340-102-MQ-dev3D Selon-Karl-Marx-le-travail-permet-il-à-lhomme-detre-libre PDF

Title 340-102-MQ-dev3D Selon-Karl-Marx-le-travail-permet-il-à-lhomme-detre-libre
Author Study Brilliant
Course Philosophie 2
Institution Diplôme d'études collégiales (DEC)
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Summary

Selon Karl Marx, le travail permet-il à l'homme d'être libre ?...


Description

Selon Karl Marx, le travail permet-il à l’homme d’être libre ? Depuis le début des temps, allant de la Rome Antique au Moyen Âge, jusqu’à même l’époque actuelle, il y a toujours eu cette relation entre oppresseurs et opprimés. Cela est notamment dû à la hiérarchie des classes sociales, les plus riches (seigneurs, chevaliers, vassaux) auront d’avantages de force et de pouvoir que les plus pauvres (paysans, esclaves), menant à l’exploitation de ceux-ci. Dans le but d’expliquer en quoi le travail permet ou non à l’homme d’être libre selon Karl Marx, le texte qui suit portera sur une mise en contexte de l’époque à laquelle vivait Marx, d’une caractérisation de la problématique de l’aliénation et de l’exploitation du travailleur, puis d’un verdict final répondant à la question originellement posée. Le 19e siècle constitue l’époque du développement industriel. Cette Révolution industrielle permis l’expansion de plusieurs usines dans les milieux urbains, incitant ainsi les populations à quitter leur lieu originaire (la campagne) pour se tourner vers la ville, où ils se chercheront un travail. Cette profusion du nombre de la main-d’œuvre disponible à travailler, devient lors une occasion, dîtes, en or pour les propriétaires d’usines, qui souhaitent exploiter les travailleurs à moindre coût. Ce système capitaliste a été critiqué par plusieurs philosophes de l’époque, dont Karl Marx, qui voyait à quel point la société de son époque souffrait de cette structure sociale. Marx caractérise le capitalisme par deux classes sociales distinctes : la bourgeoisie, celle qui exploite ; et le prolétariat, celui est exploité, c’est ce qu’il surnomme l’exploitation de l’homme par l’homme. La philosophie de Marx, celle du matérialisme historique, explique les conditions matérielles, voir les conditions économiques et sociales, définissant la réalité de l’homme et de son existence. Il caractérise ces deux formes notamment par l’aliénation et l’exploitation des travailleurs. Tout d’abord, l’aliénation est cette perte d’identité par la personne, qui ne s’appartient donc plus. L’une des sources d’aliénation est le travail, parce que le travailleur « doit avant tout produire et contribuer au profit de l’entreprise, parce qu’il est pris dans un travail morcelé et dans lequel il est condamné à répéter les mêmes gestes du matin au soir, l’homme ne peut se réaliser pleinement » 1. Dans le film Les temps modernes de Charlie Chaplin, on voit les travailleurs répéter maintes fois les mêmes actions, tant de fois que lorsqu’on se voit placé à l’extérieur de notre environnement de travail, cette aliénation reste continue, et mène donc à une perte de notre humanité. Cela dit, le travailleur met sa vie à fabriquer un objet qui n’est pas sien, c’est donc « sa vie elle-même qui est confisquée en même temps que le fruit de son travail »2. Cette caractérisation du travailleur continuant les mêmes mouvements de vissage et de fabrication, représente ainsi la déshumanisation de l’homme par le travail. À cet égard, l’homme n’est donc plus libre d’être ce qu’il est, il devient ainsi qu’un matériel pour son employeur. 1 Cégep à distance. (2011). L’homme est-il vraiment libre dans Module 3. Cahier d’Apprentissage : L’être humain (340-120-MQ 0204 (60.2)). p. 166. 2 ST-ONGE, J.-C. (2011). La condition humaine : Quelques conceptions de l’être humain (4e édition). Éd. Chenelière Éducation (gaëtan morin éditeur). P. 136.

Ensuite, il y a l’exploitation qui, quant à elle, est la source de la recherche du profit par l’employeur. Les capitalistes possèdent les moyens de productions et cherchent donc à faire du profit, et pour se faire, ils exploiteront les travailleurs, qui fourniront leur force de travail en échange d’un salaire payé par l’employeur, puisqu’ils souhaitent succomber à leurs besoins. La recherche du profit est la base de l’économie capitaliste. Elle est la raison pour laquelle un salarié est payé de façon nettement inférieure comparativement au travail offert et à la valeur du produit fabriqué. Ce profit considérable que fait l’employeur en ayant exploité son employé est ce que Marx surnomme la plus-value3, c’est la valeur non-payée à l’employé pour le travail qu’il a fait. Dans ce cas « le travailleur, […] il faut toujours qu'il sacrifie la même portion de son repos, de sa liberté, de son bonheur » 4 pour satisfaire ses besoins, et ce, en étant exploité et sous-payé. Par ces faits il est possible d’affirmer que le travail ne permet pas à l’homme d’être libre, puisque l’aliénation et l’exploitation du travailleur fait perdre l’individualité de l’individu, et ainsi, lui fait perdre sa liberté. Le marxisme soutient que le système capitaliste donne du pouvoir (politique, monétaire) aux plus riches et en enlève aux plus pauvres. L’homme ne travaille plus pour lui-même, il travaille pour les bénéfices de l’Autre (le bourgeois, l’employeur, le riche), et en échange, il reçoit une rémunération faible ne valant pas tout l’investissement mis sur le service ou le produit. Les prolétaires ne deviennent que de vulgaires marchandises : « ces ouvriers, contraints de se vendre au jour le jour, sont une marchandise au même titre que tout autre article de commerce » 5. La solution, selon Marx, serait la révolution des prolétaires, et le renversement de la classe dirigeante possédant les moyens de production. Toutefois, cette solution n’est que temporaire, puisqu’elle ne mène qu’à un certain accord, et ne fait que transférer le pouvoir à une autre entité. L’idéal communiste de Marx, donnant du pouvoir à un « Chef » commun, tel que Staline, résulterait, encore une fois, d’un abus de pouvoir comme en URSS. Cette cessation de lutte entres les différentes classes sociales reste donc irrésolue.

3 Cégep à distance. (2011). L’homme est-il vraiment libre dans Module 3. Cahier d’Apprentissage : L’être humain (340-120-MQ 0204 (60.2)). p. 177. 4 Smith. A. (1776). Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations. Garnier-Flammarion, 1991. Tome 1. Paris. p. 36. Repéré à http://classiques.uqac.ca/classiques/Smith_adam/richesse_des_nations/livre_1/richesse_des_nations_1.pdf 5 Marx. K., Engels. F. (1848). Manifeste du parti communiste. [PDF]...


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