Amphore attique Amasis PDF

Title Amphore attique Amasis
Author angél a
Course Histoire De L'Art Antique
Institution Université Clermont-Auvergne
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Description

Exposé : Amphore attique à figure noires, signée par le potier Amasis et attribuée au peintre d’Amasis (Poséidon, Athéna, Dionysos) vers 540 av J-C. Introduction : En Grèce, dans la région attique, au VI ième siècle avant J.C, deux potiers se démarquent dans le domaine de la figure noire : Exékias et Amasis. Nous allons nous pencher sur le potier Amasis et sur son peintre et plus particulièrement sur une de ses amphores. Cette amphore appelée « Dionysos, dieu d’Athènes» est conservée au cabinet des médailles à Paris sous le numéro d’inventaire De Ridder.222, qui l’a acquise en 1862 par le duc de Luynes qui décide de faire don de sa collection d’antiquité. Découverte en Italie à Vulci dans la nécropole étrusque, cette amphore a été faite entre 540 et 535 av J-C donc pendant la période archaïque. Cette amphore est plutôt en très bon état car celle-ci nous est parvenue entière. Ce vase représente : Sur une de ses faces, Athéna et Poséidon et sur son autre face Dionysos avec des ménades. Amasis était un potier venant de l’attique. Il a appris à Athènes, dans les ateliers des peintres de coupes de Siana, et en particulier dans celui du Peintre d’Heidelberg. Il a fait de nombreuses œuvres avec son peintre qu’on attribue à tous ses œuvres reconnaissables par sa délicatesse de ses traits. Le peintre d’Amasis a décoré de nombreux vases. Parmi les grands vases il préfère l’amphore à panse. On peut repérer les étapes de l’évolution de sa carrière de peintre aussi bien dans le style de ses figures et de ses motifs d’ornementation que dans la forme des vases qu’il décore.

Description de l’œuvre : C’est une amphore, vase servant au stockage ou au transport Qui servait sûrement à contenir de l’huile funéraire puisqu’on la retrouver dans la nécropole ou alors celle-ci était une offrande à un mort puisqu’il était coutume d’enterrer les morts avec des objets qu’on leur offrait. Cette amphore est plutôt trapue puisqu’elle mesure 32.8 cm en hauteur et 25.4 cm en diamètre. C’est de l’argile et la technique utilisée est la figure noire. Les zones sans décors sont le pied qui est entièrement noir ainsi que l’embouchure et les lèvres. Les deux anses noires également sont disposées de manière symétrique de part et d’autre du vase. L’amphore étant richement décoré a plusieurs frises. En bas de la panse, le décor est d’abord composé d’une frise de deux rangés de rayon et d’une frise de bouton de lotus. Sous les anses, le motif est composé de quartes larges spirales et de palmettes avec un grand bouton de lotus. Au milieu de la panse : Sur la face A, sont représentées, debout, immobiles et face à face, une figure féminine et une figure masculine, séparées par la signature verticale d’Amasis. A gauche, se trouvait

sans doute une autre inscription qui indiqué le nom de la déesse Athéna, aujourd’hui disparue, comme celle qu’on peut lire près du personnage de droite. La déesse Athéna est néanmoins reconnaissable. Elle est vêtue d’un péplos richement brodé. Sur ses épaules, elle porte l’égide, la peau de chèvre rendue par des écailles et bordée de serpents qui se détachent nettement sur l’argile du vase. Elle portait un casque sur sa longue chevelure, dont n’est conservé que le protège-nuque. De sa main droite, elle tient une lance. La déesse avance vers le personnage qui lui fait face, en levant la main gauche, dans un geste de salutation. Face à elle, se tient Poséidon, identifié par une inscription, et aussi reconnaissable au trident qu’il tient dans sa main gauche et qui le désigne comme souverain des mers. Il est habillé d’un long chiton plissé et d’un himation. Sa chevelure tressée est retenue par un bandeau. Sur la face B de la panse, à gauche, se trouve Dionysos, dont le nom est inscrit au-dessus de la tête. Il est représenté comme un dieu d’âge mûr, conformément à l’usage durant l’époque archaïque: il est barbu et porte les cheveux longs, comme Poséidon sur l’autre face. Sa chevelure, cependant, n’est pas tressée mais couronnée de lierre. Il tient de sa main droite un grand canthare, un vase à boire aux anses hautes. Le lierre au feuillage toujours vert et le vase à vin sont en effet deux de ses attributs caractéristiques et habituels. Sa main gauche est levée en direction de deux ménades qui se dirigent vers lui d’un pas vif et dansant. En outre, chacune passe le bras sur l’épaule de l’autre. Toutes deux sont couronnées de lierre comme le dieu et chacune tient un rameau de lierre à la main. Elles sont vêtues d’un péplos richement brodé et ceinturé et portent des bijoux : boucles d’oreilles, colliers et bracelets. La plus éloignée du spectateur tend à Dionysos un lièvre qu’elle tient par les oreilles. La plus proche porte une peau de panthère (pardalide) nouée sur son péplos, on reconnait les pattes de l’animal ainsi que sa tête. De la main gauche, elle tient un faon. Ainsi, sur cette figure, les ménades sont ici représentées comme des chasseresses qui apportent les produits de leur chasse en hommage à leur dieu. L’ épaule du vase est décorée d’une frise miniaturiste : on y voit une série de duels de fantassins entre lesquels s’intercale un groupe plus complexe de trois guerriers dont l’un, blessé par son adversaire, est déjà au sol, tandis qu’un troisième combattant s’approche pour lui venir en aide. Tous portent le même équipement : casque de type corinthien à haut cimier, cuirasse, cnémides, bouclier rond et lance. Sous les anses, un homme sonne l’alarme en soufflant dans une corne et un archer, fuit en se retournant. Le col est composé d’une double frise de palmettes et de lotus. Problématique : En quoi cette amphore témoigne de la technique apparut au VIéme siécle, celle des figures noire ? Et comment le thème mythologique est il mise en valeur ? Annonce du plan : I. II.

La technique des figures noires Le thème mythologique : Les dieux grecs.

Commentaire : I.

La technique des figures noires et le monde artisanal

a) La technique des figures noires Les figures sont peintes en silhouettes noires, tous les détails linéaires sont incisés de façon à faire apparaître l’argile claire sous la couche noire, et des touches de peintures rouges ou blanches sont ajoutées là où le sujet le réclame, avant la cuisson. Technique mise au point au VIIe siècle avant JC à Athènes est présente dans toute la Grèce antique notamment et à Corinthe également. L’argile à une grande teneur en Oxyde de fer ce qui lui donne son aspect orangée. Il y a trois moments de cuissons : 1. Oxydation : On fait alors rentrer de l’oxygène dans le four pour que l’argile prenne un aspect orangé. 2. Réduction qui est une privation d’oxygène pour que tout noircisse. 3. Une nouvelle oxydation : refroidissement plus incorporation d’oxygène dans le four ce qui fait que ce qui a été peint est noir et ce qui n’a pas été peint est rouge. Les premières représentations à figure noire à Athènes étaient des vases avec des représentations animales. Entre 635 et 600 av JC, celui qu’on appelle le Peintre de Berlin A34, commence à incorporer des figures humaines sur ses vases mais avec un style encore très orientalisant. Le premier nom en matière de figure noires athéniennes est le peintre de Nessos dont un de ses vases nous est parvenue dont la panse représente des Gorgones mais ce n’est qu’au IV siècle avant J.C que les décorations animales sont plus rarement représenté aux profits des scènes historiques voir mythologique. A la fin du siècle, trois artistes sortent du lot : Lydos, Exékias et Amasis. Amasis est reconnaissable par son style élaborée est moins classique que son contemporain Exékias.

b) Comparaison avec une des amphores d’Exekias fait en 530 av J.C. Cette amphore représente alors sur sa Face A : Achille et Penthésilée, reine des Amazones. Le mythe veut qu’Achille et Penthésilée se soit aimés. Achille la blesse mortellement mais son dernier regard le laisse amoureux à jamais de l’amazone. On reconnait le style d’Exékias de par le profil du visage mais l’œil fait de face. On remarque également que l’amazone a eu un autre procédé de peinture différent puisque sa peau est blanche. Ce procédé est beaucoup utilisé dans le domaine des figures noires pour dépeindre les figures féminines. Si celle-ci n’est pas blanche, alors souvent les peintres, font seulement les contours (comme Amasis sur les ménades). Sur la face B de son amphore Exékias a alors vernit Dionysos, reconnaissable avec son cathare et son lierre, face à son fils Oenopion. Pour comparer les styles, on va comparer alors la figure qui est en commun sur les deux amphores : Dionysos. On remarque les mêmes attribues, on voit alors la couronne de lierre mais pas la même coupe de cheveux. Amasis opte pour une coupe tressée et longue tandis que Exékias à opter pour une coupe plus courte. Le canthare est présent des deux coté. La barbe également.

On remarque du lierre supplémentaire autour de Dionysos chez Exékias qui est autour des Ménades chez Amasis. On voit également que le vêtement est plus richement travaillé chez Exékias malgré les nombreux détails également présents chez Amasis.

II.

Le thème mythologique : Les dieux grecs.

Athéna : Athena fait partie des dieux olympiens. Fille de Métis, que Zeus, craignant d’être détrôné par un fils, avait avalée alors qu’elle était enceinte. Athéna nait sans mère et sort déjà adulte de la tête de Zeus. C’est une déesse vierge et qui refuse le mariage. Seul Hépahaïstos a tenté de l’approcher : de ce désir repoussé nait le héros Erichthonios, surgi de la terre. Athéna, déesse guerrière, participe au combat des dieux contre les Titans. Presque toujours casquée, elle porte l’égide, sorte de tunique faite de la peau écaillé d’un dragon, sur la quelle est fixée la tête de Méduse, la gorgone, qui lui a remis Persée après sa victoire contre le monstre. Athéna protège de nombreuses cités grecques, en particulier Athènes qui lui doit son nom et dont elle est la déesse principale après sa victoire dans la dispute qui l’oppose à Poséidon pour la possession de l’attique. La déesse a son sanctuaire sur l’acropole, en particulier au panthéon qui lui est consacré. Athéna incarne à la fois la prudence et la sagesse. Elle est également la protectrice des artisans et experte en tissage : elle entre en conflit avec Arachné, qui prétend la surpasser en ce domaine : pour la punir dans son orgueil elle la transforme en araignée. Poséidon : Poséidon est l’un des grands dieux olympien. Fils de Cronos, frére de Zeus et de Hadés. Il a reçu en partage, le domaine de la mère : il peut commander aux flots, déclencher des tempêtes, faire jaillir des sources. Il est avant tout le maître des eaux salées. C’est également lui qui fait trembler la terre. On lui sacrifie souvent des taureaux et il est considéré comme un dompteur de cheveux. Rival d’Athéna pour la possession de l’Attique : en frappant le sol, il fait jaillir l’eau salée sur l’Acropole. Athéna quant à elle, fait pousser un olivier et devient ainsi la patronne de la ville. Dionysos : Dionysos est fils de Zeus et de Sémélé Celle-ci, foudroyée à la vue de Zeus, ne peut mener à terme l’enfant qu’elle porte. Zeus le coud dans sa cuisse et donne plus tard naissance à Dionysos. Il est d’abord élevé par Athamas et Ino, sœur de Sémélé. La jalousie d’Héra ayant frappé de folie ses parents adoptifs. Dionysos est confié aux Nymphes de Nysa, où il apprit la viticulture. Rendu fou par Héra, il va d’abord en Phrygie où il est purifié par Cybèle, déesse de la nature. Passant par la Thrace, il se heurte à l’hostilité du roi Lycurgue qui enferme les campagnes du dieu, les ménades. Les ménades sont des créatures féminines effectuant une transe pour des festivités. Souvent elles offrent quelque chose au dieu : La sur l’amphore un faon.

Conclusion : En quoi cette amphore témoigne de la technique apparut au VIéme siécle, celle des figures noire ? Et comment le thème mythologique est il mise en valeur ?

Cette amphore, fait par le potier Amasis et peint par son peintre témoigne de la technique de la figure noir et surtout s’en démarque de par la finesse des détails présents. Le peintre d’Amasis avait un style bien à lui reconnaissable. Le thème mythologique est bien mis en valeurs puisque outre les noms figurant au dessus de chaque personnage, ont reconnait alors chacune des figures grâce à leurs attribues respectifs. Le thème mythologique est également mis en valeurs, puisqu’Amasis vivant à Athènes représente alors les dieux protecteurs de la cité : Athéna et Poséidon. Athéna étant en plus la déesse protectrice des artisans dont il fait partie....


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