Title | Anaphore |
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Author | Loo Ly |
Course | Grammaire française |
Institution | Université Catholique de l'Ouest |
Pages | 4 |
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Fiche de grammaire sur l'anaphore...
L’anaphore L’anaphore (ana- « en arrière ») consiste en toute reprise d’un élément antérieur dans un texte. Une expression est anaphorique si son référent apparaît ailleurs dans le texte. Il existe divers procédés anaphoriques. On peut la concevoir comme un phénomène purement textuel, ou comme un phénomène mémoriel. La première approche décrit peu les procédures d’interprétation (…) à l’œuvre dans les différentes sortes de relations anaphoriques ; la seconde se détache des contraintes du texte, et englobe les références au contexte, à la situation, mais elle a tout de même des effets indésirables. Prototype. L’élément anaphorique a un antécédent (relation de coréférence). Les deux éléments désignent la même chose. Cette relation de coréférence garantit la continuité thématique du texte. Anaphore lexicale. Un pronom (souvent) reprend le contenu d’un terme antérieur mais désigne un autre référent. Pas de lien référentiel. Ex. elle jette sa cigarette, et en allume une autre Anaphore indirecte (in absentia). L’expression anaphorique s’appuie sur le contexte et non pas sur un référent mentionné antérieurement. On distingue des sous-catégories d’anaphores indirectes :
Anaphore associative : Il passait devant l’église, des saints étaient peints sur les vitraux.
Anaphore collective : A Paris, ils roulent comme des fous.
Anaphore générique : Il a acheté une Peugeot ; ces voitures sont robustes.
Le référent - pour l’anaphore pronominale surtout - identifier le référent permet de donner une interprétation référentielle à l’expression anaphorique - même nombre, même genre
- ambiguïté lorsque plusieurs syntagmes présentent les mêmes caractéristiques (genre et nombre) que l’anaphore. Le problème peut être résolu en identifiant le GN dominant (J. Dubois) qui s’impose comme antécédant (différence de plans/niveaux). On peut aussi, selon l’approche mémorielle, les identifier à partir de leur statut thématique. On peut aussi repérer l’antécédent par cohérence sémantique.
Les expressions anaphoriques Il n’existe quasiment pas d’expression vouée à la seule référence anaphorique (hors : le lendemain, la veille, lui-même, etc. ). Il s’agit d’une classe hétérogène et ces expressions peuvent jouer d’autres rôles. Les anaphores pronominales Dans une certaine mesure, l’emploi d’un pronom permet d’éviter la répétition. Les pronoms contribuent aussi à structurer le texte.
Les pronoms peuvent représenter un segment antérieur simple (nom, GN)
Les pronoms peuvent représenter un ensemble plus vaste (phrase, fragment de texte) > anaphore résomptive
On distingue deux types de représentation pour les pronoms
La
représentation
totale
(coréférence) :
pronoms
personnels de 3e personne, démonstratifs, relatifs . Ex : L’Oiseau bleu écoutait ; et plus il écoutait, plus il se persuadait que c’était son aimable princesse… (Madame d’Aulnoy) – le GN est représenté dans sa totalité. S’il est non nommé, il est repris par ça ou ce
La représentation partielle : seule une partie du GN est représentée. Possessifs, certains démonstratifs, et en. + voir anaphore résomptive
Les anaphores nominales
Les GN anaphoriques comportent des déterminants indéfinis. Ils entretiennent plusieurs types de relations avec l’antécédent :
L’anaphore
fidèle :
reprise
du
nom
avec
simple
changement de déterminant (indéfini > défini).
L’anaphore
infidèle :
reprise
du
nom
avec
des
changements lexicaux. Ex : Stéphane Mallarmé > ce poète. Le nom de reprise peut être un synonyme, ou un équivalent, un hyperonyme, ou encore un terme à valeur métaphorique.
L’anaphore anaphorique
conceptuelle
(résomptive) :
condense/résume
phrase/paragraphe/fragment
de
le texte
l’expression
contenu antérieur.
d’une Sous
forme de nominalisation : Le chat est passé sous une voiture. Cet accident…
L’anaphore associative. Le GN anaphorique n’a pas de relation de coréférence avec le GN antécédent. Forme d’anaphore indirecte (voir plus haut). Elle consiste en l’introduction d’un élément nouveau, au moyen d’un segment nominal défini, par l’intermédiaire d’une autre unité, antécédente. La relation entre les deux, relève d’un savoir a priori ou conventionnel associé aux lexèmes en question. (G. Kleiber) o Méronymique. L’expression anaphorique désigne une partie du tout antécédent o Locative. Relation fonctionnelle, stéréotypique et locative. L’expression anaphorique désigne qqc qui se trouve dans l’antécédent. Ex. Le village > la mairie, l’église, etc. o Fonctionnelle. Proche des méronymiques, mais seule dimension fonctionnelle. Ex : le club hippique > la monitrice ; un camion > le conducteur ; l’usine > les ouvriers ; etc.
o Actancielle.
Relation
entre
le
prédicat
et
l’argument. Une journaliste russe a été assassinée. Le meurtrier n’a pas été retrouvé. Les anaphores adverbiales Un
adverbe
reprend
un
fragment
antécédent.
Ainsi,
là,
pareillement, etc. Les anaphores verbales Avec le verbe faire, associé à un pronom complément (le) – représente
un
GV
antécédent.
S’emploie
seul
dans
une
proposition comparative. Il court plus vite que je ne le faisais à son âge Le soleil se couche, je vais en faire autant Claire sait chanter, mais Lise ne sait pas le faire L’adjectif tel > forme pluricatégorielle (déterminant, pronom nominalisé ou adjectival) > fonctionne comme pronom anaphorique dans son emploi adjectival > valeur référentielle dépendante d’un antécédent > 3 types de caractérisation...