Cours-sur-Baudelaire PDF

Title Cours-sur-Baudelaire
Course Littérature
Institution Sorbonne Université
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Summary

Littérature ...


Description

Rincé, Baudelaire et la modernité poétique Importance de Baudelaire dans le paysage littéraire français. Article de Valéry «!Situation de Baudelaire!»!: «!s’il est parmi nos poètes, des poètes plus grands et plus puissamment doués que Baudelaire, il n’en est point de plus important!». Développe 2 arguments!: • Baudelaire est à la fois poète et critique!: écrits sur l’art, curiosités esthétiques. Met aussi sa faculté critique au service de la poésie. A une critique pensée et rationnelle sur la poésie, contrairement à Hugo par exemple. • Baudelaire = espèce de borne entre un avant et un après, occupe place charnière. Commence à écrire quand le romantisme est à son apogée, très influencé par Hugo et Vigny. Son projet est de «!dépasser les limites de la poésie!»!: veut lui assigner des thèmes et des buts nouveaux. C’est en cela qu’il ouvre sur l’avenir, sans lui il n’y aurait pas eu Verlaine, Mallarmé, Rimbaud…. Verlaine et Rimbaud reprennent à Baudelaire l’idée de sensation!: chez Rimbaud la synesthésie baudelairienne devient le dédoublement de tous les sens, et Verlaine lui reprend l’importance du sentiment comme physique et mystique, qqch de religieux. Mallarmé sera surtout sensible à la notion d’Idéal, le culte de la perfection. Baudelaire est aussi le poète de la modernité, c’est quasiment lui qui invente le mot. Modernité à plusieurs niveaux!: ouvre la poésie au monde contemporain, alors qu’avant la poésie était réduite à des genres mineures (épîtres, satires). Il apprend que la poésie est encore possible à l’heure des villes et des foules anonymes (cf la section «!Tableaux parisiens!»)!; cette modernité se joue aussi dans le choix de la dissonance, ex!: «!Une charogne!». De plus une nouvelle conception du langage poétique commence avec lui!: on constate que Baudelaire refuse d’utiliser le langage (cf ce que disait Sartre sur les poètes)!: il prend les mots comme des boîtes de Pandore = on prend un mot et celui-ci ouvre sur un tas de choses. 2ème composante de sa poétique!: l’éternel et l’immuable. Il y a d’un côté le monde contemporain, et de l’autre côté une volonté de créer du mythe, de l’éternel, mythifier le présent, dans le fond comme dans la forme. Cherche la forme parfaite, immuable et éternelle (ne prend pas trop de liberté avec la forme) = moyen de mettre un terme aux libertés du romantisme.

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Baudelaire et le lyrisme L’expression du moi!?

Bcp de ses poèmes sont écrits à la 1ère personne, poésies intimes écrivant états d’âme. Donc héritier de la poésie romantique. Il y a une barre d’inspiration personnelle indéniable chez B, cycles inspirés par différentes femmes, ex!: Jeanne Duval, Mme Savatier, Marie d’Aubrun. A conscience de cet ancrage personnel, écrit à Maître Ancelle, son juge en tutelle, qu’il a écrit ce livre avec tout son cœur mais qu’il jurera le contraire publiquement!: «!dans ce livre atroce, j’ai mis tout mon cœur, toute ma tendresse, toute ma religion (travestie), toute ma haine, mais il est vrai que je jurerai mes grands dieux!que c’est un livre d’art pur!; et je mentirai comme un arracheur de dents ». 2 nuances à apporter toutefois!: • cette présence de l’auteur n’est pas immédiate, elle est masquée. Les femmes ne sont jamais nommées, le lyrisme baudelairien n’est pas perceptible. Construit une fiction d’individu qui crée l’illusion d’une frontière entre le sujet et le réel. • Il l’a fait en s’engageant pleinement, mais cela ne veut pas forcément dire qu’il parle de lui. Les poèmes ne parlent pas directement de l’auteur, parle plutôt des couches profondes de la subjectivité. Tout en parlant de lui, il universalise pour décrire une situation plus générale. Exemple dans récit consacré à la mère du poète!dans

«!Bénédiction!»!: il généralise car dit que le poète est un paria, qu’il est rejeté par sa propre mère. Il traite donc plutôt de la condition du poète que d’un ancrage individuel. • La dépersonnalisation moderne!» (Friedrich) Au début du siècle le sujet lyrique apparaît comme une personne cohérente, mais par la suite ce sujet se veut fragmenté. C’est la «!disparition élocutoire!» (Mallarmé). Avec le XXème siècle et la psychanalyse, le moi est de plus en plus problématique. Baudelaire a une place importante dans cette dépersonnalisation. Toutefois cette dépersonnalisation peut renvoyer à la personne de l’auteur, ou à la personne du sujet lyrique. Si concerne personne de l’auteur!: la dépersonnalisation veut dire que la poésie excède le moi biographique de Baudelaire. Le je d’un poème lyrique est une création textuelle, la personne sociale s’abolit au seuil du discours poétique, le moi devient universel. Préface des Contemplations!: «!Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous!» = universalité du moi, qui dépasse largement le moi biographique de l’auteur du poème. «!Le poète jouit de cet incomparable privilège qu’il peut, à sa guise, être lui-même et autrui!» dit Baudelaire dans un de ses Petits poèmes en prose. Derniers vers de «!Au lecteur!»!:!« Hypocrite lecteur, - mon semblable, - mon frère!». Le lecteur est un hypocrite parce que comme le poète et tous les autres, c’est un pécheur = sens qui se veut provocateur. Mais le poète qui dit je est aussi le frère de tout le monde = universalité du sujet lyrique. Hypocrites = étymologiquement celui qui porte un masque, l’acteur!: le lecteur porte un masque, tout comme le poète porte un masque, car tout est fiction dans la poésie. Si concerne personne du sujet lyrique (le poète qui dit je est une fiction d’individu)!: on peut parler de dépersonnalisation du sujet lyrique car c’est une figure universelle, qui a une dimension métaphysique, le je est une personne cohérente car exprime drame de l’humanité toute entière. Le Spleen comme «évidement du moi!»!: dépersonnalisation qui tient à la nature du spleen. Spleen < splen = rate en grec, à peu près synonyme de mélancolie dans la médecine de l’Antiquité. Spleen forme exacerbée de la mélancolie. Selon Freud, mélancolie se différencie du deuil car deuil = évidement du monde autour de nous, alors que spleen = c’est notre moi qui se vide, expression d’une perte de soi. Le sujet cherche souvent à s’appréhender en faisant des détours, en parlant par ex des objets. Si Baudelaire ne nous apprend rien sur le je, le sujet lyrique, c’est pour montrer que le drame de ce je est celui de tout individu. Idée qu’il y a dimension métaphysique «!son livre actuel est un drame anonyme dont il est l’acteur universel!»!(Barbey d’Aurevilly). •

La poésie du spleen

A la base synonyme de mélancolie, apparaît chez Diderot pour la 1ère fois. L’écrit le «!spline!». Dit que c’est «!un malaise général, des idées noires, de la tristesse et de l’ennui!» dans une lettre à Sophie Volland. Chez Baudelaire le spleen évolue!: • Le spleen est l’héritier de ce que les romantiques appelaient le «!vague des passions!» (Chateaubriand) puis le «!mal du siècle!» (Musset)!: idée qu’on est dégoûté par le monde qui nous entoure. Refus d’un «!monde où l’action n’est pas la sœur du rêve!» dans «!Le reniement de St-Pierre!». • Depuis Aristote, mélancolie associée au génie de l’artiste. A la Renaissance, au XVIème, idée que l’artiste est forcément mélancolique, que la mélancolie est liée au talent du créateur. Aggravation qui devient une sorte de malédiction. • Implications métaphysiques du spleen!: il rend compte d’une situation métaphysique.

Sentiment de la finitude, que l’idéal est inaccessible, que le mal existe «!c’est le diable qui tient les fils qui nous remuent!», et «!la conscience dans le mal!! » = dimension ontologique. Rapport au temps!: conscience double du tps chez Baudelaire!: temps qui passe!: vieillissement, avancée vers la mort, qui a pour corollaire «!L’Irréparable!» ou «!L’Irrémédiable!» la conscience du temps stationnaire, qui est le temps de l’ennui et de l’obsession. Dans «!Le masque!», image d’une statue qui pleure!: ce qui fait pleurer la statue c’est que «!il faudra vivre encore demain, après-demain, et tjrs, comme nous». «!L’horloge!»!: crainte devant le temps qui passe et devant le temps stationnaire. «!souviens-toi!»!: temps du remords, de la culpabilité + souviens-toi que le temps passe. Spleen comme aggravation du mal du siècle montre universalité du sujet lyrique. Spleen (le premier!des 4): il y a carreau, pique, cœur, mais pas le trèfle car pas de portebonheur. Baudelaire probablement inspiré par un jeu de cartes mais fait sûrement fait exprès de ne pas inclure le trèfle dans son poème. • •

La beauté du mal La double postulation Dans «!Mon cœur mis à nu!» (texte théorique)!: «!il y a dans tout homme, à toute heure, 2 postulations simultanées, l’une vers Dieu, l’autre vers Satan. L’invocation à Dieu, ou spiritualité, est un désir de monter en grade!; celle à Satan, ou animalité, est une joie de descendre!». 2 pôles!: Dieu et l’infini idéal, l’élévation!; de l’autre, Satan et tout ce qui concerne le mal. Cette aspiration à l’idéal infini est nette chez Baudelaire, ex!: «!Le parfum!», «!Invitation au voyage!», thèmes de l’enfance, du rêve. Mais cette soif d’Idéal est clairement considérée comme religieuse, marquée par un héritage chrétien très précis. De l’autre côté, le mal!: la joie de descendre. Avoir conscience que le mal règne en ce monde. Chez Baudelaire, une forme de célébration pour le mal, surtout dans «!Révolte!». «!Abel et Caïn!» avec inversion du syntagme habituel. «!Les Litanies de Satan!» (alors que litanie s’inspire d’une forme de prière catholique) rythmé par «!O Satan, prends pitié de ma longue misère!». Cette double postulation entre Dieu et Satan est ce qui structure la composition du recueil. 1ère section!: «!Spleen et Idéal!»

Structure de 1861 (remaniée après procès)!: 6 parties! • Spleen et Idéal (85)!: progression par cycles!: cycle de l’art, cycle de la femme, cycle du spleen. Les 20 premiers parlent du poète et de la beauté, ensuite poèmes inspirés par des femmes, enfin poèmes les + sombres dont les 4 «!Spleen!». • Tableaux parisiens!(18)!: dont «!A une passante!», tentative d’évasion vers l’idéal à partir du spectacle de la ville, mais en même temps ville = lieu de la solitude de l’homme moderne. • Le Vin (5)!: nouvelle tentative d’évasion par les paradis artificiels. • Les Fleurs du mal!(9)!: surtout question de sensualité, de vices. • Révolte (3)!: religieux, révolte contre Dieu de l’humanité toute entière. • La Mort!(6) : apparaît comme victoire ultime du mal mais en même temps une évasion comme une autre. S’achève sur «!Au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau!». Structure initiale, celle du recueil de 57!= que 5 sections!: - Spleen et Idéal - Fleurs du Mal - Révolte - Le Vin - La Mort. «!Tableaux parisiens!» ajoutés après coup, après le procès. «!Le Vin!» a ici une fonction différente!: c’était une apparente tentative d’évasion venant après «!Révolte!» dans l’édition

de 57, alors qu’en 61 le vin apparaît comme solution illusoire = la version d’après le procès est + sombre. • Le choix du mal Aspiration vers Satan qui a autant de dignité que l’aspiration vers Dieu. • Baudelaire n’est pas athée, c’est du blasphème!: rien à voir, car le blasphème suppose que l’on soit croyant. Car ne pas s’attaquer à Dieu quand on n’y croit pas!: on ne risque rien. Il faut croire pour que ce soit du véritable blasphème position fondamentalement tragique. Dieu à la fois nécessaire et impossible. Comparant apparait juste dans dernier tercet dans «!Les aveugles!»!: apparaissent comme des doubles du poète, mais des doubles haïs. Ne pas voir une supériorité du poète sur les aveugles, car c’est presque de l’envie!: que peuvent-ils voir en regardant au ciel, que le poète ne voit pas!? idée!: que les aveugles voient qqch que le poète ne voit pas. Poème tragique, car attaque contre les croyants et forme d’envie pour eux, à la fois impossible et nécessaire. • Position héritée du romantisme et notamment de Byron, qui a écrit «!Caïn!», qui donne raison à Caïn contre Abel. Qqch de prométhéen, de byronien chez Baudelaire car taper sur Dieu tout en croyant en lui relève d’une forme d’héroïsme, une forme d’affirmation de soi = on se pose en s’opposant. «!la conscience dans le mal!»!: signifie aussi que l’homme n’accède à la même conscience de lui-même

que par le mal. •

Malgré tout, on peut faire une lecture catho des FM et expliquer «!Les litanies de Satan!» avec cadre purement religieux. Faite par Pierre Emmanuel dans Baudelaire, la femme et Dieu. Dit que la révolte contre Dieu est si ardente qu’elle est à la mesure du désir de croire, que qqn qui se révolte à ce point contre Dieu doit forcément croire. 2ème argument pour cette lecture catho!: influence de Joseph de Maistre sur Baudelaire!: homme politique, philosophe (1853-1921), théoricien de la contre-Révolution qui à la Restauration cherche à détruire idéal révolutionnaire. Insiste sur péché originel, et dit qu’on peut racheter ce péché par la douleur, par la souffrance!: la Terreur est la conséquence de la mort de Louis XVI!: la Providence divine a envoyé aux hommes la Terreur pour que le sang versé sur la guillotine rachète celui de Louis XVI. Il y a une douleur régénératrice. Dans «!Bénédiction!»!: «!soyez béni, mon dieu, qui donnez la souffrance, comme un divin remède à nos impuretés!». Arrière-plan maistrien à l’esprit!: on peut comprendre que l’idéal de Baudelaire n’est accessible que par le mal!: il faut passer par le mal pour racheter le mal. «!L’être baudelairien doit satisfaire son pôle satanique afin

de ressentir son aspect céleste!».

Le procès des FM était un procès pour offense à la morale et pas pour outrage à la religion. Les poèmes qui ont choqué étaient les poèmes lesbiens, vus comme offensant la morale de l’époque. Attaques religieuses paraissaient banales. • Extraire la beauté du mal L’être baudelairien est dans un aspect inconfortable!: il est la victime tragique de cette double postulation. Quelle issue!? Créer la beauté. La beauté va être la forme privilégiée de l’Idéal, la poésie va être la victoire de l’Idéal sur le Spleen, va donner la révélation d’un monde supérieur qui échappe au Spleen. Reprend Poe!: la poésie nous fait percevoir «!ces joies

divines et enivrantes qu’à travers la poésie, ou à travers la musique, nous ne faisons qu’entrevoir par échappées rapides et confuses!» = conception mystique de la poésie que ces esprits échauffés du XIXe voyaient comme ouvrant vers un autre monde, celui de l’Idéal. Mais il s’agit de passer par le mal pour pouvoir accéder à l’idéal!: c’est l’expérience du gouffre. La beauté qui est le but du poète ne peut pas advenir sans l’expérience du gouffre, la beauté se nourrit du mal. Mvt dialectique, phase de de négativité. «!Je ne conçois guère un type de beauté où il n’y ait pas du malheur!» dans Le peintre de la vie moderne, quand critique Stendhal qui écrivait que «!le beau n’est que la promesse du bonheur!». But du poète!: c’est d’extraire la beauté du mal, d’où le titre!: fleur remonte à l’antiquité. En grec fleur = anthos d’où anthologie!= recueil de textes, de fleurs. Poèmes traditionnellement associés à des fleurs. Le mal est esthétiquement fécond. Il s’agit de court-circuiter catégories morales pour arriver à une catégorie esthétique. Baudelaire pense qu’il peut y avoir une rédemption par l’art, que la beauté va racheter ce mal!: la poésie se nourrit du mal mais rachète ce mal en la transformant en beauté. Sphère morale court-circuitée par sphère esthétique. «!Car j’ai de chaque chose extrait la quintessence, tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or!» = image de l’alchimie. La poésie apparaît donc comme un remède au Spleen, mais il faut passer par le mal pour faire de la poésie!: le poète a alors une fonction religieuse, celle de racheter le mal. Mais la beauté qui est de tout cela se trouve au-delà du bien et du mal, elle se trouve dans l’esthétique. «!Plonger au fond du gouffre, enfer ou ciel, qu’importe/ au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau!»!: les 2 pôles sont renvoyés dos à dos. Dans poème «!Hymne à la beauté!»!: «!Vienstu du ciel profond, ou sors-tu de l’abîme!?…Sors-tu du gouffre noir ou descends-tu des astres!?...Que tu viennes du ciel ou de l’enfer, qu’importe, O Beauté!!... De Satan ou de Dieu, qu’importe!!!» (chez Quincey, meurtre considéré comme un des beaux-arts).

Marcel Raymond, De Baudelaire au surréalisme!: au XIXe, la poésie tend à devenir une éthique. Dit aussi que la poésie peut changer la vie et changer l’homme. Selon lui, si la poésie veut changer son rôle, c’est à cause des Lumières au XVIIIème. Avant les Lumières, au XVIe et au XVIIe, la poussée mystique, l’aspiration à la fusion avec Dieu, se fait au sein de l’Eglise. Au XVIIIè, il y a critique de l’Eglise et de la religion par les Lumières!: l’Eglise n’est plus capable de canaliser cette poussée mystique et «!il appartenait à l’art de satisfaire à qq-unes des exigences humaines que la religion jusque-là avait réussi à exorciser!». • Sed non satiata Femme chez Baudelaire!: place centrale, car lieu de rencontre entre ces 2 postulations!: elle figure plastiquement les 2 postulations. Moyen d’évasion, sensualité érotisme!; mais aussi manière de retomber dans le spleen car provoque souffrance, des sentiments comme péché de chair et jalousie. «!A une madone!» (inspirée par Marie Daubrun). Logique masochiste puis logique sadique. D’abord Idéal, puis on retombe dans le péché avec image clairement liturgique. Commentaire Havane!: tabac obi!: sorcier d’Afrique le constance = vin d’Afrique du sud nuits!: nuits St-Georges, un vin de Bourgogne. (DDE et EDE!: 2 sonnets classiques) Le sujet lyrique parle à cette femme, une invocation, une série d’apostrophes invoque la femme tout en la décrivant sommairement.

2 quatrains avec idéalisation!; puis elle devient démon après la volta = s’inscrit dans un cadre clairement érotique. 2ème quatrain!: idéalise la femme, mais ce n’est plus une invocation. Le sujet lyrique exprime son désir pour cette femme!; description. Latin donne côté religieux et aussi un peu choquant car doit être la langue de l’Eglise. Mais «!sed non satiata!» = formule de Juvénal. Cycle de Jeanne Duval c’est elle qui est reconnue. Progression!: femme de + en +inquiétante. Poésie lyrique mais pas du lyrisme courant!: choses curieuses, ex!: inversion sexuelle. Contrairement à d’autres poètes, la femme est ici célébrée comme un démon. Renouvellement de la poésie lyrique amoureuse à travers certains éléments!: femme noire + la présente comme un démon. Ce dont se plaint le sujet lyrique, c’est d’un excès de possession, pas d’une perte comme chez Lamartine ou Labé, ou la nostalgie comme Du Bellay. Poème dissonant!: malgré le fait qu’elle devienne de + en + sombre, la femme en question n’arrête pas de tenter le poète. Tension entre type de poème classique (la célébration lyrique) et thèmes novateurs et sulfureux, thèmes étant eux-mêmes en tension avec une forme tout à fait classique et rigoureuse. Plan type!: Quoi, pourquoi, comment!= descriptif, idéologique, esthétique Mélange entre enfer chrétien et les Enfers grecs avec le dernier vers • Un poème sulfureux associant la sensualité au mal!: célébration du mal sous la forme de l’amour (ne pas séparer en faisant I. La femme, l’amour et II. Le mal, le Diable) • En route vers l’idéal, quête d’évasion • «!Le beau est toujours bizarre!» (dans L’expo universelle de 1855) • Un poème sulfureux associant la sensualité au mal • L’érotisme Synesthésies!: parfums et autres renvoient à odorat!; couleurs renvoient à la vue!; toucher par les vb voir et embrasser. Forme de fusion!: «!tes yeux sont la citerne où boivent mes ennuis!», ce qui est encore + explicite avec «!lit!». métaphore avec le Styx. «!Sed non satiata!»!: renvoie à désir insatiable, ce qui renvoie à Messaline, qui était tenue pour une prostituée. Images du feu et de l’eau!: une double isotopie!= un double réseau d’images cohérent, avec idée que le désir est comme un fluide qui passe d’un être à l’autre. D’où importance boisson avec citerne, élixir, verser, styx. Miroir comme dans «!La mort des amants!». Idée platonicienne!: les yeux s’envoient des rayons, ce qui permet de voir = mesmérisme, appelé aussi magnétisme animal, idée que les êtres vivants envoient des rayons et qu’on peut l’hypnotiser en s’emparant de son fluide vital. Idée très en vogue au début du XIXe. Idée comique!: Pros...


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