Dasein-Heidegger PDF

Title Dasein-Heidegger
Course Philosophie
Institution EM Lyon Business School
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HEIDEGGER : Le Dasein dans Être et Temps

Introduction : Heidegger fut l’élève de Husserl (phénoménologie) et se posa dans son chemin philosophique la question de l’être, qu’il estime oubliée depuis les philosophes présocratiques (Parménide), et dont il juge la science, la foi et la logique incapable de traiter. L’ontologue – le penseur de l’être – estime que ces trois attitudes sont insuffisantes puisqu’elles ont oublié l’être. Pour accéder à l’être, Heidegger choisit de s’intéresser au seul étant capable de s’interroger sur l’être : cet étant, c’est l’Homme. Heidegger l’appelle Dasein, mais non pas selon son sens étymologique d’ « être-là », mais selon un mode particulier d’existence de l’homme, qui passe de l’étant à l’être par la métaphysique

« Le Dasein est de telle manière qu’étant, il entend quelque chose tel que l’être » Comment devenir un Dasein ? L’étant, c’est tout ce qui existe là, devant nous : homme, objet, plante, animal, idée… Mais l’Homme en s’interrogeant sur l’être, peut devenir un Dasein ; tout homme est un Dasein potentiel, mais l’être qui sommeille en lui doit être mis en question pour accéder à son plein potentiel et pour que l’Homme accède à ce statut de Dasein. Le véritable Dasein est un homme dont l’être tient en éveil perpétuellement la flamme du questionnement sur son être et l’être des choses. La nature de Dasein, c’est d’être une conscience ; il est ainsi le contraire d’une chose : « L’essence du Dasein réside dans son existence » : l’existence n’est pas le simple fait d’être, c’est la caractéristique d’un étant qui ne coïncide jamais parfaitement avec luimême, qui sort constamment de lui-même. S’il n’est rien de défini, il a donc devant lui toute l’étendue du possible

Qu’est-ce que l’être ? L’être, c’est essentiellement rien ; ce qui lui permet d’être n’importe quel étant ; il n’est cependant pas l’étant car il serait alors déterminé L’être est indéterminé, c’est ce qui existe avant de poser les questions : qu’est-ce que ceci/cela ?

Le Dasein en relation L’être-au-monde Le Dasein n’est pas dans le monde comme une vache dans un pré : il s’y rapporte consciemment, alors que la vache vit dans le monde sans le savoir, puisqu’elle ne peut prendre de distance par rapport à la totalité de l’étant, elle reste dans ses sensations, ne prend pas ce recul particulier qui fait que l’homme peut se sentir seul dans l’univers. Cette relation au monde est constitutive du Dasein : la conscience est essentiellement ouverture sur l’être ; le Dasein est un rapport

Le monde humain Les choses du monde apparaissent toutes comme des outils, c’est-à-dire des choses à l’usage du Dasein et qui lui sont relatives. Tous les objets ont un sens humain et renvoient à tous les autres, formant un système qui prend son sens par le Dasein. Cela nous renvoie également à autrui, comme celui qui participe à ce monde. Mes gestes, mes paroles, portent tous en eux la présence d’autrui La relation avec autrui est constitutive du Dasein : il n’existe et ne devient lui-même que dans la confrontation avec autre que soi Le « on » Le Dasein se rapporte à un autrui impersonnel et général, le « on », opinion, moyenne, qui détermine nos faits ; le Dasein se libère ainsi de la dure condition d’avoir à être soi-même. C’est le niveau le plus bas de l’existence humaine, et le plus répandu : le « on » est le Dasein privé de son être par d’autres.

La temporalité Les trois dimensions de la présence au monde L’ouverture au monde comporte trois éléments indissociables : la « sensibilité » (tout homme est doué d’une affectivité fondamentale dans laquelle il se sent situé sans l’avoir choisie) l’« interprétation » (tout homme interprète le monde à partir de ses projets) et le « discours » (tout homme articule les différents éléments de sa situation en une unité) La sensibilité, venant de l’angoisse, nous révèle notre passivité fondamentale en tant que nous ne sommes pas maître de notre humeur : elle révèle le caractère contingent de l’existence, le Dasein est jeté dans l’existence sans l’avoir choisie (se fonde sur un passé immémorial : notre venue à l’existence) L’interprétation s’opère dans l’anticipation de l’avenir ; le futur n’est pas qu’un maintenant qui n’est pas encore et qu’il faut attendre, c’est le mouvement de se porter vers ce qui n’est pas C’est à partir du projet que le passé lui-même prendra un sens, et sera réassumé, sauvé. Cette temporalité active, enracinée dans un projet résolu est l’idéal de l’existence authentique Authenticité, inauthenticité Il y pour le Dasein deux manières d’exister : - assumer sa condition, en ne cachant ni sa liberté, ni sa contingence : c’est le Dasein authentique. Il ne dissimule pas sa propre situation ; jeté dans l’existence sans savoir pourquoi, il doit porter le fardeau d’être seul responsable de soi. Il revendique ses choix, en se projetant activement dans le futur - ou il fuit cette condition et cherche à se décharger de soi en s’abandonnant au « on » : le Dasein inauthentique. Il n’est pas maître de son temps, il se laisse absorber et porter par le temps des choses. Il attend l’avenir, attend ce qui va lui arriver ; ce n’est pas son avenir mais l’avenir que le monde lui réserve Bavardage et curiosité : deux attitudes du Dasein inauthentique Le bavardage, ou le « on-dit » est une manière particulière d’user du langage : on se conforme à « ce qui se dit », sans chercher la vérité La curiosité, c’est la fuite dans le monde : sortir constamment de soi en s’engageant dans la quête indéfinie de l’inconnu dans le seul but de se distraire de l’angoisse. La curiosité entretient l’illusion d’un monde intéressant. La mort : l’être-pour-la-mort

C’est en pensant lucidement à sa propre mort que le Dasein peut ressaisir l’ensemble de son existence et se l’approprier. La mort doit être le revers de toute action, la possibilité qui hante chacun de nos actes, pour qu’il soit effectué chaque fois comme s’il était le dernier. La mort est constitutive de l’existant ; l’être-pour-la-mort est ce qui donne à l’existant ses possibilités.

Synthèse : Heidegger s’interroge sur la question de l’être (l’ontologie) Il fait la distinction entre l’étant, ce qui est déterminé, et l’être, vide qui peut recouvrir n’importe quel étant avec l’Homme comme transition : il se fait alors Dasein Le Dasein est l’étant en tant que l’être qu’il a à être en existant. C’est l’étant (l’homme) qui se découvre jeté dans le monde et qu’il est-pour-la mort ; cette découverte lui permet d’affirmer son existence et donc ses possibilités Il peut alors se faire piéger dans le « on », c’est-à-dire être privé de son existence propre Il lui faut comprendre que l’être et le temps sont imbriqués : le passé n’existe qu’en vue d’un futur, qui représente les possibilités du Dasein et qui est lié à son maintenant. Sources : http://www.philo5.com/Les%20philosophes/Heidegger.htm http://keepschool.com/fiches-de-cours/lycee/philosophie/heidegger-dasein-temps.html http://sos.philosophie.free.fr/heidegge.php http://digression.forum-actif.net/t70-heidegger-le-dasein-3-etre-pour-la-mort-et-angoisse

Mais en réalité, jamais on ne pense la mort, et bien au contraire, toujours on s'en échappe. Nous sommes dans une banalisation de la mort, un « On meurt ». Des gens meurent, c'est normal de mourir... Mais en réalité, on ne pense pas la mort, on la fuit tout simplement, dans un "ça n'arrive qu'aux autres", "ce sont des choses qui arrivent". On se réfugie dans une quotidienneté qui évacue la question de la mort, qui la recouvre alors qu'elle est au coeur même de mon être au monde. Alors, Heidegger nous dit qu'il faut penser la mort. Non pas se complaire dedans, mais la réfléchir, faire émerger son être-pour-lamort. C'est pour Heidegger la condition même de ma liberté, car ainsi, je me soustrait au On, à son discours. Je suis un être-jeté dans le monde, jeté originairement dans un On, qui me soustrait à la question de la mort, à la question du néant, toujours dans un affairement qui me distrait, me détourne, et donc m'aliène. La mort est ce qu'il y a de plus authentique dans mon existence.

ANNEXE : Heidegger et la mort humaine : « l’être-pour-la-mort »

Finir cela ne signifie pas nécessairement “s’achever”. La question devient plus pressante: d’une façon générale, en quel sens la mort doit-elle être conçue comme fin de la réalité humaine? Finir veut dire d’abord cesser et cela suivant un sens qui comporte certaines différences ontologiques. La pluie cesse. Elle n’a plus la réalité d’une chose donnée. Le chemin cesse. Mais cette fin ne signifie pas que le chemin s’évanouisse; la cessation le détermine précisément comme le chemin que voici présentement donné. “Finir” en tant que cesser peut donc signifier: passer à l’état d’une chose irréelle, ou bien au contraire, avoir uniquement, grâce à cette fin, la réalité d’une chosedonnée. En ce dernier sens “finir” peut encore, soit déterminer une chose donnée mais qui n’est pas prête - par exemple la route qui encore en construction s’interrompt - soit constituer pour une chose-donnée “le fait d’être prête”: avec le dernier coup de pinceau, par exemple, le tableau est prêt (…-De même encore finir au sens de “s’évanouir” peut se modifier selon le mode d’être de l’existant La pluie est finie, c'est-à-dire évanouie. Le pain est fini, c'est-à-dire consommé; ce n’est plus un ustensile dont on puisse disposer. Ce n’est par aucune de ces manières de finir que l’on peut adéquatement caractériser la mort en tant que fin de la réalité humaine. Si l’on comprenait le fait de mourir en tant qu’être-à-la-fin, au sens de l’une quelconque des manières de finir examinées plus haut, on poserait alors la réalité humaine comme simple réalité-dechose-donnée ou comme réalité-ustensile. Dans la mort, la réalité humaine n’est pas achevée, ni simplement évanouie, ni moins encore définitivement apprêtée ou complètement disponible comme un ustensile. Ou plutôt, de même qu’aussi longtemps qu’elle est, la réalité humaine est en permanence son Pas-encore, de même également elle est , dès toujours,

sa fin. Cette fin que l’on désigne par la mort ne signifie pas, pour la réalité humaine, être-à-la-fin, “être finie”; elle désigne un être pour la fin qui est l’être de cet existant. La mort est une manière d’être que la réalité humaine assume dès qu’elle est. “Dès qu’un humain vient à la vie, déjà il est assez vieux pour mourir”....


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