Infectiovigilance PDF

Title Infectiovigilance
Course Processus infectieux et inflammatoire
Institution Université Jean-Monnet-Saint-Étienne
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Summary

Cours sur l'infectiovigilance....


Description

UE 2.5 – Processus infectieux et inflammatoire Infectiovigilance I. GENERALITES

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1) 2) 3)

2 2 2

DEFINITION INDICATEURS DE LA SURVEILLANCE MALADIES A DECLARATION OBLIGATOIRE

II. INFECTIONS NOSOCOMIALES/ ASSOCIEES AUX SOINS

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1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8)

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DEFINITION POURQUOI FAUT-IL LES PREVENIR ? TRANSMISSIONS DES IAS FACTEURS DE RISQUES, LOCALISATION ET MICRO-ORGANISMES SIGNALEMENT LES RESEAUX DE SURVEILLANCE EN FRANCE ROLE DE L’INFIRMIER SITUATIONS CONCRETES

III. ANNEXE

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I.

Généralités

1) Définition Infectiovigilance = ensemble des mesures spécifiques de surveillance, de prévention et de maîtrise des infections (notamment nosocomiales). Ses objectifs sont de planifier une politique de maîtrise ces infections, d’implanter une politique d’évaluation (identification des facteurs de risque, comparer/évaluer les mesures correctives) et d’alerter les décideurs sur les phénomènes de santé publique.

2) Indicateurs de la surveillance Nombre d’infections = adapté à la surveillance des infections rares. Prévalence = nombre d’infections observées pendant une période donnée. Incidence = nombre de nouvelles infections observées pendant une période donnée. Densité d’incidence = nombre de nouvelles infections observées sur une période donnée rapporté à la durée d’exposition au risque. Exemple : En novembre 2014, dans une ville de 100.000 habitants, on a observé 2000 cas de maladie X. Parmi les 2000 cas, 500 patients présentaient déjà la maladie X en octobre 2014. Durant cette période, 20 000 habitants ont séjourné pendant 20 jours et 80 000 pendant 30 jours (soit 20 x 20.000 + 30 x 80.000 = 2 800 000 habitants - jours). 2000 Prévalence = 100 000 = 2% 1500

Incidence (en novembre) = 100 000 = 1.5% 1500

Densité d’incidence = 2 800 000 = 0.5.10-3 habitants - jours

3) Maladies à déclaration obligatoire 34 maladies (cf. annexe) sont à détection et déclaration obligatoire afin d’agir et de prévenir les risques d’épidémies, d’analyser l’évolution dans le temps de ces maladies et d’adapter les politiques de santé publique aux besoins de la population. La liste de maladies à déclaration obligatoire est mise à jour chaque année. Cela se fait par transmission de données anonymisées entre 3 acteurs, les médecins/biologistes, les médecins inspecteurs de Santé publique et leurs collaborateurs des ARS et les épidémiologistes de Santé Publique France (ex-Institut de Veille sanitaire). Cette année, la rubéole a été ajoutée à la liste. En pratique il y a 32 maladies infectieuses et 2 maladies non infectieuses (mésothéliomes et saturnisme de l’enfant mineur). La surveillance de toutes ces maladies est nécessaire à la conduite et à l’évaluation de la politique de Santé Publique. Toutes sauf 4 (VIH, hépatite B aiguë, tétanos, mésothéliomes) nécessitent une intervention urgente locale, nationale ou internationale.

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II.

Infections nosocomiales/ associées aux soins

1) Définition Infection nosocomiale = Infection acquise dans un établissement de soins, plus de 48h après l’admission ou dans les 48h après la sortie ; à l’exception de l’infection du site opératoire (30 jours), des prothèses et implant (1 an) et des périodes d’incubation longues (ex : VIH). Les infections nosocomiales ont été élargies aux infections aux soins qui font aussi l’objet de la même surveillance. Les colonisations asymptomatiques (sauf exceptions dans le cas de pathogènes à très haut risque de transmissibilité ou virulence (BHRe, …)), les infections initialement présentes ou en incubation et la plupart des infections materno-fœtales ne font pas partie de ces infections.

2) Pourquoi faut-il les prévenir ? Les IAS sont responsables d’une morbi-mortalité élevée. En effet, il y a 500 000 à 800 000 cas par an Dont 4200 à 10 000 morts par an ; ce qui prolonge les durées de séjour. Par conséquent, elles engendrent des coûts médicaux, liés à la consommation de soins, et des coûts sociaux (arrêt de travail, invalidité, décès). Aussi, il y a des conséquences médiatiques et les études montrent que ce qui inquiète le plus les patients pour une hospitalisation c’est d’attraper une infection.

3) Transmissions des IAS Plus de 80% des IAS sont liées au manuportage, le reste concerne surtout les transmissions environnementales (air, eau, alimentation) (+ dispositifs médicaux). Transmission aérienne : Aspergillose invasive Elle intervient chez des personnes prédisposantes notamment les neutropéniques, les immunodéprimés, les personnes en corticothérapie à forte dose (transplantation) et en réanimation (BPCO). Dans les services à risque, des précautions sont mises en place : isolement des zones à risque, surveillance des locaux hospitaliers, … Transmission par l’eau : Légionelle et Pseudomonas La qualité de l’eau doit être surveillée, il faut entretenir le réseau d’eau.

4) Facteurs de risques, localisation et micro-organismes Structures hospitalières CHU > CHG Chirurgie > médecine Réanimation, Service de brûlés, néonatologie

Terrain et état général Personnes âgées > 60 ans Immunodéprimés Grands brûlés

Geste invasifs Cathétérisme Sondages Intubation Trachéotomie

Autres Pression de colonisation Pression de sélection Non-respect des mesures Organisationnel

Localisations principales des IAS : 1. Infections urinaires 2. Infections pulmonaires 3. Infections du site opératoire 4. Infections du système sanguin (bactériémies, septicémies) et des cathéters (infection localisée) 3

Micro-organismes principaux : 1. E. Coli 2. Staphylococcus aureus 3. Pseudomonas aeruginosa

5) Signalement La surveillance peut être continue, périodique ou ponctuelle ; active ou passive (services cliniques) ; exhaustive ou ciblée (service donné). Les ressources sont les laboratoires de microbiologie, les services de soins, la pharmacie hospitalière (donne des anti-infectieux qui l’alerte) et les bases de données du bloc opératoire. a. « Interne » Il concerne tous les professionnels de santé, ils peuvent signaler en interne : médecins, autres soignants et non soignants (bénévoles, …). Chaque hôpital a mis en place un réseau médical, paramédical, laboratoire et pharmacien. Le laboratoire de microbiologie alerte en cas d’épidémie ou d’isolement de germes spécifiques et la pharmacie alerte en cas de consommation « anormale » de certaines « classes » d’antibiotiques. Ce signalement interne permet de savoir ce qu’il se passe, de rendre lisible les « problématiques » afin de sensibiliser les professionnels et améliorer la sécurité et la qualité des soins, de mener des investigations à la recherche de l’origine de l’infection (évaluer le risque pour les patients et les professionnels de santé) et de mettre en place les mesures correctives nécessaires. b. « Externe » Le signalement « externe » se fait lors d’une infection nosocomiale rare ou particulière (agent infectieux résistant aux antibiotiques, site de l’infection, liée à un dispositif médical contaminé ou pouvant exposer d’autres patients au même risque), lors d’un décès du patient infecté, lors d’une infection liée à l’eau ou l’air environnant, lors d’une maladie à déclaration obligatoire survenant à l’hôpital ou lors d’épidémies. C’est le responsable « désigné » par l’établissement qui signale. Il a installé une relation de confiance au sein de son hôpital et a déjà essayé de comprendre en amont quelle était l’origine de l’infection. Ce signalement « externe » permet d’alerter les autorités sanitaires et les CCLIN, d’apporter une aide aux établissements et d’analyser l’évolution d’évènements afin de proposer des mesures de prévention, de diffuser des recommandations et d’alerter sur des dysfonctionnements. c. Différences Signalement interne Alerter les professionnels de l’établissement Prendre connaissance d’évènements qui ont une importance locale Permet de mettre en place des actions d’amélioration

Signalement externe Alerter les autorités sanitaires sur des évènements sentinelles Permet d’offrir aux établissements une aide extérieure

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6) Les réseaux de surveillance en France a. Structures locales CLIN ou Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales, constitué de représentants de la direction, de représentants médicaux et paramédicaux, de l’EOH et de correspondants médicaux et paramédicaux en hygiène. Son but est d’organiser et coordonner la surveillance, la prévention et la formation continue en matière de lutte contre les IAS. EOH ou Équipe Opérationnelle d’Hygiène, constituée d’un médecin et d’un ou plusieurs paramédicaux. Son but est de faire l’interface entre le CLIN et les services. Référents en hygiène dans chaque service, qui participent aux actions de prévention, d’information, aux activités de surveillance, de signalement et d’évaluation. b. Structures régionales et nationales Au niveau régional, il existe 5 centres de coordination CCLIN relayés par des CPIAS (depuis 2017). c. Enquêtes d’incidence C’est l’enregistrement des nouveaux cas pendant une période donnée, sur quelques mois ou à l’année (exemples : infections du site opératoire, AES, consommation des ATB, évolution des BMR/BHRe). Le but étant de fournir des données précises sur un sujet donné. Les BHR font l’objet d’une grande surveillance du fait de leur nombre croissant, dû à l’utilisation de mauvais antibiotiques.

7) Rôle de l’infirmier Il peut être membre d’une EOH, être correspondant en hygiène dans un service. Il doit savoir alerter surtout en libéral et toujours être vigilant.

8) Situations concrètes Voir les diapos.

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III. Annexe            



Botulisme Brucellose Charbon Chikungunya Choléra Dengue Diphtérie Fièvres hémorragiques africaines Fièvre jaune Fièvres typhoïde et paratyphoïdes Hépatite A aiguë Infection aigue symptomatique par le virus de l’hépatite B VIH

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Infection invasive à méningocoque Légionellose Listériose Orthopoxviroses (dont variole) Mésothéliomes Paludisme autochtone Paludisme d’importation dans les DOM Peste Poliomyélite Rage Rougeole Rubéole

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Saturnisme de l’enfant mineur Schistosomiase (bilharziose) urogénitale autochtone Suspicion de maladie de Creutzfeld-Jacob ou autres encéphalopathies subaiguës spongiformes transmissibles humaines Tétanos Toxi-infections alimentaires collectives Tuberculose Tularémie Typhus exanthématique Zika...


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