L\'apprentissage autorégulé PDF

Title L\'apprentissage autorégulé
Course American Fiction
Institution Université Paris Nanterre
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Summary

Premier cours de L2 en psychologie cognitive lors d'un TD sur l'apprentissage autorégulé. ...


Description

L'apprentissage autorégulé Comment apprenez-vous ? Quelles stratégies utilisez-vous ? Comment (auto) régulez-vous votre apprentissage ?

ECHELLE D'AUTOREGULATION 2ADEASU Appréciation de l'Autorégulation Dans les Apprentissages Scolaires et Universitaires Défaillance du contrôle de l'action : 17 Méthodologie/ Planification: 20 Désorganisation: 1

ECHELLE ERICA Echelle de le Régulation Individuelle et Collective de l'Apprentissage 32 items décrivant 4 phases d'un apprentissage autorégulé (avec 6 sous-dimensions) :  Phase de planification individuelle des supports de contenu et de références (IAR)  Phase de contrôle et d'exécution  Contrôle individuel de l'environnement (IEC)  Tenue de journaux et suivi individuels ( ITM)  Phase d'autoréflexion  Co-évaluation du contenu (CEC)  Autoévaluation (IEM)  Phase de décisions collective de changement de méthode (CDM) IAR: Individual Anticipation of material and References (planification individuelle de supports de contenu et de références): Recherche de normes qui permettent à l'apprenant de savoir ce qu'il doit apprendre et la façon dont il peut évaluer son propre travail (quels domaines investir, qu'est ce qui est pertinent ou non) IEC: Individual Environmental Control (contrôle individuel de l'environnement): Évalue le contrôle qu'effectue l'apprenant sur son environnement. En structurant son environnement pour favoriser son apprentissage, l'apprenant peut choisir de travailler dans un lieu calme, avec des camarades sur le même sujet. C'est à la fois une stratégie d'anticipation et de monitoring de l'apprentissage. ITM: Individual Tracking and Monitoring (ou tenue de journaux suivi individuel): Caractérise l'ensemble des stratégies d'apprentissage permettant une métacognition délibérée. En gardant la trace de son apprentissage (par ex sur un journal de bord), l'apprenant peut réfléchir sur ses processus et les évaluer.

CEC: Collective Evaluation of Content (ou co-évaluation du contenu): Regroupe les items permettant de mesurer la façon dont l'apprenant évalue et situe son apprentissage par rapport aux autres en comparant ses résultats ou lors de discussions. Permet d'augmenter ou de diminuer le niveau d'effort dispensé lors de la future activité d'apprentissage. IEM: Individual Evaluation of Method (ou Autoévaluation): Fait référence aux pensées qu'un apprenant a sur les processus qu'il a mis en place pour apprendre. Afin de réfléchir sur ses méthodes de travail, l'apprenant doit pouvoir accéder à sa mémoire et au suivi de son apprentissage. CDM: Collective Decisions for Methode change (ou Décisions Collectives de changement de méthode): Font référence aux décisions prises collectivement pour ajuster les stratégies et ainsi favoriser un meilleur apprentissage.

I.

L'APPRENTISSAGE AUTOREGULE: DEFINITIONS

Historiquement, l’autorégulation découle de la métacognition (je sais que je sais) Métacognition = connaissance sur la cognition; elle correspond à une activité mentale par laquelle les processus mentaux sont les objets de la réflexion. Flavell (1981) : "la métacognition concerne les connaissances et les capacités de contrôle que possède un individu sur ses propres processus cognitifs”. L’une des capacités de contrôle relève de la régulation (Brown, 1978): l’apprenant doit autoévaluer son apprentissage pour le réguler avec des stratégies appropriées. L’apprenant peut également être en mesure de s’autoévaluer et être incapable de s’autoréguler (ne pas savoir quelles stratégies mettre en place pour remédier à ses difficultés) Pintrich et De Groot (1990): apprendre nécessite de le pouvoir (= processus cognitifs) et de le vouloir (= motivation). L’apprentissage autorégulé envisage donc des facteurs non spécifiquement cognitifs, comme la motivation. Dweck (1986): les stratégies mobilisées par l’apprenant lors de son activité se modifient en fonction des buts qu’il poursuit : Buts d’apprentissage: améliorer ses performances et progresser Buts de performances: faire mieux que les autres ⇒ Les processus cognitifs ne sont donc pas suffisants à eux seuls pour expliquer l’apprentissage (“il ne suffit pas d’avoir une bonne mémoire pour apprendre”)

II.

DIFFERENTS MODELES DE L'APPRENTISSAGE AUTOREGULE

Il existe différents modèles en fonction des théories auxquels ils se rapportent:  modèle de Zimmerman (2002): théories sociocognitives  modèle de Winne et Hadwin (2008): approche cognitive Zimmerman (2002) 1. Phase d’anticipation (forethought) : Préparation : l’apprenant se prépare à la situation d’apprentissage : il analyse la tâche, planifie et sélectionne des stratégies, établit des objectifs ; dépend des croyances de l’apprenant. 2. Phase de performance (performance) Réalisation de l’activité : l’apprenant réalise la tâche en utilisant des stratégies, en s’autorégulant et en contrôlant ce qu’il fait 3. Phase d’introspection (self reflection) Adaptation et/ou évaluation : l’apprenant adapte son comportement (la performance ne correspond pas à ce qu’il avait préparé en phase 1) et/ou s’autoévalue (feed-back interne conduisant à stopper la tâche ou à s’adapter et donc à se préparer à nouveau). C’est un modèle cyclique

III.

LES STRATEGIES D'AUTOREGULATION

Cosnefroy (2011) distingue 3 stratégies d’autorégulation : - Cognitives et métacognitives : optimisent le traitement de l’information en agissant sur l’organisation et la mémorisation 

La répétition : consiste à sélectionner et encoder l’information telle qu’elle a été transmise dans le but de la mémoriser (sans transformation) ; ex : lire-répéter-réciter, apprendre par cœur, … C’est une stratégie de surface ; relèvent de la motivation extrinsèque (qui vient de l’extérieur) voire d’une crainte de l’échec



L’organisation : consiste à créer des relations entre les informations ou à les structurer ; ex : résumer, hiérarchiser, faire des fiches, représenter sous forme de diagramme ou de tableau



L’élaboration : consiste à relier l’information à apprendre à ce qu’on sait déjà ; ex : créer une image mentale, reformuler avec son propre vocabulaire, …

Les stratégies d’organisation et d’élaboration sont des stratégies profondes ; il y a une intention de comprendre et de motivation intrinsèque (qui vient de l’apprenant). Traduisent l’engagement du sujet dans la tâche et son intérêt. - Positionnelles : Protègent l’intention d’apprendre d’activités concurrentes ; objectif : maintenir l’engagement dans une tâche et la continuité de l’effort (rester concentré) Favorables à l’apprentissage (participent à la réussite) - Défensives : se mettent en œuvre quand la situation d’apprentissage représente une menace pour la valeur de soi (protègent l’estime de soi)

Défavorables à l’apprentissage

IV.

CONCLUSION

Il y a un lien entre réussir et faire des efforts : on ne peut pas surmonter une difficulté sans faire d’efforts. L’autorégulation permet à l’apprenant de guider ses apprentissages ; elle est donc déterminante pour sa réussite. Pour qu’un apprenant s’autorégule il est nécessaire qu’il soit suffisamment motivé. Sa réussite ou non dans l’activité lui permet de contrôler si son apprentissage a été efficace. S’il a échoué, il devra réviser son comportement. C’est la raison pour laquelle la plupart des modèles de l’autorégulation (Zimmerman, 2005) envisagent l’autorégulation comme un processus cyclique....


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