Modèles factoriels PDF

Title Modèles factoriels
Author Loic Betra
Course Psychologie différentielle
Institution Université de Toulon
Pages 3
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Summary

Modèles factoriels...


Description

Modèles factoriels SPEARMAN Le modèle bi-factoriel. Spearman reprend la batterie de test de la WISC et observe un « positive manifold » (toutes les épreuves du test sont corrélées positivement) : il effectue une matrice de corrélation à partir d’elle, puis une analyse factorielle par laquelle il dégage un facteur général d’intelligence, qui soustendrait les performances aux tâches intellectuelles. Spearman interprète le facteur général par une « énergie mentale » (innée). Notre réflexion implique deux activités importantes : 1) L’éduction de corrélation (inférence) : raisonnement inductif, j’extrais une règle (compréhension du monde). Identification d’une relation A-B. 2) L’éduction de corrélat (déduction) : raisonnement déductif, j’applique une règle. Application de la relation C. L’implication de ces deux activités se verrait à travers les matrices de Raven selon Spearman : une première résolution implique le raisonnement inductif. Puis, confronté une nouvelle fois à un problème identique, nous mettons en jeu le raisonnement déductif, la résolution étant bien plus rapide que la première fois.

THURSTONE Le modèle multifactoriel. Il n’identifie pas un facteur général mais DES facteurs de groupes, au nombre de 7 : 1. compréhension verbale (V) 2. fluidité verbale (W) 3. aptitude numérique (N) 4. aptitude spatiale (S) 5. rapidité perceptive (P) 6. raisonnement (R) 7. mémoire (M) Thrustone distingue ainsi 7 formes d’intelligence, indépendantes les unes des autres. Toutefois, ses résultats diffèrent de Spearman car il ne prend qu’un échantillon de la population, des étudiants, au sommet de la distribution de Spearman : effet de restriction de la variance. Un facteur n’est que le reflet de l’organisation des différences individuelles au sein de l’échantillon, révélant un danger de la réification d’un facteur. Modèles hiérarchiques Des modèles plus précis vont ainsi concilier les travaux de Spearman sur

le facteur général d’intelligence et ceux de Thurstone. Si on considère que le facteur de raisonnement est le plus représentatif du facteur général, la saturation est égale à 1. L’épreuve de vocabulaire est la plus saturée en facteur général. Elle semble le plus refléter notre intelligence : le vocabulaire est lié à notre compréhension du monde, par sa conceptualisation. Ainsi, le raisonnement et la base de connaissance conceptualisée seraient deux manifestations différentes du fonctionnement intelligent. L’analyse factorielle de l’épreuve de la WISC révèle en réalité une hiérarchie : ce modèle distingue un facteur général, et des facteurs dits de spécialités. Le modèle hiérarchique met en exergue 4 spécialités d’intelligence, sous-tendant une intelligence générale, permettant l’adaptation au monde. CATTELL-HORN-CARROLL (CHC) Ce modèle suggère que le QI général représente le facteur g, mais que des habiletés cognitives spécifiques corrèlent et prédisent le QI à différents degrés

Ils effectuent une META-analyse de 460 études. Les corrélations confirment un facteur général et des facteurs de second ordre : 1. L’intelligence fluide Gf (raisonnement) : comprend la vaste capacité de raisonner, de résoudre des problèmes en utilisant des informations familières ou de nouvelles procédures. Facilité à créer de nouveaux concepts. Elle est intrinsèque à l’espèce. 2. L’intelligence cristallisée Gc (vocabulaire, langage, connaissances) : résultat du fonctionnement de l’intelligence fluide, elle comprend l’ampleur et la profondeur de nos connaissances acquises, la capacité de les communiquer et de raisonner en les mobilisant. Cristallisation de notre compréhension du monde, stabilisée. 3. Mémoire et apprentissage Gm (empan de mémoire, mémoire associative, rappel libre, MDT) : support de la construction de nos connaissances, de l’intelligence cristallisée. 4. Représentation visuo-spatiale Gv CATTEL met en lien l’intelligence fluide et l’intelligence cristallisée avec l’hypothèse de « l’investissement » : Gc est le fruit de l’activité de Gf dans des

domaines de connaissances particuliers. L’intelligence fluide peut s’investir dans des domaines variés (la musique, le sport…). Gf a une activité d’induction, permettant de conceptualiser une solution, de la stocker à long terme en mémoire, alimentant Gc : l’intelligence n’est pas figée. La construction de concepts augmente notre adaptation. COHEN et al (2005) : l’intelligence variant avec la conceptualisation, l’épreuve d’identification de concepts serait une épreuve centrale indicative. Le raisonnement prend ainsi une place différente selon le cadre théorique : soit il permet le facteur G par l’adaptation à des situations nouvelles, soit il est le fruit du fonctionnement d’un système (hypothèse de l’intelligence par mutualisme)....


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