Niobé PDF

Title Niobé
Author karim benzegoal
Course Littérature latine
Institution Université de Haute-Alsace
Pages 2
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Summary

Niobé...


Description

Niobé Marsyas se lance dans un concours de flûte avec Apollon, mais il perd. On a encore une illustration de l’insensibilité et de la cruauté divine. On voit dans cette histoire la désinvolture d’Ovide dans son œuvre : il ne se soucie pas tellement des transitions, qui sont, de fait, un peu abrupt. Cette histoire est remarquable car Marsyas est le seul à se repentir de sa faute. Il accentue la disproportion entre la faute et le châtiment, il accentue aussi l’insensibilité et la cruauté divine. Le châtiment horrible est décrit avec précision : il y a tous les détails macabres ; on écorche vif le personnage. Contrairement à notre attente, ce n’est pas Marsyas qui est métamorphosé, ni son sang qui coule en abondance, mais on a un effet de variation (variatio), car ce sont les larmes des témoins du supplice qui compatissent et inondent la terre larmes, ce qui provoque la naissance d’un fleuve qui s’appellera Marsyas. On a détourné la métamorphose attendue, et fait que le nom de Marsyas ne reste pas associé au nom de quelqu’un qui tente de rivaliser avec les dieux, mais associé à de la compassion. Le fleuve est le résultat d’un mouvement de compassion. Cette histoire de Marsyas était importante pour Ovide, dans la mesure où il existait à Rome des groupes statuaires représentant Marsyas, notamment un sur le forum où une statue de Marsyas avait été posée par Auguste dans une volonté de promouvoir sa propagande politique. Cette statue était comme une sorte d’avertissement au peuple romain pour leur demander de respecter l’ordre établi. Actéon Quelques soient les versions proposées par la littérature antique, l’histoire oscille entre innocence et culpabilité, vision et voyeurisme, et hasard et pulsion. Chez Ovide, on a un choix de version cohérent avec l’ensemble de la représentation de l’univers. Actéon a un statut particulier dans les Métamorphoses puisque c’est l’un des rares personnages qui, une fois métamorphosé, ne se recycle pas dans le flux de la nature. Tout ce recycle, rien ne se perd, tout se transforme, mais Actéon est un peu à part dans cette théorie de Pythagore, c’est en cela que son destin est lamentable : il ne reste rien de lui. Son destin est d’autant plus cruel et injuste. Ovide insiste sur la notion de hasard dans le geste d’Actéon, et le souligne par l’encadrement de l’ensemble de l’épisode. En effet, on a « fortuna » et « error », qui laissent de côté toute idée de volonté, de voyeurisme, et de crime. On n’a rien sur la nature de la justice divine, mais le débat est laissé ouvert. Le hasard est souligné par Ovide dans l’agencement même du récit. On a eu une description assez longue d’un lieu, qui est à la fois bucolique et « lucus » (bois consacré à une divinité, où les êtres humains ne peuvent pénétrer sous peine d’être punis). Ce lieu jouera également dans le dénouement de l’histoire d’Actéon. « Hic » (ici) : on quitte la description pour revenir à la narration. Vient alors le récit du repos de Diane, qui fait les préparatifs du bain, avec tous les détails de la mise à nu de la déesse. Actéon rentre dans ce bois en errant, sans but précis, et son erreur va se transformer en crime. Le premier regard n’est pas celui du voyeurisme d’Actéon, mais simplement celui des nymphes qui l’aperçoivent. Les références bucoliques sont détournées, « Arcades homnes ».

« Locus amoenus » = lieu agréable : arbres pour se protéger du soleil, élément aquatique (source, rivière) avec la notion d’eau transparente, un gazon moelleux, une grotte ou un rocher. On compose un peu en kit un paysage bucolique et on y rajoute ce que l’on souhaite, pour marquer l’abondance, la générosité de la nature. Dans Actéon, on a un élément dissonant puisque l’ombre est apporté par les pins et les cyprès. Or, le cyprès est l’arbre funéraire par excellence. Au lieu d’avoir une ombre légère, on a un cyprès, signe de deuil. La grotte elle-même est naturelle mais imite l’artifice. On retrouve un dialogue entre Ars et Ingenium. Actéon prend conscience de lui-même de par le contact avec les dieux. Ovide lui-même est revenu sur cet épisode alors qu’il était en exil. Il évoque ses propres fautes avec des termes qui se rapprochent de ceux qu’il a utilisés pour écrire l’histoire d’Actéon....


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