Théorie Course d\'Orientation PDF

Title Théorie Course d\'Orientation
Course Education Physique et Sportive
Institution Université polytechnique des Hauts-de-France
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Summary

Notes de cours sur les concepts théoriques de la course d'orientation...


Description

Théorie course d’orientation

La CO qu’est ce que c’est ? Historique :      

Origine scandinave et militaire au XIXème siècle 1ère compétition civile en 1897 en Norvège Importation militaire en France après 1970 Une discipline que l’on peut qualifier de scolaire Environ 7000 licenciés, mais un multi champion du monde : Thierry Gueorgiou, 13 titres depuis 2003 Présente aux Jeux Mondiaux (sport tendance…)

Différentes spécialités : 

Pédestre, VTTO, Ski O, Raid, O précision

Sous différents formats :    

Longue distance Moyenne distance Sprint Relais

La forme de compétition la plus courante est la course individuelle « contre la montre ». Les formats :    

LD : de 1h à 1h40 de course, variété de techniques CO, alternance de partiels courts et longs. Les partiels longs (« l’esprit » de la LD) devant proposer des choix différents MD : 35’ de course environ, le format le plus technique, nécessitant une orientation fine et précise. Partiels plutôt courts Sprint : 15’ environ. Une orientation « simple » mais à très haute vitesse. Le format le plus visuel, urbain la plupart du temps. 1 ou 2 longs partiels déterminants Relais : traditionnellement un moment fort. Différentes formes de compositions d’équipes

L’essence de la CO Tout est dans le nom « course d’orientation »  Courir, donc chercher à aller vite  En s’orientant, sous-entendu à l’aide d’une carte La pratique de la CO nous place donc face à une contradiction  Qui nécessite donc l’adoption d’automatismes mentaux conscients (les routines technico-tactique, RTT)  Ce qui implique une constance et un haut niveau de concentration

Le bagage minimum pour de la « vraie » CO (culturelle) Un document cartographique représentant de manière symbolique le terrain de jeu et précisant l’emplacement des balises. Une forme de compétition, créant de la pression temporelle (classique, course au score, relais, chasse, défi, départ en masse…).

La légende des cartes de course d'orientation

La légende, une symbolisation internationale (norme IOF)

Jaune pour les espaces boisés Marron pour le relief Bleu pour l’eau Noir pour les constructions humaines : chemins… Les symboliques des parcours Triangle = début Cercle= balise Double cercle = arrivée Numéros = numéro d’ordre (aller chercher dans un ordre imposé les balises)  forme classique Nous avons un ordre imposé des balises, c’est la forme de référence.

Tableau des définitions :

Nombres à côté des chiffres : code de la balise (identité)

Exemple de tableau :

Le matériel :     

Les balises standards : trois faces orange et blanche de 30x30, comportant un code (nombre à 2 ou 3 chiffres), une pince et un boîtier électronique. Les cartes, papier protégé (pretex), à une échelle donnée (1/4000 au 1/5000). Un talon de contrôle ou une puce SI (« doigt »). Une boussole (non obligatoire) et une tenue adaptée. Implique la maîtrise de logiciels spécifiques : Purple Pen, OCAD, GEC, Quickroute…

Progression des difficultés La carte représente un réseau de lignes. De natures différentes… Il faut comprendre la carte comme un réseau de lignes, et on met en place là-dessus des niveaux de pratique.

La carte représente symboliquement le terrain et constitue un réseau de lignes, les niveaux vont s’appuyer là-dessus.

Les différents niveaux :

1) L’élève chemine sur des lignes simples (=lignes facilement repérables sur le terrain : large chemin, champs, bord d’un champ bien repérable…), la balise se trouve au point de décision, où il y a très peu de points de décision (suivant le réseau de ligne, moment où l’on décide de changer de direction). La balise marque le point de décision. Pas de point de décision entre la première et la deuxième balise.

2) L’élève chemine sur des lignes de nature et difficulté différentes, les itinéraires comportent plusieurs points de décision. La difficulté se situe dans la visibilité des lignes. Les itinéraires sont les déplacements entre les deux balises, ils comportent plusieurs points de décision (deux ou trois). Dès ce niveau, il faut proposer des choix, mettre l’orienteur face à un choix. Il y a plusieurs façons de me rendre à la balise suivante, laquelle vais-je choisir ? On essaie de faire naviguer l’orienteur vers le plus d’itinéraires possibles. Itinéraire imposé, il n’y a pas de choix. 3) La balise se trouve à courte distance (maximum 50m) des lignes (implique un point d’attaque = le dernier point sur une ligne avant de quitter les lignes pour se rendre à la balise (intersection ou jonction entre les deux chemins, jonction de ligne) ; ligne d’arrêt : ligne qui se trouve derrière la balise). L’élève peut sauter des lignes. Il va commencer à sortir des lignes.

4) L’élève navigue souvent à l’écart des lignes, les balises sont plus éloignés des points d’attaque et lignés d’arrêt. On va passer par la notion de point d’appui = étape sur l’itinéraire, point de décision. Implique l’utilisation de la boussole.

Les progressions « officielles »  

Il existe une hiérarchisation fédérale des niveaux en couleurs : vert, bleu, jaune… Au niveau scolaire, les nouveaux programmes collège propose toujours une compétence attendue, qui intègre tous les « attendus de fin de cycle », mais sans se référer à un niveau de pratique. En quelque sorte elle les intègre tous en sollicitant l’élève sur la notion de risque calculé en fonction de son niveau.

Niveaux CO des programmes lycée

Niveau 3

Niveau 4

Niveau 5

Prévoir et conduire son déplacement en utilisant principalement des lignes de niveau 1 (chemin, route…) pour s’engager dans une épreuve de course d’orientation en milieu connu dans le respect des règles de sécurité. Prévoir son itinéraire, conduire et adapter son déplacement en milieu boisé et partiellement connu, en utilisant des lignes de niveau 1 et 2 (sentier, fossé…) en gérant ses ressources pour réaliser la meilleure performance, dans le respect des règles de sécurité. Construire une stratégie de course pour conduire son déplacement en utilisant des lignes de tout niveau (limite de végétation, courbe de niveau…) afin de réaliser avec efficience la meilleure performance en milieu forestier partiellement connu, dans le respect des règles de sécurité.

Ce qu’il y a à apprendre I.

Construire un itinéraire

II.

Réaliser un itinéraire

III.

Adopter des attitudes

Composante de la RTT 



Réaliser un itinéraire -

Relation carte/terrain  Méthode POP = Plier, Orienter la carte, mettre son Pouce  Lecture (implique la connaissance de la légende), consiste souvent en une sélection  Relocalisation

-

Utilisation de la boussole  Orientation de la carte : notre sens de déplacement sur notre carte est toujours droit devant nous, carte superposée au terrain  Azimut (=L'azimut est la direction vers laquelle l'élève doit se diriger pour trouver le poste) de retour (sécurité)  Quitter le point d’attaque  Naviguer hors ligne

Construire un itinéraire -



Choisir un point d’attaque Choisir des points d’appuis Prévoir ses allures (régule des feux tricolores) Tenir compte de son profil (coureur, technicien…)

Adopter des attitudes -

Mise en compétition Concentration Respect de sa sécurité et de celle d’autrui Respect de l’environnement FORMATION ANIMATEUR

Fondamentaux techniques

Fondamentaux techniques en CO ROUTINE TECHNICO TACTIQUE (R.T.T) RTT = Utilisation systématique d’un Modèle de construction et de réalisation de l’itinéraire. La construction de l’itinéraire s’effectue toujours du poste où l’on va au poste où l’on se trouve. Ne jamais quitter le poste sans avoir construit son itinéraire. COMPOSANTES de la R.T.T Etre capable de construire son itinéraire  Point d’attaque  Point(s) d’appui  Règle du feu tricolore

Point d’attaque : c’est le dernier point d’appui situé avant le poste et qui permet de l’attaquer avec sécurité.

Point d’appui : ce sont des éléments de repères choisis à l’avance que l’on franchit ou visibles de loin qui vont permettre de confirmer sa position lors du déplacement.

Règle du feu tricolore : c’est une variation des allures de course ou capacité à adapter sa concentration mentale et sa vitesse de course sur l’itinéraire (approche du poste, sortie de poste, passage au port d’appui, etc.)

Réalisation de l’itinéraire

 Relation carte ↔ terrain  Utilisation de la boussole Relation carte ↔ terrain COMPETENCES

-

Méthode POP Lecture sommaire Lecture précise Relocalisation

Méthode P.O.P : -

La carte doit être Pliée afin de ne laisser apparaitre que la zone du terrain sur laquelle l’orienteur se déplace

-

La carte doit être Orientée afin qu’elle soit toujours maintenue dans le sens de la progression ce qui facilite l’opération mentale terrain ↔ carte, carte ↔ terrain La carte pliée permet

-



De suivre sa progression sur la carte avec le Pouce

 

D’indiquer en permanence sa position De libérer le regard « lever le nez » pour observer le paysage et retrouver immédiatement sa position sur la carte

Lecture sommaire : Cette technique permet de minimiser au maximum le temps de lecture de carte afin de ne pas influer sur la vitesse de la course. En général, le coureur s’appuie sur des éléments évidents et inratables qui lui permettent de confirmer sa position.

Lecture précise

Cette technique est souvent utilisée en approche de poste dont à une vitesse ralentie qui permet de lire précisément l’ensemble des éléments de la carte et du terrain.

Relocalisation Le problème en C.O commence lorsque le coureur rentre dans le « flou » et perd le fil conducteur initialement prévu. L’objectif est de se resituer rapidement sur la carte. Il ne dispose que du « film » de son itinéraire et doit donc trouver l’endroit où il a fait la faute. Cette tâche s’opère rapidement si son œil est entrainé à travailler comme une caméra. C’est souvent ce qui est utilisé par le coureur après course pour retracer son itinéraire. Utilisation de la boussole :  En sortie de poste : pour prendre immédiatement la bonne direction  Pendant l’itinéraire : pour courir vite dans des zones blanches e éviter d’allonger l’itinéraire (aller de point d’appui en point d’appui important) ou courir droit dans des zones de végétation dense  En approche du poste : depuis le point d’attaque, nécessité renforcée si la carte ne dispose pas d’éléments permettant de s’orienter COMPETENCES

o o o o o

Visée sommaire Déviation volontaire Visée précise Comptage de la double foulée ou Estimation des distances Vérification de l’orientation des lignes

VISEE SOMMAIRE – DEVIATION VOLONTAIRE

La technique de la visée sommaire (généralement associée à la lecture sommaire) doit permettre de courir rapidement et le plus droit possible (dans l’exemple ci-contre, sauter d’une ligne à une autre). Cette technique peut être associée à la technique de la déviation volontaire qui consiste à dévier volontairement de la trajectoire directe pour venir « buter » sur une ligne caractéristique qu’il suffit de suivre à droite à gauche suivant la déviation et trouver l’objectif recherché (dans l’exemple ci-contre la colline qui devient le point d’attaque).

VISEE PRECISE

La technique de la visée précise est utilisée :

-

Soit en approche du poste et associée à la mesure de la distance particulièrement lorsqu’il y a peu de détails sur la carte (carte ci-contre)

-

Soit sur des inter-postes courts (carte ci-dessous)

APPRECIATION DE LA DISTANCE Deux façons de faire : - Le double-pas :

-

Intégration de la distance de manière initiale : à force de répétitions, on intègre les distances

La technique utilisée est le comptage de la double foulée. Il s’agit de compter par exemple à chaque pose de pied droit ou gauche. Cette technique nécessite l’étalonnage de la double foulée sur différents terrains (montée descente chemin sous bois, etc.) Quand utiliser la mesure de la distance ? - Sur l’itinéraire proprement dit pour ne pas manquer un élément peu visible (ex : un chemin peu visible à prendre d’un sentier principale et situé à une certaine distance d’une intersection à droite ou à gauche), ou repérer un sentier peu visible dans une zone dense. - A l’approche du poste et si la carte ne dispose pas d’éléments permettant de se situer clairement sur le terrain.

VERIFIER L’ORIENTATON DES LIGNES Cette technique permet de conformer si l’on se trouve bien sur la ligne que l’on souhaitait rencontrer après avoir parcouru une certaine distance en sous bois en lecture ou visée sommaire ou après une période de « flou » et ensuite de prendre la bonne direction. Pour cette vérification, orienter la carte avec sa boussole pour contrôler la direction du chemin qui doit être identique à celle du terrain. Limite de la procédure : Attention aux erreurs de parallèle confondre un autre chemin qui aurait la même direction. Pour compléter cette technique, il est nécessaire de confirmer votre position en réalisant la relation carte-terrain. Les 8 étapes de la RTT sur l’itinéraire 1) 2) 3) 4) 5) 6) 7) 8)

Je vois le poste Je construis l’itinéraire pour le poste suivant : choix du point d’attaque et des points d’appui Je choisis les moyens de relier ces points (simplification – feu tricolore – techniques supports) Je poinçonne et je sors du poste (boussole) Je passe à mes points d’appui (utilisation des techniques) J’anticipe l’environnement du poste (visualisation) Je passe à mon point d’attaque J’attaque mon poste (boussole – tête radar)

Exemple : 8 étapes de la RTT

EXERCICES DE CO 

Réalisation de l’itinéraire : relation carte/terrain 1) Le surligné (suivi d’itinéraire) - Acquisition de la technique POP

-

Connaissance de la légende Lecture détaillée

2) Le vrai/faux/manquant - Connaissance de la légende

-

Lecture détaillée

3) La pose (=poser une balise sur le terrain)

Surligné Pas de balises sur la carte. Tout ce qui est en violine, c’est l’exercice à réaliser avec le départ et arrivée.

Vrai/Faux/Manquant



Réalisation de l’itinéraire : relation carte/terrain 4) Relocalisation : le lapin belge

-



L’exercice consiste à faire rapidement le lien carte/terrain pour se situer rapidement et précisément

Réalisation de l’itinéraire : utilisation de la boussole

1) 2) 3) 4)

Visée précise (attaque du poste) : carte blanche Visée sommaire : navigation « longue vers des croisements de ligne » Visée en sortie de poste : multi postes Estimation des distances : leurres sur chemins

1. Carte blanche

Carte complète, celle de gauche. On pose les balises sur un endroit précis (pas sur un chemin par exemple à moins que ce soit un angle bien marqué du chemin). On enlève le fond de carte, pas tout, on laisse certaines zones comme le vert 3 qu’il faut laisser car ce sont des obstacles (des pièges contraignants pour l’exercice). Manipuler la boussole qui permet d’aller dans une direction précise. On a plus de lien carte/terrain donc on a que la boussole pour se déplacer, se repérer. Visée précise, qui correspond à l’attaque de poste.

2. Navigation

Visée sommaire. Pendant l’itinéraire on se déplace sur de longues distances avec parfois des déviations volontaire. L’idée est de poser des balises sur des angles droits de lignes évidentes, sur des choses très évidentes. L’idée de prendre un azimut (une direction de la boussole) mais de manière moins précise que dans l’exercice précédent mais on va courir davantage (+). Il faut laisser un minimum de distance (minimum de 200m de course).

3. Multipostes

Autre exercice de la boussole pour la sortie de postes. Pour la sortie poste. Limite du niveau scolaire. Les postes sont très rapprochés par contre le tracé implique des changements de direction nets à chaque fois. Il impose à très rapidement de changer de direction (donc utilisation de la boussole rapidement) en sortie de poste car les balises sont très proche l’une de l’autre t très peu d‘élément entre les postes donc que la boussole qui nous fait aller au poste.

4. Estimation des distances

Se situe à un carrefour avec le plus de chemins possibles. On a 5 chemin, le départ au carrefour Aller poinçonner une balise et revenir sachant qu’il y a des leurres (balises en plus donc plus de liens carte/terrain), les balises bleues sont sur le terrain mais pas sur la carte du coup quand il va partir sur le terrain pour poinçonner la bonne il va estimer la distance (il y en a une qui est plus près et une plus loin). Sur les deux cartes on n’a pas la même échelle. Plusieurs chemins et on joue sur les échelles. Plusieurs chemins et on joue sur les échelles. Avoir des images mentales de distance.

Exercices CO



Construction de l’itinéraire - Point d’attaque 1) Imposé 2) Choix parmi une présélection 3) Choix

-

Points d’appuis 1) Choix parmi une présélection 2) Carte épurée 3) Croquis

-

Feux tricolores 1) Suivi en couleurs 2) Dessin de l’itinéraire en 3 couleurs

Point d’attaque imposé

On a choisi le point d’attaque pour eux et on le souligne avec une petite croix. On leur « mâche » le travail mais c’est pour les initier au point d’attaque. Aller d’abord au point d’attaque et aller ensuite attaquer la balise. On explique sur la carte ce que c’est qu’un point d’attaque.

Proposition d’attaque choix limité

Il y a plusieurs possibilités de points d’attaque pour les postes. On matérialise les différents points d’attaques avec des points rouges. Le choix du point d’attaque va avoir une influence sur l’itinéraire. Le fait de proposer des points

d’attaque différents fait jouer sur les choix stratégiques. On présélectionne les points d’attaque et on demande de choisir. Point d’attaque au choix On propose des circuits et on demande de choisir, on met l’accent sur choix du point d’attaque. On demande de faire un point rouge sur la carte.

Proposition de points d’appuis On propose une présélection de points d’appuis : on entoure des zones sur la carte. L’élève doit faire des choix.

Points d’appuis : carte épurée On va enlever tous ce qui semble inutile et du coup on impose un point d’appui. Ici on a une visée sommaire (sur la carte visée sommaire sur le champ, dans la continuité sur une clairière).

Le circuit croquis

On a un document de départ mais qui va rester au départ. Le document suivant, on retire tout à part les grands éléments de sécurité. On laisse des lignes pour délimiter le terrain (ligne d’arrêt), on laisser les gros chemins, ce qui est infranchissable, on laisse la végétation en vert 3 qui est un obstacle. Au top il faut dessiner sur la deuxième carte (il faut faire une sélection pour ne pas perdre trop de temps, il faut opérer la bonne sélection des éléments importants. Si on dessine trop on perd du temps, si on ne dessine pas assez ou mal on se risque à devoir revenir et donc de perdre du temps).

Définition du poste  La définition du poste précise l’élément sur lequel est posé la balise, et éventuellement sa position par rapport à celui-ci.  Les définitions des postes sont indiquées dans un tableau sur la carte (symbole des parcours)  Il ne s’agit pas d’un paramètre prioritaire (le code...


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