UE19-troubles psychomoteurs PDF

Title UE19-troubles psychomoteurs
Course Paces-Psychomotricité
Institution Université de Bordeaux
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UE19 - Troubles psychomoteurs 4 mars - Decory Introduction Psychomotricité : 7-14 ans, scolarisé, intelligence normal et présentant des difficultés d’apprentissage. Dans la définition des troubles psychomoteurs, on retrouve un aspect neurodéveloppemental, des étiologies multifactiorielle (il n’y a pas une cause unique), un caractère situationnel, ces troubles sont variables, il y a une variabilité symptomatique, c'est à dire que tantôt ils sont présents, tantôt ils n’apparaissent pas, ils génèrent du désagrément voire de la souffrance pour le sujet, mais aussi pour son environnement familiale. Symptômes : JM Albert : «!un symptôme est un indice subjectif (fourni) par le patient ou une manifestation objective (observée par le thérapeute) d’une maladie ou d’un trouble éventuel. La determination d’un symptôme est évolutive avec des frontières nosologies variables en fonction des critères historiques, culturels, sociaux!» Syndrome et trouble : JM Albaret : «! un syndrome est un ensemble de symptômes pour lequel il n’y a pas de cause unique identifiée, on parle aussi de trouble. Le regroupement est le résultat d’nu convention, de même que le seuil retenu pour déterminer le caractère pathologique du trouble!». Maladie : altération de la santé caractérisée par des causes, des symptômes, une évolution et des thérapeutiques adaptées. La psychomotricité à avoir avec l’encéphale, le SNC, avec la neurologie, mais plus encore avec la neuropsychologie. C’est la programmation génétique qui amène cette maturation neurologique (neuroanatomique) qui va conditionner le développement psychomoteur. Les symptômes psychomoteurs n’ont pas de lésions neurologiques, d’atteintes cérébrales. Chaque sujet est unique, à son rythme de développement, il y a en plus une variabilité symptomatiques (ils ne sont pas en permanent), ils ont un caractère situationnel et discret. Il y a un lien très étroit entre le tonus (la tension musculaire) et les émotions. La motricité est comme un clavier, de plus élémentaire au plus compliqué, mode «!on/off!» : mode de communication simple avec la mère. La motricité est chargée de sens, c’est un langage corporel qui est porteur de sens. Il y a 2 classification mondiales des maladies : classifications critériologiques : - Classification internationale des Maladies, de l’OMS, 10ème révision (CIM10) - Diagnostic Statistical Manual, APA V version (américaine), qui est statistique. L’américaine est statistique (une idéologie adaptative), alors qu’en France, c’est plutôt une approche holistique (approche de la totalité du patient : partie physique, psychologique, mental et spirituelle), une clinique neuropsychiatrique qu’une compréhension large du sujet). Il y a une autre définition de la psychomotricité que l’on doit au CEDIFP : Berges : apprécier comment le sujet est dans l’action et engagé dans la relation avec autrui.

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Corraze : a mis en évidence pour les troubles psychomoteurs : - ce sont des troubles perceptivo-moteurs qui affectent les différentes fonctions d’exploration, d’action et de communication. - ils se manifestent par des signes neurologiques doux. En neuropsychologie il y a des signes doux : MBD. - ils sont associés (le plus souvent) à un complexe psycho pathologique. Signes neurologiques doux : - en opposition aux signes neurologiques durs (en neuropsychologie et psychomotricité, pas d’atteinte neurologique, c’est développemental, douceur des traitements) - pas d’atteinte cérébrale - pas de localisation précise - pas pathognomonique d’une atteinte focale, d’une lésion en foyer, non focaux - légers, discutables, intermittents, sensibles au milieu - ce ne sont pas des comportements Incidence sur le plan cognitif sur les premières années de vie de l’enfant et son apprentissage scolaire. On à en général à faire à des enfant ou adolescent, c'est à dire des sujets en évolution, du coup il y a tout lieu de discuter des hypothèses diagnostic, des hypothèses étiologiques..

I - TDAH : trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité. Le TDH est composé de 3 choses : - trouble de l’attention - hyperkinésie - impulsivité Les américains ont amené la réponse thérapeutique reçue avec prudence par les psychiatres français, car le traitement est un dérivé d’un excitant en régulant le cortex. Risque de toxicomanie à l’âge adulte. Épidémiologie : Ce trouble hyperactif concerne 1 enfant sur 2 en psychiatrie de l’enfant, c’est assez considérable. Ils représentent 3 à 5% des enfants scolarisés. Très net dominance des garçons, ils seraient plus vulnérables. Évaluation : On procède à une évaluation : grâce à un entretien avec l’enfant et/ou ses parents, un examen psychomoteur, des questionnaires et des échelles, avec des exercices spécifiques (hyperkinésie, attention sélective, attention continue). Comorbidités : Association avec une tonalité dépressive, une faible estime de soi. Statistiquement, un sujet hyperactif sur 4 fini potentiellement en maison d’arrêt, il va être agité, il a une attention labile, et être discret alternativement, il va être marginalisé, échec scolaire, puis troubles du comportements, puis comportements délinquants et enfin passage à l’acte. C’est un chaine morbide, qui est tout à fait sordide, mais qui fait qu’avec un point d’origine autour d’une instabilité psychomotrice, autour d’une hyperactivité, qui va se compliquer d’un échec scolaire massif et d’une atteinte de soi, dans un certain nombre de cas cela va se concrétiser par

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un passage à l’acte belliqueux, qui finiront par être intercepté par un juge pour enfant voire une maison d’arrêt. Peut être qu’un certain nombre d’enfants agité, hyperactif présentent cela car il n’y a pas une loi assez ferme à la maison, trop laxiste. Il y a des retards mental, troubles des conduites et SGDT. Étiologie multifactiorielle : Facteurs génétique, physicochimique, psychosociaux et neuro-psychologiques (cf diapo).

II - Troubles de l’acquisition des coordinations (TAC) : dyspraxie : instabilité psychomotrice Sujet important en psychiatrie infantile, sujet de nombreuses consultations, plusieurs critiques. Evolution terminologique : Ernest Dupré inaugure en 1907 la débilité motrice. A l’époque, il associait quasi systématiquement débilité motrice et débilité mental (il se trompait), c’est Ajuriaguerra qui a montré que la débilité motrice est réductible, avec comme symptôme la maladresse. Wallon en 1925 à fait sa thèse sur «!l’enfant turbulent!», avec la maladresse, Ajuriaguerra reprend les travaux avec Stambak et Soubiran et Berges et ils proposent le terme de dyspraxie infantile. Une praxie est un mouvement complexe en fonction d’une intentionnalité ou d’un but. Elle fait l’objet d’un apprentissage, elle implique une certaine automatisation. Apraxie : on est dans la sémiologie neurologique (atteinte lésionnelle) Dyspraxie : on est dans une pathologie développemental, une neuropsychologie. Apraxie : désordre dans l’exécution d’un geste appris, c’est un trouble que l’on peu attribuer à une lésion (pathologie neurologique). Dyspraxie : par Piaget : à partir des praxies on définit dysphagies : difficulté développemental, des anomalies de planifications et de pré-programmation des gestes volontaires. Il y a une fédération française des dys : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysphasie, dygraphie, dysphagies —> ces troubles sont innées. Les dys sont un peu aux antipodes de la psychomotricité. Cette terminologie a évolué sous l’influence du DSM en 1987, elle est nommé TAC en 1994 à la conférence de consensus. Critères diagnostique du TAC : Il y a la différence entre ce que le sujet devrait savoir faire et ce qu’il sait faire par rapport à son âge. Il y a des écarts possible entre une norme et la loi de variabilité (vitesse de croisière différente). La question de la maladresse dans une clinique psychomotrice est délicate. On sait grâce à Ajuriaguerra que l’enfant se construit dans une relation à deux (relation avec sa mère). Ces difficultés peuvent avoir un retentissement scolaire, cela va rendre les parents et les enseignants très sensibles. La grande majorité de demandes de consultations en psychomotricité part de difficultés en milieu scolaire. Caractéristiques cliniques d’un enfant avec un TAC :

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On retrouve des difficultés scolaires (avec des dysgraphies), des difficultés de coordination dans les gestes de la vie quotidienne (habillage, déshabillage), des enfants qui ont du mal à se situer dans un groupe, à visualiser dans un groupe (dans les échanges sportifs). Taches perturbées : - habillage, dessin, locomotion, ciseau, couteau - écriture, dessin, jeu de ballon - jeu de construction, utilisation d’outils —> Pour tout ce qui concerne la motricité fine. Hétérogénéité : Tout dépend du degré de gravité du problème, et du degré de tolérance du milieu familial ou scolaire. Latéralisation vers 6/8 ans, donc en CP environ, c’est compliqué car tout le monde n’a pas le même niveau (début CP, et pas le même âge). Il faut avoir organisé son schéma corporel pour projeter un espace orienté, il faut être assez construit dans son identité sexuée. L’autorité avec le complexe d’Oedipe doit être résolu pour ne pas déplacer cet enjeu avec l’enseignant. Excellente question pour les parents : «!Y a t-il quelque chose que vous avez essayé d’enseigner à votre enfant et qui lui a pris plus de temps à apprendre que ce que vous penser que ça aurait dû lui prendre?!». (mais le prof ne sait pas à quoi ça sert). Phénomènes centraux : Contrôle postural médiocre : hypertonie ou hypotonie, des difficultés dans les mouvements fins, discaux impliqués dans l’écriture, des difficultés d’équilibre, la nouveauté met le patient en difficulté, l’automatisation, problème d’adaptation au changement, causes et aspects assez différents du côté de la lenteur, manque de fluidité. Comorbidité : avec le TDAH et la dyslexie. Epidémiologie : prévalence du trouble 6% des enfants de 5 à 11 ans et les TAC ont une tendance masculine, troubles qui peuvent persister à l’adolescence et l’âge adulte. Etiologie multifactorielle : Le déterminisme de la psychomotricité va du déterminisme le plus neurologique au déterminisme le plus psychologique, affectif, émotionnel, fantasmatique. On prendra en compte des choses aussi diverses et distinctes que les antécédents néonatals, médicaux, chirurgicaux… qu’est-ce qu’il s’est passé dans la petite enfance… Rôle du psychomotricien : Il doit avoir le moins d’apriori possible et de préjugé, pour mesurer les problématiques et les pathologies avec une évaluation approfondie et un examen psychomoteur lié aux capacités du développement de l’enfant. Comment les aspects de la vie quotidienne peuvent être affecté, aide sur le point cognitif, se mettre à la place de l’enfant, essayer de déterminer quels supports il pourrait utiliser pour surmonter ses difficultés. Rôle du diagnostic et recueil d’informations, échange dans une équipe pluridisciplinaire. Pistes thérapeutiques : Habiletés spécifiques vous approches globales, identification d’un but, d’une stratégie. La prise en charge en psychomotricité doit être double, elle doit prendre en compte la difficulté instrumental, restituer dans le contexte de la personnalité d’un enfant. Il faut comprendre ce que cela fait à l’enfant, comment il réagit, quelle place cette difficulté à pour l’enfant.

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III - Tics et syndrome de Gilles de la Tourette Définition : contractions musculaires non intentionnelles, pas finalité, irrésistibles, stéréotypés, rapides, brefs, soudains, inattendus, répétitifs, contrôle partiel jusqu’à une explosion de cette tension accumulée. Syndrome de Gilles de la Tourette : forme dégénérative, gravissime. On retrouve une comorbidité importante avec les tocs, et le TDAH. Etiologie : hérédité (SGT), neuroleptiques, séquelles de traumatismes crâniens, encéphalites virales ou intoxication au CO. Les causes peuvent être variés et associés. Thérapies psychomotrices : les techniques de relaxation pour susciter un état de détente corporelle mais aussi pour provoquer un bien être psychique mais aussi un travail psychothérapeutiques. IV - Dystonie Définition : anomalie du tonus musculaire (crampes, torticolis). On peut distinguer les dystonie qui sont impliquées dans l’action (dystonie d’action) et celles qui sont impliquées dans la posture (dystonie de posture). Les dystonies peuvent toucher toutes les parties du corps. Etiologie : hérédité, génétique, affections neurologiques et déterminisme psychologique. V - Syncinésie Contractions ou mouvements intéressant un ou plusieurs groupes musculaires, cela va nous donner une indication sur la dominance latéral. Certains ont une valeur maturative, syncinocinétique, elles disparaissent entre 6 et 12 ans. Il y a aussi les toniques (crispation) sans valeur maturative. Il y a un forme tonico cinétique à une valeur maturative, l’autre forme est tonique, c’est un signe d’accompagnement. Etiologie : elle peuvent indiquer un retard dans la maturation neurologique. Dupré avait noté une exagération des réflexes tendineux et une diadococinésie marquée (fonction qui permet d’effectuer rapidement des mouvements alternatifs, par exemple «!faire les marionnettes!»). On retrouve cela avec une inhibition inter-hémisphérique dans la débilité motrice.

Conclusion La sémiologie psychomotrice est exploré dans le bilan psychomoteur. L’examen ne sert pas qu’a évaluer et diagnostiquer, le problème est prenant, le psychomotricien est participant, il n’est pas inerte, il doit être acteur et observateur, il est impliqué corporellement. Il y a du partage. Dans la nature de ce que l’examen psychomoteur engage est d’une rare complexité.

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