Eglise st philibert PDF

Title Eglise st philibert
Author Enora Jacotot
Course Histoire des arts
Institution Université Catholique de l'Ouest
Pages 5
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Summary

il s'agit d'un exposé sur l'église st philiert de tournus...


Description

Eglise St-Philibert-de-Tournus INTRODUCTION Saint-Philibert de Tournus est un ancien monastère bénédictin situé à Tournus (Saône-et-Loire, Bourgogne-FrancheComté). L’abbaye se trouve au nord de la ville, en dehors de la cité ancienne, enserrée dans une enceinte circulaire. La datation des parties distinctes de l’édifice a été sujette à de nombreuses hypothèses. On place généralement le début de la construction de l’église actuelle au début du 11e siècle, directement après l’incendie de 1006/1007, à l’exception peut-être de la partie centrale de la crypte qui pourra remonter au 10e siècle. Cependant, au IVe siècle, on note le début la construction probable du premier oratoire. L’intérieur de l’abbaye surprend par ses dimensions, sa hauteur sous voûte cependant on n’a pas les dimensions totales, seulement : Salle capitulaire : dimensions intérieures : 16,20 x 12 mètres. Réfectoire : Dimensions extérieures : 42 x 14 mètres. Cellier : Dimensions intérieures : 30,50 x 10,60 mètres On dispose de peu d'éléments sur la création de Tournus. On sait que Charles-le-Chauve donne en 875 le monastère de Saint Valérien aux moines bénédictins de Saint Philibert de Grand-lieu fuyant Noirmoutier devant l’envahisseur normand, pour y abriter les reliques de leur Saint fondateur Philibert. L'édifice possède un clocher rose constitué de marbre de Préty, également utilisé pour les statues originales exposées à l’intérieur du hall. La façade est un assemblage de petites pierre différentes, quelques chainages de grosses pierres blanches sont sans doute le réemploi de monuments romains. De nombreuses parties de ce monastère sont conservées (réfectoire, cellier, cloître, salle capitulaire, etc.) HISTORIQUE DE L’ÉDIFICE En Juin 177, des persécutions débutent envers les chrétiens, en particulier à Lyon. Certains s'enfuient vers le nord, dont un certain Valérien qui s'installe à Tournus et qui évangélise à Tournus. En 178, St Valérien est décapité. Il est inhumé à l'emplacement de la crypte actuelle de l'église. Le tombeau du martyr devient alors un lieu de recueillement clandestin pour les chrétiens. Au IVe siècle, début la construction probable du premier oratoire sur la tombe du saint suite à l'édit de tolérance de Milan. (313) Le 19 mars 875, l'abbaye de Saint-Valérien, ses dépendances ainsi que la ville de Tournus et son castrum sont donnés par l'empereur Charles II le Chauve à la communauté des moines de l'abbaye Saint-Philibert de Noirmoutier. Les moines fuyaient depuis 836 pour se protéger des invasions vikings. Ils avaient d'abord déposé les reliques de saint Philibert à l'abbaye de Saint-Philbert-de-Grand-Lieu avant de continuer après 847 leurs pérégrinations vers l'est pour trouver un abri. En Mai 875, les moines de saint Filibert s'installent à proximité des moines de Saint-Valérien. Ils apportent les reliques de saint Filibert et l'empereur confirme aux moines le privilège d'élire leur abbé. En 960, l'abbé Étienne est désigné par tradition comme le premier constructeur de l'abbaye. Le 16 octobre 1006, un incendie oblige à faire de nouvelles constructions dans l'abbaye et à restaurer le chevet de l'église. La plupart des bâtiments conventuels datent des XIe-XIIe siècle. Entre 1008 et 1028, la reconstruction du chevet, des cinq chapelles rayonnantes et du transept avec pour chaque bras une abside semi-circulaire orientée. Entre 1028 et 1056, entreprise de l'avant-nef (narthex) à l'ouest et construction de la chapelle supérieure. De 1066 à 1108, construction des voûtes de la nef centrale. La salle capitulaire est refaite au XIIIe siècle. En 1339, construction de la chapelle du Saint Sacrement dans le collatéral gauche. En 1425, deux autres chapelles dans le collatéral gauche et construction de la chapelle Saint-Vincent. Au XVe siècle, le palais abbatial actuel est construit. En 1627, l'abbaye telle qu'elle fut fondée est détruite suite à sa sécularisation. De 1841 à 1851, l'église est restaurée par l'architecte Charles-Auguste Questel qui reconstruit le portail de la façade occidentale et l'escalier tournant de la chapelle St-Michel. Cette année, les tounugeois ont célébré le Millénaire de la consécration de l'autel du chœur de l'abbatiale. Invasions en 731 (sarrasins), 936-937 (hongrois), 1422 (Armagnacs), 1562 (Huguenots)

DESCRIPTION FORMELLE Le plan présente un narthex à trois vaisseaux se superposant aux précédents et à deux étages, une nef à collatéraux augmentée de deux chapelles au nord, un transept saillant à chapelles orientées et un chœur à déambulatoire et 4 chapelles rayonnantes construit sur une crypte de même plan. Il y a trois tours, dont deux sont du XIIe siècle, et la troisième plus ancienne encore. Toute l'église est couverte de tuiles creuses, sauf les deux tours du XIIe siècle, qui ont des flèches pyramidales couvertes en tuiles plates. L'extérieur : Façade : Après les deux tours rondes de la Porte des Champs, se trouve la façade ouest de l’église. Elle a un aspect de forteresse et se dresse comme un donjon avec une haute façade du début du XIe siècle. Construite en petits moellons, elle est décorée sur deux étages de plusieurs séries d’arcatures lombardes reliant des bandes en saillie. Elles entourent d’étroites ouvertures qui se présentent comme des meurtrières éclairant le narthex et son étage, couronnée de mâchicoulis*. Au centre, les arcatures s’élèvent en forme de triangle autour d’une ouverture en croix. Dans la partie haute de la façade on trouve des frises de pierres en dents de scie et d’engrenage. Le flanc nord donne sur la place de l’abbaye et le flanc sud donne sur le cloître. Le pignon nord a été remanié vers 1300. Le portail central date de la restauration de Questel au milieu du 19e siècle. On a un petit appareil ocre avec des rangs de moyen appareil blanc. * mâchicoulis est une galerie formant un encorbellement, soit en position mitoyenne ou en couronnement d'une enceinte militaire

Les clochers : Les deux clochers de l’abbatiale datent du XIe siècle. Le clocher occidental, dit clocher rose, surmonte le clocher nord du narthex. Il présente trois étages construits en pierre rose dite marbre de Préty. Le décor date du milieu du XIIe siècle. Le premier étage est décoré d’arcatures aveugles sur pilastres, le deuxième de baies géminées et le dernier de baies triples. L’étage supérieur présente des statues-colonnes de saint Philibert, de saint Valérien et de deux cariatides* d’angle (copies des originaux exposés dans le musée lapidaire). Sur les deux clocher, l’un se termine en bâtière et l’autre a été rehaussé par un campanile au XIIe siècle. Le grand clocher de la croisée, plus large que celui de la façade, domine le chœur et le transept de l’église. Le premier : décoré de bandes lombardes sur des modillons. Les deux : des baies triples sur colonnettes (premier possède des chapiteaux sculptés). *statue de femme souvent vêtue d'une longue tunique, soutenant un entablement sur sa tête

Le chevet : Le chevet de l’église est à trois étages : les deux premiers correspondent à la crypte et au déambulatoire du chœur (début du XIe siècle) ; l’étage supérieur du chœur et de l’abside est du début du XIIe siècle. On a également trois chapelles rayonnantes de plan rectangulaire. Leurs chevets plats sont percés de deux étages de baies, éclairant les chapelles superposées de la crypte et du chœur. Les chapelles ont des corniches à modillons. Les murs des parties basses du chevet montrent un appareil à petits moellons. La partie haute du chevet montre des arcs de contre fortage dans le chœur. L'intérieur : Le narthex : L'entrée se fait du côté de la façade ouest pour arriver dans le narthex. Il est moins large et légèrement plus élevé que la nef. Il date des années 1030-1040 et s’élève sur deux étages. La salle basse, trapue et obscure, fait office de vestibule de l’église. Elle comprend trois vaisseaux reposant sur quatre piles rondes. Les voûtes du vaisseau central sont de larges arêtes sur doubleaux, celles des collatéraux sont en berceau transversal de la même hauteur. Sept portes s’ouvrent dans les parois, dont trois sur la nef (deux murées). Le narthex à un rehaussement du sol datant du XVIIIe siècle (rend l’édifice plus bas), et comprend des dalles funéraires du Moyen Age. Deux fresques médiévales décorent les voûtes de la dernière travée. Dans le vaisseau central, une fresque datant du début du XIIe siècle est partiellement conservée et représente le Christ en Majesté avec deux anges. Dans le collatéral nord, une autre fresque du XIVe siècle désigne la Crucifixion et un décor en damier. La chapelle haute du narthex, dite Chapelle Saint-Michel, est une petite église intégrée dans l’édifice (même époque que la salle basse). On remarque l’espace d’une hauteur considérable voûtée en pierre. La chapelle reprend le plan du narthex avec trois nefs à trois travées et quatre piliers ronds à dosserets. La nef centrale s’élève sur deux étages ouverts par de grandes arcades en plein cintre et par des fenêtres hautes doubles. La voûte en berceau repose sur des arcs doubleaux. Elle est supportée par quatre tirants en bois et reliés à des ancres métalliques, assurant la

stabilité de la construction. On retrouve des demi-colonnes aux murs latéraux et des baies-meurtrières éclairant l’édifice. Les espaces sous les deux clochers occidentaux ne sont pas voûtés et conservent des salles hautes s’ouvrant sur la nef par de belles baies géminées avec chapiteaux sculptés. L’accès à l’étage est aménagé au 19e siècle et remplace l’accès par deux escaliers accolés aux murs latéraux des bas-côtés de la nef. La nef : La grande nef est une vaste salle haute et lumineuse. C’est dû à la voûte en berceau transversal. Les cinq travées ont été commencées au début du XIe siècle avec les hauts piliers ronds maçonnées. Chacune de ces travées est couverte d'une voûte en plein cintre, dans sa largeur, s'appuyant ainsi sur sa voisine au lieu de peser sur les murs latéraux. La voûte remarquable de la nef centrale a été montée dans la dernière partie du XIe siècle. Cette voûte, contrebutée par le narthex à l’ouest et le transept à l’est, permet l’ouverture de dix grandes fenêtres hautes inondant la nef de lumière sans risquer la stabilité de l’édifice. Pour le décor intérieur, on trouve l’arc triomphal dit Arc de Gerlannus qui s’ouvrait à l’origine sur une abside en encorbellement donnant sur la nef de l’église. L’arc conserve deux colonnes avec des chapiteaux au décor végétal et une inscription mentionnant Gerlannus, (peut-être l’architecte du narthex). Deux reliefs sculptés surmontent les chapiteaux et montrent des masques humains en bas-relief. Sur le mur ouest de la nef, il y a une fresque du XIIIe siècle d’un buste d’évêque. Les murs de la nef sont beaucoup plus sobres. Les fenêtres des bas-côtés ont été agrandies et ne sont plus d’origine, d’autres ont été remplacées. Le transept : La partie orientale de l’église, comprenant le transept et le chœur. Les parties basses sont du début du XIe siècle, tandis que les parties hautes du début du XIIe siècle. La croisée est coiffée d’une coupole-lanterne du XIIe siècle sous le clocher, avec un étage de baies à archivoltes décorées de 32 colonnes avec chapiteaux. La coupole repose sur quatre arcs à double rouleau en plein cintre et sur quatre piliers cruciformes, avec colonnes engagées tronquées et chapiteaux. Le croisillon nord s’ouvre sur le bas-côté de la nef par un mur percer d’un arc brisé. Le croisillon sud porte les traces d’arcatures murales et d’ouvertures murées de plusieurs périodes. Les croisillons s’ouvrent sur deux absidioles orientées du XIIe siècle, la chapelle Saint-Ardain au nord et la chapelle du Sacré-Cœur au sud. Le chœur de l’église, reproduit le plan de la crypte. Il comprend deux travées droites, une abside et un déambulatoire s’ouvrant sur des chapelles rayonnantes. Les reliques de Saint-Philibert y sont aujourd’hui conservées. Les travées de chœur, voûtées en berceau, sont percées d’arcades s’ouvrant sur le déambulatoire au rez-de-chaussée. A l’étage, les doubles fenêtres hautes en moyen appareil comprennent trois baies inscrites dans cinq arcatures à pilastres cannelés, colonnettes décorées et chapiteaux. L’abside comporte un rond-point avec six colonnes, sévèrement remaniées au XIXe siècle. Sur le décor sculpté du transept et du chœur on distingue deux groupes de chapiteaux : ceux du déambulatoire et des chapelles du chœur de la première moitié du 11e siècle et ceux des parties hautes de la première moitié du 12e siècle. Le premier groupe montre des feuillages de type corinthien archaïque avec peu de relief (chapiteaux du 12e siècle plus variés). Dans la croisée, sur les chapiteaux des colonnes engagées sont sculptés de nombreuses scènes et décor. Dans la coupole, sur des chapiteaux plus petits sont sculptés de masques et d’une Luxure avec une femme à serpents dévorant les seins. Dans le chœur, sur les chapiteaux des colonnes des arcatures et des baies, on rencontre encore d’autres scènes allégoriques (un homme ou un animal, un démon ou un acrobate et des feuillages). Le déambulatoire date des années 1015-1020. Il est voûté par un berceau annulaire sur doubleaux et comporte des murs portant une arcature avec colonnes et chapiteaux sculptés. Cinq chapelles rectangulaires de la même époque s’ouvrent sur le déambulatoire. La chapelle axiale (Saint-Philibert) est décorée d’arcatures sur colonnes et chapiteaux. Les deux autres chapelles centrales sont celles de Saint-Joseph et de Saint-Pierre. Dans le déambulatoire on peut admirer des mosaïques de la première moitié du 12e siècle. Les mosaïques représentent les Signes du Zodiaque et les Travaux des Mois des saisons de l'année dans des médaillons circulaires. Il ne reste que quatre des 24 médaillons qui couvraient le sol. On peut lire les thèmes représentés sur des inscriptions : le cheval du mois de Mai, les gémeaux, le mois de Juin et le cancer. La crypte : La Crypte Saint-Valérien est la partie la plus ancienne de l’église. Comme le chœur, elle date du début du XIe siècle. La partie centrale est plus ancienne (parfois du Xe ou du IXe siècle). La partie centrale (martyrium) est une salle à trois nefs voûtées d’arêtes brutes et portée par dix colonnes. Les chapiteaux des colonnes sont sculptés de feuillages et de motifs végétaux du type corinthien. Ils datent de la première partie du XIe siècle (restaurés au XIXe siècle). Deux niches-absidioles concaves sont percées dans les murs orientaux. Un puits profond est creusé du côté ouest. Le déambulatoire de la crypte, fait le tour de la partie centrale et s’ouvre sur les chapelles. Il est construit avec des blocs de moyen appareil blanc. Il est voûté d’un berceau annulaire reposant sur des pilastres. Il y a trois chapelles rayonnantes de plan rectangulaire avec des voûtes en berceau. Dans la chapelle de droite, la voûte conserve des

fresques de la deuxième moitié du XIIe siècle, représentant le Christ en Gloire et la Vierge Marie en Majesté dans une mandorle et portant l’enfant. D’autres fresques montrent l’Agneau Pascal. Au nord et au sud, il y a deux autres chapelles exiguës et un couloir parallèle au déambulatoire, situé sous les chapelles latérales du chœur. L’accès à la crypte se fait depuis le bras nord du transept. L’escalier du côté sud, qui permettait un parcours processionnel à sens unique, a été muré. En souterrain se trouve sous le chœur, l'église souterraine qui semble primitive avec ses colonnes de récupération de monuments antiques et des coffrages à l'état brut.

ÉTUDE / ANALYSE De la fin du Xe et jusqu’au milieu du XIe se développe l’architecture « préromane ». Le plan est le même celui que l’église romane. Mais il y a très peu d’ornementation intérieure. Par contre les églises lombardes ont un décor extérieur significatif : il consiste, sur les murs extérieurs de l'édifice, en pilastres plats de faible saillie réunis tout en haut par de petites arcatures : ce sont les « bandes lombardes » comme on le retrouve dans l‘église St-Philibert. Suite aux invasions, au XIe siècle, le grand problème de concevoir des sanctuaires de grandes dimensions avec une nef de surface importante, voûtée de pierres, les plafonds en bois ont subi des incendies fréquents. La première solution trouvée sera la solution romane. L’Europe voit apparaitre des milliers d’édifices dans ce nouveau style qui se caractérise par la voûte de pierres qui a tout entraîné : la manière de construire et les formes qui en résultent, la manière de contrebuter, la manière d’éclairer. En effet, on retrouve de nombreux élément roman dans l’architecture de St-Philibert : Les deux clochers de l’abbatiale soulignent l’abondance de l'art roman du XIIe siècle. On a également dans le vaisseau central, une fresque romane datant du même siècle partiellement conservée représentant le Christ en Majesté avec deux anges. La chapelle haute du narthex est un exemple d’espace occidental du début de la période romane. On retrouve deux reliefs sculptés qui surmontent les chapiteaux et montrent des masques humains en bas-relief, ils sont parmi les plus anciennes sculptures dans l’art roman. Les parties hautes du transept sont dans un nouveau style roman. Sur le décor sculpté du transept et du chœur on distingue deux groupes de chapiteaux romans. Le déambulatoire des années 1015-1020 est de style roman primitif. Dans le déambulatoire on peut admirer des mosaïques romanes de la première moitié du 12e siècle qui sont uniques en Bourgogne et témoignent de l’originalité et de la qualité du décor de l’abbatiale au Moyen-Âge. Et enfin, la crypte est l’une des plus grandes cryptes de la première période romane, à comparer avec les cryptes d’Auxerre et celle de Meaux, se composant de plusieurs espaces entièrement voûtées. Tous ces éléments se retrouve dans l’art roman qui s'étend du début du Xe siècle à la seconde moitié du XIIe siècle, entre l'art préroman et l'art gothique, en Europe. Il se développe lors d'une période d'expansion économique, et est apparu progressivement et presque simultanément dans plusieurs régions d'Europe occidentale. Son domaine d'expression est essentiellement religieux avec notamment l'adoption du plan basilical pour les églises et la généralisation de l'emploi de la voûte en berceau. On a alors la voûte en berceau ou voûte en plein cintre la voûte qui a la forme d'une demi circonférence. La voûte en berceau forme les parties droites de l’église, en général la nef centrale et les bras du transept. C’est le moyen le plus simple de couvrir le vaisseau central d'une nef, mais elle exerce des poussées sur toute la longueur des murs. Le berceau brisé est la seule voûte romane dont la forme n'existait pas à l'époque romaine. Apparu au début du XIIè siècle (architecture cistercienne), le berceau brisé introduit la forme de l'arc brisé dans le voûtement des églises romanes. Il exerce des poussées plus faibles que le berceau plein-cintre et donne plus de hauteur à la nef (la pression sur les murs est moins forte). C'est à la voûte que l’on reconnaît l’église romane. Cependant on peut également distinguer d’autre style comme le style lombard (sobre décor extérieur est marqué par de fines bandes verticales reliées entre elles par de petites arcatures en plein cintre qui souligne la partie supérieure des absides mais aussi des murs latéraux de la nef et les hautes constructions comme les tours et les clochers. Le plan basilical est le plus caractéristique avec à trois nefs couvertes de voûtes d'arêtes et de trois absides orientées. À l'intérieur, la technique de construction des voûtes en pierre évolue surtout dans l'édification de cryptes dont la grande popularité autour de l’an mil correspond à l’essor du culte voué aux reliques. Premiers déambulatoires. Les murs sont enduits et peints aussi de cycles de fresques) ou même le style gothique qui succède à l’art roman. On retrouve donc l’art lombard dans la façade du donjon avec les frises de pierres en dents de scie et d’engrenage. Le narthex moins large et légèrement plus élevé que la nef, possède des murs latéraux qui reprennent le style lombard

de la façade. Et on retrouve le style gothique dans le portail en arc brisé et la grande baie. Dans le collatéral nord, il y a également une fresque gothique du XIVe siècle qui désigne la Crucifixion et un décor en damier. Comparaisons : On retrouve des pierres de bichromie rouge-blanc et un décor sculpté égalemen...


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