Enterrement à Ornans PDF

Title Enterrement à Ornans
Author Malika ALAOUI
Course Analyse des arts
Institution Université Toulouse-Jean-Jaurès
Pages 3
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Summary

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enterrement
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enterrement à Ornans
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Description

Gustave Courbet, Enterrement à Ornans 1849, h/t, 315x668 cm, Musée d’Orsay (Paris)

Introduction + identification (titre) Le réalisme est un courant Fr qui s’étend de 1840 à 1860. Il est à l’opposé du romantisme. Description C’est un tableau qui représente un enterrement. On est dans un cimetière à Ornans, ville natale de Courbet. Il y a 46 personnages (sauf chien) réunies autour de la fosse du cimetière au centre. On y va déposer un corps. On voit plusieurs groupes : - gauche : clergé qui devance le cercueil (crucifix) - centre : groupe d’hommes - droite : groupe de femmes Au premier plan de gauche on trouve le prêtre (manteau noir) tenant un bréviaire et sa coiffe. A côté, les deux hommes en rouges sont des sacristains (employés laïques de l’Eglise). Derrière viennent le porteur de croix et deux enfants de cœur (un tient un cierge, autre tient un vase d’eau bénite). Après, quatre hommes portent le cercueil recouvert d’un drap blanc. Devant le groupe à genoux se tient le fossoyeur. Au niveau de groupe de femme, on voit qu’elles sont coiffées de foulards. Il y a des détails : le drap est orné de tibias entrecroisés + larmes, les costumes des sacristains sont étranges, deux hommes âgés sont vêtus à l’ancienne (redingote, bicorne, etc), le chien tourne la tête, un os + crâne humain sont au bord de la fosse. La scène est en plein air, on voit des collines au fond. C’est une image réaliste d’un enterrement, dans le village français d’Ornans. Iconographie : Courbet veut faire une scène de genre mais élevée au rang de peinture d’histoire contemporaine. On est dans l’exercice du portrait collectif, avec différentes classes sociales. Ex : La Ronde de Nuit, Rembrandt, 1642. Signification : A/ Fait divers Il s’agirait de l’enterrement de Claude-Etienne Teste, un fermier (grand-oncle de Courbet). Cette interprétation est réaliste, mais Courbet fait des interprétations parfois plus métaphoriques (enterrement jeunesse de Courbet). Pour réaliser ce tableau, le peintre fait poser des gens de sa famille. Tout à gauche, c’est le grandpère de Courbet (vigneron et républicain). Le père de l’artiste est derrière les sacristains. La mère

est à gauche. On voit aussi le maire et des amis du peintre. Le fossoyeur est Cassard et le prêtre est l’Abbé Bonnet. Les habillés à l’ancienne sont des représentants, des anciens combattants républicains. Le cimetière est toujours reconnaissable aujourd’hui par la roche du château à gauche et celle du mont à droite. Le thème de cette scène de genre est la mort, vue sous l’angle de l’enterrement.

Rembrandt van Rijn, La Ronde de Nuit 1642, h/t, 365x437 cm, Musée d’Etat d’Amstardam (Amsterdam) Regard du sociologue : il dirait que c’est historique car il n’y a pas d’idéalisation de personnage. Il y a un rapport réel/spectateur car les personnages sont de grandeur nature. C’est un thème non nouveau (Les Funérailles d’Atala de Girodet, La Bataille d’Elyau de Gros) mais différent. Il n’y a pas de mort héroïque ni de valeurs religieuses. Le passage de la vie à la mort est montré par la fosse et le crâne. Regard du peintre : cette toile est la rupture de la hiérarchie des genre et une rupture religieuse de la représentation de la mort. Analyse plastique de l’œuvre : A/ Composition Elle est en accord avec le sujet : horizontale. Le peintre créé cette horizontalité grâce à deux choses : le dessin et la ligne entre le paysage et les personnages. B/ Couleurs, lumière, touche Il y a des contrastes de noirs et blancs relevés par les rouges et bleus des vêtements. Cette sobriété dans la palette fait penser à Goya et plus généralement à la peinture espagnole. La touche est enlevée, les traces de pinceaux sont lisibles. Il a utilisé un couteau à peindre pour certaines parties et une spatule en métal souple pour étaler la peinture. La base de ce tableau est simple mais elle parvient à faire du tableau un modèle universel d’enterrement. Situation : A/ Carrière de l’artiste L’autoportrait au chien noir une œuvre de jeunesse qui va marquer une rupture chez l’artiste. Il fréquente une académie de peinture (Académie Suisse) qui est un atelier privé de Paris. Il est influencé par les peintres espagnols et hollandais. Il fréquente la salle hollandaise du Louvre et y fait un voyage.

Il a connu une vie riche de rencontre grâce à la brasserie Andler (Baudelaire, Daumier, Proudhon). Il décide de mettre son art par la suite au service de la démocratie et des idées populaires (Les casseurs de pierres, 1850). On parle de Pavillon du réalisme en 1855 après Les demoiselles du village (1851). Grâce à Bruyas, Courbet monte une exposition de 40 toiles dans un pavillon proche de l’exposition universelle de Paris. C’est un artiste libre et indépendant ce qui le consacre comme maître du mouvement. C’est un moment fort de sa carrière mais un des derniers car il évolue ensuite vers les nus et les natures mortes. Il meurt en 1877 en Suisse.

Gustave Courbet, Les casseurs de pierres 1849, h/t, 165x257 cm, détruite B/ Histoire de l’art L’enterrement à Ornans est considéré comme l’enterrement du romantisme et comme manifeste du réalisme. Aujourd’hui, cette toile représente la révolution de 1848. Elle est dans la lignée de La Liberté guidant le peuple de Delacroix. C’est un chef d’œuvre de l’histoire de l’art....


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