Histologie foie et voies biliaires PDF

Title Histologie foie et voies biliaires
Author Guerrin Aline
Course Histologie
Institution Université de Montpellier
Pages 10
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Summary

Cours de médecine, année universitaire 2018/2019.
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Description

FOIE ET VOIES BILIAIRES 2018

Foie I. Généralités Plus grosse glande de l’organisme, il pèse 1,5 kg. Chez l’enfant, il prend beaucoup de place dans le ventre. C’est une glande amphicrine qui produit des hormones (endocrine) et de la bile (exocrine) entre autres. ➔ Fonctions du foie : (non exhaustif) -

Synthèse et sécrétion de la bile

-

Excrétion de la bilirubine

-

Métabolisme glucidique (néoglucogenèse)

-

Métabolisme lipidique et protéique

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Synthèse de la plupart des protéines du plasma sanguin

-

Conjugaison et élimination des métabolites et des toxines (détoxification)

-

Stockage vitamines A, D, B12, ferritine…

II. Organisation Le foie est recouvert par une fine capsule conjonctive (capsule de Glisson) à connaitre A la coupe, le parenchyme a un aspect uniforme et homogène. Il est constitué de travées d’hépatocytes (architecture trabéculaire), disposées de façon radiaire autour d’une veine centrale. L’aspect est grossièrement hexagonal au faible grossissement ! lobule hépatique Il est mieux vu dans d’autres espèces (porc) en raison de cloisons conjonctives. 1

Au niveau des coins du lobule (cf schéma), on peut voir les espaces portes (EP) = petite zone triangulaire!avec des fibroblastes, quelques lymphocytes, des fibres de collagène et trois éléments caractéristiques!: un petit canal biliaire, une branche de l’artère hépatique et une branche de la veine porte. On appelle ça la triade Porte. QCM +++ La bile est continuellement sécrétée dans un réseau de petits canalicules biliaires situés entre les travées hépatocytaires, et s’écoule en direction des EP, puis part dans les voies biliaires. Le sang, lui, à un trajet inverse (que ce soit artère ou veine)!: il arrive par l’espace porte, passe entre les hépatocytes dans des sinusoïdes, se mélange puis prend une disposition radiaire entre les hépatocytes. Enfin il rejoint la veine centrolobulaire (ou veine sushépatique) et rejoint la circulation générale. (Circulation opposée de la bile et du sang).

À la périphérie de chaque lobule, les branches de la petite artère hépatique et de la veine porte se réunissent et forment les sinusoïdes hépatiques qui occupent les espaces entre les travées hépatiques. Le sang sort des EP par les sinusoïdes et se dirige vers une veine centrolobulaire (VCL) placée au centre de chaque lobule.

D’après Welsh Les cellules hépatiques sont au contact, sur plusieurs de leurs faces, avec le sang circulant de façon centripète dans les sinusoïdes. Les sinusoïdes sont tapissées par une couche discontinue de cellules endothéliales fenestrées L’endothélium est séparé des travées hépatocytaires par un étroit espace périsinusoïdal!: l’espace de Disse (a connaitre). Cet espace contient des cellules de Ito (vu plus loin). Un réseau de fibres de réticuline situé dans cet espace soutient les travées d’hépatocytes. Le plasma sanguin entre librement dans l’espace de Disse et baigne la surface des hépatocytes.

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Les cellules de Kupffer (cellules du système phagocytaire mononuclées) adhèrent à l’endothélium et étendent leurs prolongements à travers les fenestrations endothéliales dans l’espace de Disse. Elles correspondent à des!: 1.

Macrophages ingérant les corps étrangers particulaires

2.

Cellules capables de reconnaître et phagocyter les hématies vieillies ou endommagées (par ex lors d’une splénectomie)

3.

Cellules dérivées des cellules souches de la moelle osseuse. Elles font partie du système immunitaire.

L’espace de Disse contient également les cellules de Ito!: Cellules de stockage des lipides (contiennent des gouttelettes de lipides), rôle dans le métabolisme de la vitamine A. Apparentées aux fibroblastes, elles joueraient un rôle lors des pathologies fibrosantes du foie (fibrose, cirrhose).

On a au cours du temps défini trois modèles architecturaux a. Lobule hépatique centrolobulaire (modèle le plus classique). b. Lobule porte : zone triangulaire de parenchyme entourant chaque EP et comprenant toutes les cell sécrétrices de son canal biliaire (moins utilisé) c. Acinus hépatique : centré sur les branches de l’artère hépatique et de la veine porte à partir d’un EP (le plus utile pour comprendre la pathologie hépatique). Aux 2 extrémités se trouve une VCL

L’acinus est composé de 3 zones (cf schéma a p2 du poly) I : la plus proches des vaisseaux, la mieux oxygénée, riche en glycogène, Σ protéique ++. Peu sensible à l’hypoxie. II : la zone intermédiaire III : la zone la plus éloignée des vaisseaux est la moins oxygénée, donc plus facilement proche de la nécrose que la zone I. Elle est riche en hépatocytes contenant des estérases et des enzymes de conjugaison.

III Vascularisation Deux sources d’apport sanguin!: la circulation artérielle + le système veineux porte (qui ramène tous les aliments du tube digestif). 75% du sang est fourni par le système veineux porte. Ce sang est pauvre en O2 (a déjà irrigué l’intestin) mais riche en nutriments.

3

VP à veines interlobaires, veines de conduction et veines interlobulaires à veines portes (dans EP) 1.

Ramifications = v périlobulaires parcourant la périphérie du lobule

2.

veinules d’entrée à sinusoïdes

3.

VCL (paroi mince soutenu par un réseau lâche de fibres réticuliniques)

4.

V sous-lobulaires à v collectrices à grandes v hépatiques à Veine cave inférieure

Artère hépatique à a. interlobaires et interlobulaires Le sang est principalement distribué au tissu conjonctif du foie, mais un petit volume part dans les artérioles hépatiques des EP à branches latérales apportent du sang oxygéné dans les sinusoïdes.

IV. Hépatocytes Ils ont un aspect variable selon qu’il s’agit d’un hépatocyte des zones 1, 2 ou 3 L’hépatocyte représente 80% des cellules du foie!: . Cellule polyédrique polarisée avec un noyau volumineux central pourvu d’un nucléole bien visible avec beaucoup d’ADN. . La binucléation est fréquente et la polyploïdie augmente avec l’âge . Le Golgi est développé!; REL et REG sont abondants ++ . Présence de ribosomes libres, de particules de glycogène et de quelques gouttelettes lipidiques . Lysosomes de taille variable, nombreux contenant de la lipofuscine et des lipoprotéines en lamelles . Peroxysomes abondants . Mitochondries abondantes (>1000/cell) disposées au hasard à éosinophilie

3 surfaces importantes (cf schéma p5)!: -

Faces sinusoïdales:

70 % de la surface hépatocytaire Couvertes de courtes microvillosités qui font saillie dans l’espace de Disse

-

Faces biliaires:

15 % de la surface hépatocytaire Étroitement jointes sauf au niveau du canalicule biliaire donnant un tube formé par l’exacte opposition de petites gouttières à la surface de 2 hépatocytes voisins. 4

Diamètre 0,5 à 2,5 mm, tapissés par les microvillosités des membranes hépatocytaires. La richesse en filaments d’actine du cytoplasme des hépatocytes en regard du canalicule biliaire permet la modification du calibre canaliculaire et agit sur l’écoulement de la bile. La membrane cellulaire entourant le canalicule est riche en phosphatase alcaline et en adénosine triphosphatase. La lumière est isolée de la surface canaliculaire par un complexe de jonction.

-

Faces intercellulaires (moins importantes)

Entre deux hépatocytes adjacents et qui ne sont pas au contact avec les sinusoïdes et les canalicules biliaires. Elles représentent 15% de la surface hépatocytaire. Simples mais spécialisées dans l’attache des cellules et la communication intercellulaire aux moyens de jonctions communicantes.

V. Système canalaire

À la périphérie du lobule, les canalicules biliaires se réunissent dans de petits canaux courts!: les canaux de Hering drainés dans les canaux biliaires inter-lobulaires des EP. 5

Ces canaux sont bordés par un épithélium cubique. Ils se poursuivent dans un système de canaux progressivement plus gros qui convergent en!: Canaux biliaires hépatiques droit et gauche, puis en voie biliaire commune rejointe par le canal cystique (vésicule biliaire). Dans la paroi duodénale s’effectue la jonction avec le canal pancréatique. Ces canaux sont bordés par un épithélium cylindrique. La muqueuse est mince, elle repose sur une couche musculeuse et une adventice. Dans la paroi duodénale, leur muscle s’épaissit et donne le sphincter d’Oddi.

Foie

Canaux hépatiques droit et gauche Canal hépatique commun Cholédoque

Valve spirale de Heister

Pancréas Canal de Wirsung

Vésicule biliaire

Ampoule de Vater Duodénum

Canal cystique Sphincter d’Oddi

Vésicule biliaire C’est un organe creux en forme de poire. Elle occupe une dépression peu profonde à la face inférieure du foie. Elle adhère parfois au foie, et quand il faut l’enlever, le chirurgien enlève avec un morceau de foie!: la semelle hépatique. On distingue un fond, un corps, un col qui se poursuit le canal cystique. Ce canal renferme une petite excroissance muqueuse spiralée!: la valvule spirale de Heister, qui ouvre le canal cystique au moment de la digestion. La paroi!comporte une muqueuse, un chorion, une musculeuse et une séreuse en continuité avec la séreuse hépatique. La muqueuse forme des replis en phase de déplétion.

Épithélium : Couche unique de cellules cylindriques hautes. Le noyau est ovoïde, et le cytoplasme faiblement éosinophile. Présence de microvillosités à la surface apicale. 6

Les parois latérales dessinent des interdigitations complexes. L’épithélium est fait de cellules adaptées à l’absorption d’eau et de sel (mitochondries basales et apicales + ATPases servant au transport de Na+ et K+ dans les parois latérales). Le transport actif du Na à travers l’épithélium crée un gradient osmotique qui permet de prélever de l’eau à la bile.

Fonctions de la vésicule: Concentrer et stocker la bile diluée amenée par le canal hépatique commun, et évacuer une bile épaisse concentrée dans le canal cholédoque.

Pancréas 1.

Pancréas exocrine

Organe glandulaire profond, qui sécrète dans l’intestin par l’intermédiaire d’un canal principal de Wirsung. Comme cet organe est profond, le diagnostic de cancer est tardif, et la chirurgie de cet organe est difficile (pronostic cancer du pancréas: 1-2 ans) . Le canal pancréatique rejoint l’extrémité distale du canal biliaire et s’ouvre dans la lumière duodénale au niveau de l’ampoule de Vater. Le pancréas est entouré par une capsule de fibrocollagène qui envoie des septa étroits et irréguliers qui le divisent en lobule. Chaque lobule est constitué de grappes sphériques (acini) de cellules exocrines. Chaque acinus possède son canal intra-acinaire individuel! canaux de + en + gros.

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Cellules exocrines : Cellules sécrétrices de protéines (cellules acineuses pancréatiques) Base élargie et apex étroit hérissée de quelques courtes microvillosités Riches en REG, concentré dans la motié inférieure de la cellule --> basophilie La moitié supérieure, près de la lumière, comporte du zymogène qui contient les proenzymes synthétisées par la cellule. La quantité de ces granules est variable (fonction du déversement +/- récent par exocytose dans la lumière).

Les sécrétions exocrines pancréatiques sont impliquées dans la dégradation des aliments dans la lumière duodénale. Elles comprennent (pas a savoir) : - enzymes protéolytiques (trypsinogène, chymotrypsigène, procarboxypeptidase A et B, et proélastase) - enzymes lipolytiques (prolipases) - + amylase, cholestérolestérase et des ribonucléases L’activation de ces proenzymes se fait dans la lumière duodénale (conversion du trypsinogène en trypsine active par une entérokinase située dans le plateau strié duodénale) car à ce niveau c’est alcalinisé. La sécrétion pancréatique est alcaline.

Les sécrétions pancréatiques sont sous contrôle d’hormones!: Les plus importantes sont : - la sécrétine - la cholécystokinine (pancréozyme) Sécretine ! stimule production de liquide riche en bicarbonates. Cholécystokinine !stimule probablement la libération des enzymes par les cellules acineuses ➔ Connaitre les 2 hormones Ces deux hormones sont produites par les cellules endocrines de la muqueuse digestive en réponse à l’arrivée du contenu gastrique acide dans le duodénum.

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Portion intra-acineuse des canaux intercalaires (cas unique parmi les glandes acineuses d’avoir des canaux qui s’étendent à l’intérieur même des acini)

Elle est bordée par une assise de cellules cubique peu colorées (cellules centroacineuses).

Puis Canaux intralobulaires Canaux interlobulaires Ils courent dans les cloisons interlobulaires Ils sont bordés d’un épithélium cylindrique bas qui contribue à la formulation finale de la sécrétion pancréatique en assurant le transport actif de bicarbonate et d’eau dans la lumière Canaux pancréatiques principaux bordés d’un épithélium cylindriques haut avec des cellules caliciformes sécrétant de la mucine

Jonction avec le cholédoque dans la paroi duodénale ! ampoule de Vater

2.

Pancréas endocrine (îlots de Langherans)

Le rôle endocrine du pancréas est dévolu aux îlots de Langerhans Amas sphériques de cellules endocrines, dispersés dans une glande exocrine (Le pancréas est donc une glande amphicrine!: exo + endocrine). Environ 1 million d’îlots sont dispersés dans toute la glande mais ils sont plus nombreux au niveau de la queue. Leur taille est variable de 200 à 400 µm de diamètre. Les cellules endocrines sont plus petites et plus claires que les cellules exocrines. Chaque îlot possède un réseau capillaire en contact avec chaque cellule et il est séparé du pancréas exocrine par une fine enveloppe de réticuline. Il est constitué de cellules comportant des sécrétions différentes. Ces cellules peuvent être identifiées par des colorations spéciales, mais actuellement elles sont visualisées en immunohistochimie et accessoirement en microscopie électronique (µE).

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On isole ainsi des cellules sécrétant (surtout retenir les 3 premières)!:

1.

L’insuline!: les plus nombreuses, (environ 70 %), centrales

2.

Le glucagon (20%), périphériques

3.

La somatostatine, de répartition aléatoire (10%)

4.

Le polypetide pancréatique PP (1%)

A côté de ces cellules, on peut mettre en évidence la présence d’un petit nombre de cellules exprimant une grande variété d’hormones différentes (bombésine, VIP…).

La vascularisation est de type capillaire fenêtré dans les îlots. L’innervation est de type ortho et para sympathique, avec parfois des corps neuronaux visibles au sein des îlots. Des tumeurs neuro endocrines peuvent survenir dans le pancréas! : soit elles touchent les canaux et passeront d’abord inaperçues, soit elles touchent les cellules sécrétrices et on verra alors apparaitre de grosses hypoglycémies. Chez l’enfant il est également possible d’observer la nésidioblastose, une pathologie ou l’enfant a une hyperplasie des cellules endocrines et va donc faire des hypoglycémies très graves. Mais comme il n’y a pas de masse tumorale c’est parfois difficile à diagnostiquer.

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