La Perception de Soi et la Perception D\'Autrui PDF

Title La Perception de Soi et la Perception D\'Autrui
Course Psychologie du développement
Institution Université de Poitiers
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Cours psycho L2 STAPS...


Description

Psychologie sociale 2014 La perception de soi et la perception d’autrui Le syndrome de Stockholm correspond à l’attachement réciproque d’une victime et de ses ravisseurs.

L’attribution causale Introduction Théories implicites de la personnalité : Porter un jugement sur une personne que l’on ne connait pas. (= construction de croyances basées sur l’expérience de la personne). Pour Heider (1967), l’attribution est la recherche par un individu des causes d’un évènement en remontant la chaîne causale des effets aux causes. Nicole Dubois (1994) définit le concept d’attribution causale comme une démarche qui « vise à décrire le processus par lequel les individus expliquent et interprètent les conduites et les états émotionnels (qu’il s’agisse des leurs ou de ceux des autres) ». Dès qu’un évènement nous arrive, nous chercherons à lier cet évènement observable à des causes inobservables, soit personnelles (internes) soit dans l’entourage (externes). Pourquoi ? Parce-que ce processus nous permet de comprendre notre environnement et donc de prédire l’avenir, ce qui peut nous arriver dans des circonstances identiques ou proches. Ils renforcent notre sentiment de maîtrise et de contrôle de l’environnement. Les attributions causales remplissent trois fonctions : Contrôle : Il s’agit de la motivation à exercer un contrôle sur le monde physique et social. Amour Propre : Besoin des gens de protéger, de valider et de rehausser le sentiment de leur valeur personnelle et de leur efficacité. Auto-présentation : Besoin de contrôler la vision que les autres ont de nous. Sur quel type d’information repose ce processus ? Premier cas : Nous disposons de plusieurs informations Le modèle de la covariation (Kelley, 1967) Trois types d’informations peuvent être évoqués :

Les informations qui relèvent de la personne (consensus faible ou fort)

Comportement d’autres personnes dans la même situation. Ex : Note des autres étudiants.

Les informations qui relèvent des circonstances (consistance faible vs forte)

Comportement de la personne dans la même situation à d’autres moments. Ex : Notes habituelles de l’étudiant en psychosociale. Comportement de la personne dans d’autres situations. Ex : Notes de l’étudiant dans les autres matières.

Les informations qui relèvent du stimulus (différenciation faible vs forte)

Psychologie sociale 2014 Deuxième cas : Nous disposons d’une seule information. Le modèle de la configuration (Kelley, 1972) = ce sont des croyances toutes faites Nous disposons deux sortes de schémas causals qui correspondent à deux types de situations : (1) Dans le cas d’évènements banals : Les schèmes de multiples causes suffisantes (2) Dans le cas d’évènements rares, complexes : Les schèmes de multiples causes nécessaires Dans la vie de tous les jours, il est extrêmement utile de faire la différence entre un comportement dû à des causes internes ou à des causes externes. Dans le premier cas, on pourra prédire le comportement futur de la personne mais pas dans le second cas.

Théorie de l’inférence correspondante (Jones et David, 1965) Les auteurs veulent voir comment L’erreur fondamentale « concerne l’étonnante tendance qu’ont les gens à en appeler aux facteurs internes ou dispositionnels pour expliquer des comportements qui relèvent tout aussi bien des stimulus, des circonstances, des conventions sociales ou tout simplement, de la simple soumission à autrui ». Interprétation cognitive : L’erreur traduirait un ajustement insuffisant. Le comportement est plus saillant que la situation. Le processus d’attribution se déroule en plusieurs étapes, dont la première, quasi-automatique, conduit d’abord à une attribution interne qui est ensuite corrigée en fonction des informations situationnelles. Interprétation motivationnelle : Cette erreur répond à un besoin de contrôle conduisant à croire que nos comportements sont relativement indépendants des déterminismes extérieurs. Un sentiment d’absence de contrôle peut entraîner un état dépressif et un sentiment de contrôle peut aider à s’adapter aux évènements. Croyance en un monde juste Interprétation sociétale : Elle fait référence à l’existence d’une norme d’internalité

Psychologie sociale 2014 Les autres biais... Au niveau individuel Erreur fondamental Biais d’auto-complaisance : expliquer sa réussite par des facteurs internes, son échec par des facteurs externes. Au niveau interindividuel Biais acteur-observateur : Privilégier les causes internes dans l’explication du comportement d’autrui et les causes externes dans l’explication de son propre comportement. Les attributions causales et la motivation Comment les attributions motivent-elles le comportement L’impulsion motivationnelle des attributions découle de leur classification sur différentes dimensions. Il existe plusieurs dimensions causales : La dimension locus de causalité Stabilité Globalité Contrôle

Cause interne ou externe Cause variable ou non dans le temps (toujours présente ou non…) Cause global ou spécifique Contrôlable ou incontrôlable

Mais lorsque l’individu ne fait plus de lien, de contingence : Perte du sentiment de contrôle

 Théorie de la résignation apprise (Seligman, 1975) → C’est l’apprentissage de l’intitulé de ses efforts. C’est la forme la plus extrême de perception d’incontrôlabilité. Elle conduit à une réaction d’abandon. Elle provient d’échecs réguliers attribués à des causes internes, stables et incontrôlables. 1. Le besoin de contrôle est le penchant qu’a l’individu à vouloir maîtriser son environnement aussi bien physique que social. Ainsi pour que les gens puissent se percevoir comme exerçant un contrôle sur leur environnement, il faut qu’ils puissent croire qu’ils maîtrisent leurs comportements. 2. En contrôlant l’environnement, les gens peuvent éliminer le hasard des causes possibles des évènements. Ils sont alors amenés à croire ou à faire l’hypothèse que nous vivons dans un monde juste dans lequel les gens obtiennent ce qu’ils méritent. 3. Les processus d’attribution sont sous-entendus par des théories implicites et des représentations collectives qui varient avec les domaines et les cultures. L’erreur fondamentale référait donc aux modèles culturels dominants dans les cultures occidentales (individualistes et centrés sur les individus). 4. Il existerait une norme d’internalité, norme très générale des sociétés libérales qui pousse les gens les mieux insérés dans les sociétés libérales à attribuer de la valeur aux explications (et à fortiori aux gens) qui accentuent le poids causal des acteurs.

Psychologie sociale 2014 Les managers auront tendance à (1) Utiliser plus d’actions disciplinaires et moins d’encouragements au vendeur lorsque les attributions sont faites à l’effort (cause stable). (2) Faire plus de critiques et à fournir moins d’actions d’accompagnement pour le manque d’effort que le manque de compétence. (3) Donner des encouragements au vendeur et à éviter de mettre en place des actions disciplinaires lorsque les attributions sont instables (compétence)....


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