Los pazos de Ulloa, Emilia Pardo Bazan PDF

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Cours de version de L2, ma traduction et la correction ...

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Emilia Pardo Bazán, Los pazos de Ulloa 1886 Son âme s'emplit de joie à la vue du raccourci, que l'on devinait à sa droite, étroit et pentu, entre une double clôture de pierre, à la limite des deux montagnes. Il descendait se fiant à l'habileté de sa monture pour éviter de trébucher, quand il aperçut presque à portée de sa main quelque chose qui le fit frémir : une croix de bois, peinte en noir avec des filets blancs, à moitié tombée sur le muret qui la soutenait. Le prêtre savait que ces croix signalaient d'ordinaire l'endroit où un homme avait péri de mort violente ; et, faisant le signe de croix, il récita un Notre Père, tandis que le cheval, sans doute parce qu'il avait humé la trace d'un renard, tremblait légèrement en dressant ses oreilles, et adoptait un petit trot peureux qui le conduisit rapidement à un carrefour. Dans le cadre que formaient pour lui les branchages d'un majestueux châtaignier, se dressait le calvaire. Rustre, de pierre commune, si mal taillé qu'à première vue il ressemblait à un monument roman, bien qu'en réalité il ne datait que d'un siècle, il était l’œuvre d'un tailleur de pierre aux envolées artistiques, le calvaire, dans cet endroit et à cette heure, et sous le baldaquin naturel du magnifique arbre, était magnifiquement poétique. Le cavalier, tranquillisé et plein de dévotion, prononça en se découvrant : «Nous vous adorons Christ, et nous vous bénissons, car par votre Sainte Croix vous avez racheté le monde», et pendant qu'il priait, son regard cherchait au loin le Manoir de Ulloa, qui devaient être ce grand édifice rectangulaire, avec des tours, là-bas au fond de la vallée. La contemplation ne dura pas, au moment où le clerc allait embrasser la terre, à cause de la fuite de la rosse, avec les oreilles dressées, fou de terreur. La raison n'en était pas moindre : non loin d'eux étaient retombés deux coups de feu....