Note observation présentation PDF

Title Note observation présentation
Author Marie-Soleil Lagacé
Course Méthodes de recherche en éducation
Institution Université TÉLUQ
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Note sur l'observation pour une présentation orale dans le cadre des sciences de l'éducation...


Description

L’observation une technique de collecte des données Par marie-soleil lagacé Plan de la séance • PRISE DE CONTACT • L’OBSERVATION EN SCIENCES DE L’ÉDUCATION • HISTORIQUE • DÉFINITION DE L’OBSERVATION • L’OBSERVATION ET LES RECHERCHES QUALITATIVES • ATELIER • LES DIFFÉRENTS TYPES D’OBSERVATION • ATELIER • L’ENREGISTREMENT DES INFORMATIONS • 5 AXES DE L’OBSERVATION • LA TRANSCRIPTION D’UNE OBSERVATION • LA DURÉE D’UNE OBSERVATION • FIDÉLITÉ ET VALIDITÉ DES DONNÉES • DÉBAT SUR LE RÔLE ET LA POSITION DU CHERCHEUR • LES DIMENSIONS ÉTHIQUES • LES LIMITES • EN CONCLUSION : ATELIER • BIBLIOGRAPHIE Prise de contact L’observation en sciences de l’éducation EN GÉNÉRAL, l’observation se traduit par : • Un critère fondamental de la connaissance ; • Une condition première pour la construction d’un savoir en sciences sociales ; • Une mise à distance entre le sujet et l’objet ; • Un souci de vérité et d’objectivité des techniques de recherche.

Historique • Ve siècle avant J.-C. (-500) : Premiers rapports d’observation ont été produits par des commerçants et des ambassadeurs (Was, 1971 ; Douglas, 1976) • Entre le XVIe et le XVIIIe siècle (1500-1800) : La méthodologie prend forme. Elle établit une relation entre le sujet et l’objet d’une recherche. Les chercheurs se questionnent sur quoi et comment observer. • 1800 : Le guide d’enquête ethnologique de Joseph-Marie Gérando. Celui-ci marque un tournant décisif dans l’élaboration de cette méthodologie. Plus précisément, il établit les principes fondateurs de l’observation.

Historique • XIXe siècle et au début du XXe siècle (1800-2000): l’utilisation de la technique d’observation en milieu universitaire. Cela devient un instrument de réduction de la distance physique et matérielle entre le sujet et l’objet. • 1920 : Utilisation de l’observation directe dans une école aux États-Unis • 1950 : Déclin de l’observation directe due à l’empire du quantitatif • 1960 : Reconnaissance de l’observation participante • 1970 : L’observation comme technique de collecte des données s’étend davantage dans le champ de la recherche sociale. • Leclerc (1979) : Ce chercheur met en évidence que la pratique de l’observation au cours du temps s’explique par un intérêt vis-à-vis l’étranger, l’autre, perçu par la classe dominante des villes industrielles. DÉFINITION de L’OBSERVATION UN OUTIL DE CUEILLETTE DE DONNÉES OÙ LE CHERCHEUR DEVIENT LE TÉMOIN DES COMPORTEMENTS DES INDIVIDUS ET DES PRATIQUES AU SEIN DES GROUPES EN SÉJOURNANT SUR LES LIEUX MÊMES OÙ ILS SE DÉROULENT.

L’observation et les recherches qualitatives • • •

L’essence de la recherche qualitative est de décrire l’expérience individuelle de chaque personne ; Le chercheur désire comprendre le comportement et l’expérience humaine ; Il a donc recours à l’observation afin de s’approcher au plus près de l’essence de chacun des individus.

Atelier #1 Les différents types d’observation Les données invoquées Selon le chercheur Van Der Maren, J.M. (2003), les données invoquées représentent les traces d’archives officielles, officieuses et personnelles. • Officielles : statistiques, registre, procès verbaux, etc. • Officieuses : les notes de service, le matériel didactique, les journaux de classe, etc. • Personnelles : les journaux de bord, les récits, les autobiographies, etc. Les données invoquées regroupent aussi l’ensemble des activités qui se déroulent naturellement ou normalement dans une situation observable. L’observation directe et indirecte

L’observation directe : permet à un chercheur d’explorer et découvrir un terrain d’intervention. Il n’a pas de grille d’observation établie. • L’observation directe méthodique : le chercheur observe le terrain d’intervention avec une grille d’observation formalisée. Cela a pour but l’enregistrement systématique des éléments dans une grille. • L’observation indirecte : ce type d’observation provient d’informations non-observées directement par le chercheur. L’observation directe Voici un exemple d’observation directe : Une éducatrice peut véritablement dire à la mère d’un enfant que celui-ci est resté couché pendant 30 minutes durant l’après-midi. Puisque l’éducatrice était présente tout au long de la sieste, elle est à même de constater que l’enfant est resté dans cette position pendant le temps mentionné. Un autre exemple démontre bien l’observation directe. L’éducatrice de Max peut affirmer avec certitude qu’il était absent hier. L’observation ne serait pas directe, si l’éducatrice était en congé la veille et aurait reçu l’information de la remplaçante. L’observation directe repose donc sur le fait de rapporter exactement le comportement observé, avec le moins d’interprétations possibles. L’observation indirecte •

Par exemple, le chercheur regarde le résultat d’un test ou en utilisant une information rapportée par un collègue. Il utilise donc l’information sans avoir véritablement observé le sujet. L’observation provient donc d’une source indirecte. L’observation participante En définition : l’observation participante est une méthode de recherche qualitative par laquelle le chercheur recueille des données de nature surtout descriptive en participant à la vie quotidienne du groupe, de l’organisation, de la personne qu’il étudie. Pour A. Fortin, ce qui définit l’observation participante, c’est que le chercheur va sur le terrain vivre avec les gens qu’il veut étudier, partageant la vie quotidienne de leur communauté, de leur groupe ou de leur entreprise. Le chercheur est présent sur les lieux de l’étude Il est à la fois sujet et objet Il participe à l’action L’observation participante peut être appuyée par d’autres techniques de collecte de données telles que l’entrevue, l’analyse documentaire, etc. • Il occupe une relation avec les participants de l’étude • La distance objective du chercheur est impossible : le maintien d’une position d’extériorité de l’observateur peut nuire au processus de recherche (Robert Mayer et Francine Ouellet). Fonctions de l’observation participante • • • •

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Documenter un phénomène social à l’intérieur d’un milieu ; Décrire l’expérience d’un groupe au plus près de l’expérience de chacun des individus.

La participation observante à l’observation participante

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Le défi du chercheur est de se rendre sur le terrain pour chercher des faits à observer. Dans la rédaction de sa recherche, celui-ci doit rapporter que les faits. Il doit assurer sa crédibilité, il est important de ne pas déformer les propos d’un milieu. Ces interprétations doivent donc être impartiales. Elles ne doivent pas contenir de jugement, de préjugés, etc. De la participation observante à l’observation participante s’explique donc par la relation entre l’implication du chercheur et la capacité à effectuer une observation vraisemblable et pertinente.

La participation observante à l’observation participante Premier dilemme • Le chercheur est participant, est-il capable d’effectuer le recul nécessairement afin d’observer objectivement ? Second dilemme • Le chercheur étant impliqué totalement dans le milieu, quand le chercheur va t-il pouvoir enregistrer ce qu’il a perçu pour en faire une observation ? L’observation participante et la recherche-action Il y a des similitudes entre l’observation participante et la recherche-action : • • • •

Une proximité entre le chercheur et les acteurs Il n’y a pas de distance pré établie Ces méthodes s’intéressent au quotidien et à l’environnement naturel de l’étude Ils ont un objectif scientifique et social : une compréhension des problèmes sociaux

L’observation non-participante L’observation non-participante s’explique par la présence extérieure du chercheur dans une étude. • Il doit être invisible aux yeux du sujet. L’observation non-participante avec grille

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Le chercheur observe d’un point de vue extérieur les sujets. Il a établi une grille d’observation afin de formaliser et enregistrer les éléments importants. Cela permet de dégager des données précises.

L’observation systématique



L’observation systématique a pour but d’augmenter la fiabilité des résultats obtenus en recherche qualitative.

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Pour ce faire, le chercheur construit une grille d’observation. Celle-ci contient les éléments à observer. Le chercheur peut donc comparer ses différentes grilles afin d’obtenir une fidélité de ses résultats.

L’observation non-systématique L’observation non-systématique est une information complémentaire très importante pour le chercheur. Elle permet d’observer des variables significatives négligées. Cela peut donc être source d’une information importante pour le déroulement de la recherche. L’observation systématique et non-systématique L’observation sans grille L’observation non-participante sans grille permet au chercheur de porter une attention particulière à des éléments généraux. Le chercheur observe des éléments dans un contexte de globalité. Cela permet de découvrir des aspects nouveaux et inconnus d’un problème. Il y a donc une meilleure compréhension générale d’un problème sans nécessairement obtenir des réponses précises. L’observation ouverte et clandestine L’observation ouverte : Une déclaration ouverte à la communauté à l’étude. Cela peut modifier les résultats de la recherche. Par exemple, un participant se présente sous ses bons côtés. L’observation clandestine : Le chercheur intègre la communauté à l’étude sans dévoiler son identité. Cela permet d’intégrer une communauté et obtenir des résultats réels. Cependant, cela est problématique sur le plan éthique. L’observation électronique L’observation électronique se traduit par l’introduction d’un appareil électronique ou d’appareils électroniques dans une recherche qualitative. • L’introduction de ces appareils peut être difficile sur les lieux de la recherche. Par exemple, une caméra en salle de classe peut entraîner une réaction de défense des élèves (refus de se faire filmer). • Il est certain que la reproduction électronique n’est pas fidèle à la réalité. • Malgré cela, l’observation électronique permet à un chercheur une reprise de l’observation. Atelier #2 L’enregistrement des informations • Notes concernant la méthode d’observation : ces notes comprennent le choix de la technique d’observation, les problèmes rencontrés, l’écart entre le départ de la recherche et la réalité d’un milieu, etc.

Notes descriptives : ces notes doivent être strictement descriptives du milieu et de ces acteurs. Cela permet à un chercheur d’établir un compte-rendu descriptif d’une situation observée. • Notes analytiques : ces notes permet à un chercheur d’écrire ses intuitions, ses réflexions en lien avec le bagage théorique, etc. L’enregistrement de l’informations Les notes descriptives se présentent sous la forme de : Compte rendu synthétique et extensif et signalétique et ce selon les notes cursives (mots clés) du chercheur. Compte rendu synthétique : les notes cursives sont complète, le chercheur procède à ce compterendu dès que possible après l’observation. Compte rendu extensif : ce sont un compte rendu détaillée de la situation observée, le chercheur procède à ce compte-rendu dès que possible après l’observation. Compte rendu signalétique : Cela accompagne le compte rendu extensif afin d’exposer les thèmes et les événements importants de l’observation.



L’enregistrement de l’informations Les notes analytiques se présente sous forme de : • Mémos (intuitions et réflexions du chercheur) ; • Notes théoriques (interprétation de la théorie selon la situation observée); • Journal de bord (réflexions personnelles du chercheur en lien avec le processus de sa recherche); • Notes de planification, méthodologiques (un relevé des observations, des lectures, des recherches, de l’analyse à faire) 5 axes d’une observation • Où sommes-nous ? La description du site (description du lieu, des objets, de l’ambiance) ; • Qui sont les participants ? C’est la description des participants (leur nombre, leur fonction, leurs caractéristiques, etc.); • Pourquoi les participants sont-ils là ? C’est la description des buts et des objectifs (les raisons formelles ou officielles de leur présence dans ce lieu, les autres raisons, etc.); • Que se passe-t-il ? C’est la description de l’action (les gestes, les discours, les interactions, etc.); • Qu’est-ce qui se répète et depuis quand ? C’est la description de la durée et de la fréquence (histoire du groupe, fréquence de l’action, etc.) La transcription des observations Deux types de transcriptions de notes : • La mémoire ; • L’utilisation d’un magnétophone. Outils pour aider la mémoire du chercheur : • L’utilisation de mots clés ; • Se rappeler du début et de la fin d’une situation observée ; • Rédiger un journal de bord dès la fin d’une observation ; • Éviter les interprétations dans les notes descriptives.

La durée d’une observation Selon Deslauriers (1997), le plus grand défi du chercheur est de se poser la question si l’observation est suffisante pour la rédaction de la recherche. Celui-ci mentionne ce défi, car une recherche n’est jamais tout à fais complète. Cependant, il y a toujours un début, un milieu et une fin. Deslauriers mentionne donc qu’une observation tire à sa fin lorsque les données deviennent répétitives et improductives. Fidélité et validité des données • La fidélité est assumée lorsque les observations sont répétées ou lors d’un long séjour avec les sujets. Cela permet d’établir la vraie nature de son objet à l’étude. • • • • • • •

La validité doit : Veiller à la constance de l’analyse d’une observation (intrasubjectivité) ; Vérifier l’accord inter-juges, la relation entre les sujets (intersubjectivité) ; La co-observation ; La validation écologique (soumettre son analyse aux participants) ; La saturation des données ; L’exhaustivité et la consistance de l’interprétation (analyse en profondeur des données).

Débat sur le rôle et la position du chercheur L’ouverture ou la dissimulation de la recherche Certains chercheurs optent pour une observation clandestine d’un milieu afin d’obtenir des résultats vrais et justes. La dissimulation du rôle du chercheur ainsi que sa pleine participation permet un accès à des informations privilégiées. Cela engendre donc un débat sur l’éthique de cette démarche. Les dimensions éthiques • L’ensemble des recherches qui portent sur des individus peut être sujet à des problèmes éthiques. •

Bariteau (1997) suggère de maintenir un dialogue avec le milieu étudié. Il mentionne l’importance d’offrir le résultat de sa recherche au milieu.



Plusieurs colloques québécois s’intéressent maintenant à la dimension éthique dans le domaine de la recherche. Ils dégagent trois exigences éthiques à respecter : un réel volontariat des personnes, une recherche axée sur la liberté, l’autonomie, l’égalité et le respect et la présence d’un dialogue et d’une communication vraie.

Les limites • La subjectivité du chercheur présent dans le milieu de la recherche ; • Les coûts financiers (observation prolongée dans un milieu) ;

L’implication et l’adaptation « trop grande » (il s’habitue aux façons de vivre des sujets) ; S’applique souvent à des petits groupes restreints (le chercheur doit dépasser les frontières de cette microsociologie pour que la recherche soit réussie. En conclusion Atelier #3 Bibliographie Bastien, Soulé. Observation participante ou participation observante ? Usages et justifications de la notion de participation observante en sciences sociales. Recherche qualitatives. Numéro 27. P. 127 à 139. • •

Blondin, Denyse. L’observation en situation en milieu primaire : dépasser les contraintes, enrichir la recherche. Recherches qualitatives. Numéro 2. P. 18 à 37. De Ketele, Jean-Marie & Roegiers, Xavier. (1993). Méthodologie du recueil d’informations : fondements des méthodes d’observations, de questionnaires, d’interviews et d’études de documents. (2e édition). Bruxelles. De Boeck Université. Deslauriers, Groulx, Mayer, Pires & Poupard (1997). La recherche qualitative : enjeux épistémologiques et méthodologiques. Paris, France : Gaëten Morin Éditeur. Fortin, Marie-Fabienne & Gagnon, Johanne (2016). Fondements et étapes du processus de recherche : méthodes quantitatives et qualitatives (3e édition). Montréal, Canada : Chenelière Éducation. Gauthier, Benoît. (2010). Recherche sociale : de la problématique à la collecte des données Québec, Canada. Presses de l’Université du Québec. bibliographie Guillez, Pascal & Tétreault, Sylvie. (2014). Guide pratique de recherche en réadaptation. (1ère édition). De Boeck Université. Martineau, Stéphanie. L’observation en situation : enjeux, possibilités et limites. Recherche qualitative. Hors Série. P.5 à 17. Mayer, Robert & Ouellet, Francine. (1991). Méthodologie de recherche pour les intervenants sociaux. Boucherville, Canada. Gaëtan Morin Éditeur. Van Der Maren, J.M. (1996). Méthodes de recherche pour l’éducation. Montréal, Canada : Les Presses de l’Université de Montréal de Boeck Université. Van Der Maren, J.M. La quête d’informations contextualisées. Dans Van Der Maren, J.M. (1999). La recherche appliquée en pédagogie, p. 136-156. Bruxelles. De Boeck Université. Van Der Maren, J.M. (2003). La recherche appliquée en pédagogie : des modèles pour l’enseignement. (2e édition). Bruxelles. Édition de Boeck Université....


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