Ruy Blas, Victor HUGO - Notes de cours 8 PDF

Title Ruy Blas, Victor HUGO - Notes de cours 8
Course Littérature comparée S6
Institution Université Paul-Valéry-Montpellier
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Summary

Fiches de lecture...


Description

Ruy Blas

V.Hugo

Auteur

Victor Hugo

Titre

Ruy Blas

Nb Actes

5 actes en Vers (alexandrins)

Genre

Pièce de théâtre / drame romantique

Mouvement

Baroque

Date de parution

1838

Lieu de parution

Paris

Date de la 1re reprsentation

1838

Compagnie th!trale

Troupe du Théâtre de la Renaissance

Contexte : Drame romantique Personnages:

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Ruy Blas : valet de don Salluste, qui prend le nom de don César. Don Salluste, marquis de Finlas : Personnage sombre, peu scrupuleux et très attaché à son honneur, il cherche à se venger de la reine. Don Csar de Bazan, comte de Garofa : cousin de don Salluste, et parfaite antithèse de ce dernier : ancien noble qui a perdu son argent, il vit simplement et sans se soucier d'argent,... Don Guritan: comte d'Oñate, vieil homme amoureux de la reine doña María de Neubourg : reine d'Espagne Le comte de Camporeal Le marquis de Santa-Cruz Le marquis del Basto Le comte d'Albe Le marquis de Priego don Manuel Arias Montazgo don Antonio Ubilla Covadenga Gudiel La duchesse d'Albuquerque : Camerera Mayor Casilda : suivante de la Reine Une duègne Un laquais, un alcade, alguazils, pages, dames, seigneurs, conseillers privs, duègnes, gardes, huissiers de chambre et de cour

Où et quand? Palais Royal à Madrid puis dans une obscure maison de cette ville. Le temps et indéterminé. Rsum: Acte I : Don salluste (entre in medias res) Salon/Palais du roi/ Madrid. DSB se plait être disgracié et renvoyé de la cour, par la reine, doña Maria de Neubourg = un enfant illégitime qu'il a eu avec une des suivantes. Il médite sa vengeance, et envoie RB surveiller la reine. Espère trouver en son cousin DC jeune seigneur dévoyé, l’allié/l'instrument de sa vengeance. Mais don César, (honneur), refuse de prêter la main à ce complot. Entre D.César, cousin de sall, avoue être un voleur attaquant + pillant ce que lui reproche don sall: tacher l’honneur de la famille. DS propose de payer ses dettes + argent si vengeance. DC refuse porte atteinte femme et préfère liberté pauvre. DS propose de payer whatever, DS méfiant. RB seul avec DC avoue son amour insensé pour la reine. DS, tout entendu, a désormais son stratagème: fait enlever don César et le fait vendre aux corsaires d'Afrique. Il lui substitue Ruy Blas, à qui il fait écrire deux lettres: une invitation pressante à une dame aimée, et la reconnaissance par Ruy Blas qu'il est son valet. Puis il ordonne à Ruy Blas de séduire la reine et de devenir son amant. ///Un salon dans le palais du roi, à Madrid, sous le règne de Charles II, à la fin du 1 7e siècle. Don Salluste de Bazan, ministre de la Police, disgracié par la reine d'Espagne, doña Maria de Neubourg, médite sa vengeance (1). Il veut se servir d'un cousin dévoyé, don César, qui refuse dans un sursaut d'honneur (2). «Ver de terre amoureux d'une étoile », Ruy Blas, valet de Don Salluste, resté seul avec Don César, lui avoue son amour pour la Reine (3). Ayant tout entendu, don Salluste fait enlever don César, dicte des lettres compromettantes à Ruy Blas et, le couvrant de son manteau, le présente à la Cour comme son cousin César. Il lui ordonne de plaire à la Reine et d'être son amant (4 et 5). Acte II Un salon proche de la chambre de la reine. Délaissée par son époux, le roi Charles II, et prisonnière de l'étiquette despotique espagnole, la reine s'ennuie loin de son Allemagne natale. Elle rêve à l'inconnu qui chaque nuit lui dépose un bouquet de fleurs et qui a osé y joindre une lettre d'amour. Entre Ruy Blas, transformé en écuyer, qui lui apporte un billet laconique dicté par le roi. Avec émotion, la reine reconnaît en lui l'auteur de la lettre d'amour. Don Guritan, vieil aristocrate épris de la reine, devine cette idylle naissante et provoque Ruy Blas en duel. Pour le sauver, la reine exige que le vieil aristocrate jaloux parte sans délai pour Neubourg, en Allemagne, avec mission de remettre à son père un précieux coffret. //Acte II : « La Reine d'Espagne ». Un salon contigu à la chambre de la Reine. Délaissée par son époux et prisonnière d'une étiquette tyrannique, la Reine s'ennuie (1). Restée seule pour ses dévotions, elle rêve à l'inconnu qui lui a déposé des fleurs et un billet, laissant un bout de dentelle sur une grille. (2) Entre Ruy Blas, devenu écuyer de la reine, porteur d'une lettre du roi. Grâce à la dentelle, la Reine reconnaît en lui son mystérieux amoureux, que don Guritan, vieil aristocrate épris de la Reine, provoque en duel, mais celleci, prévenue, envoie le jaloux en mission chez ses parents à Neubourg, en Allemagne (3, 4, 5). 6 Acte III La salle de gouvernement du palais royal. En 6 mois, Ruy Blas (qui porte toujours le nom de Don César) a fait une prodigieuse ascension politique. Il est comblé de titres et est devenu premier ministre. Ses succès provoquent la jalousie des grands du royaume et sa vie privée, très secrète, leur curiosité malveillante. Au conseil du gouvernement, Ruy Blas surprend les transactions infâmes des ministres et les fustige d`une tirade méprisante : « Bon appétit, messieurs ! ». La reine, cachée dans un cabinet dérobé, a tout entendu. Elle avoue à Ruy Blas son admiration et son amour. Ruy Blas, ivre de bonheur et d'orgueil, savoure cette déclaration. C'est alors que surgit Don Salluste, déguisé en valet. Il humilie Ruy Blas, lui rappelant qu'il n'est que son valet et aussi l'auteur d'une lettre où il reconnaît la bassesse de sa condition. Don Salluste ordonne à Ruy Blas de se rendre dans une maison secrète pour y attendre ses ordres. S'il refuse, sa liaison avec la reine sera rendue publique. ////La salle du gouvernement dans le palais royal. Six mois plus tard, les conseillers commentent l'ascension de Ruy Blas (portant toujours le nom de don César), devenu premier ministre, et se disputent les biens de l'Espagne (1). Ruy Blas les fustige de sa tirade méprisante: « Bon appétit, messieurs! » (2). La Reine qui, cachée, a tout entendu, lui avoue son amour et lui demande de sauver le royaume (3). Resté seul, Ruy Blas s'émerveille de cette déclaration quand paraît don Salluste habillé en valet, qui, humiliant son domestique, lui commande de se rendre dans une maison secrète et d'y attendre ses ordres (4,5).//// Actes IV

Une petite chambre dans la mystérieuse demeure où s'est rendu Ruy Blas. Après avoir envoyé un page afin d'avertir la reine de ne pas quitter son palais, Ruy Blas quitte la maison secrète de don Salluste pour aller demander aide à Dieu. Dans la maison, un homme tombe par la cheminée. Il s'agit de Don César, qui tout en se restaurant raconte ses aventures. Un laquais lui apporte mystérieusement une sacoche pleine d'argent. Cet argent est en fait destiné à Ruy Blas (le faux Don César). Une duègne vient lui confirmer le rendez−vous avec la reine. Ce rendez−vous a en fait été organisé par Don Salluste. Don Guritan surgit avec deux épées en vue de son duel différé avec Ruy Blas. Don César le tue. Arrive Don Salluste. Don César lui apprend qu'il a tué Don Guritan et qu'il a rendez−vous avec la reine. Voyant ses plans compromis, Don Salluste réussit à faire arrêter Don César en le faisant passer pour le célèbre voleur Matalobos. Actes V La même chambre la nuit. Ruy Blas, persuadé qu'il a réussi a avertir la reine du danger et à la sauver, veut s'empoisonner. Mais doña Maria, appelée par une autre lettre dictée à Ruy Blas par don Salluste, est prise au piège. Elle apparaît. Don Salluste savoure sa vengeance. Il met en demeure la reine de choisir entre le scandale ou l'abdication et la fuite avec Ruy Blas. La reine est prête à abdiquer, lorsque Ruy Blas, déchiré, éperdu, l'arrête et confesse son véritable nom et son état. Révolté, il tue Don Salluste de son épée, boit le poison et meurt dans les bras de la reine. Doña Maria lui crie son pardon et l'appelle de son nom, Ruy Blas. /////La même chambre, la nuit. Ruy Blas croit avoir sauvé la Reine et veut s'empoisonner (1). Elle paraît cependant (2), ainsi que don Salluste, qui, savourant sa vengeance, prétend la faire abdiquer et fuir avec Ruy Blas, qui se découvre pour ce qu'il est aux yeux de son amante. Révolté, le domestique de don Salluste (3), avale le poison et meurt dans les bras de la Reine, qui, se jetant sur son corps, lui pardonne et l'appelle de son véritable nom, Ruy Blas (4).

Critique ou apologie? La passion un homme aimant une femme, un laquais aimant une reine. = Passion amoureuse contrariée = condition sociale, héros contraint d’approcher celle qu’il aime par le moyen d’une imposture, conversion de cette chute en élévation sublime => vise à abolir le grotesque du valet déguisé, qui, enfin nommé pour ce qu’il est, meurt réconcilié avec lui-même, le nom noble, Ruy, se liant avec le nom vil, Blas, et à faire triompher l’amour entre deux êtres qui se reconnaissent tels qu’en eux-mêmes = passion amoureuse dépend d’une autre passion, celle de la vengeance, moteur de l’action, avec le diabolique stratagème, que ne peut arrêter le retour des personnages grotesques (César et Guritan). 2. Les personnages Tout le système des personnages repose sur un clivage et un dédoublement, nés d’une implacable dynamique, qui implique l’obstacle des conditions et les contradictions scindant les personnages en figures, ou en rôles, qui ne recouvrent pas leur être : « Le sujet philosophique de Ruy Blas, c’est le peuple aspirant aux régions élevées ; le sujet humain, c’est un homme qui aime une femme ; le sujet dramatique, c’est un laquais qui aime une reine. » Allemande exilée à la cour d’Espagne, au mari absent, sans autre recours que le rêve, la Reine, «ou la vertu minée par l’ennui» (préface), trouve en Ruy Blas don César celui qui comble une attente, tout en suscitant chez elle une vocation politique dont elle était dépourvue. Figure romantique par excellence de la femme aimée, madone inspiratrice, figure de l’idéal, astre inaccessible mais aussi être du dévouement sacrificiel, elle incarne le sublime de l’amour et, pure victime le plus souvent vêtue de blanc, elle accède à la douleur tragique. Traître de mélodrame et aristocrate cynique, maître manipulateur, incarnation du mal, figure de l’aristocratie pervertie, don Salluste, «ou l’égoïsme absolu et le souci sans repos» (préface), s’oppose à don César, «ou le désintéressement et l’insouciance» (préface), prince du verbe, poète du grotesque, déclassé ayant conservé le sens de l’honneur et frère d’élection de Ruy Blas. Le troisième aristocrate, don Guritan, grotesque par l’âge et le ridicule, chevalier et matamore à la fois, est voué à jouer les utilités pour finalement, mourir stupidement mais courageusement, victime d’un quiproquo de vaudeville. Déchiré entre sa noblesse morale et la bassesse de sa condition, Ruy Blas, ou « le génie et la passion bridés pat la société » (préface), vit un rêve, qui se brise sur le rappel d'une contrainte sociale. Il ne peut être sauvé que par la mort....


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