Verlaine l\'Enterrement PDF

Title Verlaine l\'Enterrement
Author rrrr rcrr
Course français
Institution Université Paris-Saclay
Pages 3
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Description

« L’Enterrement » Paul Verlaine

Je ne sais rien de gai comme un enterrement ! Le fossoyeur qui chante et sa pioche qui brille, La cloche, au loin, dans l’air, lançant son svelte trille, Le prêtre en blanc surplis, qui prie allègrement, L’enfant de chœur avec sa voix fraîche de fille, Et quand, au fond du trou, bien chaud, douillettement, S’installe le cercueil, le mol éboulement De la terre, édredon du défunt, heureux drille, Tout cela me paraît charmant, en vérité ! Et puis, tout rondelets, sous leur frac écourté, Les croque-morts au nez rougi par les pourboires, Et puis les beaux discours concis, mais pleins de sens, Et puis, cœurs élargis, fronts où flotte une gloire, Les héritiers resplendissants !

Le titre nous invite à lire un poème tragique et pathétique. Le titre n’a pas de rapport avec le thème du poème avec de l’ironie, de la caricature de la satire. Le poème est écrit en sonnet avec des alexandrins sauf pour le dernier vers qui est écrit en octosyllabe (8) ou en ennécisyballes (9) si on compte le « ier » comme une syllabe. Ce dernier vers est la chute du poème donc il est mis en évidence. Les héritiers ont un comportement indigne. Ce poème est composé de 3 phrases (vers 1, vers 2 à 9, vers 10 à 14). Vers 1 : L’ironie est posée sur une antithèse gai ≠ l’enterrement. « gai » et « enterrement » sont mit en valeurs grâce à leurs place dans la phrase, « gai » est à la césure (coupe du milieu de l’alexendrin après 6 syllabes et « enterrement » est à la rime. La deuxième phrase est le déroulement des funérailles La troisième phrase est sur le ton de l’hypocrisie social et sur le ton de la satire. Les différents mouvements : Strophe 1 : L’enterrement un spectacles heureux Strophe 2 : La mort joyeux Strophe 3 : la satire sociale

Les différentes problématiques :

Pourquoi Verlaine nous offre-t-il une description originale d’un enterrement ? En quoi Verlaine nous livre-t-il une parodie d’une cérémonie funéraire ? En quoi la cérémonie révèle-t-elle le talent d’alchimiste de Verlaine ? En quoi la description insolite de l’enterrement a-t-elle une portée satirique ?

Vers 2 : Le geste du fossoyeur, il y a une antithèse avec le fossoyeur qui chante. Il y a un champ lexical de la joie : « chante », « la cloche », « trille ». L’impression de musicalité avec les allitérations et les assonances douces. Allitération : répétition d’une même consonne. Assonance : répétition d’une même voyelle. Verlaine fait devenir le lecteur en spectateur grâce une hyperbole. Les rimes « enterrement » (vers 1) et « allègrement » (vers 4) sont des antithèses. Le vers 2 est parallélisme de construction qui enjambent les vers qui se poursuit et se termine au vers 6-7. On retrouve le champ lexical de l’enterrement : « le fossoyeur », « trou », « cercueil », « défunt », « croque-morts », « héritiers ». Les différentes personnes de cette situation sont décrites successivement : le fossoyeur, le prêtre, l’enfant de chœur, le défunt, les croque-morts, les héritiers. Les détails sont nombreux : « la pioche », « la cloche », « la cloche », « le trou », « la terre », « leur frac écourtés », « les pourboires », « les beaux discours ». Tous ces détails sont renforcés par l’anaphore « Et puis » au vers 10,12 et 13 qui crée un effet d’accumulation. Le défunt est cité que dans la deuxième strophe, il annoncé par les conjonctions « Et quand » au vers 6 puis le défunt ne réapparait qu’au vers 9. Pour cette scène ont pourrait s’attendre à une scène tragique mais Verlaine a traité cette scène sous la forme de la gaieté. Verlaine décrit l’enterrement sur un mode comique, ce qui peut conventionnel pour une scène comme ça. Le premier vers est superlatif et donne le ton du poème « Je ne sais rien de gai comme un enterrement ! », on peut aussi observer le champ lexical de la joie, de la gaieté : « gai », « trille », « allègrement », « heureux », « charmant » et nous pouvons aussi observer une ponctuation très expressive ne n’exprime pas la tristesse et la douleur mais plutôt la joie et la gaieté. La mort est désacralisée et parodiée comme s’il s’agissait d’un long sommeil confortable. Nous pouvons observer une métaphore filée entre la mort et le repos : « douillettement », « s’installer », « édredon ». La place du défunt est enviée de tous elle est bien chaude, confortable.

Derrière la légèreté du poème se cache une satire social acerbe (def acerbe : Qui cherche à blesser ; qui critique avec méchanceté). Verlaine tourne en dérision tous ceux qui assistent à l’enterrement. Chaque participant est caricaturé. Le prêtre qui prie « allègrement », sans considération pour le défunt. Puis l’enfant de cœur est efféminé « avec sa voix fraiche de fille ». Les croque-morts sont des bons vivants « rondelets », soûls « nez rougi » et cupides « pourboires ». Et les héritiers intéressaient que par l’argent incapable de cacher leurs intéressement « les beaux discours concis, mais pleins de sens ». L’ironie se poursuit avec la description des « cœurs élargis » (par la perspective de l’héritage). « Front où flottent une gloire/ les héritiers resplendissants » on peut voir ici une parodie religieuse où les saints sont des bourgeois dont la seule religion est l’argent. Nous pouvons voir que le poème en alexandrin se termine par un vers en octosyllabe.

https://commentairecompose.fr/corrige-bac-francais-2012-commentaire-compose-l-enterrementverlaine/...


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