3) Soumission à l\'autorité, expérience de Milgram PDF

Title 3) Soumission à l\'autorité, expérience de Milgram
Course Psychologie
Institution Université Rennes-II
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Summary

TD de psychologie sociale...


Description

Soumission à l’autorité : Expérience de Milgram 1) Introduction Stanley Milgram était un chercheur en psychologie sociale. Il a mené une étude des réactions d’un individu placé dans un conflit entre sa conscience et l’autorité (Afin d’expliquer le comportement des individus pendant la WW2, les atrocités commises par les Nazis). Il s’est posé la question suivante : Comment un grand nombre de gens ont-ils pu faire des choses aussi horribles ? Visionnage d’une vidéo montrant des participants à l’expérience. ( https://www.youtube.com/watch?v=D3aShsV0HJw )

2) Protocole expérimental  Participants et contexte de l’expérience 1962. Les gens sont recrutés par l’intermédiaire d’un journal local (L’annonce dit que l’expérience porte sur la mémorisation et l’apprentissage). L’étude se déroule à l’université de Yale et chaque participant est rémunéré 4,5$. On recrute des gens de tous types de métiers (il s’agit d’une VC) entre 20 et 50 ans. Milgram obtient alors un échantillon de 40 volontaires, des hommes âgés de 20 à 50 ans. Quand le participant arrive on effectue un tirage au sort truqué pour répartir les rôles, cependant l’autre personne présente est en réalité un complice : on ne fait donc passer l’expérience qu’à un sujet à la fois. Les 3 personnes alors présentes sont :  Le professeur : C’est le sujet naïf, il croit alors mener l’expérience.  L’élève : C’est le compère, complice (acteur)  L’expérimentateur : Scientifique, il représente l’autorité.

 L’évaluation de la soumission  La sanction L’élève reçoit des chocs électriques lorsqu’il répond mal à la question (Il doit retrouver dans une liste le mot associé correspondant au mot donné par le professeur). Ces chocs vont de 15 à 450 Volts (de 15 en 15). La décharge maximale est de 450V, 3 fois à suivre. Pour que le sujet naïf y croit vraiment, pour que toute cette mise en scène paraisse réelle, on lui fait essayer le choc de 15 V au début de l’expérience et il assiste à l’installation de l’élève dans l’autre pièce. De plus, un jeu de lumière et de bruits ainsi que l’indication de l’intensité du choc électrique sur le boîtier rendent tout ça plus réel.

 L’attitude et les comportements

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Les commentaires faits par le sujet Signes de nervosité (rire, posture, sueur, tremblements, bégaiements) Point de rupture : niveau de voltage au-delà duquel le naïf refuse d’aller.

3) Les résultats Avant l’expérience, les estimations des psychiatres étaient : 1.2% car ils pensaient que les seuls à aller jusqu’au bout seraient une minorité pathologique, perverse. Au final, 100% vont jusqu’à 300 volts. 65% continuent jusqu’à 450Volts (seulement 20% si l’expérimentateur s’absente durant l’expérience).

4) Explication théorique

 État agentique Il s’agit de la dilution de la responsabilité du sujet (= déresponsabilisation) où le sujet naïf se met à ignorer ses responsabilités sociales. Le sujet se glisse alors dans la peau d’un simple agent et ne se préoccupe plus des conséquences de ses propres actes. Pour cela il faut respecter 2 conditions : la dilution de la responsabilité et une autorité perçue comme légitime  Ici, le scientifique de Yale.

 La rationalisation Tendance à reprocher à l’élève ses erreurs (mauvaises réponses). Ce processus de dévalorisation de la victime fournit une justification de la cruauté exercée contre elle. Leyens : Le rapport des participants à l’autorité et à l’obéissance. Selon Leyens, la soumission à l’autorité est une norme puissante qui s’apprend. L’obéissance n’est pas innée et dès le plus jeune âge on apprend à obéir (éducation, école, travail). Milgram explique que l’obéissance est un des éléments fondamentaux de l’édifice social et est garante du bon fonctionnement de la société et même si la norme de l’autorité peut être exploitée à des fins contestables, l’acceptation d’une autorité légitime reste essentielle au bon fonctionnement de la vie en société.

5) Variantes réalisées par Milgram Milgram a fait plusieurs variantes de cette expérience, par exemple en faisant varier les caractéristiques des individus : sexe, classes sociales, origine culturelle, âge, personnalité... Voici d’autres variantes :

a) Situation identique mais on entend la douleur à travers la cloison (et non par un micro comme dans l’expérience initiale). b) L’élève et le professeur sont dans la même pièce. c) L’élève et le professeur ne sont pas dans la même pièce. A 300 V l’élève tape dans la cloison et il ne répond plus après 315V. d) Contact physique entre l’élève et le professeur : le professeur devait mettre la main de l’élève sur une plaque électrique. Résultats : d (30%) < b (40%) < a (62.5%) < c (65%)  Les personnes ont plus tendance à obéir si la distance avec l’élève augmente. a) Le professeur doit choisir le niveau de choc électrique qu’il administre à l’élève. b) L’expérience se déroule en dehors de la fac c) L’expérimentateur est absent pendant l’expérience. Résultats : a (2.5%) < c (20.5%) < b (47.5%)

6) Variantes de l’expérience de Milgram (voir feuille) a) Université d’Utrecht, 1986 Le sujet doit faire passer un entretien d’embauche à un chômeur (complice). Même si on est dans un schéma expérimental similaire à celui de Milgram, il n’y a pas de chocs électriques, et donc pas de violence physique. Il y a seulement violence psychologique ce qui implique plus de distance entre le sujet et le complice, d’où les 90% qui suivent les ordres. D’après les expérimentateurs, la violence psychologique mettrait davantage de distance entre le compère et le sujet naïf que la violence physique.

b) Université de Louvain-la-Neuve, Leyens 1986 http://www.dailymotion.com/video/x5hsl5_experience-de-leyens-sur-la-soumiss_tech

Cette étude permet d’étudier la soumission à l’autorité dans une situation où (comme chez Milgram) les sujets n’auraient pas agi d’eux même. Mais contrairement à Milgram, cette tâche n’implique pas une conduite ayant un enjeu moral vis-à-vis d’autrui. Le sujet est pris dans un conflit entre le désir d’arrêter la tâche inutile et fastidieuse, et la nécessité de suivre les consignes d’une autorité.

7) La zone extrême (vidéo) https://www.youtube.com/watch?v=6w_nlgekIzw Expérience menée par le chercheur Jean Léon Beauvois

a) Les participants

80 participants, autant d’hommes que de femmes (VC) de 25 à 55 ans et toutes les catégories socio-professionnelles confondues. Ils sont recrutés par une société spécialisée dans le recrutement de volontaires pour des tests de consommateurs. Les participants sont rémunérés 40 euros. On ne prend que des gens qui n’ont jamais participé à des jeux télévisés (VC).

b) Procédure de l’expérience Situation similaire à Milgram. La présentatrice représente l’autorité. Différences avec l’expérience de Milgram :  Environnement de l’expérience : - Public (et non l’université de Yale) - Présentatrice (et non un professeur)  Les voltages : - De 20 en 20, de 20 à 460 Volts - Le participant ne teste pas les chocs électriques avant  Enjeux de l’expérience : - La somme à gagner (1 million d’euros)  Les injonctions sont revues pour l’expérience : - Références au public - Gratification (« Jean Paul vous remerciera plus tard, allez jusqu’au bout »)  Les réactions du compère sont différentes.

c) Les résultats 81% des participants vont jusqu’au bout. 17% trichent (désobéissance légère). 15% disent ne pas y avoir cru a posteriori  Difficile à croire car ils présentaient des signes de nervosité durant le jeu. 90% rigolent à 80V  Extérioriser la tension 70% nient les plaintes de l’élève après 320 Volts (ils parlent par-dessus les plaintes)....


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