COURS Chapitre 8 - Le monde ouvrier en France au XIXe et XXe siècle PDF

Title COURS Chapitre 8 - Le monde ouvrier en France au XIXe et XXe siècle
Course Histoire des faits économiques
Institution Université de Bretagne Sud
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Histoire des faits économiques - cours complet sur le chapitre 8 - Le monde ouvrier en France au XIXe et XXe siècle...


Description

Le monde ouvrier en France au XIXe et XXe siècle On note la faiblesse ouvrière : 50% de la popula=on est rurale en France en 1880 (contre 25% en 1840 en Grande Bretagne). La main d’œuvre est u=lisée surtout dans l’agriculture. En France : faiblesse du prolétariat, c’est pour cela que Engel ou Marx s’intéresseront à la situa=on des ouvriers en Angleterre. En France, les entreprises sont surtout des pe=tes et moyennes entreprises, tandis qu’en Angleterre il existe plus de très grandes entreprises : cela joue sur les rela=ons entre le patron et les ouvriers (aucune rela=on dans une très grande entreprise, travail quasi équivalent entre le patron et les ouvriers dans les pe=tes entreprises, et nombreux rapports dans les moyennes entreprises). •

Répar==on des ouvriers selon les types d’industries et leur évolu=on

Tex=le, mines et métallurgie 1815 : 60% des ouvriers travaillent dans le tex=le, 20% dans les mines, 20% dans la métallurgie 1840 : 58% dans le tex=le, 12% dans les mines, 12% dans la métallurgie 1866 : 50% dans le tex=le, 14% dans les mines, 14% dans la métallurgie

Ces trois secteurs concentrent la grande majorité des ouvriers : très peu de diversité dans le monde ouvrier. Le nombre d’ouvrier va rester faible et stagner autour de 3 millions d’ouvriers. Dans les ouvriers on trouve une propor=on importante de femmes, enfants et étrangers. En 1856, 1 =ers des femmes sont des ac=fs : elles sont domes=ques ou travaillent dans l’industrie. Les 2/3 restant sont le monde agricole, elles travaillent à la ferme mais ne sont pas déclarées (ou certaines bourgeoises ne travaillent pas).

Les femmes qui travaillent dans l’industrie exercent les travails les plus déqualifiés : travails mécaniques ou le rôle de l’ouvrier est limité, de même pour les enfants. On emploie les enfants dès l’âge de 6 ans (pour récupérer les bobines entre les machines, puis transporter des pièces de =ssu puis ouvrier(e)). Cela explique la créa=on des salles d’asile dans certaines villes : des lieux d’accueil pour les enfants des ouvrières qui peuvent ainsi laisser leurs enfants le ma=n dans ces lieux ou les enfants peuvent jouer etc et elles les récupèrent le soir. Ces lieux sont financés par des laïques, des bourgeois…

En 1880, 1 million de travailleurs étrangers en France (sur 35 millions d’habitants en France) : des polonais (mines), italiens (agriculture, industrie), espagnols, des belges et des popula=ons qui viennent de l’empire colonial (minorité, l’appel massif de ces popula=ons lors de la 1ere guerre mondiale). La classe ouvrière française est marginalisée : minorité de la popula=on, composée de femmes, enfants. Ce qui signifie qu’être un homme ouvrier en France au XIXe siècle, ce n’est pas valorisant et encore moins dans une grande entreprise, contrairement à un ouvrier britannique qui est fier de son travail qui permet la grandeur de l’empire britannique (pensée qui s’inscrit dans les sociétés anglais jusqu’en 1980). Les français n’ont pas pris le take off, ce décollage du monde ouvrier. En France, c’est une évolu=on lente.



Les prolétaires

Les marxistes ont beaucoup insisté sur la place tenue par le prolétariat au sein de la classe ouvrière au XIXe siècle. Les prolétaires sont des ouvriers qui ne possèdent pas d’ou=ls, seulement leurs mains, complètement dans la dépendance du fonc=onnement de la machine. Ce prolétariat est assez peu important en France (contrairement à la Grande Bretagne). En France, on recrute dans les PME des ouvriers qui ont été formés (ils ont même leurs ou=ls parfois), ce sont plutôt des ar=sans que des prolétaires. Ainsi, le prolétariat est moins bien considéré et moins bien rémunéré. On trouve les prolétaires français surtout dans le tex=le puisque l’homme doit s’adapter à la machine, on va donc confier ces ac=vités aux femmes. Certains médecins (comme Docteur De closeMadeuc vannes) dénoncent la pénibilité du travail, les risques concernant la posture, l’environnement de l’usine (bruit, saleté, fumée…) accentuée par l’alcoolisa=on de certaines ouvriers, les logements insalubres liés aux salaire faibles avec une pauvreté de mobilier, la nourriture très simple (pain, pommes de terre, soupe) qui permet de survivre mais fortes carences (la plupart des prolétaires sont mal nourris ; pâles ; maigres…) => moralité ouvrière élevée : accidents, tuberculose, syphilis (MST), prolétaires en mauvaise santé. A cause des marxistes, les prolétaires sont souvent confondus avec le monde ouvrier dans sa totalité : on a fini par penser que le monde ouvrier était uniquement composé de prolétaires. -

Les mineurs ne sont pas des prolétaires contrairement à ce qu’on pourrait penser : ils ont leurs matériels, ils sont spécialisés, possèdent des capacités par=culières. Ainsi, ils possèdent un avantage important car quand ils font grève personne ne peut les remplacer : leurs grèves sont très efficaces, elles bloquent l’ensemble de l’économie = ils ob=ennent sa=sfac=on = sont parmi les premiers à obtenir la journée de 8h (tandis que les prolétaires travaillent 10/12/13h par jour). De plus, les mineurs sont parmi les ouvriers les mieux payés et on leur fournit un habitat autour desquels étaient organisées des villages (avec des hôpitaux, des écoles…) ou tous les frais sont payés par les patrons = paternalisme. C’est la contrepar=e d’un travail pénible, dangereux qui réduit l’espérance de vie (rares sont ceux qui dépassent les 50 ans).

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Les ouvriers en zone rurale (qui ne rentrent pas dans la défini=on marxiste). Par exemple, en Alsace et dans les Vosges : 95% du =ssage se fait dans les campagnes. Ces ouvriers sont à la fois agriculteur et ouvrier : système qui fonc=onnait très bien au XIXe siècle dans certaines régions : Calvados, autour d’Angers, de Cholet… = domes&c system (contrairement au factory system). Exemple de PSA à Rennes : des agriculteurs ont été recrutés pour travailler dans cele usine = jamais de grève car en plus de leur travail à l’usine ils avaient une autre ac=vité.

Les prolétaires touchent seulement une pe=te par=e des ouvriers.

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La sociabilité populaire. Cele sociabilité populaire avait pour but de créer des liens entre les membres de la classe ouvrière. La plupart de ces ouvriers vont créer des sociétés (dans les cafés) : sociétés à boire et à manger, ils composent des chansons, organisent des carnavals : seuls ceux qui sont dans la société comprennent les « codes » de la société = ils créent leur propre langage et sont les seuls à se comprendre = cohésion. Une bonne intégra=on dans une société permet de pouvoir compter sur la solidarité du groupe en cas de problème. Développement de l’iden;té ouvrière (des costumes différents). Les plus anciens vont transmelre leurs connaissances et savoirs faire aux plus jeunes = homogamie professionnelle Pour tenter d’améliorer leurs condi=ons de travail et de vie, ces sociétés et les prolétaires vont organiser des grèves et les syndicats. Ces sociétés d’ouvriers compétents sont les moteurs de ces mouvements car les prolétaires n’ont pas de poids.

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Les grèves ne vont toucher que les grandes entreprises mais il en existe peu en France = les grèves sont moins fréquentes et apportent moins vite sa=sfac=on (qu’en GB). Ceci donne la mise en place d’un système poli=que français dans lequel on n’écoute pas les plaintes et on fait peu de négocia=on avec les syndicats (contrairement à l’Allemagne). Concernant les syndicats, ils sont très forts en GB et en Allemagne, ils permelent de faire pression et d’obtenir des avancées. En France, faiblesse des syndicats car peu de grandes entreprises : les gens ne se syndiquent pas = peu de pouvoir.

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