François Lebrun, L\'Europe et le monde PDF

Title François Lebrun, L\'Europe et le monde
Course Histoire politique et culturelle de l'Europe moderne 2
Institution Université de Paris-Cité
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1492, découverte de l'Amérique par Colomb 5 mai 1789, réunion des États Généraux, prémisse de la Révolution Française

LE MONDE A LA FIN DU XVe SIECLE L'occident chrétien : le morcellement politique 1490, paix rétablie presque partout : 1469, mariage d'Isabelle de Castille et de Ferdinand d'Aragon : fin de la rivalité entre les deux royaumes d'Espagne. Le pape leur accorde à tous les deux le titre de Rois Catholiques. Unité de l’Europe grâce au christianisme, et au latin, (qui est la langue commune), mais dvp de langues nationales dite « vulgaires » par la population.Fin du rêve de l'unité sous la double autorité du pape et de l'empereur, pcq baisse de leur puissance ; et renforcement des États souverains (qui prennent soit la forme de monarchie féodale héréditaire, ou de monarchie élective, ou encore sous forme d'une ville et de son arrière pays). En Angleterre, la paix depuis l'alliance entre les maisons de Lancastre et d'York permet un relèvement économique , avec le début du mouvement des enclosures, ainsi que l'extension de l'élevage de mouton ,qui permet le dvp de l'industrie de la draperie. L'empereur est un prince Habsbourg élu par 7 électeurs, dont l’Allemagne est le cœur de l'empire. La politique matrimoniale royale permet de modeler les territoire ; mais la forte mortalité des enfants royaux rend les successions aléatoires. C'est ainsi que Charles Quint se retrouve à la tête des 2/3 de l'Europe. A la fin du XVe siècle, c'est la péninsule italienne qui est la plus riche d'Europe par son industrie, son commerce et ses banques. Elle est toutefois morcelée.

L'Occident chrétien : les hommes et l'économie Le monde à la fin du XVe siècle est peuplé d'environ 400 millions d'habitants, dont environ 70/80 millions répartis inégalement en Europe. La France, avec 16 millions d'individus, est le pays le plus peuplé d'Europe, ce qui explique son rôle important sur le continent. La population européenne est surtout rurale, et les villes sont petites. En 1500, seules Paris et Naples dépassent les 100 000 habitants. Dans la seconde moitié du XVe, la population européenne connaît une hausse générale (qui n'est souvent qu'une récupération après les épidémies de Peste Noire de 1348-1350 qui a fait disparaître le tiers de la population et pour le début de la Guerre de Cent Ans) due à un recul provisoire des 3 grands fléaux (peste famine et guerre), sans changement des structures démographiques. L'Ancien régime démographique se caractérise par une natalité et une mortalité élevées. Seulement 2 à 5 % des naissances sont hors mariage, donc « la nuptialité conditionne la natalité ». Les naissances sont régulées par le mariage tardif (qui permet à la fille de réunir une dot) qui permet de retirer une dizaine d'année à la période de fécondité du mariage par rapport à un mariage pubertaire. Selon Pierre Chaunu, le mariage tardif est « la grande arme contraceptive de l'Europe classique ». De plus, l'allaitement maternel systématique à la campagne (donc pour 80 % des femmes) rend les femmes provisoirement stériles, et donc freine la fécondité. Enfin, l'age moyen des femmes pour leur dernier enfant est de 40 ans, ce qui fait environ 7 enfants par femme, soit un enfant tous les 2 ans si la famille n'est pas brisée par la mort du père. En moyenne, il y a donc 4 à 5 enfants par 1 /11

femme. Toutefois, la mortalité infantile étant de 25 % à cause surtout de l'hygiène et de l'absence de personnel qualifié lors de l'accouchement, et la mortalité en générale étant forte aussi, environ 2 enfants, voir 3 survivent et permettent de remplacer leurs parents. L'espérance de vie à la naissance est donc de 25 ans. Des crises démographiques interviennent régulièrement (famine, épidémie, guerre, voire les trois conjuguées), et triplent voire quadruple la mortalité, tandis que le taux de mariage ou de naissances diminue fortement jusqu'à ce que la crise passe, et que la multiplication de ces derniers permettent une récupération de la population. 80 à 90 % de la population vie à la campagne, et 4/5 des ruraux sont des paysans qui cultivent essentiellement des céréales sur la majeure partie des terres cultivables. Toutefois, les rendements sont faibles (5/1), surtout à cause de l'engrais insuffisant (dû à l'insuffisance du bétail), ce qui rend le système de jachère obligatoire. L'industrie est une activité urbaine, et est surtout textile. Les relations commerciales sont difficiles, car les routes ne sont pas toutes faciles d’accès, surtout dans les régions peu peuplées. On privilégie alors la voie maritime, moins coûteuse. La fragilité de l'économie est due à la prédominance de l'agriculture : en cas de crise de subsistance, dû à un hiver rigoureux ou à un été humide, les céréales pourrissent, ce qui a une incidence sur toute l'économie. La chute de la production céréalière entraîne la disette et la hausse du prix du grain. Les paysans en sont les premières victimes.

Le reste du monde Prise de Constantinople en 1453. L'empire ottoman s'empare de nombreux territoires à l'est. L'Amérique est encore inconnue des européens jusqu'en 1492.

Les grandes découvertes Les moyens et les buts des grandes découvertes Les portugais inventent la caravelle, qui est maniable et peut naviguer par tous les vents. De plus, les navigateurs commencent à se repérer grâce aux étoiles et à la latitude. L'Europe cherche des métaux précieux pour les échanges commerciaux, le dvp du luxe, la guerre.. L'or sera donc le principal mobile de la recherche d'autres terres. La recherche d'épice se fait plus tardivement et est moins importante, car les besoins sont comblés par échanges avec les autres continents. Mobile religieux : Après la Reconquista, volonté de convertir d'autres peuples inconnus, avec un esprit de mission. → désir de s'enrichir et de propager la foi du Christ

L'aventure des grandes découvertes Vasco de Gama part en 1497, et revient en 1499. Christophe Colomb pense que le Japon et la Chine sont proches de l'Europe suite à l'erreur de Ptolémée reprise par Pierre d'Ailly, et qu'il est possible de les atteindre en navigant vers l'ouest. Il demande en 1485 à Jean II d'organiser cette expédition mais il refuse parce qu'il finance déjà des expéditions pour longer les côtes africaines (projet reprit d'Henri le Navigateur) pour atteindre les régions aurifères du golfe de Guinée. Colomb demande ensuite à Isabelle de Castille qui accepte 2 /11

après la prise de Grenade, et le nomme vice-roi de toutes les terres qu'il aura découvertes. Quand il arrive en 1492 en Amérique, il est persuadé d'avoir atteint les Indes, et à sa mort en 1506 il ne sait toujours pas qu'il a atteint un nouveau continent, mais en 1507, Martin Waldseemuller publie une Cosmographie dans laquelle il appelle ce nouveau continent Amérique en hommage à Amérigo Vespucci. A cause de l'erreur de Colomb, on continue longtemps d'appeler l'Amérique « Indes » qui est dite désormais occidentale pour les différencier des « Indes Orientales » Les espagnols explorent une grande partie du continent américain (Cortez, Mexique en 1520 ; Pizarro, Pérou, 1533). Les Portugais reconnaissent en 1500 le Brésil, et les Anglais et Français tentent leur chance pour trouver un passage vers l'Asie en Amérique du Nord, sans succès. Ils ne trouvent pas d'or non plus.

Les conséquences des grandes découvertes En dehors de l'Europe, création des empires portugais et espagnol. Le roi du Portugal édifie un empire colonial sur l'océan Indien. Ils conquièrent des villes fortes qui dominent l'arrière pays et qui assure par la force un monopole commercial, ce qui est difficile du fait qu'il y a seulement quelques milliers de portugais sur l'océan Indien. Exploitation de l'Amérique par les espagnols : le nouveau monde est à « conquérir, peupler, convertir et exploiter ». Mais ce n'est pas demander par les rois espagnols, mais ce sont des explorateurs qui décident de le faire, afin de propager la religion chrétienne. Pour avoir le dessus malgré leur nombre inférieur, ils profitent des distensions dans les empires pour conquérir. Après le pillages des empires, les explorateurs exploitent les mines. L'économie mondiale à l'Europe pour moteur, et l'Europe sera son bénéficiaire. Séville et Lisbonne, qui ont le monopole avec l'Amérique s'enrichissent mais redistribuent mal les produits coloniaux vers l'Europe. Ce sont les métaux précieux venant du Nouveau Monde qui financent les guerres. Toutefois, les nobles doivent dépenser plus pour tenir leur rang, et plus vite que leurs revenus, et les classes populaires s'appauvrissent à cause de la hausse des prix agricoles et industriels. Les pays ne perçoivent pas également les produits du nouveau monde, c'est l'or d'Amérique qui fait de l'Espagne la première puissance de l'Europe, et à cause de cet enrichissement trop facile, l'économie s'oriente vers une production extensive et d'importation de ce qu'ils ont besoin, ce qui fait que les métaux du nouveau monde se diffusent dans toute l'Europe. L'Espagne importe des plantes d'Amérique comme la pomme de terre et le maïs.

Humanisme et Renaissance L'humanisme La définition du mot humanisme a changé par rapport au XVIe : érudits qui remettent en cause l'étude directe des textes anciens sur lesquels ils appuient une conception de l'homme et du monde. Ils veulent vivre en rupture avec le moyen âge, mais ce sont les moines copistes qui ont recopiés les manuscrits avec plus ou moins d'erreurs, qu'il s'agit de corriger. Pétrarque recherche d'éliminer les fautes des manuscrits latins, et recherche chez les auteurs anciens un enrichissement intellectuel et moral. Les humanistes vivent par le mécénat. L'imprimerie est un instrument de diffusion, en effet en 1500 plus de 230 villes possèdent des imprimeries, ce qui accélère la diffusion d'idées. De plus, la correspondance entre les humanistes 3 /11

favorise l'échange d'idée, et le destinataire diffuse la lettre reçue. Les humanistes voyagent, ce qui propage leurs idées. Thomas More, décapité par Henri VIII. Érasme devient chanoine à Saint Augustin ; il voyage à Venise, en Angleterre, aux Pays Bas ; c'est le conseiller de Charles Quint. L'humanisme est un philologie, qui est une méthode d'étude et de critique des textes anciens, et une prise de position sur tous les grands problèmes où l'homme est impliqué, de la morale individuelle à la politique. Le but est de restituer les « belles lettres »,e t pour cela il faut reconstituer la version originale des textes, et l'éditer grâce à l'imprimerie. Avec la prise de Constantinople, des savants ont fuient les Ottomans avec des écrits grecs (par exemple la bible), ce qui alimente ce courant. Les écrits avec des erreurs doivent être remplacés par les écrits correct, mais les écoles de théologie refuse que ce soit appliqué à la Bible. François Ier crée le Collège de France en 1530, qui apprend le grec, l'hébreu et les maths. Mais l'humanisme est aussi une philosophie, qui reste tributaire de l'héritage du moyen âge, puisque les humanistes sont chrétiens, ce qui engendre des contradictions. Ils considèrent que les hommes ont alourdis et obscurcit le message du Christ, qu'il faut alors décaper pour retrouver sa pureté.

Défaites et victoires de l'humanisme Réforme religieuse : Érasme demande au pape le rétablissement des 3 principaux biens du genre humain : la piété chrétienne, les belles lettres et la concorde perpétuelle du monde chrétien. Or, 20 ans plus tard, seules les belles lettres triomphent, et sont à la base de la formation des élites. Charles Quint et François Ier se font perpétuellement la guerre. Les hommes ont besoin d'une réforme de la religion, mais la religion humaniste, trop intellect, n'a pas répondu aux attentes de la population. Luther et Calvin affirment la toute puissance de dieu. Lors du Concile de Trente, l’Église se restructure pour répondre aux attentes des chrétiens. L'unité religieuse est déchirée, et l'intolérance religieuse amène des massacres. L'humanisme échoue dans la tentative de concilier les aspirations de l'Homme et les exigences de la religion, pê à cause de son incapacité à s'affranchir de la vision chrétienne. Les auteurs antiques sont les références en matière de science, mais l'admiration que les humanistes leur porte fait que toute conclusion contraire à la vision d'une ancien mène à son abandon. De plus, les savants ont des instruments médiocres, peu nombreux, et peu précis. Copernic démontre l'héliocentrisme, à l'encontre du géocentrisme de Ptolémée et des Écritures, ce qui est critiqué, et ne s'impose qu'avec Newton. → L'humanisme, empêtré dans ses convictions, n'a pas réussit à faire à la science de progrès décisif. Dvp de langues nationales dites « vulgaires » , et certains savants parlent ces langues même si ils partagent l'admiration pour les modèles antiques… Ils rompent avec l'idéal commun – le latin- et même en Italie la langue italienne apparaît. Rabelais, dans Pantagruel et Gargantua exprime les aspirations humanistes par l'épopée burlesque. → l'humanisme aura permit l'amour du beau et du vrai, la confiance dans l'homme...

La renaissance artistique en Italie L'Italie est le berceau de la renaissance artistique. L'action des mécènes et l'intéret du public expliquent l'épanouissement de l'art, et de nombreux vestiges antiques pousse à l'imitation, d'où de nombreuses œuvres qui y font références, fondées sur la beauté et la symétrie. On établie des règles 4 /11

pour les proportions parfaites de l'être humain, la représentation des palais… Les sujets religieux sont prédominants mais les sujets profanes se dvp, place de plus en plus importante pour les paysages par ex. L'Italie devient la formation obligée pour chaque artiste.

Les Réformes religieuses Le christianisme à la fin du XVe et les origines de la réforme A la fin du XVe, la société est unanimement chrétienne. Donc ils croient tous en Dieu, en son fils Jésus Christ, dont il n’existe aucune preuve, mais l'adhésion à cette croyance est un acte de foi. Ils croient à la corruption de l'homme par le péché originel, mais qu'il participe à son salut grâce aux 7 sacrements, dont le baptême, le mariage et l’Extrême onction. Mais la christianisation populaire est un mélange de ce qui est enseigné par le clergé et des croyances plus ou moins magiques. Tous les événements sont des csq directes de Dieu ou Satan, la maladie est une punition envoyée par dieu ou peut être jetée par un sorcier ; la guérison se fait donc en priant les saints ou en allant voir un briseur de sorts. La mort est vue comme un passage, et la religion crée un lien entre vivants et morts, puisque les vivants prient pour alléger la peine des morts. Les saints intercèdent auprès de dieu pour les vivants, mais un certain nombre de croyances et de rites ne doivent rien au christianisme : Noël. Le clergé est très nombreux, mais bcp sont simplement tonsuré, et l'entretien du clergé coûte cher, et est financé par les laïc par les dîmes, offrandes, quêtes, donations… Mais l'essentiel des revenus des clercs provient des bénéfices (salaire attaché à une charge) où il y a de nombreux abus de cumul de bénéfices ; les bénéficiaires délègue le travail à des curés parfois sans formation nécessaire à la charge, qui donnent un mauvais exemple de mœurs relâchées (alcool, concubinage.. ) et qui essayent d'augmenter leur salaire en faisant payer le maximum aux laïcs. De plus, leur formation est très incomplète, et ne sont pas préparés à leur tâche. Désir de réforme depuis la série de cataclysme (grande peste de 1348, épidémies, guerre de Cent Ans, Grand Schisme, annonce de fin du monde) qui terrifie la population : peur de la peste ,de Satan, de la mort, de l'enfer (représenté sur gravures et peintures avec des tourments infernaux). Les fidèles veulent s'assurer de ne pas aller en enfer grâce aux indulgences qui permettent une rémission partielle des péchés, qui raccourcie la peine du purgatoire. Les réponses apportées par les clercs sont insuffisantes aux âmes d'élites.

Le réforme protestante Luther entre dans un couvent de Saint Augustin et étudie la théologie, mais est inquiet à propos de son salut, et trouve dans Saint Paul un début de réponse à ses questions. Il développe la doctrine de la justification par la foi ; l'homme est trop pécheur pour se sauver, seul la miséricorde de dieu lui assure le salut ; les œuvres ne comptent pas mais doivent être faites dans un esprit d'humilité et de pénitence. Il est scandalisé par l'achat d'indulgences par les fidèles pour la construction de Saint Pierre de Rome, et publie en 1517 ses 95 thèses où il affirme que seul dieu peut pardonner les péchés. Luther est soutenu par les humanistes, et quand il est sommé de se rétracté par le pape, il brûle la bulle pontificale et est excommunié. Frédéric de Saxe le protège, et il traduit le nouveau testament en allemand. Toutefois, il condamne la révolte des chevaliers qui s’en prennent aux biens de l'archevêque de Trève, et prend parti contre la révolte des paysans et encourage les seigneurs à 5 /11

écraser cette révolte. Dès 1525, le luthéranisme se diffuse rapidement et est facilité par la faiblesse du pouvoir impérial. Bcp de princes sont encouragés à y adhérer car Luther les encourage à prendre les biens de l’Église ; ils y gagne donc richesse et puissance. Ils forment la ligue des princes luthériens, écrasée en 1547 par Charles Quint ; mais ils ont finalement le droit de pratiquer leur religion et de l'imposer à leurs sujet, et ont le droit de garder les biens confisqués à l’Église. Le luthéranisme atteint les pays scandinaves ; Le triple fondement du luthéranisme est la justification par la foi, le sacerdoce universel (tous les chrétiens sont égaux par le baptême, et sont donc tous prêtres), et la Bible comme seule dépôt de la révélation. Luther rejette le rôle du clergé, leur célibat, nie l'existence du purgatoire et le rôle d'intercesseur des Saints, et na garde que 3 sacrements : baptême, eucharistie et pénitence. Il considère que c'est l'ensemble des fidèles qui constitue l’Église. Des 95 Thèses en 1517 à L'institution chrétienne en 1536 par Calvin, il y a eu d'autres tentatives de réformes, comme Zwingli qui est plus radicale que Luther, et épure le culte. L'anabaptisme est en rupture avec l’Église et Luther : ils rejettent les autorités et l'ordre social, pour un communisme religieux rattaché à l’Église primitive, avec un refus du baptême des enfants. Il y a deux tendances : une violente, qui veut faire disparaître les impies, et un autre pacifique qui se propage dans la clandestinité. Jean Calvin, fréquente les milieux parisiens gagnés par les nouvelles idées humanistes, auxquels assistent les proches de Marguerite de Navarre, sœur de François Ier. Ils préconisent la réforme de l’Église sans rupture avec Rome, mais certains se rallient aux idées luthériennes et zwinglianistes. A la suite de l'affaire des placards, François Ier se durcit à l'égard des hérétiques, et Calvin fuit à Bal, ou il publie en 1536 l'Institution chrétienne, publié en français en 1541. Il est appelé à Genève pour réformer l’Église. Il crée en 1559 une Académie chargée de former des prêtres pour diffuser sa doctrine. Il fonde sa religion sur les 3 principes luthériens (justification de la foi, sacerdoce, et Bible) mais en les poussant plus loin : la justification par la foi postule la prédestination, et le seul fait de recevoir la parole de dieu est un signe d'élection. Certains pensent que la réussite matérielle sur terre est un signe d'élection divine ; et chaque fidèle doit pouvoir accéder à la bible. Le culte des saints est rejeté, et il n'y a plus que 2 sacrements : le baptême et la Cène. En 1531, Henri VIII rompt avec Rome et se fait proclamer chef de l’Église d'Angleterre, et l'anglicanisme devient un compromis entre l’Église et le calvinisme : l’Église Anglicane conserve la hiérarchie catholique mais rejette le célibat et le latin comme langue liturgique. Elle adopte 39 articles d'inspiration calviniste, et adopte 2 fondements (justification par la foi et Bible). Mais en Europe, l’extension du calvinisme est limitée par la présence luthérienne et les contre réformes. Mais l'électeur Palatin adopte le calvinisme en 1559.

La réforme catholique Malgré les demandes des fidèles, l’Église est incapable de se réformer, mais ...


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