Calvin et le calvinisme PDF

Title Calvin et le calvinisme
Author moha saiti
Course Histoire Moderne
Institution Université de Bourgogne
Pages 2
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Summary

Calvin et le calvinisme...


Description

Calvin et le calvinisme. Il y a un écart entre la théologie calvinienne et la théologie luthérienne. Pour Calvin, les luthériens sont dans la même posiiton que les catholiques, dans l'erreur. Jean Calvin. Ce qui le caractérise dans un premier temps est qu'il est humaniste. Il est né à Noyon le 10 juillet 1509, génération différente de celle de Luther. Son père est notaire du chapitre. En 1523, son père l'envoie à Paris pour poursuivre ses études, dans le collège de la Marche et au collège Montaigu où est pratiquée une discipline de fer. Il a été 5 ans étudiant à Paris recevant un enseignement scolastique, logique, métaphysique, morale et rhétorique. Il s'est initié à la lecture des Pères de l'Eglise et surtout saint Augustin. A cette époque, il difficile de savoir qui est le personnage de Calvin mais tout laisse entendre qu'il est impliqué dans la piété de culpabilisation, qui monte en force à l'époque et dont le Collège Montaigu est un des pôles. A la fin de la vie, il contestera ceci "adonné aux superstitions de la papauté". Il est traversé par une instabilité. En 1539, il dira qu'il n'est pas en tranquilité de conscience. Certes le parcours divin lui était enseigné dans le cadre d'une piété des oeuvres. Mais, le Dieu qui était le sien, est un Dieu "au regard épouvantable", un Dieu qui fait peur. Calvin vit dans le même modèle de piété du Christ, d'angoisse face à un Dieu qui n'est pas le Christ de la Passion qui rachète l'humanité par ses souffrances, mais le Dieu de l'Ancien Testament qui ne tolère pas la moindre infidélité dans le peuple d'Israel. C'est certainement un chrétien de l'angoisse confronté au Dieu juge qui ne pardonne rien. En 1528, poussé par son père, il s'oriente vers le droit, et il obtient une licence de droit à Orléans. Là, un cheminement déjà présent peut être s'accentue du fait de la rencontre avec des humanistes dont un personnage appelé Melchior Wolman qui est un hélléniste luthéranisant qui lui apprend le grec et peut être aussi le salut par la foi. Beaucoup d'historiens ont insisté sur la mort du père en 1531 excommunié par le chapitre. La rupture entre le père et le chapitre de Noyon serait à l'ogine de sa désaffection de l'Eglise romaine. Mais, il y a un tournant comme si la mort du père l'avait déterré et il revient à Paris. Il s'initie à l'aventure humaniste de façon plus marquée. Il suit des cours de grec, se serait initié à l'hébreu et publie un commentaire latin sur un traité de Senèque, De Clementia. Les historiens pensent qu'il veut se faire un nom dans les milieux humanistes d'autant plus qu'il critique une édition du De Clementia donnée par Erasme. Conversio subita pose problème. Le temps peut être long et ce n'est pas quelque chose qui se produit dans une sorte de chiasme. Les historiens pensent que Calvin n'a jamais cessé d'être en conversion. La première étape d'un glissement est le discours du 1er novembre 1533 qui indiquerait que Calvin croit en le refus des oeuvres, le primat dans la foi donné à l'Evangile, la gratuité du salut. On voit l'influence luthérienne déjà mais aussi la philosophie chrétienne d'Erasme: Dieu seul engendre la foi et ouvre l'homme à la croyance dans l'Evangile. Après le discours, il s'enfuit. Calvin trouve refuge à Angoulême chez un proche. Il est déjà dans une marge. On le voit passer à la cour de Marguerite de Navarre à Nérac, où Marguerite de Navarre a réuni des hommes en marge de l'Eglise. Il est à Paris lors de l'Affaire des Placards. A Bâle il rédige l' Institution précédée d'une adresse au roi dans lquelle il ne veut pas se montrer en dissidence avec l'Eglise. Il dit que ceux qui sont persécutés sont des fidèles sujets calomniés et qu'il faut arrêter leur poursuite. Leur foi ne contredit pas le commandement divin. C'est une période au cours de laquelle Calvin demeure dans cette piété d'hybridification, influencé par Luther, Erasme par l'humanisme et

les Anciens. Mais, il ne se veut pas lui même en dissidence. La première version de l'Institution chrétienne était très marquée par des données luthériennes. Mais il n'élabore pas sa doctrine. l'Institution est sans cesse travailler, c'est pourquoi on pense à une conversion longue de Calvin fixant son errance religieuse. La première édition française arrive en 1541. Une édition latine renforcée de 1543 est traduite en 1545. En 1550, 1551, 1554 apparaissent de nouvelles éditions, 1559, 1560. Au total, il publie 14 éditions du vivant de Calvin. Le décrochement est certainement occasionné par le discours de Genève. Fin mars 1536, il entreprend un voyage à Ferrare où Renée de France, duchesse de Ferrare, fait partie de ses princesses tentées par une alternative religieuse. Elle réunit autour d'elle des fugitifs, persécutés dans le royaume de France. Mais le duc de Ferrare voit d'un mauvais oeil sa femme basculée dans l'hérésie. Calvin se dirige vers Strasbourg, coin de ralliement pour tous ceux qui sont dans la critique de l'Eglise romaine. Il passe par Genève en juillet 1536. Il est retenu par un ancien du groupe de Meaux qui a enclenché le processus de réformation dans la ville, Farel. Il reste dans la ville en tant que lecteur de la sainte Ecriture pour participer de la réformation de la ville. Avec Farel, ils le font de manière tellement brutale qu'ils rentrent en conflit avec l'élite urbaine et sont bannis de la ville en avril 1538. Calvin se dirige vers Strasbourg où il est chargé du ministère de l'Eglise des réformés français. Les partisans de Farel reprennent le dessus à Genève et demandent Calvin pour qu'ils reviennent dans la cité, qu'il soit l'architecte d'une Réformation. A Genève, il installe ce qu'il appelle un bon ordre à travers des Ordonnances Ecclésiastiques qui définissent l'ecclésiologie des églises de la ville. Dans l'Eglise de Genève, il y a quatre offices: - les pasteurs qui ont la mission d'annoncer la Parole de Dieu, d'endoctriner, d'exhorter, d'administrer les deux sacrements, et d'enseigner la pure parole de Dieu. - Partageant avec les ministres la fonction pédagogique et doctrinale, les docteurs sont désignés par l'autorité politique et ont la mission de former dans un Collège des futurs ministres mais aussi d'endoctriner ceux qui veulent gérer la ville, les magistrats. - Les Anciens sont choisis par un des conseils de la ville, ont en charge la police morale de la cité. Ils sont placés dans chaque quartier de la ville. Ils doivent avoir "l'oeil partout" pour nommer et accuser ceux qui continuent de s'adonner aux superstitions de l'Eglise romaine. Les Anciens dénoncent ceux qui dansent le soir à la taverne, ceux qui sont en état d'ébriété, ceux qui sont dans l'intimité peuvent poursuivre le culte traditionnel. - Enfin les diacres sont en charge de l'assistance publique et gèrent les hôpitaux. Ce système est réglé par une institution réunie une fois par semaine qui réunit pasteur et ancien, le Consistoire qui assume la police doctrinale et morale de l'Eglise. Il s'agit d'empêcher les résurgernces du papisme....


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