Le positivisme et le progrès scientifique PDF

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Le positivisme et le progrès scientifique Il s’agit d’un courant philosophique qui apparait dans le premier quart du 19 e qui met l’accent sur le progrès scientifique, et notamment de la science naturelle. Le fondateur de ce courant positiviste est le français C. H. Saint-Simon. Il est un admirateur de Newton qui d’après saint Simon a ouvert une nouvelle ère dans laquelle la science devient le fondement de toute forme de pouvoir. Selon lui la loi gravitationnelle de Newton avait remplacée Dieu. Il va se faire alors le défenseur d’une nouvelle organisation politique des sociétés dans laquelle se serait les savants qui gouverneraient et dirigeraient la société, ayant la connaissance de la vérité des choses, de la vérité suprême. Dès lors, on était assuré d’avoir un bon gouvernement des sociétés. Saint Simon formule ses idées dans les années 1810/20 et va former Auguste Comte qui publie un ouvrage de « philosophie positive ». Il veut créer une nouvelle religion, celle de l’humanité, qui repose sur l’altruisme, l’ordre et le progrès. Il attire l’attention sur le moteur qu’a été l’évolution de la science pour les sociétés humaines. Ainsi selon lui, si les sociétés humaines évoluent c’est car la manière de produire le savoir évolue. Il insiste premièrement, sur les trois états de l’esprit humain. Il va se prononcer en faveur du développement d’une nouvelle science ; la science des sciences, qui sera le sommet du savoir humain. Il l’appelle la sociologie à laquelle il donnera un contenu particulier. Cette loi des 3 états est formulée pour la première fois en 1820, elle exprime d’abord une conviction d’Auguste Comte qui est qu’au moment où il écrit, il est convaincu que les sociétés humaines sont entrain de basculer d’une forme d’organisation ancienne vers une forme nouvelle marquant une rupture profonde. On passe de sociétés théologique (c’était les représentants de la religion qui détenaient le savoir suprême) et militaire (groupe social qui dominait la société placé au sommet de la hiérarchie) à des sociétés industrielles. Dans la première société, la guerre occupait une place centrale, mais dans la seconde, selon Auguste, la guerre n’existera plus. Pour lui dans celle-ci l’homme fera la guerre à la nature car c’est de là qu’il en tire sa richesse. Pour lui ce qui explique l’évolution des sociétés humaines est l’évolution de l’esprit humain, sa culture, le progrès scientifique. Cette évolution se serait faite selon 3 états. Le premier état est l’état théologique ; l’homme explique le monde en faisant appel à des dieux auxquels ils prêtent des caractéristiques qui leur sont propres. Le deuxième est l’état métaphysique dans lequel l’homme explique le monde qui l’entoure en faisant référence à des entités abstraites. L’exemple caractéristique est la philosophie des Lumières : la lutte que se livrent la nature et la raison. Le troisième état de l’esprit humain est l’état positif. Il s’agit de l’état vers lequel Auguste veut aller. C’est un état dans lequel l’homme se contente d’observer les phénomènes qui l’entoure et cherche à établir les liens qui peuvent exister entre les différentes observations qu’il fait. Cet état correspond au développement de la science moderne selon Auguste Compte. Pour lui, pour le bienêtre de l’humain, cette évolution vers l’état positif doit aller le plus loin possible. Selon les sciences, ce passage à l’état positif se fait de manière plus ou moins rapide. En matière de savoir humain, il existe deux sciences ; le savoir analytique et le savoir synthétique. -

Le savoir analytique

Il s’agit d’un savoir scientifique dans lequel le scientifique peut facilement isoler le phénomène sur lequel il travail. Exemple : le chimiste qui iosle la matière sur laquelle il effectue ses expériences. -

Le savoir synthétique

Le savoir synthétique est au contraire un savoir qui travaille sur des objets plus complexe et que l’on ne peut pas isoler en vue de les étudier. Exemple : la biologie. On remarquera que cette évolution se fait plus rapidement dans le savoir analytique car le savoir qui en ressort est moins complexe. Auguste Comte a établi une pyramide des savoirs : En haut de la pyramide il place la sociologie. Il affirme que c’est l’objet d’étude le plus compliqué qui puisse être étudié, car il contient en soi tous les autres objets d’étude, et de plus il étudie la société ; élément déjà amplement complexe en soi. Il situe ensuite la science synthétique, qui comprend la biologie, la médecine. Et il place enfin la science analytique. 2/ La sociologie comme science positive La sociologie est d’abord la science des sciences et elle est la science de gouvernement. Cela signifie que la première chose, selon Auguste Comte, comme la sociologie est le travail le plus complexe, elle est l’étape suprême du savoir humain. C’est parce qu’il est imbu de cette science, qu’il peut en faire une meilleure analyse. La sociologie a vocation d’être la science du gouvernement car par défaut, le sociologue est celui qui sait comment les sociétés fonctionnent, et donc c’est lui qui sait les gouverner. *Technocrate : Celui qui gouverne au nom de la technique. C’est un terme considéré négatif car le technocrate confisque le pouvoir au dépend des élus du peuple. Auguste Comte explique, pour légitimer la fonction des technocrates qu’en matière scientifique, la liberté d’opinion n’existe pas, dans le sens où il est par exemple impossible de dire que la Terre est plate. Puis, pour lui, dès lors que c’est un sociologue qui est placé au pouvoir, la liberté d’opinion n’est plus nécessaire ; il n’y plus de possibilité de débat public car on ne peut contester la science, or le sociologue pense par la science. Tel est son rêve ; un sociologue au pouvoir. Auguste Comte se fait le prophète de cette science. Il va devenir une des références de son siècle pour tous ceux qui vont réfléchir sur la science de la société....