Kant et le Sublime PDF

Title Kant et le Sublime
Author Danis GOULAMHOUSSEN
Course Esthétisme et Art
Institution EDHEC Business School
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Kant Le jugement esthétique, textes choisis, collection PUF

Kant et le Sublime Les textes du recueil sont pour la plupart extraits de la Critique du jugement ou Critique sur la faculté de juger (Kritik der Urteilskraft pour les germanistes), publiée en 1790. Le 25 et le 26 sont eux extraits des Observations sur le sentiment du Beau et du Sublime.

Première partie du recueil: Descriptions Kant distingue deux jugements esthétiques : celui qui discerne le beau et celui qui discerne le sublime. Beau et sublime ont des caractères communs : notamment : ils présentent un désintéressement à l’égard de toute action et frappent l’esprit en dehors de tout savoir. Une partie des caractères du beau se retrouvent dans le sublime, mais on verra que ces deux notions s’opposent aussi factuellement. Là Kant décrit beaucoup, il se pose plus en observateur qu’en philosophe. Enfin il y a des deux. Beaucoup d’exemples et encore plus de descriptions du coup. Comme si c’était une analyse du sublime plutôt que sa définition.

II. Le Sublime. Une partie des caractères du beau se retrouvent dans le sublime. La différence principale entre le beau et le sublime est relative à la finalité. Le beau convient à nos facultés et le sublime plaît par là. Le sublime peut être écrasant, horrible ou informe et c’est en cela même que consiste sa finalité par rapport à nos facultés. Le sublime n’est donc pas un caractère des objets mais un sentiment où l’esprit humain réfléchit sur sa propre destination. Ce sentiment est éveillé par certains spectacles à définir. On en tire deux sortes de sublimes : dans l’une la perception de la nature s’affronte à la raison théorique (faculté de connaître) : le sublime mathématique où la grandeur des spectacles naturels rappelle à la raison qu’elle est capable de dépasser toute nature des sens. L’autre : la nature se manifeste comme puissance qui nous fait mesurer l’insignifiance de nos forces matérielles et par là rappelle à l’âme sa destination suprasensible (découverte par la raison pratique) : sentiment religieux par exemple. Liaison entre le sentiment du sublime et le sentiment proprement moral.

24) Caractère communs au beau et au sublime. Le beau et le sublime ont de commun que tout deux plaisent par eux-mêmes. Ils ne supposent ni jugement sensible ni logique mais un jugement de réflexion (dans le sens d’un jugement réfléchissant cad que le sujet réfléchit sur le fonctionnement de son propre esprit et qui ne se rapporte qu’indirectement à l’objet. On n’affirme une finalité que par un jugement réfléchissant).

La satisfaction ne dépend pas d’une sensation comme celle de l’agréable ou d’un concept déterminé comme dans le cas du bien mais à des concepts indéterminés. Elle est liée à la présentation ou à la faculté de présentation ( WtF?). Elle exprime l’accord de cette faculté (l’imagination) dans une intuition donnée avec le pouvoir de former des concepts propres à l’entendement ou à la raison. Les deux jugements sont donc particuliers et pourtant ils s’attribuent une valeur universelle pour chaque sujet.

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Kant Le jugement esthétique, textes choisis, collection PUF

25) Exemples de beau et de sublime. Deux sortes de sentiments donc : celui de beau et celui de sublime. Les deux émeuvent agréablement, diversement. Un chaîne de montagnes aux sommets enneigés au-dessus d’une mer de nuage, la description d’un orage d’une violence inouïe ou la description des Enfers (chez Dante par exemple : flammes partout, lave, de la couleur du chaud, une activité violente : vague de laves, etc. et de l’horreur) emplissent d’une satisfaction mêlée d’horreur, là on a une impression forte, on est dans le sentiment du sublime. Si on prend au contraire de gentilles petites vallées doucerettes avec des papillons, des fleurs et des ruisseaux et des gentils animaux, on est dans le sentiment du beau : sentiment de plaisir, mais rien de joyeux ou riant. D’immenses arbres dans un bois sacrés sont sublimes, un lit de petites fleurs avec des arbres/haies joliment taillés, c’est beau . Sublimes=> sentiment de l’amitié/mépris du monde/éternité/calme et silence d’un soir d’été. Beaux=> lumière tremblante des étoiles à travers les ombres/jour brillant et clair, sentiment de joie. Le sublime émeut, le beau charme.

26) Variétés du sublime. Diverses sortes de sublime. Parfois accompagné d’horreur, tristesse, (sublime terrible) d’une tranquille admiration (sublime noble). Parfois, c’est lié à de la beauté répandue sur un plan vaste (sublime magnifique) (Euh gné ? Sublime=plein de beau ?). Le sublime est toujours grand. Le beau peut être petit. Longue durée= sublime. Si elle est passée : elle est noble, si elle est future, elle peut être effrayante. Le sublime terrible, s’il cesse d’être naturel devient bizarre. Celui qui aime le bizarre et y croit est fantastique. Les choses auxquelles on prête de la sublimité sans en avoir, sont des sottises. Défendre sa patrie c’est sublime, partir en croisade est bizarre. Les duels de l’ancien temps sont des sottises (faux sens de l’honneur).

27) Comparaison entre le beau et le sublime. Le beau concerne la forme de l’objet, et l’objet est limité. Le sublime peut se trouver dans l’informe : on peut s’y représenter l’absence de limites. Le beau est la présentation d’un concept indéterminé de l’entendement, le sublime de la raison. Du beau naît le sentiment l’exaltation de la vie, il est compatible avec l’attrait et l’imagination. Le sublime est un plaisir indirect, il naît sentiment d’un arrêt momentané des forces vitales et d’un jaillissement d’autant plus fort après. (En gros : coup au cœur /à l’esprit: « woah c’est sublime !», le temps s’arrête un moment, et après on se sent d’autant plus vivant, vous voyez ce qu’il veut dire ?). Le sublime c’est finalement une émotion, pas un jeu de l’imagination, mais une occupation de celle-ci. Incompatible avec l’attrait, on est autant attiré que repoussé par le sublime : il y a du plaisir positif et du plaisir négatif (respect et admiration). La différence principale réside dans la nature : la beauté dans la nature renferme une finalité de forme, l’objet est déterminé d’avance pour notre faculté de juger, il est en soi objet de satisfaction. Alors que l’objet qui excite le sentiment du sublime peut paraître privé de finalité. Il peut faire violence à l’imagination.

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28) Le sublime n’est pas dans la nature mais dans l’esprit. Dire d’un objet de la nature est sublime c’est impropre, même si de tels objets existent (on n’aurait pas de mot pour les qualifier). En fait on dit que l’objet est propre à représenter une sublimité qui existe dans l’esprit. Le vrai sublime ne peut se trouver que dans les idées de la raison. On parle souvent de sublime pour parler dans la nature de spectacles chaotiques, sauvages, bref grands et puissants. C’est un concept qui est moins riche que celui du beau. Il n’y a pas de finalité à ce concept. Il est utilisé dans des intuitions. Pour le beau il faut chercher un principe hors de nous, pour le sublime c’est en nous et seulement en nous et notre façon de penser, et on le projette sur la représentation de la nature.

29) Définition du sublime. On appelle sublime ce qui est grand absolument, au-delà de toute comparaison . On a besoin d’un objet grand quand même comme échelle, qui nécessite lui-même un objet en échelle etc. On a un concept comparatif des grandeurs. Mais quand on appelle quelque chose sublime on s’aperçoit qu’on ne cherche pas de mesure en dehors d’elle-même. C’est une grandeur qui n’est égale qu’à ellemême. Du coup le sublime n’est pas à chercher dans l’objet de la nature mais dans nos idées. En fait : est sublime ce qui en comparaison de quoi toute autre chose est petite. Dans la nature, c’est impossible : si on prend un télescope, on trouvera toujours quelque chose de plus gros. Donc rien du point de vue des sens ne peut être considéré sublime. Comme il y a une tendance au progrès vers l’infini dans l’imagination, et dans la raison une prétention à la totalité absolue comme une idée réelle, le désaccord entre cette idée et la capacité à évaluer les grandeurs des objets sensible éveille en nous le sentiment d’une faculté suprasensible, et c’est l’usage que le jugement fait de certains objets en vue de ce sentiment qui est grand absolument. Le sublime c’est la disposition d’esprit produite par une certaine représentation, à laquelle s’applique le jugement réfléchissant. Formule : Est sublime toute chose qui du seul fait qu’elle est pensée, révèle une faculté de l’âme qui surpasse toute mesure des sens.

30) Deux exemples (enfin un, osef du deuxième) Attention : le sublime ici n’est pas pur. (cf. texte 31). Il ne faut ni trop s’approcher ni trop s’éloigner des Pyramides pour ressentir toute l’émotion que cause leur grandeur. Si on s’éloigne trop, on les parties perçues sont obscures (les pierres) . Si on s’approche trop l’œil a besoin de temps pour achever l’appréhension (parcourir du regard la pyramide) et pendant l’opération on perd les premières représentations.

31) Le sublime, distingué du monstrueux et du colossal. Si on veut considérer un jugement esthétique pur (pas de jugement rationnel) il ne faut pas chercher le sublime dans les productions de l’art (les Pyramides en 30 justement) où un but humain détermine la forme et la grandeur, ni dans la nature dont le concept implique une fin déterminée, mais dans la nature brute. Car elle n’a rien de monstrueux (magnifique/horrible), car on peut en saisir toute l’étendue qu’on veut). Un objet est monstrueux quand il détruit par sa grandeur la fin qui constitue son concept. Colossale est la présentation d’un concept qui excède toute présentation (trop grande pour notre faculté d’appréhension, la pyramide si on est trop près par exemple).

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32) Le sublime mathématique n’est pas connu par une mesure. Dire qu’une chose est grande ce n’est pas la mesurer, mais l’apprécier d’un coup d’œil. Pareillement le sublime n’est pas mesuré (même mathématique) mais estimé intuitivement. Quand on juge une chose grande, on ne dit pas seulement qu’elle a une taille mais qu’elle est en plus supérieure à celle de beaucoup d’autres. On donne une mesure au jugement qu’on pense universelle. Mais pas utilisable logiquement, ce n’est qu’un principe subjectif pour le jugement réfléchissant sur la grandeur. ( En clair : «- Les pyramides c’est grand (on entend sublime). –Euuuuh oui ben l’Everest encore plus.» Là Kant dit qu’il faut répondre : « ta g***le ce n’est pas le sujet, elles sont grandes en tant qu’elles sont… ben grandes, sublimes, elles ont la classe quoi»).

L’estimation de la grandeur par des nombres est mathématique, par une simple intuition est esthétique. Il n’y a pas de maximum dans l’estimation mathématique (infini), mais il y en a pour l’esthétique, et Kant affirme que pris comme mesure absolue au-delà de laquelle aucune autre n’est subjectivement possible il comporte l’idée de sublime et produit cette émotion que l’estimation mathématique de grandeur ne produit pas (Sacrilège, Kant n’était visiblement pas matheux). C’est une grandeur absolue que l’esprit saisit en une intuition. L’imagination peut aller à l’infini, mais l’entendement l’y conduit avec des concepts de nombres, mais on n’est plus dans l’intuition.

33) La nature comme puissance et le sublime dynamique. La nature considérée dans le jugement esthétique comme puissance sans pouvoir sur le sujet est dynamiquement sublime. Pour la juger, il faut se la représenter comme excitant la crainte (la réciproque est fausse). Pour le jugement esthétique, la nature n’est sublime qu’autant qu’elle est objet de crainte. On peut cependant considérer un objet comme redoutable sans pourtant avoir peur devant lui. La peur empêche le jugement sur le sublime, comme le désir empêche le jugement du beau. La peur entraîne la fuite et interdit toute satisfaction. On est d’autant plus attiré par un volcan en éruption ou une lame de fond heurtant la terre ferme qu’on l’observe de (très) loin (mais pas trop hein, cf. 30) en hélicoptère, bien en sécurité. Le sublime nous rappelle à notre insignifiance, mais on y découvre un

pouvoir de résistance interne qui nous donne le « courage » de nous confronter à l’apparente toute puissance de la nature ( vitef le courage d’observer l’éruption à 5km de distance bien tranquille dans un hélico). En fait on ne résiste pas à sa puissance en tant que nous sommes êtres naturels mais on se découvre un pouvoir en tant qu’on est indépendant de cette puissance. On a une forme de supériorité fondée sur une conservation de soi-même, différente de celle qui peut être mise en danger par la nature extérieure : l’humanité de notre personne reste indemne de tout abaissement. La nature dans le jugement esthétique n’est pas jugée sublime en tant qu’elle est terrible mais qu’elle réveille notre force (non naturelle) et on tient pour négligeables les préoccupations usuelles de la vie (la santé, les problèmes, les impôts etc.). C’est l’imagination qui élève la nature au sublime. Reste qu’il faut être safe pour ressentir l’exaltation du sublime. On pourrait penser que si le danger n’est pas sérieux (cf. l’éruption, l’hélico tout ça…) alors la sublimité ne le serait pas. En fait non : la satisfaction ne concerne que la destination de notre faculté spirituelle qui se découvre à l’occasion et qui est naturelle mais c’est nous qui l’exerçons et la développons, c’est d’ailleurs un devoir.

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Le sublime n’est donc pas dans un objet de la nature mais seulement dans l’esprit. Nous prenons conscience que nous somme supérieurs à la nature en nous et hors de nous. Ce qui excite ce sentiment s’appelle sublime.

34) A quelle condition le sentiment religieux est-il sublime ? On se représente l’orage/tremblement de terre/tempête comme l’expression de la colère de Dieu et aussi l’expression de sa sublimité. Il y aurait sottise et sacrilège à se penser une supériorité de notre esprit sur les effets d’une telle puissance et sur ses fins. Pas de sentiment de sublimité mais soumission, sentiment d’impuissance devant un tel être. Adorer tête basse semble être le seul comportement convenable face à Dieu. En fait, si on a peur de Dieu réellement à cause de motifs intérieurs, de pensées coupables (je suis sûr que vous vous sentez concernés :p. Moi oui. BREF.) Et bien celui-là ne peut pas admirer la grandeur divine. Il faut être dans un état de contemplation paisible et libre de toute contrainte. Si on sait que nos sentiments sont droits et agréables à Dieu, alors on est saisit par une sublimité d’âme et les on ne craint plus les effets de la nature qui ne sont plus perçues comme manifestations de la colère de Dieu. Là on trouve la distinction essentielle entre religion et superstition : vie de flatterie et d’hommages intéressés par peur du CHÂTIMENT DIVIN.

35) Le sentiment du sublime suppose une culture de la moralité. Dans le cas du beau, on peut souvent facilement supposer un accord parfait de chacun. Mais dans le jugement sur le sublime non. Il semble nécessaire d’avoir une culture développée non seulement du jugement esthétiques mais aussi des facultés de connaître qui sont à la base de celui-ci. Il faut être réceptif à l’égard des idées car la sensibilité à l’effroi mêlé d’attrait réside dans l’inadéquation des idées et de la nature et d’un effort de l’imagination. La raison fait violence à l’imagination pour l’étendre à son propre domaine et lui ouvrir des vues sur l’infini. Faute de culture un homme dépourvu de culture nomme effrayant ce que nous appelons sublime, il n’apercevrait que le danger et la souffrance devant cette puissance qui le réduirait à rien. Mais s’il y a exigence d’une plus grande culture, ce n’est pas pour autant que la culture introduit des conventions sur le sublime. Non, le jugement du sublime est issu de la nature humaine, son fondement ce qu’on peut attribuer et exiger de chacun : c’est l’aptitude au sentiment des idées : le sentiment moral. (Quand on y pense, Kant est assez frais : tout son système de pensée se recoupe. Un peu totalisant –ce n’est pas Hegel non plus-mais c’est systémique, cohérent. Nan ? Bon ok.).

36) Sublime et moralité. L’objet d’une satisfaction intellectuelle (pas esthétique) pure et inconditionnée est la loi morale considérée comme la puissance qu’elle exerce en nous sur tous les mobiles de l’âme qui la précède. Elle ne se révèle esthétiquement que par le sacrifice=privation au profit d’une liberté intérieure et qui révèle la profondeur de cette faculté suprasensible aux conséquences infinies. (FRAIS. Flippant aussi : je dois être inculte du coup. Cf. 35 pour ceux qui suivent ). Du point de vue esthétique la satisfaction est négative : contraire à l’intérêt des sens, intellectuellement positive et liée à un intérêt. Du point de vue esthétique le bien intellectuel qui est une fin en soi (moral) doit être plus représenté sublime que beau car il évoque plus le respect que l’amour ou une inclination familière : la nature humaine ne s’y attache pas par elle-même mais par violence faite par la raison. De même ce que nous appelons sublime dans la nature hors ou en nous sera représenté que comme une puissance de l’esprit qui permet de s’élever grâce aux principes humains au-dessus des obstacles de la sensibilité.

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37) Le vrai et le faux sublime. L’enthousiasme. L’idée du bien accompagnée d’une affection c’est l’enthousiasme. Paraît sublime et nécessaire à l’accomplissement des choses. Mais toute affection est aveugle soit dans le choix de sa fin, soit dans son accomplissement si la fin vient de la raison : c’est un mouvement de l’âme qui nous rend incapables de nous déterminer par des principes librement réfléchis et ne mérite donc pas la satisfaction de la raison. Mais du point de vue esthétique on peut dire que l’enthousiasme est sublime en tant que c’est un déploiement d’énergie produit par des idées et qui donne à l’esprit un élan puissant et durable. MAIS (fat « mais » : Kant dit même « chose étrange ») l’absence de toute affection dans un esprit qui suit imperturbablement des principes immuables est sublime aussi et même plus hautement sublime car sa satisfaction est la raison pure. C’est un état d’esprit noble. Par suite, tout ce qui suscite telle admiration peut être appelé noble (quand l’étonnement produit par la représentation qui surpasse notre attente dure même après que la nouveauté disparaisse). Une affection énergique (qui incite à vaincre toute résistance) est esthétiquement sublime : la colère et le désespoir (indigné, pas en tant qu’abattement). Le languissant (l’effort de combat est déplaisant) n’est pas noble mais a une beauté de sentiment. Les émotions sont très variables, il y en a des énergiques, et des tendres. Si les tendres vont jusqu’à l’affection, elles ne valent rien, c’est de la sensiblerie, du romanesque pas de l’enthousiasme. Les mouvements tumultueux de l’âme qu’ils soient religieux, culturels, liés à la société, ne peuvent être considérés sublimes s’ils ne laissent pas dans l’esprit une disposition qui ait une influence sur la conscience de ses forces et sur sa résolution sur ce qui renferme une finalité intellectuelle pure (suprasensible). Sinon ce ne sont que des exercices de l’esprit. C’est comme si on massait l’esprit. (Mmmh, intéressant) . Toujours se rappeler que le sublime se rapporte à la manière de penser

38) Austérité du véritable sublime. L’imagination ne trouvant rien au-delà du sensible qui la limite, se sent illimitée quand on lui enlève ses bornes. L’abstraction du sublime est une présentation de l’infini, qui est négative, mais qui élargit l’âme. Kant cite un passage des Livres de la Loi : « tu ne te feras point d’image taillée, ni aucune figure de ce...


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