Critique des sources 20 21 PDF

Title Critique des sources 20 21
Course Critique des sources
Institution Université Libre de Bruxelles
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Titulaire(s) du cours
Emmanuelle DANBLON (Coordonnateur), François DE CALLATAY, Didier MARTENS et Laurence ROSIER

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CRITIQUE DES SOURCES TRAN-B200 Emmanuelle DANBLON (Coordonnateur), François DE CALLATAY, Didier MARTENS et Laurence ROSIER

2020-2021

Table des matières I. Pourquoi un cours de « critique des sources » ? 1. Un exemple archéologique : les extraordinaires artefacts paléolithiques de KamiTakamori 2. Un exemple journalistique : deux ex-otages de Syrie et un bombardement au gaz sarin 3. Un exemple artistique : un van Gogh oublié dans un grenier norvégien 4. Un exemple historique : les Vikings du Mississippi 5. Un exemple politique : l’achat d’uranium par l’Irak au Niger 6. Conclusions II. Genèse de la critique historique 1. De l’objet du chapitre 2. L’époque médiévale 2.1. L’enseignement 2.2. La conception du savoir 2.3. Une mise en question de l’autorité des (rédacteurs des) Écritures à partir d’une étude de ces dernières : le Sic et non de Pierre Abélard (ca 1123). 3. La Renaissance et le tournant philologique 3.1. La naissance de la philologie 3.2 Lorenzo VALLA, Sur la Donation de Constantin, à lui faussement attribuée et mensongère, 1442 3.3. L’impact de la Réforme 3.4 Jean BOLLAND, la « Société des Bollandistes » et la publication des Acta sanctorum, 16434. L’émergence de l’histoire méthodique 4.1. Jean MABILLON, De re diplomatica, 1611 4.2. Richard SIMON, Histoire critique du Vieux Testament, 1678 4.3. VOLTAIRE, Le Siècle de Louis XIV, 1781 5. « Histoire romantique » versus « histoire méthodique » ou « art » versus «science» 5.1. L’histoire romantique : l’exemple de l’historien français Jules Michelet (1798-1874) 5.2. L’histoire méthodique : l’impact des travaux de l’historien allemand Léopold von Ranke (1795-1886) 5.3. L’éviction de « l’histoire romantique » : la défaite de Sedan sonne le ralliement des historiens français à l’histoire méthodique 5.3.1. Gabriel MONOD et la fondation de la Revue historique 5.3.2. Charles-Victor LANGLOIS et Charles SEIGNOBOS, Introduction aux études historiques, 1898 6. La critique de l’histoire méthodique : les Annales ESC et la « Nouvelle Histoire » 7. Tendances actuelles 2

7.1. De nouveaux objets d’étude 7.2. Le linguistic turn III. Principes fondamentaux de critique historique 1. L’heuristique 1.1. Éviter la confusion sources / travaux 1.1.1. La stèle d’Hammurabi 1.1.2. Le rhinocéros de la grotte Chauvet 1.1.3. La biographie d’Alexandre le Grand 1.2.Prétendre à l’exhaustivité 1.2.1. « L’Afrique, continent sans histoire » 1.2.2. Les deux dernières années du IIIe Reich vécues de l’intérieur 1.2.3. Palynologie, carpologie et populations néolithiques 2. La critique stricto sensu 2.1. Les étapes 2.1.1. Critique externe (la fausse lettre de Cléopâtre à MarcAntoine, réalisée par Denis Vrain-Lucas) 2.1.2. Critique interne (les Commentarii de bello Gallico de César) 2.1.3. Deux remarques : • Critique externe et critique interne, une distinction peu opératoire • Le faux, un document précieux 2.2. La critique externe • « Qui ? » ou la question de l’auteur 1. Signature et auteur (Discours de la Baule, 20 juin 1990) 2. L’auteur, un concept parfois peu pertinent (One Flew Over the Cuckoo's Nest) 3. Absence de mention d’auteur… a) Détérioration : Pierre BREUGHEL L’ANCIEN, Parabole du semeur, 1557 b) Choix délibéré : Simon HANTAÏ, Tabula (Violet), 1981 c) Pratique habituelle : les enluminures anonymes du manuscrit de SA'DI CHIRÂZI, Recueil des œuvres poétiques (Divân), Hérât ? (Afghanistan), 1461, page de titre (BnF, département des Manuscrits, supplément persan 1357, f. 2) et le décor de l’amphore à figures blanches d’Andokidès (ca. 525-520 avant J.-C) conservée au Musée du Louvre sous le numéro d’inventaire F 203 4. Fausse mention d’auteur a) Erreur matérielle : Claude MONET, Le Clocher Sainte-Catherine, ca. 1892 3

b) Volonté délibérée de tromper : Le protocole des Sages de Sion c) Le pseudonyme : Romain Gary et Émile Ajar • « Quand ? » ou la question de la datation 1. La source porte une date a) La date n’est pas celle de la composition de la source : la réimpression (réédition, réimpression, réimpression anastatique et fac-simile) b) La date est le résultat d’une manipulation : la Donation de Constantin c) La date n’est pas convertie dans notre calendrier : la loi du 25 Ventôse An XI 2. La source ne porte pas de date a) exemples de méthodes de datation absolue : dendrochronologie, analyses physico-chimiques b) exemple de méthode de datation relative : l’étude des filigranes • « Où ? » ou la question de la provenance • « Quel statut ? » ou la question du vrai et du faux a) La paléographie b) La sigillographie c) L’héraldique d) La chronologie e) La diplomatique f) Originaux et copies 2.3.La critique interne 2.3.1. Analyser la source dans sa totalité (le Mémorial élevé en souvenir de la lutte pour les droits civiques engagée par Martin Luther King) 2.3.2. Analyser la source dans sa langue originale (servus, serf et esclave) 2.3.3. Analyser la source en la replaçant dans son contexte (les Dictatus papae, la « petite robe noire » de Coco Chanel) 2.3.4. Analyser la source en conservant toujours un regard critique a. Recouper les informations : les esclaves de l’Égypte antique b. Se méfier des silences : quelques silences des textes produits dans l’Occident médiéval ; le crieur public c. Se méfier des sources uniques : les Commentarii de bello Gallico de César ; le Protocole des Sages de Sion ; les Histoires de Polybe (IIe siècle A. C. N.) 2.4.5. Ne suppléer aux lacunes de la source qu’avec circonspection a. Exemple de raisonnement par déduction : l’Exode b. Exemple de raisonnement par analogie : Jean CLOTTÈS 4

et David LEWIS-WILLIAMS, Les chamanes de la préhistoire. Transe et magie dans les grottes ornées, Seuil, Paris, 2007 (Points. Histoire, 379) c. Exemple de raisonnement rétrospectif : la délimitation des paroisses médiévales à partir des communes instituées par la Révolution française IV. Qu’est-ce que l’histoire ? 1. L’histoire, un concept ambigu 1.1. un objet 1.2. un récit 1.3. une praxis 2. Faits et événements 2.1. Définition des concepts 2.2. Définition de l’histoire et du rôle de l’historien a. Histoire et historiens d’après l’école romantique b. Histoire et historiens d’après l’école méthodique c. Histoire et historiens d’après l’école des Annales 3. L’historien, un homo politicus 3.1. L’historien exerce un rôle politique 3.2. Pouvoir en place et tentations d’instrumentalisation de l’histoire a. En prescrivant légalement ce que l’histoire doit dire : la loi française n° 2005-158 du 23 février 2005 « portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés » b. En soutenant uniquement les recherches qui lui sont utiles, et/ou en interdisant les autres : écrire l’histoire dans l’URSS de Staline c. En définissant très précisément le contenu des programmes scolaires, et/ou en limitant la liberté de l’enseignant : enseigner l’histoire d’Espagne sous Franco d. En favorisant une lecture (éventuellement orientée) du passé au détriment des autres, et ce au travers de manifestations populaires : la Cinéscénie du Puy-du-Fou V. Histoire, mémoire, lieux de mémoire et lois mémorielles 1. Mémoire et histoire, deux concepts différents 1.1. Histoire : Définition, Caractéristiques, Objectifs et Incarnation. 1.2. Mémoire : Définitions, Caractéristiques, Objectifs et 1.2.1. Incarnation : a. Commémorations : la fête du 14 juillet b. Lieux de mémoire : la clairière de l’Armistice (Compiègne) c. Devoir de mémoire 5

2. Du rôle de l’État démocratique dans l’établissement de l’histoire et de la mémoire 3. L’État démocratique décrète l’histoire : de la répression du négationnisme aux gages donnés à des composantes particulières de la société → État démocratique, mémoire et histoire entre la fin du XIXe siècle et les années 1970 3.1. Première loi mémorielle : la « loi Gayssot » ou loi n° 90-615 du 13 juillet 1990 tendant à réprimer tout acte raciste, antisémite ou xénophobe (France) 3.2. Deuxième loi mémorielle : loi du 23 mars 1995, tendant à réprimer la négation, la minimisation, la justification ou l'approbation du génocide commis par le régime national-socialiste allemand pendant la seconde guerre mondiale (Belgique) 3.3. Troisième loi mémorielle : loi n° 2001-70 du 29 janvier 2001 relative à la reconnaissance du génocide arménien de 1915 (France) 3.4. Quatrième loi mémorielle : « loi Taubira » ou loi n° 2001-434 du 21 mai 2001 tendant à la reconnaissance de la traite et de l'esclavage en tant que crime contre l'humanité (France) 3.5. Quatrième loi mémorielle : loi n° 2005-158 du 23 février 2005 « portant reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés » (France) 3.6. La décision n° 2012-647 DC du Conseil constitutionnel (28 février 2012) 4. Conclusions

VI. Glossaire

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I. Pourquoi un cours de « critique des sources » ?

1. Un exemple archéologique: les extraordinaires artefacts paléolithiques de Kami-Takamori

C'est une période qui couvre de -3 000 000 à – 10 000. Nous parlerons d’un ensemble d’îles qui composent le Japon actuel. Nous connaissons cette période par des outillages, d’artefacts (objets réalisés par les mains de l’homme). Jusque la fin de la 2e GM, pour les scientifiques, le Japon n’a pas d’existence. Le Japon n’a connu qu’on peuplement tardif, après le paléolithique. Cette vision sera mise en cause après la 2e GM grâce aux vestiges humains et après 1970 grâce à des découvertes du professeur Sh. Fujimura, directeur adjoint de l’Institut paléolithique de Tohoku (surnommé la « Main de Dieu » ou le « Divin Excavateur »). Il a découvert au nord du Japon des artefacts qui prouvent une présence humaine avant - 500 000 et -600 000. En effet, ce peuplement très ancien du Japon apparaît au regard du contexte régional comme une exception. Il y a de quoi se poser des questions… Comment peut- il y avoir un peuplement à cet endroit alors qu’il n’y a aucun autre vestige ailleurs dans le pays ? Cette question ne trouve pas réponse car : - ces découvertes du professeur Fujimura réalisées flattent l’orgueil national - dans le monde académique les découvertes ont donné une assise sans précédent au professeur Fujimura. Beaucoup de collègues sceptiques s’abstiennent donc.

Clichés tirés du Mainichi Shinbun, 5 novembre 2000

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Un journal va publier des photos de fouilles de ce professeur en train d’enterrer les fouilles qu’il va aller découvrir. Les journalistes ont été avertis d’une potentielle falsification par les collègues de ce professeur. Ils ont créé un scandale. Ce qui avait été découvert depuis 1976 a été constitué de falsification qui a donné naissance à ce paléolithique japonais. Si on a des objets de cet époque au Japon, seulement au Japon et seulement au Nord, il y a forcément falsification. Cette thèse n’a pas pu être défendue. La conclusion de la commission internationale en a conclu qu’on peut considérer que l’ensemble de l’archéologie japonaise est à refaire.

2. Un exemple journalistique : deux ex-otages de Syrie et un bombardement au gaz sarin

Domenico Quirico Pierre Piccinin da Prata

21 août 2013 - les témoignages de deux ex-otages syriens Dans le sud de la Syrie, il y a eu bombardement au gaz sarin qui touche la population civile. Ce bombardement a été mis sous la responsabilité du gouvernement syrien. Il y a la prise de position de deux ex-otages syriens. Pierre Piccinin s’est fait capturé lors de son dernier séjour, lorsqu’il revient en Belgique, il est interviewé et il fait une déclaration en disant que la gouvernement syrien n’est pas responsable suite à une conversation surprise. D’autres pays vont utiliser cette déclaration pour défendre ce gouvernement. Quelques instants plus tard, Dominico Quirico a déclaré qu’il ne donnait pas d’importance aux discours écoutés derrière les portes. Il est particulièrement périlleux sur des matières aussi diplômatique de focaliser une action sur une seule position lorsqu’il y a plusieurs témoignages.

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Interview de Pierre Piccinin, 9 septembre 2013, RTL Info (au sujet de l’attaque au gaz sarin perpétrée le 21 août 2013 à proximité de Damas) : « C'est un devoir moral de le dire. Ce n'est pas le gouvernement de Bachar al-Assad qui a utilisé le gaz sarin ou autre gaz de combat dans la banlieue de Damas. Nous en sommes certains suite à une conversation que nous avons surprise. » Réaction de Didier Reynders, Ministre des Affaires étrangères, sur RTL-TVi : « Nous allons écouter ses [= de M. Piccinin] déclarations, les lire, et ensuite on verra ce qu'on pourra en tirer comme conclusions ». Réponse de Domenico Quirico sur le site de La Stampa, même date: « Un jour cependant […], nous avons pu écouter, depuis la chambre où nous étions tenus prisonniers, à travers la porte fermée, une conversation en anglais tenue via Skype par trois personnes dont je ne connais pas les noms. L'un s’était présenté à nous comme un général de l’Armée syrienne libre. Une deuxième personne, que nous n'avions jamais vue, était avec lui. Et de la troisième personne, qui était jointe par Skype, nous ne savions rien. » « Dans cette conversation, ils disaient que l'attaque de gaz sur deux quartiers de Damas avait été lancée par les rebelles comme une provo-cation, pour conduire l'Occi-dent à intervenir militaire-ment. Pour eux, le nombre de morts était exagéré. »« Je ne sais pas si c'était vrai : je n'ai aucun élément pour confirmer cette thèse et je n'ai aucune idée de la fiabilité et de l’identité de ces personnes. Je ne suis absolument pas en mesure de dire si cette conversation était fondée sur des faits réels […] et je ne suis pas habitué à accorder valeur de vérité aux discours écoutés à travers une porte. » « C'est une folie de dire que je sais que ce n'est pas Assad qui a utilisé le gaz. »

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3. Un exemple artistique : un van Gogh oublié dans un grenier norvégien Vincent van Gogh, Coucher de soleil sur Montmajour, 1888.

On a réalisé un inventaire raisonné de cet artiste. On a connaissance de la quasi-totalité de ce qu’il a fait et ce qui est conservé. Depuis, il était particulièrement rare de découvrir un Van Gogh oublié. Ce tableau (Coucher de Soleil sur Montmajour) était conservé dans un grenier. Il a été considéré comme un faux malgré la technique similaire à Van Gogh. Van Gogh a laissé une correspondance dans laquelle il a décrit sa carrière de peintre. « Hier j’étais au soleil couchant dans une bruyère pierreuse où croissent des chênes tres petits et tordus, dans le fond une ruine sur la colline et dans le vallon du blé. C’était romantique, on ne peut davantage, à la Monticelli, le soleil versait des rayons tres jaunes sur les buissons et le terrain, absolument une pluie d’or. Et toutes les lignes etaient belles, l’ensemble d’une noblesse charmante. On n’aurait pas du tout été surpris de voir surgir soudainement des cavaliers et des dames revenant d’une chasse au faucon ou d’entendre la voix d’un vieux troubadour Provençal. Les terrains semblaient violets, les lointains bleus. J’en ai rapporté une étude d’ailleurs mais qui reste bien en dessous de ce que j’avais voulu faire. »

Lorsqu’on réalisé un inventaire raisonné, on est parti de ses témoignages. «Rocher avec chênes» de Van Gogh présente des affinités avec « Arbre sur un rocher à Ganagobie » de Monticelli, qui est antérieur au premier. Comme Van Gogh fait allusion à ce peintre, mais dans la lettre il fait mention de blé, de ruine, des couleurs que le soleil jette sur les paysages qui sont absentes ici, on a considéré qu’on avait le tableau décrit dans la lettre. 10

Adolphe Monticelli, Arbre sur un rocher à Ganagobie, après 1875 [Tanimoto Hiroaki Collection]

Vincent Van Gogh, Les rochers avec chêne, 1888 [Museum of Fine Arts, Houston]

Pourquoi n’a-t-on pas rectifié l’erreur ? Le tableau en question a été transmis à son frère pour en assurer la vente. Van Gogh n’a pas été content de son travail. Un amateur d’art norvégien va l’exposer chez lui et va le montrer à ses amis et il est persuadé qu’il possède un Van Gogh. Lors d’une réception, l'Ambassadeur de France va juger que ça ne peut pas être un Van Gogh. Le choque est tel pour le propriétaire, il va donc reléguer son tableau dans son grenier et va y rester jusque dans les années 70. Les héritiers vont vendre une partie de sa collection. Cette œuvre sera expertisée au musée Van Gogh → Il ne peut s’agir d’un Van Gogh mais ils n’ont pas vérifié la correspondance. Il va falloir attendre encore un bon moment pour que le tableau soit proposé au musée Van Gogh pour une nouvelle expertise, ils reprendront le dossier à 0.

Cf. Van Tilborgh L., Meedendorp T. et Van Maanen O., « Sunset at Monmajour: a newly discovered painting by Vincent van Gogh », dans The Burlington Magazine, 155, 2013, p. 696-705.

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4. Un exemple historique :les Vikings du Mississippi Il arrive dans le champ historique dans un livre de 2017 « décadences. Vie et mort du judéo-christianisme ». Ce livre parle de la découverte de l’Amérique et dépend du point de vue qu’on prend, la date de sa découverte est donc floue. Il parle alors de la descente des Vikings en Amérique en disant qu’un navire a été découvert à Memphis… « Les bateaux vikings descendent le fleuve Saint-Laurent. On trouve leurs traces à Cheboygan (Michigan). Ils continuent leur voyage très au sud puisque l’un d’eux, un knarr, un navire de guerre de 16 mètres de long, a été découvert à Memphis (Missouri), près du confluent des rivières Wolf et du Mississipi. La datation au carbone 14 donne une fourchette entre 990 et 1050. L’Amérique a été découverte par les Vikings fin du Xe, début du XIe siècle, autrement dit : cinq siècles avant Christophe Colomb. » - Michel Onfray, Décadence. Vie et mort du judéo-christianisme, Flammarion, Paris, 2017, chap. 3

On sait que les Vikings on découvert le continent Américain grâce à des découvertes archéologiques à Terre-Neuve (canada), des bâtiments à semi- enterré. Jamais ne on a découvert de trace d’une présence Viking que là-bas. Pas plus au sudn mais selon cet auteur, si. Qu’en conclure ? L’auteur avait des informations ? Sa source est un site d’information américain (word news daily report). Sur ce même site, les articles suggérés sont plus que douteux. Le site est en réalité parodique. Il n’y a pas eu de Viking au Mississippi. Malheureusement cette information a été reprise à des sites liés au Front national, d’extrême droite, ultra catholique. L’objectif du site parodique était de se moquer des suprémacistes blanc américain qui sont obsédés par l’idée de prouver que les états unis ont fondamentalement un passé blanc, plutôt qu’amérindien ou migratoire. Toutes les informations pouvant lier le continent nord-américain au Nord européen sont donc bonnes à prendre. Le canular prend un trait politique plus important et grave.

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5. Un exemple politique : l’achat d’uranium par l’Irak au Niger Cet achat est lié à une accusation célèbre, mais erronée, l’armement d’arme massive par l’Irak. « The International Atomic Energy Agency confirmed in the 1990s that Saddam Hussein had an advanced nuclear weapons development program, had a design for a nuclear weapon and was working on five different methods of enriching uranium for a bomb. The British government has learned that Saddam Hussein recently sought significant quantities of uranium from Africa. Our intelligence sources tell us that he has attempted to purchase high-strength aluminum tubes suitable for nuclear weapons production. Saddam Hussein has not credibly explained these activities. He clearly has much to hide. » - G.W. Bush, State of the Union Address, 28/01/2003

GW Bush déclare que Saddam Hussein possède des tubes résistants à de l’uranium, pouvant produire des bombes nucléaires. Il signale dont que Saddam s’est fourni de l’uranium au Niger. Le site minier d’Areva, qui arme la France (nucléarisé à 75%), très contrôlée par Areva et le gouvernement français. Comment Areva arriverait à vendre de l’uranium à l’Irak sans que le gouvernement français ne s’en rende compte ? 13

Les sites d'AREVA au Niger.

Buche répond par une série de documents, des extraits de correspondance et des dispositions diplomatiques. Il...


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