DDU-1000-Z1 - notes PDF

Title DDU-1000-Z1 - notes
Author Raphaele St-Onge
Course Examen général
Institution Université TÉLUQ
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DDU-1000-Z1 FONDEMENTS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE

MODULE – 1

INTRODUCTION GÉNÉRALE AUX FONDEMENTS DU DÉVELOPPEMENT DURABLE : CONTEXTE ET ENJEUX

Marcel Filion

QUELQUES INDICATIONS CONCEPTUELLES ET CONTEXTUELLES PRÉLIMINAIRES Une étape généralement considérée comme décisive dans la mise au point du concept de développement durable (bien que l’expression ait déjà été évoquée auparavant, peut-être pour la première fois dans un document onusien paru en 1980 sous le titre de World conservative Strategy) s’avère sans contredit marquée par la publication, en 1987, du rapport « Notre avenir à tous » (souvent désigné comme le Rapport Brundtland, du nom de la Première ministre de la Norvège de l’époque), rédigé sous l’égide de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement mandaté par l’ONU. C’est à l’intérieur de ce document que l’on rencontre l’énoncé d’une brève définition de la notion de développement durable devenue emblématique depuis, à savoir en résumé : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » (Chassande, 2002 : 10). Cette définition, quoique préliminaire, implique déjà les trois grands piliers de base initiaux sous-jacents d’une nouvelle approche durable du développement : soit la protection de l’environnement, l’efficacité économique et les préoccupations sociales. Plus exactement : i.

Les objectifs de progrès et de croissances économiques demeurent possibles et louables, voire nécessaires en vue de la réalisation d’un projet de société bénéfique pour tout le monde.

ii. Cependant, le processus de développement ne peut plus désormais ignorer les limites et les contraintes inhérentes aux différents milieux naturels au sein desquels il se déploie. iii. De plus, le développement doit dorénavant prioriser la satisfaction des besoins humains essentiels, surtout ceux des plus démunis, peu importe qu’ils vivent dans des pays dits du Sud ou du Nord. Car ces individus comptent parmi les groupes les plus vulnérables et donc les plus susceptibles d’être durement stigmatisés en conséquence

de

comportements

humains

provoquant

une

détérioration

environnementale sous de multiples visages (donc souci affirmé de justice sociale environnementale).

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iv. Enfin, il importe de répondre aux besoins humains fondamentaux des êtres humains, qu’ils soient contemporains (perspective intra-générationnelle) et envisagées comme personnes futures (perspective intergénérationnelle). Le concept de « développement durable » en est venu, au fil des récentes décennies, à se forger une place de choix parmi les notions qui animent les différents types de discours et de débats contemporains, traduisant des préoccupations variées qui se répercutent en moult domaines de la vie en société. Qu’il s’agisse notamment de la recherche académique, de la gouverne politique, de la visibilité médiatique, voire plus immédiatement de la qualité des milieux vie de la population dans son quotidien. Si l’idée d’un développement durable s’inscrit résolument dans le prolongement de la prise de conscience environnementale et que les grandes problématiques en ce domaine lui ont fourni un terreau fertile d’éclosion, il serait néanmoins fort réducteur d’en circonscrire les enjeux aux seules frontières d’une problématique écologique prise isolément. D’abord, il reste vrai que le constat des limites physiques bien tangibles rencontrées dans notre cadre naturel de vie nous a amenés à questionner notre rapport à la Nature. Ce constat a certes alimenté et guidé une remise en question de modes de pensée et de vie, de pratiques et de modèles institutionnels et organisationnels considérés jusque-là comme allant de soi, comme étant des acquis indiscutables. Longtemps propulsée sur l’orbite du progrès, la vision collective de l’humanité relative à l’environnement s’en trouve dès lors en pleine mutation. Entre le passage d’un « environnement soumis au contrôle ferme et à l’exploitation maximale des ressources naturelles par l’espèce humaine » vers un « environnement organisé en direction de la durabilité naturelle », les humains commencent à mesurer l’impact de leurs activités et à mettre en œuvre des stratégies durables. Conséquemment, le développement durable fait en quelque sorte figure, dans ce contexte, de nouveau paradigme apparu à une date relativement récente, traçant les contours intellectuels et les exigences pratiques d’une nouvelle façon, élargie et moins cloisonnée, de concevoir le développement et le progrès. Les tenants du développement durable font pour ainsi dire un pari qui peut apparaître surprenant, voire paradoxal de prime abord, en particulier parmi les partisans des courants écologistes plus radicaux. Pensons par exemple à ce titre à toute la mouvance

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gravitant autour de la Deep Ecology, mais aussi plus récemment aux adeptes d’une approche plus axée sur la décroissance, réfutant ainsi comme non tenable (voire contradictoire en ses termes mêmes) le pari du développement durable visant à réconcilier les objectifs de développement (ou croissance) avec ceux de protection et préservation de l’environnement naturel. Certain.e.s adeptes de ce courant de la décroissance n’hésitent pas à prôner comme unique solution jugée envisageable et porteuse d’avenir l’interruption urgente et sans appel de cette quête de croissance considérée comme trop nécessairement tributaire du développement économique et de la technologie modernes. Dans l’optique du développement durable en revanche, les contraintes environnementales observées, loin de constituer des obstacles infranchissables commandant de stopper derechef toute velléité de développement économique, se révèlent plutôt comme autant d’occasions permettant de redéfinir et de réorienter celui-ci, pourvu qu’on l’enrichisse de nouveaux paramètres plus qualitatifs, moins unilatéralement quantitatifs, pour reprendre la distinction évocatrice proposée notamment par l’économiste américain Herman Daly (1994). Selon Daly, il est en effet crucial de clairement tracer au départ la frontière qui sépare les concepts de croissance (du moins celle entendue plus précisément en une acception strictement productiviste) et de développement. Alors que la croissance envisagée en ce sens place résolument l’accent sur la dimension purement quantitative des choses, à savoir l’objectif d’augmenter la taille des choses au gré d’une mobilisation et d’une utilisation sans cesse accrues des ressources matérielles, le développement bien compris insiste quant à lui sur l’aspect plus qualitatif, c’est-à-dire sur l’objectif primordial de réalisation graduelle de la diversité des potentialités

humaines,

sur

l’atteinte

d’un

stade

supérieur,

empreint

d’authenticité,

d’accomplissement et d’épanouissement. Bref, pour l’exprimer autrement, l’objectif de la croissance (du moins lorsque considérée dans une visée strictement quantitative) traduit une nette tendance à valoriser ce qui est « plus grand, plus gros, voire Big » tandis que la croissance associée au développement durable renvoie davantage aux notions de « meilleur et différent ». À cette enseigne, toujours suivant les propos de Daly, l’économie « soutenable » ou le développement durable ne peut que se poser vivement en contraste avec la conception de type linéaire, jusqu’à présent largement dominante, qui a tracé l’horizon ouvert par l’économie de marché et le développement productiviste depuis déjà quelques siècles. Cette idée linéaire du

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développement, soumise aux diktats de la loi de l’offre et de la demande de même que du progrès matériel à tout prix, en est venu à occulter de son champ de préoccupations des dimensions capitales sur lesquelles on ne saurait faire l’impasse dans une quête assumée de développement durable, qu’il s’agisse du rythme et de la capacité de régénération des ressources naturelles utilisées dans le processus de production, des possibilités d’absorption par l’environnement des déchets et autres sous-produits résultant de ce processus, etc. À ce titre, le développement durable propose une façon inédite et plus complexe de définir le développement, afin que celui-ci puisse désormais intégrer tout à la fois les préoccupations environnementales, économiques et sociales comme autant de composantes indissociables, voire interdépendantes à maints égards, qu’il urge de placer en relations de synergie. Sans compter qu’au-delà de son socle initial, le concept de développement durable n’est pas demeuré figé et s’est vu notamment adjoindre (bien que cela fait parfois l’objet de débats internes) un 4e pilier, à savoir celui culturel, témoignant ce faisant d’une sensibilité à l’impératif de le contextualiser et de le moduler en tenant compte localement des particularités des milieux au sein desquels il se déploie, ce qui se traduit tout particulièrement par un souci de prendre appui sur la diversité des patrimoines locaux matériels (par exemple les infrastructures architecturales) et immatériels (par exemple savoirs et pratiques). Cette velléité d’enrichissement du concept de développement durable s’imposa d’ailleurs initialement dans les discussions au Sommet de Johannesburg de 2002 (M. Griffon et F. Griffon, 2010 : 101-103). Nous aurons certes moult occasions d’y revenir de manière plus ciblée et détaillée au cours de la session. Il ressort donc de ce qui précède que l’exigence de durabilité, qui est à l’évidence au cœur du nouveau modèle de développement dont il est question en ces pages, ne saurait d’aucune façon se voir confinée ou limitée au cadre exigu d’une acception uniquement quantitative et temporelle (bref, qui traverse le temps). En effet, la notion de développement durable, qui s’est imposée à l’usage dans la langue française (peut-être en partie par souci d’éviter de calquer la terminologie anglaise de Sustainable Development, qui semble plus évocatrice à certains égards), ne doit pas occulter les références plus larges à la soutenabilité ou à l’acceptabilité sociale qu’elle porte, à tout le moins implicitement (Griffon et Griffon, 2010 : 103 puis 167 et suivantes ). Qu’en est-il donc au juste à ce propos ?

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Toujours dans la même veine, il importe donc d’insister sur le fait que le développement durable, qui rappelons-le revêt une dimension éminemment qualitative, va bien au-delà d’un simple exercice comptable pour le moins restrictif. À cet égard, pointons d’abord et avant tout l’obligation qu’il recèle de se montrer acceptable ou encore justifiable aux yeux de toutes les parties impliquées, donc l’ensemble des populations concernées (y compris les générations à venir), et cela au long du déploiement de tout processus de développement. Cette importante facette apparaît indissociable des aspirations à un développement qui soit authentiquement durable et met d’ores et déjà en relief la place déterminante qui doit être réservée aux considérants normatifs et éthiques dans la mise en application des multiples modalités du développement durable. En résumé, retenons l’importance d’esquiver, dès ce bref propos introductif, de potentiels malentendus, en gardant bien présente à l’esprit la distinction entre les préoccupations strictement environnementales et celles plus larges associées aux objectifs poursuivis par le développement durable, tout en sachant dans le même temps qu’il existe évidemment bon nombre de zones de convergence liant intimement les deux champs, au-delà des zones de tension qu’il convient de ne pas ignorer. Quoi qu’il en soit, une conviction semble bien s’être ancrée progressivement dans nombre d’esprits, à savoir que notre environnement naturel comporte des limites et qu’il ne peut plus être pris simplement pour acquis, en tant que réservoir inépuisable de ressources diverses servant à alimenter sans discernement une croissance et un développement illimités. Ainsi, dans le but prendre quelque recul visant à contextualiser le champ de réflexion qui sera développé dans le cadre de ce cours visant à mettre en exergue les diverses facettes du développement durable, il nous apparaît indiqué et instructif, à cette étape encore embryonnaire du propos, de rappeler quelques enjeux majeurs liés à la situation environnementale actuelle. Nous pointerons succinctement dans cette optique un certain nombre de défis lancés à nos sociétés tout en évoquant divers types de diagnostics et de solutions proposés. Bref, il s’agira donc, dans un premier temps, d’esquisser un rapide panorama rappelant quelques-uns des principaux problèmes environnementaux auxquels nous sommes confrontés, ce qui nous amènera à proposer sommairement, dans un second temps, un rapide aperçu des diagnostics et des pistes de solution qui ont été avancés et qui jettent un éclairage instructif permettant de prendre la mesure des imposants défis qui nous interpellent en ce domaine.

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LA « CRISE ENVIRONNEMENTALE » : LE CONTEXTE D’ÉMERGENCE D’UNE RÉFLEXION SUR LE DÉVELOPPEMENT DURABLE Sans prétendre évidemment à l’exhaustivité, voici donc d’entrée de jeu une brève liste de problèmes qui ont été associés à la détérioration de l’environnement naturel considéré de façon générale. Le but ici n’est autre que de fournir un aperçu succinct quoique significatif des enjeux et défis à la fois théoriques et pratiques qui sont impliqués dans la recherche de compréhension et de solutions adéquates relativement à ces questions. Voici donc l’énumération de quelques problèmes que nous estimons représentatifs en ce sens : ❖ Les formes traditionnelles de pollutions : celles notamment de l’air, de l’eau et des sols. ❖ L’épuisement des sols arables conduisant tout particulièrement à une diminution des rendements agricoles. ❖ La déforestation de vastes zones terrestres, y compris les conséquences qui en résultent (érosion et fragilisation des terres, glissements de terrains, inondations, etc. ❖ La pénurie d’eau potable touchant de larges populations. ❖ L’amincissement de la couche d’ozone (l’impact des CFC). ❖ L’effet de serre et les changements climatiques (l’impact des GES). ❖ La gestion des déchets (y compris celle des déchets dangereux : toxiques ou radioactifs). ❖ L’épuisement des stocks d’énergies non renouvelables, en particulier des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel, etc.) et la recherche d’alternatives (énergie éolienne, énergie solaire, énergie géothermique, etc.), qui ne manquent pas non plus de soulever des difficultés. ❖ La réduction de la biodiversité terrestre, à savoir la diversité des formes de vie sur terre (notons à ce propos que les estimations varient beaucoup, allant de 45 millions d’espèces à 30-40 millions. Quoi qu’il en soit, à peine plus d’un million d’espèces vivantes ont été répertoriées scientifiquement à ce jour) et, selon les estimations du biologiste américain Edward O. Wilson (1992), de Harvard University, entre 4000 et 6000 espèces vivantes s’éteignent définitivement chaque année (soit plus de 10 espèces quotidiennement). Cela

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est dû largement (du moins plus que jamais auparavant) à l’activité humaine. On verra plus loin dans le cours que cette problématique soulève également par ailleurs des questions cruciales en lien avec des exigences de justice sociale, incluant les relations Nord/Sud et les obligations intergénérationnelles. ❖ Etc.

1. Diagnostics, facteurs explicatifs et pistes de solutions envisagées Les enjeux et contraintes liés à l’environnement et au développement s’avèrent, il va sans dire, beaucoup trop variés et complexes pour que l’on puisse recourir à un seul facteur, à un modèle explicatif monocausal en mesure d’en cerner correctement les multiples contours. Cela étant, il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre d’explications reviennent fréquemment lorsque l’on consulte la littérature spécialisée sur le sujet. Nous en avons relevé quelques-unes, que nous vous proposons sommairement dans les points de repères qui suivent. Ces facteurs explicatifs et les discussions qu’ils engendrent ne se prêtent évidemment pas à une compartimentation étanche et bon nombre de recoupements et de points de convergence ne manquent pas de les traverser. Nous les présentons donc séparément pour simples fins analytiques.

a. Le facteur démographique (croissance de la population) Des inquiétudes au sujet des impacts négatifs de la croissance démographique sur les perspectives de développement à long terme des sociétés ont été soulevées de longue date. Qu’il suffise de penser d’abord aux avertissements formulés dès la fin du XVIIIe siècle par le penseur anglais Thomas Malthus, dans son célèbre Essay on the Principe of Population (1798), qui se montrait pessimiste au regard des conséquences dramatiques qu’il appréhendait comme résultat de l’important décalage qu’il estimait entre le rythme de croissance géométrique (1, 2, 4, 8, 16….) de la population et le rythme de croissance arithmétique (1, 2, 3, 4, 5) des ressources disponibles, tout particulièrement celles relevant de l’agriculture, dans la mesure où les dernières terres cultivées offrent un rendement allant en décroissant. Bref, suivant cette logique, les deux

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dynamiques comparées s’avèrent « … incompatibles et il doit en résulter une paupérisation croissante de la population et des phases de famines contraignant la croissance de la population à s’ajuster au rythme de progression des ressources agricoles » (Chassande, 2002 : 7). Quoique les accents les plus mécanistes, déterministes et pessimistes de cette théorie se soient butés à maints démentis par les faits observés au fil du temps, les idées de Malthus continuent

de

trouver

résonance

parmi

des

penseurs

contemporains

d’obédience

néomalthusienne. Ainsi, emboîtant le pas aux théories malthusiennes, plusieurs auteurs contemporains d’obédience néomalthusienne ont pointé du doigt la croissance démographique estimée exponentielle comme principale cause de la dégradation de la nature, et cela aux niveaux tant local, régional que global (planétaire). Dans cette optique, l’équation semble facile à établir pour bien des gens : puisque l’on ne saurait nier que l’action humaine implique des effets importants sur l’environnement naturel, voire même souvent des incidences délétères déterminantes quant à la détérioration de l’environnement naturel, le rythme d’accroissement de la population terrestre (qui dépasse actuellement les sept milliards d’êtres d’humains) ne serait pas soutenable à plus ou moins brève échéance, dans la mesure où il soumettrait les écosystèmes terrestres à des pressions outrepassant leur capacité de charge et les menaçant à terme de graves déséquilibres. À telle enseigne, il serait devenu impératif de prendre des moyens, même drastiques, visant à désamorcer cette « bombe » démographique qui fait figure de véritable épée de Damoclès hypothéquant dangereusement les perspectives d’avenir de l’humanité. Voir à ce sujet : Paul Ehrlich (1969) et Garret Hardin (1974). Il va sans dire que les tenants de l’approche du développement durable demeurent conscients et soucieux des problèmes que peut laisser poindre une démographie incontrôlée (en particulier celle observée dans certains pays en développement), qui s’avère effectivement susceptible de constituer une entrave significative eu égard à leurs aspirations à un développement qui soit durable. Notons en ce sens que le texte fondateur que constitue le Rapport Brundtland de 1987 laisse effectivement place à ces enjeux démographiques dans ses analyses visant à délimiter les principales préconditions requises pour concrétiser ce type de développement. Toutefois, conformément à l’esprit réformiste qui empreint les visées du développement durable, les solutions proposées en ce domaine misent sur des mesures modérées

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et incitatives, passant notamment par l’éducation, une fiscalité environnementale plus équitable ou encore des choix technologiques plus appropriés. En reva...


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