édit de thessalonique - Note: 12 PDF

Title édit de thessalonique - Note: 12
Course Histoire du Droit
Institution Université Paris II Panthéon-Assas
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Summary

Dissertation sur l'édit de Thessalonique...


Description

Introduction et plan détaillé sur l’édit Thessalonique : En 313, l’empereur Constantin se convertit au christianisme, un choix lourd de conséquence pour une religion encore violemment persécutée quelques années avant cette date. La même année est promulgué l’édit de Milan, à sa voir une suite de conférences qui permettent de reconnaître officiellement le culte chrétien et rendent cette religion licite au sein de l’empire romain. Cependant malgré cette conversion significative la religion chrétienne est encore loin d’avoir à Rome la place privilégiée qu’elle possède à notre époque. En effet d’autres étapes intermédiaires ont été nécessaire pour asseoir le culte chrétien et plus précisément le culte catholique dans la capitale de l’empire. L’une de ces étapes est l’édit de Thessalonique, un édit est une décision impériale à caractère générale qui a vocation à s’appliquer à tout l’empire ou bien à un territoire ou une catégorie d’individu particulier. L’édit de Thessalonique a été promulgué en 380 par l’empereur Théodose 1 er d’Orient. A cette date le christianisme a déjà été admis comme un culte toléré par l’édit de Milan mais cohabite encore avec les différents cultes païens qui existent dans l’empire, il existe également au sein du christianisme un pluralisme de courants parfois antagonistes qui interprètent différemment la religion chrétienne. L’empire romain lui a été déjà officieusement divisé en deux parties distinctes, l’empire d’Occident dont la capitale reste Rome, et l’empire d’Orient qui dispose d’une nouvelle capitale fondée par l’empereur Constantin, Constantinopolis, connu sous le nom de Constantinople. Cet édit a été promulgué avec le concours des deux autres augustes en fonction Gratien, et Valentinien II qui se partagent la partie occidentale de l’empire. L’édit de Thessalonique a été largement diffusé comme en témoigne sa reprise dans le code théodosien. Ce code promulgué par l’empereur d’Orient Théodose 2 en 438, complète le code hermogénien en incluant toutes les constitutions impériales de l’empereur Constantin à l’empereur Théodose ce qui en a fait un ouvrage clé du droit romain. Si l’association du culte chrétien avec le pouvoir impérial est dû à la cumulation d’un certain nombre de facteurs, il convient de s’intéresser au rôle qu’a eu l’édit de Thessalonique dans l’ascension de la religion chrétienne. Comment / Dans quelle mesure l’édit de Thessalonique accorde-t-il au christianisme un statut religieux sans précédent dans l’empire romain ? Pour répondre à cette question il convient d’abord de s’intéresser à l’instauration d’une religion d’état puis à la volonté de mettre fin au pluralisme religieux de l’empire romain.

I La mise en place d’une religion d’état L’édit de Thessalonique traite exclusivement du christianisme qui est présenté comme un enjeu politique, c’est à la fois un objectif à atteindre pour l’empire (A) qui n’est alors pas du tout entièrement chrétien, mais aussi un élément fédérateur pour l’empire (B) A. La présentation du christianisme comme un objectif pour l’empire romain L’édit de Thessalonique commence par une formule énonciatrice classique « Les empereurs Gratien, Valentinien et Théodose, Augustes, au peuple de Constantinople. ». Ce sont donc les augustes Gratien, Valentinien et Théodose qui sont à l’origine de cet édit. En réalité c’est principalement Théodose qui est à l’initiative de l’édit de Thessalonique, or lorsque celui-ci est nommé empereur, c’est à la demande de Gratien qui lui confie la partie orientale de l’empire avec notamment la Macédoine et la Dalmatie, ce qui explique l’adresse au peuple de Constantinople, la ville fondé par

l’empereur Constantin et qui fait office de nouvelle capitale de la partie orientale de l’empire romain. Après cette annonce, l’édit poursuis avec une phrase énonçant le cœur du sujet de l’édit « Nous voulons que tous les peuples que gouverne la mesure de notre clémence se tournent vers cette religion que le divin apôtre Pierre a transmis aux Romains ».  La partie « nous voulons » induit une volonté de la part des augustes, c’est donc bien un objectif qui est exposé dans ce texte. Cet objectif est bien un objectif pour tout l’empire puisque l’édit est destiné à « tout les peuples que gouverne la mesure de notre clémence » c’est-à-dire tout les peuples habitant l’empire romain, et non pas seulement les citoyens romains, puisque les trois augustes cités au début de l’édit ce sont partagés la responsabilité de chacune des partie de l’empire, lequel est donc entièrement gouverné par leur clémence.  La partie « se tourne vers cette religion que le divin apôtre a transmis au Romains » énonce finalement la nature de la volonté impériale. L’objectif est donc de diffuser le christianisme dans tout l’empire, cette religion qui est énoncée prend l’aspect d’une religion d’état puisque sa diffusion est ici provoquée par la volonté impériale, et donc une volonté étatique. La religion dispensé par « le divin apôtre Pierre » c’est effectivement le christianisme puisque l’apôtre dont il est fait référence est un apôtre chrétien qui s’était effectivement rendu à Rome dans le but d’évangéliser les romains.

B. L’unification fragile de l’empire romain entier dans la foi Au début de l’édit était exposé que devait se tourner vers la foi chrétienne « tout les peuples » sous la gouvernance des trois augustes, cad tout les peuples de l’empire romain comme exposé précédemment. En conséquence si cette volonté impériale s’accomplit alors la religion chrétienne serait appelée à former un lien de grande importance au sein de l’empire romain qui ne forme pas un peuple uni mais bien « des peuples ». Afin de renforcer cependant l’aspect unificateur de la religion chrétienne l’édit de Thessalonique s’appuie sur des références relatives aux deux parties déjà officieusement séparées de l’empire romain. Ainsi les noms de « Damase et Pierre » ne sont pas anodins. En effet Damase est le pontife de Rome, capitale de l’empire romain d’occident, le pontife de Rome est en fait le patriarche de Rome, un rang au-dessus de l’évêque dans la hiérarchie de l’Eglise, le métropolitain de Rome, qui a pris le nom de patriarche en raison du prestige de sa ville a obtenu un titre plus important encore de pontife qui le place à la tête de l’église au sein de l’empire romain d’occident. En parallèle Pierre, humblement nommé « évêque d’Alexandrie » est présenté à côté de Damase comme l’équivalent oriental de ce dernier en définitive. Par cette accolation côte-à-côte des deux figures religieuses servent à mettre en avant la communauté de l’empire autour de la religion chrétienne. Ce n’est pas un édit qui s’adresse à l’une ou l’autre des parties de l’empire romain, c’est un édit qui s’adresse à tout l’empire romain. Par ces deux noms, est exposé clairement que la religion dont il est question est déjà présente dans les deux parties de l’empire.

II La fin de la cohabitation des religions L’édit de Théodose 1er permet d’aller plus loin encore que l’édit de Milan dans la mesure où il instaure un culte précis, le culte nicéen comme religion d’état plutôt que tout autre courant chrétien, (A) et qu’il l’élève au-dessus de toutes les autres religions comme seule autorisée au sein de l’empire romain (B). A. Le choix du culte nicéen

Le début de l’édit en nommant l’apôtre Pierre donnait déjà un indice substantiel sur le courant du christianisme choisi, cependant celui-ci est encore renforcé par l’énumération des dogmes qui sont sensées être les fondements de la religion choisie. Ainsi il est établi que les peuples de l’empire romain sont appelés à croire en « la seule Divinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit, en une même majesté et une pieuse Trinité. ». Les dogmes énoncés sont bien ceux de la religion catholique. Il existe en effet au 4ème siècle un certain nombre de courants du christianisme, le plus courant étant l’aryanisme, et le second plus courant étant le courant nicéen. Le courant nicéen a la particularité d’être réputé directement transmis par l’apôtre Pierre ce qui lui accordait une aura particulière. C’est à cette tradition que fait référence la seconde phrase du texte. Non seulement l’édit Thessalonique distingue le courant nicéen de tout les autres courants du christianisme mais il lui attribue également un nouveau nom « catholique ». Ce nom de catholique n’est pas anodin, il provient du grec katholikos qui signifie universel. Ce sens vient renforcer la volonté impériale de répandre cette nouvelle religion d’état partout où il leur est possible, on pourrait même voir dans cette nomination une ambition d’universalité de la foi catholique comme n’étant pas simplement destiné encore aux limites de l’empire romain mais au-delà partout où se trouvent la société humaine. Enfin l’édit Thessalonique implique que les autres courants du christianisme soit désormais considéré comme « déments et insensés » mais plus encore comme « un dogme hérétique ». En somme seule le catholicisme est considéré comme une religion chrétienne, les autres courants sont des déviances inacceptables.

B. La prohibition de tout autre culte L’édit de Thessalonique ne se contente pas d’élever au-dessus des autres courants du christianisme le catholicisme, il induit également un certaine répression de ces autres courants bien qu’elle ne prenne pas la forme de persécutions. Ainsi ces courants ne peuvent « recevoir le nom d’eglise », ce terme est désormais exclusivement dévolu au culte catholique. De plus les dogmes hérétiques sont « châtiés, d’abord par la vengeance divine, ensuite par la décision que nous a inspiré le jugement céleste ». Cette phrase n’induit pas en réalité de châtiment précis ni même de sanction, et surtout cette menace à demi-mots n’inclut pas les cultes païens. En clair, les autres cultes chrétiens sont interdit ; tandis que les cultes païens sont tolérés. Il n’y a pas de répression prévue à la différence de ce qu’à pu connaître le christianisme auparavant. Néanmoins cette plus petite menace associé à la volonté de voir à terme le catholicisme s’établir dans tout l’empire place cette religion au-dessus de tout ce qui a pu exister autrefois au sein de l’empire romain. En effet le panthéon des dieux romains était très souple, les divinités des peuples vaincus s’y intégraient volontiers et leur culte n’étaient en aucun cas réprimé. De fait au sein de l’empire romains de nombreux cultes païens se côtoient à partir du moment que chaque peuple admet le culte impérial. Ainsi la différence qui est faite avec l’édit de Thessalonique c’est que le culte impérial semble implicitement appelé à disparaître tout comme n’importe quelle religion différente au sein de l’empire, puisque ces cultes ne sont plus que tolérés. L’édit de Thessalonique est donc une nouvelle étape dans l’ascension de la religion catholique ; c’est presque la naissance de la religion chrétienne catholique qui est promulguée à travers cet édit.

Correction : de la séance du 15 février

Attention au caractère divin de l’empereur, il n’était du moins dans la partie occidentale divinisé que dans la partie I-IIIème siècle ap JC Au départ les romains ne font pas vraiment la différence entre les chrétiens et les juifs, pour eux les chrétiens sont un peu une sorte de secte juive, confusion qui se retrouve d’ailleurs chez Suétone. La distinction entre les juifs et les chrétiens se fait lorsque des troubles dans l’ordre public se créent, les juifs ne voudront pas être associés aux chrétiens et ainsi la distinction est faite. A Rome le culte est public, chacun doit rendre un culte public aux dieux romains, les autres cultes sont tolérés sauf ceux qui perturbent l’ordre public. Les juifs sont autorisés à pratiquer, ils ont un lieu de culte depuis César qui leur en a donné l’autorisation alors que les chrétiens n’ont pas cette autorisation, ils n’ont pas de lieu de culte, ce sont des rassemblements illicites. Pline Le Jeune a écrit à Trajan et lui demande que faire avec les chrétiens, lequel lui répond de ne rien faire sauf s’ils causaient des pb, auquel cas il faut condamner à mort, par exemple lorsqu’il refuse effectivement de sacrifier aux dieux. Donc au début il n’y a pas de persécutions véritable des chrétiens, aucun texte ne le prévoit. IIIème siècle : L’empire est fragilisé à ses frontières, économiquement il est aussi plus fragile qu’auparavant. 212 édit de Caracalla, ou constitution antonine. Il n’a pas été perçu comme un chgmt majeur, on en parle juste comme une ruse pour percevoir plus d’impôts. Ca n’a pas bouleversé tellement le nb de citoyens mais c’est un aboutissement d’un mouvement d’intégration qui avait déjà été réalisé par d’autres empereurs. Homogénéité juridique de l’ensemble des habitants qui est créée. A partir du 3 ème siècle commence les persécutions, l’empereur Dèce ne 249 va demander un sacrifice aux dieux païens sous peine de mort, pour que tout le monde manifeste cette unité achevée grâce à cet édit de Caracalla. L’homogénéité juridique va faire ressortir les chrétiens qui passaient plutôt inaperçu jusqu’à présent parce que certains refusent de sacrifier aux dieux et rompent l’homogénéité achevée par l’édit de Caracalla. L’empereur Valérien va reprendre les mesures de Dèce en 257-258. Dioclétien continue les édit de persécution vers 303-304. Dioclétien est celui qui institut la tétrarchie, comme l’empire est difficile à administrer il demande à quelqu’un de partager le pouvoir avec lui, il y a donc une première division de l’empire, chaque empereur se choisit un lieutenant, qu’on appellera César pour l’aider. Donc deux têtes par partie de l’empire, soit quatre têtes : tétrarchie. En 312 Constantin est en guerre contre Maxence, bataille du pont Milvius, la veille de la bataille Constantin aurait eu un osnge ou une vision, il aurait vu le chrissine le XP, soit le symbole des premiers chrétiens puisque la lettre Chri et Rho qui sont les premières lettres du mot Christ. Constantin se convertit au christianisme après avoir gagné contre Maxence, il ne sera cpdt baptisé que sur son lit de mort. Donc au 4ème siècle les chrétiens représentent 5 à 10% des hab de l’empire. Que l’empire deviennent chrétien c’est presque une erreur de l’histoire, une suite de décisions politiques qui ont favorisé le christianisme. Avec l’édit de Milan le christianisme devient licite. Avec l’édit de Milan Constantin détache la religion de l’état, ce n’est plus un marqueur d’unité comme ct le cas depuis des siècles. Donc pluralisme religieux, le religieux et le politique sont détachés. Après cela on va passer de la tolérance du christianisme à la faveur, modification des particularités fiscales, usage du dimanche instauré etc… Cpdt même si les empereurs par la suite sont globalement chrétiens mais pas tous, et puis d’autres cultes continuent d’exister, les chrétiens restent une minorité

et on ne parle pas encore d’un empire chrétien. Julien l’apostat, l’empereur qui va renier la foi chrétienne. 324 le concile de Nicée, on refuse l’arianisme. Au départ le christianisme n’a pas d’unité, il y a beaucoup de dissidences. Le concile de Nicée cherche à poser les dogmes de la religion chrétienne, on rejette plusieurs pratiques du christianisme, notamment l’arianisme qui avait la particularité de refuser la divinité du Christ, le disant simple prophète, qui n’est pas l’égale su père et donc négation de la sainte trinité. Le concile de Nicée affirme la divinité du Christ, et la sainte trinité, on supprime donc l’arianisme mais aussi d’autres courants comme le Donatisme. Pdt les persécutions bcp de chrétiens avaient renié leur foi ce qui était considéré comme un péché grave et le donatisme considérait qu’il fallait rejeter ces chrétiens, on a condamné cette pratique. Le manichéisme, une secte qui rejette la matière, dont l’objectif est la fin de l’espèce humaine car la chaire est mauvaise. Cette secte reprendra de l’ampleur avec les cathares au 12ème siècle en France.

Sur l’introduction : Théodose 1er est le premier à refuser le titre de pontifex. Concernant la religion d’état, ce n’est pas pertinent puisque on n’impose pas exactement le catholicisme à tout le monde, on s’adresse à ceux qui sont déjà chrétiens donc ce n’est pas exactement une religion d’état. De plus la non-application de ce texte souligne que l’on cherche surtout à supprimer les autres sectes. C’est plus une religion publique, on ne l’impose pas mais on lit à nouveau la religion au politique. L’infamie : vieille sanction juridico-sociale, certains étaient frappés d’infamie, perte de statut social et de droits juridique, c’est une sanction en plus d’une autre peine le plus souvent, par exemple on ne pouvait pas être témoins. C’est une sanction très lourde socialement, on était déclassé socialement....


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