Fiche - Klee et Caravage, L\'art ne rend pas compte du visible, il rend visible PDF

Title Fiche - Klee et Caravage, L\'art ne rend pas compte du visible, il rend visible
Author Thomas Dumats
Course Philosophie
Institution Université de Reims Champagne-Ardenne
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CARAVAGE « L’ART NE REPRODUIT PAS LE VISIBLE, IL REND VISIBLE » Paul Klee Mr Piguet et Mme Mathias  Comment l’art peut rendre visible ce qui ne l‘est pas ? Paul Klee : 1879-1940 Participe au cavalier bleu, mouvement expressionniste. Macke, Marc, et Kandinsky. Volonté de voir les aspects radieux de la lumière. Il connaît un moment de gloire pendant la 1ère Guerre mondiale où il pers Macke et Marc. Klee est très impressionné par les travaux de Delaunay sur la lumière. Francophile il résiste au nationalisme, il fait parti du groupe d’artiste qui vont être protégé par le roi de Bavière et donc envoyés en réserve. Klee s’intéresse au diverses possibilités des outils de la peinture. Peindre avec quoi, sur quoi et non plus seulement peindre quoi « le sujet en soi est certainement mort, c’est la sensibilité au sujet qui passe au premier plan ». Il ajoute ensuite : « plus important que la nature et les études d’après nature est l’accord de l’artiste avec le contenu de sa boite de couleur ». Il y a le volonté de dire ce qu’il y a d’invisible. Il veut explorer les outils même de la représentation. Les faire aller dans un espace qui va rendre compte d’un irrationnel, d’une monde qui a d’autre lois. La réalité des choses visible est maintenant rendu évidente. Les outils de la peinture servent à dépasser une forme de rationalité du visible. « Mythe de la fleur » de Paul Klee. La fleur est centrale. L’oiseau plonge dessus. Il est en flèche, il oriente le regard vers le centre qui est la plante. Il n’y a pas de profondeur à la clairière. Le tableau perturbe notre sentiment de l’espace. Ce côté tournoyant de la construction de l’espace renvoi à quelque chose de l’ordre du cycle. Cycle, gamme lunaire, tranché par l’oiseau. Dire qu’un tableau est un mythe, c’est déjà un programme. Il y a mythe au sens de parole, d’origine. Expression de sexualité, de l’avion. Le mythe de la fleur comme ce qui appelle une parole. De prendre comme titre le mot parole, ca signifie que le langage dit quelque chose d’un autre ordre. C’est le mythe que s’est inventé Klee et que nous ne pouvons qu’analyser. Il y a une grammaire visuelle propre à Klee. Peut-être terme de mythe ironique, la force du rouge et la violence de l’oiseau semble contredire le côté enfantin du mythe.

Caravage : Icône/Idole : L’idole est ce que l’on voit mais qui va conduire et bloquer notre regard, nous transformant en voyeur. Il y a l’idée d’une saturation qui rend tout de suite visible et nous empêche donc de voir. L’icône, c’est là où on est moins celui qui voit que celui qui est vu. L’icône ne résulte pas d’une vision mais la provoque. Il parle de la kénose, la dépossession pour faire voir l’ « invu » pour distinguer ce qui restera invisible que ce qui n’était pas vu. Mise en question de l’image pour l’art au 20ème siècle. Nous sommes des adonnés, c'est à dire des personnes constituées principalement par un moment d’acceuil, de rencontre ; Je suis moins un sujet qu’un adonné, quelqu’un à qui la vie etc etc a été donné. L’appel n’est visible sur ce tableau que dans l’acceuil qui va lio être fait. Il s’autodésigne,. La conversion de Saint Paul sur le chemin de Damas. Saint Paul est aveuglé par la lumière divine pendant 3jours puis Saitn Paul e convertit à ce moment là. La lumière n’est pas montrée comme émanant de Dieu. Le cheval n’a peut-être jamis pris autant d’importance, le sujet même de la conversion est renouvelle, il est décentré. Quelle époque ? Fin 16ème début 17ème. Importance par rapport à cette notion de baroque. Le Caravage est considéré comme baroque. Il est avant considéré comme classique. Il y a du baroque avant et après le classicisme. Le Caravage peint dans de nombreuses églises à Rome à partir de 93. Il se met au service d’un certain Joseph Cesari (connu sous le nom de Cavalier d’Arpin), peintre attitré du Pape Clément VIII. Il entre dans un atelier, va peindre des fruits, des fleurs. A la charnière de la fin du 16 ème, début 17ème. Commande importante pour San

maria del Popolo, où l’on trouve cette conversion. Cette période romaine est une grande stabilité. En revanche il tu le commandant de la milice de son quartier et est contraint de fuir perpétuellement. Sa violence, son côté voyou vont fasciner parce que ca participe d’une autonomie de l’art, on peut être un grand artiste et pourtant être criminel. Stendhale pointera souvent ce fait : « C’était un criminel, c’est un scélérat ». Pourquoi Caravage ? C’est son village d’origine. Fond neutre qui participe d’une sorte de théâtralité. Le mur de la vocation de Saint Matthieu est traité comme un fond neutre. Il y a une unification, une uniformisation du gris qu’on va retrouver dans des fonds carrément abstraits qui fait que les sujets se détachent sur une sorte de scène que devient l’espace pictural. Les gestes éloquents. Il y a une théâtralité que le Caravage s’ingénue à saisir sur l’instant. Le geste veut se prolonger. Cet instant est mis en avant chez Caravage. Les effets de théâtralité sont aussi liés à l’horreur que l’on peut privilégier. La scène du tranchage de gorge, de Judith et Holopherne. Jeu du clair obscur, premier grand peintre à en faire un grand principe de peinture. Les visiteurs d’autres pays, les visiteurs de Rome ont fait des comptes rendus de leur visite à Rome de leur pays d’origine, notamment des Pays Bas, ainsi Karel von Mander écrit pour ses compatriotes les choses merveilleuses que Caravage accomplit à Rome, et il note « rien n’est mieux que de peindre d’après nature ». La peinture a été comprise comme un réalisme : alliance réalisme et spectaculaire. Le corps de Saint Matthieu tombe à la renverse avec des mains écartées, avec des tension du corps, des veines reprises par Caravage. Mais si cette lecture veut être prise en compte il faut noter l’influence que le clair obscure va avoir sur Rembrandt (génération d’après). Stendhal va noter que le Caravage ne corrigeait aucun des défauts qu’il voyait dans la rue. Stendhal introduit en France une notion de réalisme social. Stendhal parle de « copie de la nature sans choix ». Il s’interresse à ce qui n’est pas idéal dans les corps, il peignait par horreur de l’idéal bête. Caravage va être redécouvert au 20ème siècle comme un grand peintre. George De la Tour est également redécouvert....


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