Grand Oral - Sujet 3 PDF

Title Grand Oral - Sujet 3
Course Histoire
Institution Université de Nantes
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Summary

Grand Oral
Sujet 3 – Quels sont les enjeux d’une transition écologique dans le sport ? à travers l’exemple du championnat de Formule 1...


Description

Grand Oral Sujet 3 – Quels sont les enjeux d’une transition écologique dans le sport ? à travers l’exemple du championnat de Formule 1 Introduction : - Pourquoi ce sujet ? préoccupation pour l’impact environnemental de mes activités (conscience écologique) + centres d’intérêts (F1) + lien avec thème sur environnement HGGSP - Politique de transition écologique (lien avec future licence science politique) - « Quel est le sport le plus polluant ? » intuitivement envie de répondre la Formule 1. Mais qu’en est-il réellement ? - Plan I- constat de l’impact écologique de la F1 actuellement On pense souvent que les voitures de Formule 1 sont de gros consommateurs d’essence, et elles le sont (75L de carburant pour 100km), mais la réalité est qu’elles ne représentent que 0.7% des émissions du championnat. En 2018, la F1 a émis l’équivalent carbone de 25 000 ménages mais elle reste tout de même moins polluante que les Jeux olympiques ou la Coupe du monde de football. A titre de comparaison, : > saison de F1, 256 000 tonnes > coupe du monde, 2 700 000 tonnes > tournoi de Roland-Garros, 156 000 tonnes La plus grande partie des émissions provient de la logistique (a 45%). En effet les déplacement en avions cargos aux quatre coins de la planète (ou les vols privés), l’acheminement du matériel. Le reste de l’empreinte carbone provient de l’hébergement des équipes (28%), des usines des écuries (19%) et de la diffusion du championnat à la télévision (7%). En y ajoutant les déplacements des quelques 50 000 spectateurs. Au total, un Grand Prix de Formule 1 a l’équivalent carbone de 5 A/R Paris – New York II- solutions amenées : objectif neutralité carbone d’ici 2030 Les émissions sont donc à majorité d’origine logistique et de l’organisation du championnat et non pas des voitures, pourtant les solutions proposées se concentrent sur ces dernières. En effet la FIA qui régit la F1 met en place des 2022 une nouvelle réglementation sur les moteurs de bolides en les rendant hybrides, ils devront désormais utiliser 10% de carburants durables fabriqué en biodéchets. A terme (environ 2030), l’objectif est de remplacer l’essence classique à 100%. Certaines écuries comme McLaren s’engagent déjà individuellement en utilisant des fibres naturelles qui sont 75% moins polluantes que les fibres de carbone. Afin de diminuer son bilan carbone, la F1 a également mis en place des interdictions pour les les plastiques à usage unique / déchets recyclés, une optimisation du calendrier dan le but de réduire les déplacements (ne plus partir au MO en début de saison, revenir en Europe pour finalement finir la saison au MO), une révision des modes de transports utilisés, et pour les écuries une réduction du gaspillage alimentaire et l’obligation d’évoluer vers les énergies vertes pour les usines. Finalement, si le bilan carbone n’est pas compenser d’ici 2030, la FIA s’engage à faire planter des arbres pour le déficit.

(Enfin, une fusion de la Formule 1 avec le championnat de Formule E (voitures entièrement électriques) ou passer aux moteurs à hydrogène sont envisagées mais restent très peu probables. III- enjeux d’une transition écologique La transition écologique de la catégorie reine du sport mécanique engage de nombreux enjeux : 

D’abord écologiques puisque l’objectif est de réduire les émissions de CO2 l’impact sur environnement. Mais également car les moyens investis en RD doivent pouvoir être utiles à l’industrie automobile traditionnelle et ainsi accélérer la transition automobile dans le monde entier.



Mais également économiques : en effet les couts de la transition ou d’une nouvelle réglementation sont considérables (plusieurs centaines de millions d´euro), les sommes investis en RD sont colossales. De plus, la FIA souhaite ne pas se couper de ses recettes (passant par une augmentation du nombre de courses au calendrier, il est là légitime de se questionner sur la cohérence d’une telle décision)



En effet, la transition écologique de la F1 ne relève pas que d’esprit philanthrope mais plutôt d’enjeux marketing. Les objectifs sont principalement de séduire de nouveaux sponsors se construire une bonne image par un marketing écologiste (greenwashing). Des enjeux que la FIA, les écuries et les pilotes ont bien compris. (Comme McLaren qui a obtenu en 2011 la certification neutre en carbone et en 2013 le prix de l’Environnement de l’Institut FIA et reconnu depuis longtemps comme leader en matière d’action climatique et le rappelle souvent)

Conclusion : le championnat de Formule 1 est donc un championnat très polluant, notamment dans sa logistique et pas forcément dans le cœur même de ce sport, les voitures. L’attention est pourtant majoritairement portée sur celle-ci et quelques actions sur l’organisation des événements sont prises. Il s’agit de trouver un équilibre entre un avenir durable, en créant des matériaux super légers et des carburants synthétiques, tout en maîtrisant les coûts de développement et d’exploitation. L’enjeu marketing est majeur et il est légitime de s’interroger sur les réelles volontés des décideurs qui ne sont pas totalement désintéressée. On pourrait se questionner sur le rôle et la place des compétitions sportives dans la transition écologique et en quoi peuvent-elles servir de soft power de la cause environnementale....


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