Journal d\'Apprentissage RPS PDF

Title Journal d\'Apprentissage RPS
Course Comportement au travail et RPS
Institution Grenoble École de Management
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Summary

Journal d'apprentissage RPS en entier. ...


Description

Comportement au travail et risques psychosociaux : Journal d’apprentissage Aurélien Payet--Cassar TD ASA

Les risques psychosociaux (RPS) et le comportement au travail sont des sujets de plus en plus étudiés, de plus en plus mis en avant par des spécialistes mais et qui commencent à être enseignés dans les écoles de management. Aujourd’hui, nous allons nous focaliser sur deux points précis du module de Comportement au travail et RPS qui m’ont tout particulièrement intéressé lors des présentations orales : la communication non verbale et la culture d’entreprise. La communication non-verbale peut être définie comme : tout échange dans une conversation n’ayant pas recours à la parole. Elle ne repose pas sur des mots mais sur des gestes, des attitudes, des expressions faciales, etc… La culture d’entreprise est présentée par Eric Godelier comme « l’ensemble des principes, des représentations et des valeurs partagées par les membres d’une même société et qui organisent leur façon de penser et d’agir sur eux-mêmes et sur leur environnement pour organiser la société ». Au travers de mon journal d’apprentissage, je vais essayer de montrer les différentes connaissances que j’ai acquises lors de ce module de RPS mais aussi les questions et les réflexions qui me sont venues à l’esprit durant mes séances en classe. Tout sera relié à la problématique de la communication non verbale et de la culture d’entreprise.

I)-L’importance de la communication non-verbale dans le monde de l’entreprise : En première année, lors de mon entretien pour rentrer dans l’association de finance de GEM, GEM Finance Society (GFS), j’ai essayé de paraître le plus détendu possible mais je n’avais pas remarqué quelque chose : je jouais sans cesse avec mes doigts, ce qui dénotait un stress évident et contrastait avec ce que je voulais laisser paraître. C’est l’ancienne secrétaire de mon association qui me l’a fait remarquer après mon entrée à GFS. Il est très commun que notre corps nous trahissent et laisse percevoir notre vraie nature ou notre véritable état. Notre corps parle selon Georges Gusdorf (La Parole (1952)). On peut très rapidement être « trahis » par ce dernier lors d’un entretien, d’un moment clé pour nous, etc… Cette « trahison du corps » peut être assimilée à de la communication non verbale. Cette dernière n’est pas nécessairement volontaire, la plupart du temps, elle est même involontaire, toujours selon Gusdorf. La communication verbale est importante mais il ne faut pas négliger l’importance de la communication non verbale. Il s’agit un peu de la forme tandis que la communication verbale est le fond. Mais cependant comme le dit un dicton commun : « la forme est aussi importante que le fond ». Albert Mehrabian, professeur de psychologie, a souligné l’importance de la communication non-verbale au travers de la célébrissime règle des « 7%-38%-55% ». D’après lui, seul 7% de la communication est expliquée par les mots (38% est la communication vocale composée de l’intonation et du son de la voix, et 55% de la communication est dite visuelle (expression du visage, etc…)). L’exemple que j’ai donné précédemment semble en partie confirmée ce que le chercheur américain évoque car la secrétaire de mon association a été marqué par mes doigts qui bougeaient sans cesse. Cependant, je me suis étonné de l’exactitude de ces chiffres, je me suis demandé : est-ce vraiment possible que les mots aient si peu d’importance ? Surtout qu’une parole peut détruire en quelques secondes quelqu’un. Ce psychologue de renom met lui-même en avant les limites de sa théorie : elle est plus valable pour les femmes que pour les hommes, les chiffres sont assez variables en fonction de la population étudiée, les différences entre les formes de communication trop marquée, etc… Imaginons que votre supérieur hiérarchique vous réprimande avec le sourire, comment le prendre au sérieux ? C’est presque impossible car son sourire contraste totalement avec son attitude et avec le message qu’il souhaite faire passer. Dans une entreprise, la communication non-verbale est aussi importante que dans la vie quotidienne. Elle joue un rôle clé à plusieurs niveaux : négociation commerciale, entretien d’embauche, travail en équipe… Les managers actuels mais aussi les

employés de tout type doivent être sensibilisés par des professionnels à la communication nonverbale et à son importance. Les deux préceptes théoriques que j’ai évoqués précédemment démontrent la grande importance de « l’autre versant » (Gusdorf) de la communication.

La communication non-verbale est plus ou moins développée en fonction des entreprises, l’utilisation de cette dernière dépend de la culture d’entreprise. La culture d’entreprise est le second point que je vais aborder. Je ferai assez peu de lien entre les deux notions même si des liens peuvent être établis. J’ai fait ce choix car j’ai décidé de m’intéresser uniquement au concept de culture d’entreprise et non pas à ses liens. Aussi, j’avais en partie traité ce sujet dans mon exposé mais, comme je vous l’ai expliqué, je ne traite plus les deux points particuliers que sont les valeurs et les croyances mais j’élargis la vision.

II)-La culture d’entreprise : entre problème et solution : Reprenons un exemple de la vie associative gémienne (les associations sont souvent présentées comme des « microentreprises ») : la culture d’association véhiculée dans l’association de finance renvoie à l’individualisme, à la compétition mais aussi à la victoire tandis que la culture d’association de SOS, l’organisation humanitaire de GEM, est proche du partage et de l’entraide. Etant membre des deux associations, j’ai pu me rendre compte que je ne me comportais pas de la même façon dans les deux entités. C’est comme si j’étais touché par quelque chose de plus grand qui m’inscrivait dans un certain carcan : on doit s’y conformer, sous peine de mal le vivre. Il s’agit de la culture associative. La culture d’entreprise s’inscrit dans la même veine. Par exemple, dans les banques, un seul mot d’ordre : le profit. Tous ceux qui ne se conforment pas à cette doctrine finissent par quitter le milieu. La culture d’entreprise est extrêmement importante car elle véhicule un certain nombre d’idéologies et de valeurs qui influencent et modèlent le comportement des gens. Donald Roy dans son article « Banana Time » parle de cette culture d’entreprise et explique qu’elle peut presque à elle seule transformer une personne. Les salariés de la blanchisserie qu’il étudiait prenaient des pauses non permises, faisaient énormément de blagues, etc. car l’entreprise souhaitaient que ses salariés s’entendent bien afin de travailler au mieux. La firme véhiculait cela dans sa culture d’entreprise. Toujours selon Roy, les salariés n’avaient pas le même comportement à l’extérieur du travail. Cette théorie est très critiquable : partiellement fausse car ciblée uniquement sur une entreprise, l’étude à la base de cette dernière est peu poussée, etc… Cependant, elle a le mérite d’essayer de démontrer l’impact que peuvent avoir les valeurs et les idéologies transmises par les entreprises aux salariés. Aussi, cela m’a étonné mais en faisant quelques recherches à la suite du thème sur « la culture d’entreprise » mais d’après des études menées par Harvard, la théorie de Roy semble être vérifiée. La culture d’entreprise maximise la productivité, dans certains cas, car elle peut permettre au salarié de travailler dans un cadre de travail idéal. Cependant, cette dernière peut aussi s’avérer problématique car elle ne peut être qu’une construction utilisée par l’entreprise pour attirer des salariés ou encore pour avoir une bonne image de l’extérieur. Par exemple, Google met régulièrement en avant la possibilité pour les salariés de travailler sur des projets personnels, d’innover par eux même, d’être totalement libre dans leur travail mais la réalité est tout autre à en croire certains anciens du géant américain (stress, communautarisme, isolement…).

J’ai essayé au travers de cette courte analyse de présenter mais aussi d’approfondir deux concepts que j’ai découverts ou redécouverts pendant ce cours de Comportement au travail et RPS. J’ai conscience que j’ai pris un risque en parlant spécifiquement de deux concepts et non pas de l’ensemble de ce que nous avons vu en cours mais je me suis dit qu’il serait plus intéressant de parler de choses qui m’intéressaient et de vraiment les approfondir plutôt que de rester globalement vague en présentant l’intégralité des thèmes abordés pendant ce semestre....


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