L\'analyse esthétique -méthodologie PDF

Title L\'analyse esthétique -méthodologie
Course Esthétique de la Communication
Institution Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis
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Méthodologie de l'analyse esthétique...


Description

L’ANALYSE ESTHETIQUE Catégories de l’analyse esthétique : ensemble de critères qui façonnent la forme des images et les habitudes de notre regard (culture visuelle). Ces catégories sont issues de l’histoire de l’art, mais la plupart émanent de la Renaissance. Elles servent de « points d’entrée » dans les images et permettent de les aborder à partir d’une grille de questionnement. Lignes de force ; lignes de composition : Lignes de fuite : Sur quoi faut-il s’interroger quand on regarde une image ? 1. La composition : horizontalité et verticalité, géométrie, équilibre, symétrie, statisme et mouvement. Piero della Francesca : Baptême du Christ Huile sur bois 1459.

Maîtrise parfaitement la géométrie. a. L’image est verticale ou horizontale ? verticale (arbre, stature des personnages, cadre) b. Les décrochements du tableau forment un carré parfait : sentiment d’harmonie. Passe par les ailes de l’oiseau. c. Oiseau est un pivot permet de créer un cercle d. Pourquoi ces formes ? formes symboliques (carré : espace terrestre 4 points cardinaux et 4 éléments ; cercle : métaphore de la perfection). Forme et fond indissociables.

Rosso Fiorentino : Descente de croix Huile de bois 1521

a. b. c. d. e. f. g.

Verticalité ; trois échelles (lignes de force) Horizontalité : haut de la croix ; repose pied Pers du bas ont le regard baissé : prostration et attraction terrestre, tristesse En haut, le ciel avec père barbu Milieu : zone d’incertitude et d’action. Effet de réel : pied et tête qui dépassent Courbe contre ligne rectilien

HENRI MATISSE : Vue de Callioure, huile sur toile 1907

Verticalité de l’image, des lignes de forces.

Impression du tableau : Couleurs : saute à la figure Forêt : noirceur ; arrière-plan : couleurs vives solaires Ce qui doit être vu est au centre de la composition. On regarde en bas : plongée, on est en position dominante, caché, personne nous voit : voyeurisme. PABLO PICASSO, trois femmes, huile sur toile 1908 Tableau cubiste, difficulté à chercher les lignes de composition Dynamique d’élévation dans le tableau, renforce sentiment verticalité. Composition pyramidale Sentiment d’équilibre, confort avec courbes des bras ANDREA DEL SARTO, la madone des harpies, 1517 : la symétrie dans la composition Tous les éléments symétriques et un élément qui y échappe afin d’attirer l’attention

2. La perspective : plans et points de fuite, l’espace en trois dimensions Lignes de perspective : lignes de fuite => structure l’œuvre ; point de fuite : pt dans lequel converge les lignes de fuite : crées le plus souvent avec les éléments architecturaux PIERRO DELLA FRANCESCA, flagellation, huile sur bois 1459

Composition : deux espaces hétérogènes Espace quadrillé : sentiment très grand équilibre Eléments d’architecture qui dirigent le regard vers l’acte de flagellation PIERRO DELLA FRANCESCA, annonciation, huile sur bois, 1470 Forte perspective qui dirige le regarde vers le fond, vide Gus van sant : Elephant, photogramme 2003

3. La lumière Saint Augustin à l’étude, huile sur bois 1503

Ouvertures : sources lumineuses font rentrer lumière de la droit vers gauche. Visage du personnage à la lumière. Jeux entre lumière et composition : on glisse rapidement vers le fond. Eléments qui font attirer vers le fond : différence couleur des murs. Sentiments équilibre et comparaison des espaces. Blancheur des éléments forment des pts lumineux. Chien et st augusin tournés vers lumière ; livre ouverts ; robe ; Utilisation du hors champ

LE CLAIR OBSCUR : contraste et mise en valeur d’éléments par rapport à d’autres

4. Les couleurs Contexte : ludwing WITTGENSTEIN, remarques sur les couleurs. On peut montrer les couleurs mais pas les expliquer. Cette notion échappe à la raison. Définir la couleur est presque impossible tant les couleurs sont relatives car nous avons une perception individuelle. Elaborer un système de correspondance entre la couleur et son sens prétendu est inepte. La couleur est un principe esthétique plus que sémiotique. En quoi les couleurs sont positionnées pour me faire ressentir quelque chose. Ex : Rosso Fiorentino, descente de crois 1521

Personne en haut et bas mm couleurs ; pers gauche droite également : sentiment harmonie Histoire de la couleur : Pasturo : presque partout dans le monde, il existe 6 couleurs de base : rouge, bleu, blanc, bleu, jaune, noir et vert. Trois grandes phases histoire des couleurs : -

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Couleur comme matière : la couleur est une enveloppe qui recouvre les êtres et les choses. Vient du latin « color » dérivé du verbe « celare », cacher ; grec « khroma » dérivé de « khros » la peau Couleur comme soutient de la lumière. Aristote : définit couleur comme fraction de la lumière. Il propose la première échelle chromatique, du plus clair au plus foncé : blanc, jaune, rouge, vert, bleu, noir. Newton (1665) : fait son expérience du prisme qui disperse la lumière blanche du soleil en rayons colorés. Nouvel ordre des couleurs : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orangé, rouge. Naissances notions de couleurs primaires et secondaires (celles qu’on mélange).

Couleurs complémentaires : couleurs opposées dans le cercle chromatique : effet contraste max -

Couleur comme élément de sensation. La couleur est la sensation d’un effet coloré reçu par l’œil et transmis au cerveau. Une couleur n’existe pas si elle est pas perçue. Goethe « une couleur qui n’est pas regardée n’existe pas ». Ce n’est pas le pigment qui fait la couleur, c’est la société des Hommes. La couleur permet de lire le réel. Historiquement, le premier support de la couleur est le vêtement, qui justement « classe » socialement. Elle permet d’associer, opposer, distinguer, hiérarchiser et donc d’organiser le monde.

Trois couleurs ont d’abord organisé le monde : blanc, rouge, noir. A partir de la fin du MA, les trois autres couleurs de base (jaune, vert, bleu) vont les rejoindre. Ailleurs la couleur est pensée autrement. Culture africaine : couleur lisse, rugueuse. Association couleur avec d’autres sens. On ne peut pas définir les couleurs de manière objective car les couleurs n’ont pas de référent naturel. Travail esthétique et pas de W d’interprétation. Ou les couleurs reviennent dans l’image ? L’écho +trois grandes périodes couleur place : matières, lumières, sensation. Newton principe différence couleurs primaires et secondaires ; idée couleurs complémentaires (à partir cercle chromatique). La plus parfaite expression du bleu : yves klein, international klein blue/interaction couleur lumière. Bleu plus pur. Mark rothko :untilted, red, orange : trois couleurs même gamme. Ce tableau vient chercher la sensation. Idée de sensation passe par les contours irréguliers Autre ex : trou noir : « l’ultra noir vantablack » d’anish kapoor absorbe 99.96% de la lumière. Dérèglement perception Couleurs : supports films de ciné Kieslowski, trois couleurs bleu blanc rouge La vie d’adèle kechiche : le bleu est une couleur chaude

5. Le détail : disposition, signification Objet présent dans l’image : attirer l’attention 1) Repérage détails 2) Positionnement détails (ceux surtout au centre)

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Vittore Carpaccio : st augustin à l’étude

Bcp de détails : crosse, mitre : appartient aux évèques. Images aux centre Dissimuler les indices pour qu’on devine l’identité du personnage. Déictique : indice… livres ouverts : il travaille. (sensation de mouvement). Voile levé sous l’autel : impression d’action sentiment de l’instant, photo. -

Albrecht DURER : Melancholia I ;gravure au burin 1514

Astre, fond retient l’attention en interaction avec la composition de l’image. Comme flagelation Enclave au sein de l’image avec non de l’œuvre : cartouche Eléments en lien avec le pers. Les outils pts commun : outils de construction qui ne servent à rien. Donc mélancolie : pas envie d’agir dans le monde Sablier, cloche, balance : outil mesure : temps et poids : Chantier outil, géométrie : potentiel savoir et savoir faire Sentiment de dépossession

6. Le dispositif spectatoriel : la façon dont l’image va mettre en scène la personne qui regarde l’image -

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Diego velazquez, Les Ménines, Huile sur toile, 1656

Regards des personnages : incarnation de la communication, nous partageons le même espace-temps. Inversion : peintre nous peint dans son tableau : nous sommes le sujet Reflet miroir : roi et reine : nous faire passer pour la royauté : valorisation Regarder spectateur : mobiliser Sandro Botticelli, vierge à l’enfant avec deux anges Faire écho à sa vie, accessoire de mode (étole) ; clin d’œil au temps de la réception (espace-temps spectateur)...


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