Chapitre 4 LAnalyse de la Situation Patrimoniale Le Bilan PDF

Title Chapitre 4 LAnalyse de la Situation Patrimoniale Le Bilan
Course Analyse financière
Institution Université de Bordeaux
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Chapitre 4 : L'analyse de la situation patrimoniale : le bilan Introduction : Dans une analyse fi, on part : de l'analyse de la rentabilité (chap 3), puis d'une analyse des éléments de LT → Bilan, patrimoine (chap.4) Quels sont les moyens pour apprécier la situation patrimoniale d'une entreprise en analyse financière ?

1-Analyser le bilan par la logique fonctionnelle A) Rappels sur la structure du bilan Bilan comptable est construit sur une double logique : Logique juridique : on la retrouve au Passif, selon une exigibilité croissante, avec présence du Capital et des Dettes. Rq : Exigibilité = Echeance du paiement des obligations Logique économique : on la retrouve à l'Actif, selon une liquidité croissante, avec présence Immo, Stocks, Créances, Disponibilités. Rq : Liquidité = Capacité à transformer l'actif en monnaie.

B) La logique fonctionnelle et ses concepts 1) Les 3 fonctions de la logique fonctionnelle Décomposition de l'entreprise en 3 fonctions : – Cycle de financement : c'est la recherche et la mise à disposition de fonds pour l'entreprise, qui se fait sur une certaine temporalité (CT, MT, LT). Le critère comptable = < ou > à 1 an. Dans la logique de l'analyse financière : ce cycle va dépendre du secteur. Ex: Nucléaire vs Téléphonie mobile; ici la borne entre CT et LT peut être de 1, 2 ou 3 ans. Ce cycle prend 3 formes : Apports de fonds : augmentation de K Dette : emprunts Autofinancement : résultat en réserves – Cycle d'investissement : les fonds vont être utilisés pour investir et constituer l'actif productif de LT qui correspond sur un plan comptable aux immo. – Cycle d'exploitation : consiste à utiliser l'actif productif pour produire est vendre dans un but de dégager un résultat. Financement au sein du Passif, entraînant investissement à l'actif, entraînant exploitation à l'actif (créances et disponibilités). → Puis création de dividendes, résultat,...

2) Structurer le bilan selon la logique fonctionnelle Les cycles de financement et d'investissement (cycles de LT) s'articulent autour de 2 concepts : – Les ressources stables (LT) : On a tous les éléments d'accumulation du capital; ressources d'autofinancement; ressources venant d'emprunt (LT > 1 an), et on y ajoute des éléments d'amortissements dépré et provi dans la logique fonctionnelle. Justification : Amorti D P = Ressources prises sur le présent pour investir dans l'avenir RS = KP + dettes financières > 1 an + Amort D P – Les emploies stables (LT): On va prendre les immo en valeur brute. Les emplois stables seront les actifs immobilisés (AI) en valeur brute

Cycle d'exploitation (CT < 1 an) : Actifs circulants (AC) : actifs possédés par l'entreprise qui entrent dans le cycle d'exploitation. AC = stocks + créances circulantes (créances clients + autres créances + charges constatées d'avance) Passif circulants (PC) : Dettes dues au titre de l'exploitation PC = dettes circulantes = dettes fournisseurs + dettes fiscales et sociales + produits constatés d'avance

2) Construire et interpréter le bilan fonctionnel A) Les retraitements 1) Définition et enjeux des retraitements Définition : Un retraitement consiste à retirer, ajouter ou déplacer un élément comptable du bilan pour le mettre en adéquation avec la logique fonctionnelle. But : Obtenir une meilleure représentation économique de l'entité. Donc dans le bilan cptable, nous avons une logique en valeurs nettes, et par échéances CT/LT. Dans le bilan fonctionnel : en valeurs brutes avant la répartition du résultat (=dividendes ou réserves). Avec analyse en 3 cycles. Attention : Il faut toujours conserver l'égalité Actif = Passif Un retraitement peut être fait de plusieurs façons : – On enlève l'actif et les fonds propres – On ajoute l'actif + KP – On reclasse un actif (- AI, + AC) – Reclasser un passif (- PC, + DF)

B) Les principaux retraitements – Suppression des non-valeurs : valeurs juridiques mais non économiques, on va donc les supprimer. On supprime les actifs fictifs : frais d'établissement (ex: frais de constitution de société) On enlève AI et KP – Prime de remboursement des obligations : prime accordée au prêteur, figure dan les dettes financières. (i) Le capital souscrit non appelé (compte 109) : Quand on a un capital social, il y a plusieurs étapes : – Capital Souscrit Non Appelé (CSNA) – Capital Souscrit Appelé Non Versé (CSANV) – Capital Souscrit Appelé Versé (CSAV) → Ne correspond à aucune logique économique, donc va être retiré des KP et va être rajouté aux AC hors exploitation. La logique : Ce capital est encore aux mains des actionnaires, mais a été souscrit et donc promis à la société. Mais tant qu'il n'a pas été appelé, il n'a aucune valeur pour elle.

(ii) Reclassement d'éléments comptables selon une logique économique : Les charges et produits constatés d'avance : Il faut le reclasser en AC ou en PC. Création effet de commerce sur une créance client : qu'on peut escompté auprès d'une banque. Cela permet pour l'entreprise d'avoir de l'argent plus vite. Effet Escompté Non Echue (EENE) = Effets qui ne sont pas arrivés à échéance. Comptablement, ils n'apparaissent pas au bilan. Mais, le client n'ayant pas encore payé, on intègre les EENE dans le bilan fonctionnel. → On va le rajouter dans l'AC; Il faut aussi le rajouter dans le Passif de CT : dans la trésorerie passive (concours bancaires courants). (iii)Le crédit-bail : Location avec option d''achat à l'échéance : l'entreprise ne possède pas le bien, donc non présent dans l'actif. Il y aura juste des charges de location (via dépôt de garantie). En logique fonctionnelle, on résonne comme si on empruntait pour acheter le bien. On fera une correction : ajouter les montants en AI (valeur brute); dans Ressources Stables : je rajoute amortissements correspondant au bien ; dans DF : je rajoute la valeur nette. Intérêts Courus Non Echus (ICNE) : Charge à payer : En comptabilité : Compte 1688 (Dettes à LT) En logique fonctionnelle : On reclasse ces intérêts en CT (dettes circulantes) : - DF + PC

B) Le FRNG, le BFR et la TN Le principe d'analyse est que le LT doit financer au moins le LT. Cela signifie que les ressources stables (RS) doivent couvrir au moins les emplois stables (ES). Pour cela, on va définir les différents éléments du bilan fonctionnel : – Calcul du FRNG (Fond Roulement Net Global) : FRNG = RS – ES = KP + Dettes Fi > 1 an + ADP – AI Règle d'orthodoxie financière : FRNG > 0 – Calcul du BFR (Besoin en Fonds de Roulement) : BFR = AC – PC = Stocks + Créances – Dettes circulantes Normalement, le BFR est > 0 (excepté la grande distribution) – Calcul de la trésorerie nette : TN = FRNG - BFR → Equation fondamentale de la trésorerie TN : Variable d'ajustement entre le LT et le CT. TN peut être aussi = Disponibilités + VMP – CBC (Concours Bancaires Courants) → TN peut être > 0 : Trésorerie Active TA → TN peut être < 0 : Trésorerie Passive TP Quel niveau de trésorerie choisir/fixer ? Il vaut mieux avoir une trésorerie nette active (TNA). En théorie il ne faut pas la maximiser, car une TNA largement positive implique des fonds non utilisés, mais coûteux en terme de ressources. Critère : coût ressources =% ; Si TNA placée à 2% → Réduire cette TNA. En théorie, il est souhaitable que la TN = 0%, mais en pratique la TNA doit être légèrement positive afin de couvrir des risques futurs.

Complément d'analyse : le BFR peut se distinguer en 2 sous-catégories : – BFRE : BFR d'exploitation BFRE = AC d'exploitation – PC d'exploitation = Stocks + Créances Clients – Dettes fournisseurs – Dettes fiscales et sociales – BFRHE : BFR hors exploitation BFRHE = Autres Créances – Dettes Fournisseurs d'Immobilisations – Autres dettes circulantes → Intérêt de cette analyser : apprécier la part hors exploitation (HE) du BFR. Règle : HE devrait être marginal.

C) La capacité d'auto-financement (CAF), le lien avec le résultat et la trésorerie Définition : Cette grandeur mesure la capacité de l'entité à produire des ressources monétaires susceptible de la financer par augmentation des ressources stables. CAF = Produits encaissables – Charges décaissables Produit encaissables = Produits – (reprises sur amortissement, Dep, Prov + produits exceptionnels sur opération en capital + quote-part de subvention d'investissement virée au compte de résultat) Charges décaissables = Charges – Charges non décaissables (calculées) = Charges (dotation amort, dép, prov + charges exceptionnelles sur opération de gestion) Remarque : autre méthode de calcul : A partir de l'EBE et ne prendre en compte que les éléments réellement encaissés/décaissés. Il est très important de faire la différence entre la CAF, le résultat et la trésorerie : – CAF différent du résultat : Le résultat mesure les enrichissements et les appauvrissements La CAF ne prend en compte que ce qui est réellement encaissé/décaissé sous forme monétaire – CAF différent de la trésorerie : La trésorerie prend en compte en plus les décalages de paiement dans le temps, via le BFR Trésorerie (d'exploitation) = CAF – Δ BFR(E) → Peut être un flux net de trésorerie (d'exploitation) : peut servir de flux de base à une actualisation/valorisation de l'entreprise

3- L'analyse du bilan par les ratios A) Les ratios de solvabilité Solvabilité = C'est le capacité à honorer ses engagements vis-à-vis des parties prenantes Taux de solvabilité à CT : Actif circulant / Passif circulant → Dans quelle mesure les actifs circulants couvre les passifs circulants ? Critère : on souhaite que ça soit > 1. Remarque : à préciser avec les délais de rotation stocks, clients, fournisseurs (ratios du BFR)

Délais du BFR

= Créances clients * 360 / CA TTC = Stocks * 360 / Achats concernés TTC = Dettes fournisseurs * 360 / Achats + Ch. Externes TTC Taux de liquidité réduite = Disponibilités / Passif circulant → Peut expliquer dans quelle mesure l'entreprise pallie une situation de CT défavorable (délai clients > délai fournisseurs).

B) Les ratios d'autonomie financière Mesure le degré de dépendance de l'entité vis-à-vus de certaines parties prenantes. On mesure la structure financière, càd la part des dettes Structure financière : part dettes / part CP Taux d'endettement : Dettes financières / Capitaux Propres → Normalement le plus faible possible, mais à compléter avec : – le CMPC si la dette a un coût plus faible que les CP, l'entité peut vouloir augmenter la dette – la décomposition de Dupont : le levier financier Si la dette augmente, alors le levier augmente et contribue davantage à améliorer la rentabilité financière. Le poids des intérêts = Charges financières / EBE Le coût de la dette = Charges financières / Dettes financières → Mesure le pouvoir de négociation vis-à-vis des prêteurs. Il doit être le plus faible possible afin d'être relativement autonome financièrement. Capacité de remboursement = Cash flow (ou CAF) / Montant des investissements → La capacité de remboursement doit être la plus grande possible. Donc la capacité de la CAF à couvrir le coût des investissements.

C) Les normes bancaires Ces normes dépendent des secteurs et des risques associés. Norme sur le total des dettes au passif = Dettes / Total passif doit être < à 2/3 ; Si on est au-delà, on a un risque de solvabilité à LT par insuffisance de CP. Norme sur la proportion dettes financière LT et CP = Dettes financières LT/CP qui doit être < à 1. → Logique de liquidation, si l'entreprise est liquidée alors les CP remboursent les dettes de LT. Norme sur la capacité de remboursement = Dettes financières / Capacité d'auto-financement qui doit être < à 5 ans. → Nombre d'années de CAF pour rembourser toutes les DF à LT.

4) L'analyse fonctionnelle dynamique

A) Définition et enjeux du tableau de financement Le tableau de financement étudie les flux de fonds de l'entité. Flux de fonds= Flux qui représente le coeur d'une activité économique. Ex : Si je fais un achat à crédit, une écriture va correspondre au flux de fond, et une autre écriture va correspondre au flux de trésorerie. → On va analyser l'évolution des ressources/emplois selon la logique fonctionnelle (décalages de paiement). Volonté de faire apparaître les variations : ΔFRNG - ΔBFR = ΔTN

B) Construction et interprétation du tableau Slides

Conclusion : L'analyse fonctionnelle nous a permit de faire le lien LT – CT, d'apprécier la solvabilité et de montrer qu'il y a une dynamique dans l'évolution du patrimoine de l'entité. Il faut garder l'analyse dans le temps (tableau de financement) et dans l'espace (comparaison avec d'autres entités)....


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