Microéconomie 3 - Université Rennes 1 faculté science économie PDF

Title Microéconomie 3 - Université Rennes 1 faculté science économie
Course Microéconomie
Institution Université de Rennes-I
Pages 17
File Size 377.7 KB
File Type PDF
Total Downloads 94
Total Views 165

Summary

Université Rennes 1 faculté science économie ...


Description

Microéconomie 3 Introduction : Passage de la CPP à la concurrence parfaite 4 conditions pour répondre à l’hypothèse d’une concurrence pure et parfaite :    

Atomicité des agents Homogénéité des produits (pour avoir un prix unique) Information parfaite Libre entrée et libre sortie

Mais si au moins une de ces conditions n’est pas vérifiée on passe à une concurrence imparfaite. Exemples :

  

Si les vendeurs ou acheteurs sont peu nombreux, alors il n’y aura pas d’atomicité. Si les produits sont différenciés, vendus sous une marque par exemple, alors il n’y aura pas d’homogénéité. Si les vendeurs détiennent plus d’informations que les acheteurs, alors l’information sera imparfaite.

Il existe quatre formes (ou structures) de marché selon deux critères : Critère 1 : le nombre d’entreprises Une seule entreprise

Quelques entreprises

MONOPOLE

OLIGOPOLE

SNCF, médicaments

automobile, gde surface

Critère 2 : le type de produits

CONCURRENCE MONOPOLISTIQUE

CONCURRENCE PARFAITE

Coiffure, restaurants

Blé, marché financier

CHAPITRE 1 : Monopole et variantes Monopole : situation de marché dans laquelle l’unique entreprise vend un produit sans substituts proches.  

I-

Un seul producteur Le bien n’a pas de substitut proche

Monopole

1- Les origines des monopoles Les trois origines principales des monopoles sont :   

Le monopole naturel : pour tout niveau de production, le coût de production est minimal si la production est réalisée par une seule entreprise. Pour cela, il faut que l’entreprise réalise des économies d’échelle. Le contrôle d’une ressource rare ou la possession d’un brevet de fabrication. En France, la durée d’un brevet est de 20 ans. Le monopole institutionnel : l’Etat choisit des entreprises pour être unique producteur d’un domaine. Exemples : EDF, SNCF, la Poste.

2- L’équilibre du monopole Le monopole est un faiseur de prix, un price-maker. P = Cm à court terme P = Cm = CM à long terme

1- La demande du marché et les recettes du monopole Le monopole représente l’offre totale du marché Le monopole contrôle le prix mais il doit aussi prendre en compte la demande. La demande du marché représente une contrainte. Il faut savoir si la demande est élastique (si les prix augmentent, la demande baisse) ou inélastique (si les prix augmentent, la demande ne va baisser que dans une moindre mesure. Exemple : essence) La recette moyenne du monopole est la recette du monopole par unité vendue. Elle correspond au prix de vente.

RM ( Q )=P(Q ) (Courbe de demande du marché. Fonction de demande inverse. Le prix est fonction de la demande.) La recette totale du monopole est la recette du monopole lorsqu’il vend une certaine quantité. Elle correspond au chiffre d’affaire.

RT ( Q ) =P(Q )× Q La recette marginale du monopole est la variation de la recette (recette supplémentaire) résultant de la vente d’une unité supplémentaire de bien.

Rm ( Q ) =

On suppose qu’une unité = variation infinitésimale.

ΔRT (Q ) ∆ (Q)

Rm( Q ) = lim →

∆Q 0

∆ RT (Q) ' =R T (Q) ∆(Q)

La recette marginale est donc la dérivée de la recette totale.

Rm( Q ) =R T ' ( Q ) =P' ( Q ) Q+ P ( Q ) < P(Q ) Par conséquent, la courbe de recette marginale est située en-dessous de la courbe de demande, les deux courbes étant décroissantes.

2- Le cas particulier de la courbe de demande linéaire Les deux droites ont la même ordonnée à l’origine, mais la pente de la courbe de Rm est deux fois celle de la courbe de la demande.

En cas de monopole, pour que les ventes augmentent, les prix doivent baisser. Par conséquent, la recette marginale est inférieure au prix (Rm < P). En concurrrence parfaite, l’entreprise peut vendre au même prix (Rm = P). 3- La maximalisation du profit et la décision de production Le profit du monopole est maximal au niveau de production tel que Rm = Cm.

π ( Q) =RT ( Q) −CT ( Q ) ⇔

π ' ( Q) =Rm ( Q )−Cm ( Q)=0 Rm (Q ) =Cm ( Q) A des niveaux de production (Q1) inférieurs au niveau Q* tel que Rm = Cm, l’entreprise augmente le niveau de production pour augmenter son profit. Rm(Q1) > Cm(Q1) A des niveaux de production (Q2) supérieurs au niveau Q* tel que Rm = Cm, l’entreprise fait baisser le niveau de production pour augmenter son profit. Rm(Q2) < Cm(Q2)

Condition d’optimalité du premier ordre : Rm = Cm Condition d’optimalité du second ordre :

} left (Q right ) =RT (Q )−CT left (Q right ) < π¿

 Rm’(Q) <

Cm’(Q) Rm’(Q) < 0 (décroissant) La condition est vérifiée si le Cm est croissant (Cm’(Q) > 0) ou constant (Cm’(Q) = 0) ; par contre, si le Cm est décroissant, il faut qu’il décroisse moins vite que la Rm. En cas de monopole, pour maximiser le profit, il faut Rm = Cm et Cm croissant, constant ou décroissant. En concurrence parfaite, il faut P = Cm (ou Rm = Cm) et Cm croissant.

Exemple : Coût : CT(Q) = 50 + Q² Cm(Q) = CT’(Q) = 2Q Demande :

P(Q) = 40 – Q RT(Q) = P(Q)Q = 40Q – Q² Rm(Q) = RT’(Q) = 40 – 2Q

 Rm = Cm Q* = 10 P* = 30 Rm’ = -2 < Cm’ = 2 En égalisant la recette marginale au coût marginal, le profit est maximisé à P = 30 et Q = 10.

Profit = RT – CT = 30 x 10 – (50 + 100) = 150

4- Le principe de tarification : « markup pricing » La recette marginale a deux composantes : 1xP=P P’(Q) x (Q) Ainsi,

P’(Q)  baisse du prix de vente

Rm = P + Q x P’(Q) = P + P x (Q/P) x P’(Q)

Q'( P ) ×

Elasticité prix de la demande =

Rm=P+

P =Cm ED

ou

(

P 1+

∆ Q / Q ∆Q P P × = ED= Q⇔ ∆ P/P ∆ P Q

)

1 =Cm ED

Principe de tarification : Prix du monopole = prix concurrentiel (Cm) multiplié par le « markup »

P=Cm × k

|E D|

avec

1 1 ) =1 /(1− k= 1 |E D| 1+ ED

: Markup (taux de majoration) k > 1

faible  k est élevé  P est élevé

Principe de tarification : Prix du monopole : prix concurrentiel (Cm) multiphié par le « markup » Le prix du monopole est d’autant plus élevé que la demande est faiblement élastique au prix. Exemple : Cm = 6

E D = -4  k = 4/3  P = 6 x 4/3 = 8 E D = -3  k = 3/2  P = 6 x 3/2 = 9 Si la demande est très élastique, le prix sera proche du coût marginal. L’idéal pour le monopole serait de se situer sur un marché où la demande est inélastique. Remarque : le monopole n’a pas de courbe d’offre.

3- Le pouvoir de monopole et son coût social En concurrence parfaite, P = Cm. En monopole, P > Cm. Exemple : médicaments publics et médicaments monopolistiques Sur le marché des médicaments, un brevet confère à une entreprise le monopole de la vente d’un produit. A l’expiration du brevet, le marché devient concurrentiel avec l’entrée de nouveaux producteurs.

Les entreprises concurrentielles ne détiennent pas de pouvoir de marché. Le monopole, quant à lui, détient un pouvoir de marché. Comment mesurer le pouvoir de marché du monopole ? 1- L’indice de Lerner L’indice de Lerner est l’écart relatif entre prix et coût marginal du monopole

L=(P−Cm )/ P L=

avec 0 < L < 1

−1 =1/|E |D ED

Plus la valeur de l’élasticité est faible, plus L est grand et plus le pouvoir du monopole est grand. Exemple :

E D = -4 et Cm = 6  P = 8 (P= Cm x k)  L = ¼ E D = -3 et Cm = 6  P= 9  L = 1/3 Exemple : la tarification supermarchés et petits magasins



Supermarchés

Nombre de supermarchés faible ; produits semblables E D = -10 pour chaque supermarché P = Cm (1 – 0,1) = 1,11 Cm (11% au-dessus du Cm)



Petits magasins

Plus nombreux que les supermarchés ; produits différenciés E D = -5 pour chaque petit magasin P = Cm / (1- 0,2) = 1,25 Cm Les petits magasins ont plus de pouvoir de marché et un taux de marge plus élevé (prix plus élevés) mais ils ont des profits moins élevés que les supermarchés, à cause des volumes plus faibles. 2- L’inefficacité du monopole Le monopole est inefficace au sens de Pareto s’il est impossible d’augmenter la satisfaction d’un individu sans détériorer celle d’au moins un autre individu. 3- La charge morte du monopole C’est la perte du surplus collectif due au monopole. Comparaison entre le monopole (Pm, Qm) et la concurrence (Pc, Qc) : Lorsqu’on passe d’une situation concurrentielle à celle d’un monopole, le surplus des consommateurs diminue de (a+b) mais le surplus du producteur augmente de (c+d) en situation concurrentielle et de (a+d) en situation de monopole. Par conséquent, le surplus du producteur augmente de (a-c) et le surplus collectif/social baisse de (d+c). La charge morte du monopole mesure le coût social de pouvoir du monopole. Les limitations du pouvoir de marché : les lois antitrust :

Ce sont des règles et règlements conçus pour favoriser l’émergence et la pérennité d’une économie concurrentielle. Ces lois sont appliquées de trois façons :   

Par la division antitrust du ministère de la Justice A travers des procédures administratives de la Federal Trade Commission Par des ddémarches privées

Les lois antitrust américaines sont plus rigoureuses que celles de la plupart des autres pays. Ceci dit, le développement de l’Union Européenne s’est accompagné d’un renforcement des moyens d’application des lois antitrust. Deux exemples de l’application des lois antitrust en Europe :

 

Microsoft a été condamné en 2004 à payer une amende de 497 millions d’euros. Coca-cola a signé un compromis afin d’éviter d’être condamné d’abus de position dominante.

II-

Variantes

1- Monopole naturel et règlementation Le monopole naturel existe surtout dans les activités où il y a des économies d’échelle (la courbe de CM à long terme est décroissante car le coût fixe d’investissement est très élevé dans ce secteur). Dans beaucoup de pays, certains services publics sont fournis par des monopoles naturels réglementés. La règlementation de ces monopoles permet alors de réduire la perte sèche (perte de surplus collectif) liée au pouvoir du monopole.

1

p3

Il existe deux types de règlementation : 

La règlementation de premier rang. P = Cm. On impose un prix égal au coût marginal. Cette règlementation permet d’éliminer la perte sèche liée au monopole. L’inconvénient est que si P = Cm, alors

π = p ×q−( Q ×Cm + F) =−F et on perd alors le monopole du marché car P < CM. Q × Cm représente le coût variable et −

F le coût fixe.

La règlementation de deuxième rang/(de moindre mal). P = CM. On préconise un prix égal au coût moyen. Elle permet de réduire considérablement la perte sèche tout en évitant la perte du monopole. P=CM π=0 . Le prix est toujours supérieur au coût marginal mais la perte sèche est réduite. 2p3

Le problème est que si le prix est égal au coût moyen, l’entreprise ne sera pas incitée à baisser le coût de production car si le coût de production baisse, le prix va baisser également. « Le monopole a intérêt à faire du gaspillage ». Deuxième problème : l’asymétrie d’information. Le monopole connait bien ses coûts de production, son coût moyen pour telle quantité produite etc. Or l’Etat ne connait pas forcément ces coûts, par conséquent il doit les estimer. Dans ce cas, le monopole peut annoncer des prix plus élevés. Ex : GDF demande chaque année une hausse du prix de gaz entre 20 et 30%, donc l’Etat augmente le gaz de 3 ou 4% chaque année. La règlementation en pratique :

Il est très difficile d’estimer les courbes de coût moyen et de demande, car elles varient en fonction des conditions de marché. Une pratique pour déterminer le prix règlementé est la régulation par le taux de rendement. Un autre type de règlementation consiste à fixer un prix forfaitaire fondé sur les coûts variables de l’entreprise, les prix antérieurs, l’inflation possible et la croissance de la productivité.

2- Le monopole discriminant Monopole qui pratique des prix différents, les prix peuvent être différents selon les acheteurs. 1- Objectif : capter le surplus des consommateurs  Transférer le surplus des consommateurs au producteur. Si le monopole ne pratique pas de discrimination, il faut fixer la Q* pour laquelle Rm = Cm qui permet de maximiser le profit. Mais le monopole peut augmenter son profit en élaborant une autre stratégie de tarification. Il existe trois types de tarification : 2- La discrimination du premier degré La discrimination par les prix du premier degré consiste à faire payer un prix différent au prix maximal à chacun des consommateurs. C’est donc le prix de réserve. C’est ce qu’on appelle la discrimination parfaite. 

Dans quelle mesure cette stratégie augmente-t-elle le profit de l’entreprise ?

3p3 Le profit (en ignorant le coûts fixes) est la partie entre Rm et Cm. Le surplus des consommateurs est le triangle entre la courbe de demande et la ligne du prix P*. 

Si l’entreprise peut discriminer parfaitement par les prix, chaque consommateur paye le prix exact qu’il est prêt à payer au maximum. - La recette supplémentaire (Rm) est égale au prix auquel chaque unité est vendue, c'est-à-dire la courbe de demande. - Le profit supplémentaire réalisé sur chaque unité supplémentaire correspond à la différence entre la courbe de demande et la courbe de coût marginal.

La hausse du profit du monopole discriminant :  

Surplus des consommateurs capté Charge morte récupérée

Pas de charge morte (coût social) du monopole ; il n’existe plus de surplus des consommateurs. Surplus collectif atteint le maximum  surplus du producteur (profit du monopole). En pratique, la discrimination parfaite par les prix est quasiment impossible :  

Il est difficile de faire payer un prix différent à chaque consommateur (sauf s’ils sont très peu nombreux) Les entreprises ne connaissent en général pas le prix de réserve de chacun d’entre eux.

Cependant, les entreprises peuvent pratiquer la discrimination imparfaite. Ex : professions libérales comme médecins, comptables, architectes. Universités anglo-saxonnes : différences de droits d’entrée

3- La discrimination du deuxième degré Sur certains marchés, chaque consommateur achète une grande quantité du bien, et son prix de réserve baisse avec le nombre d’unités achetées. Ex : eau, bière. Les entreprises peuvent avoir recours à la discrimination par les prix du deuxième degré, qui consiste à faire payer des prix différents pour différentes quantités d’un même bien ou service. Ex : la tarification par lots comme des lots de trois bouteilles de cidre. Ex : réduction proposée sur les unités supplémentaires comme la deuxième unité à -50%. 4p3 Pas de charge morte du monopole (comme dans le cas de discrimination tarifaire du premier degré) : 5p3

4- La discrimination du troisième degré La discrimination par les prix du troisième degré consiste à distinguer deux catégories ou plus de consommateurs ayant des courbes de demande différentes et à leur faire payer des prix différents. Ex :

- billets d’avion à prix normaux ou à prix « spéciaux » - réduction aux étudiants et aux personnes âgées à la SNCF, au cinéma, etc.

Dans chaque cas, on a utilisé certaines caractéristiques de consommateurs pour les classer en différentes catégories (ex : selon l’âge). Mais on peut identifier ces groupes par l’élasticité prix de leur demande :  

Les étudiants et les retraités ne sont en général pas prêts à payer autant que le reste de la population  l’élasticité prix de leur demande est élevée. Il est facile de les identifier grâce à leur carte d’étudiant, de retraité.

Comment doit-elle fixer les prix pour les différentes catégories de consommateurs ?   

La quantité produite doit être répartie entre les catégories de consommateurs en égalisant les Rm pour les différentes catégories La quantité totale à produire doit être déterminée en égalisant la recette marginale pour chaque groupe au coût marginal de production de l’entreprise. Rm1 = Rm2 = … = Cm. Il y a enfaite une segmentation de marché.h

Le monopole discriminant du troisième degré maximise son profit

π ( Q 1 , Q 2)=RT 1 ( Q 1 ) + RT 2 ( Q 2 )−CT (Q 1+ Q 2) Où Q 1

et

Q 2 sont les quantités achetées par les deux catégories de consommateurs.

∂π =Rm1( Q 1 )−Cm ( Q 1+Q 2) =0 ∂Q 1

∂π =0 ∂Q 2 Rm1 ( Q 1)=¿



Cm( Q 1 + Q 2 )

Maximisation du profit = Rm1 ( Q 1)=Rm1 ( Q2 )=Cm ( Q 1+Q 2) Représentation graphique : 1p4

P1>P 2 Elasticité E1 est plus faible que Elasticité E2. Par conséquent, les clients du groupe 1 paient plus cher (plein tarif) que les clients du groupe 2 (tarif réduit).

Si le coût marginal du monopole n’est pas constant, la représentation graphique est plus compliquée.

La différence de l’élasticité prix de la demande est l’élément explicatif de la pratique de la discrimination tarifaire du troisième degré.

« Markup pricing » =

P1 1+1/ E2 = P2 1 + 1 / E1

Cm 1 (1+ ) E



P1 =

Cm 1 (1+ ) E1

et

(le Cm disparait) On peut aussi écrire :

Si

|E1|=|E2|

alors P1=P2

Si

|E1| P 2

P2 =

Cm 1 (1+ ) E2

P1 1−1/ |E 2| = P2 1−1/|E 1|

Par conséquent, les consommateurs ayant la plus faible élasticité paieront le prix le plus élevé. Exemple : E1=2 et E 2=−4

P1 = P2



P1 sera plus élevé que P 2 .

1 (1− ) 4 3 /4 = =1,5 1/2 1 (1− ) 2

Exemple 1 : coupons de réduction De nombreuses sociétés offrent au public des coupons de réduction dans les journaux et les magazines, ou même sur l’emballage du produit.

 

L’acheteur envoie son coupon et bénéficie d’une réduction de 2€. Pourquoi ? Parce que le coupon permet de discriminer les clients (car tout le monde n’enverra pas le coupon)

Pour un cadre supérieur, l’élasticité est faible. Pour un chômeur ou une femme au foyer, l’élasticité est élevée. Exemple 2 : Billets d’avion Les places d’avion sont vendues à des prix très différents. La plupart des compagnies proposent des prix intéressants pour un aller-retour si le voyageur reste à sa destination le samedi soir. Pourquoi ? Cela permet de distinguer les clients qui voyagent pour affaire et ceux qui voyagent en privé :

 

Voyages d’affaire : l’élasticité est faible Touristes : l’élasticité est élevée

La discrimination inter temporelle : L’objectif est de séparer les consommateurs en différents groupes ayant une demande forte ou faible à des moments différents. Exemple : A la sortie d’un nouveau produit (jeu vidéo, film, écran plat…), la demande est inélastique, donc le prix est élevé. Au bout d’un certain temps, l’entreprise décide de baisser le prix pour capter un marché plus grand (élasticité est plus grande). 2p4 Ex : A quel prix vendre un roman à succès ? Comment un éditeur peut-il décider du prix de sortie de la première édition et de l’édition de poche ? Il faut que l’éditeur arrive à séparer les acheteurs en deux groupes :

 

Ceux qui sont prêts à payer un prix élevé achètent la première édition Ceux qui ne sont pas prêts achètent l’édition de poche

Il faut avoir une stratégie temporelle (timing) : 12 à 18 mois de délai entre les deux éditions. 5- La tarification binôme La tarification binôme consiste à faire d’abord payer aux consommateu...


Similar Free PDFs