Terminale ES GEO, Thème 3, Chap. 5. Cours Élève PDF

Title Terminale ES GEO, Thème 3, Chap. 5. Cours Élève
Author Alisson Trieu
Course Histoire Constitutionnelle
Institution Université de Haute-Alsace
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Chapitre 5 : L'Afrique, les défis du développement 2ème partie : Le continent africain face au développement et à la mondialisation Introduction L’Afrique est un immense continent de 30 millions de km², regroupant 54 Etats et plus d’un milliard d’habitants. Au XIXe si#cle, elle est per$ue par les Europ%ens comme un continent domin%. Encore aujourd’hui, l’Afrique concentre la majorit% des PMA de la plan#te. Pourtant, le continent africain constitue aussi le nouvel eldorado pour de nombreuses entreprises de la Triade ou des pays %mergents. Comment expliquer l’attractivité nouvelle du continent africain? Quels sont les obstacles à surmonter pour renforcer celle-ci ? I. Un continent à l'écart du développement ? a) L’Afrique face au développement. Carte 1 p. 220 Quelles partie du continent sont le moins développées ? Le d%veloppement africain est en retard sur le reste du monde, plus encore en Afrique subsaharienne. L’IDH est de 0,53 en 2016 et l’Afrique abrite 33 des 48 PMA du monde. La grande pauvret% reste tr#s importante en Afrique subsaharienne : 560 millions de personnes, soit encore 45% de la population totale. Mais la population dont le revenu est inf%rieur au seuil de pauvret% atteint les 60% en R%publique D%mocratique du Congo ou au Tchad et d%passe les 80% au Burundi et au Lib%ria. Tous les indicateurs socio-%conomiques attestent de ce retard africain : analphab%tisme, mortalit% infantile (58,6‰), malnutrition (250 millions de personnes sont sousaliment%s). L’esp%rance de vie est faible : 59,5 ans en moyenne contre 70,7 au niveau mondial. Doc. 1 et 2 p. 225 Quel frein au développement apparaît dans ces documents ? L’Afrique est %galement le continent le plus touch% par les maladies infectieuses comme le paludisme, la tuberculose et le sida. L’acc#s à l’eau potable et le manque de sanitaires sont %galement un grave probl#me à l’origine de maladies et de nombreux d%c#s qui pourraient facilement être %vit%s. Mais il existe de fortes In%galit%s : l’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud sont dans une situation plus enviable avec des IDH de 0,66 pour le Maroc, et de 0,73 en Tunisie. Pourtant, comme le disent plaisamment les Africains eux-mêmes : « si les statistiques %taient exactes, nous serions tous morts ! » L’%conomie informelle et les solidarit%s familiales repr%sentent en effet un filet de s%curit% vital pour les populations.

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b) Des économies défaillantes. Doc. 2 p. 221 Sur quoi repose l'essentiel des économies africaines ? Les %conomies africaines sont trop peu diversifi%es pour permettre un r%el d%veloppement. Elles se concentrent sur la seule exportation de mati#res premi#res (74% des exportations africaines) mais sont d%pourvues d’un secteur industriel permettant de transformer celles-ci sur place. Or une bonne partie de la cr%ation de valeur dans un produit se fait dans la transformation de ce produit. Le poids de la colonisation explique en partie cette situation : elle a cr%% ces %conomies de rente, littoralis%es et extraverties (voir EDC sur le Sahara). Article : Le poids de l’économie informelle Qu'appelle-t-on le secteur informe ? Pourquoi se développe-t-il ? Quelles en sont les conséquences négatives ? L’%conomie informelle, c’est l’%conomie souterraine, les activit%s du march% noir, toutes ces activit%s qui cr%ent de la richesse et permettent à une partie importante de la population de s’en sortir. Cette %conomie informelle est particuli#rement importante en Afrique, ce qui fait que les chiffres officiels sous-estiment sans doute en partie l’activit% du continent. Ce secteur serait %valu% à 40% du PIB r%el de chaque Etat. Ce secteur informel, s’il permet la survie de beaucoup, affaiblit les Etats qui sont ainsi priv%s des ressources fiscales n%cessaires pour financer leur d%veloppement. Carte réseau routier et ports Décrivez le réseau routier africain Tr#s fragment%, le r%seau ferroviaire et routier manque cruellement de connexions reliant les r%gions entre elles. En dehors de l’Afrique du Sud, la v%tust% des routes et des voies ferr%es entraîne de nombreuses interruptions dans le service. Certaines lignes restent ferm%es dans les zones de guerre ou de forte ins%curit%, alors qu’elles seraient vitales pour le d%veloppement de ces r%gions. Les ports modernes pouvant accueillir de gros bateaux comme les derniers porteconteneurs sont peu nombreux. Richards Bay, le plus grand port d’Afrique, situ% en Afrique du Sud, est seulement au 44 #me rang mondial. Le probl#me est un peu le même concernant les a%roports. Sans moyens de se d%placer, il est difficile d’installer et de g%rer des infrastructures de sant% et d’%ducation. Carte accès à l'électricité Expliquez les inégalités dans l'utilisation du réseau Internet Le r%seau %lectrique est nettement insuffisant : on estime qu’environ un Africain sur trois seulement dispose d’un acc#s à l’%lectricit%. C’est un facteur lourd de marginalisation. Globalement, même si la situation s’am%liore, les infrastructures de qualit% restent insuffisantes, c’est un blocage tr#s important pour le d%veloppement futur du continent. Pour s’ins%rer dans les flux mondiaux, il faut des infrastructures performantes, et notamment des ports et des a%roports modernes.

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c) La vulnérabilité face aux changements climatiques. Article sécheresse Afrique australe A quel probl#me climatique est confrontée l'Afrique australe ? Quel en est l'une des causes ? Quelles sont les conséquence sanitaires ? Quelles sont les conséquence sociales à court terme ? A long terme ? Les %conomies africaines sont confront%es au d%fi des changements climatiques. Ces changements portent des risques qui auront des effets n%gatifs sur les ressources agricoles et affecteront lourdement les plus pauvres qui d%pendent en grande partie de ces ressources pour se nourrir et travailler. L’%levage pourrait %galement pMtir de l’%puisement des ressources hydriques alors que les pMturages sont divis%s et d%grad%s, et de nouvelles maladies font leur apparition. Le r%cent %pisode de croissance a exacerb% la d%gradation des ressources environnementales. Les d%fis associ%s doivent être pris en compte dans les strat%gies de d%veloppement africaines, selon les contextes locaux. d) L’abondance des conflits. Carte : drames et conflits en Afrique Quelles sont les différentes causes des conflits ? 20% des Africains subissent les cons%quences de conflits arm%s, qui sont notamment à l’origine de famines . Ces conflits peuvent être des guerres civiles qui opposent des groupes en rivalit% pour le pouvoir (Somalie, Côte d’Ivoire) ou des guerres internationales opposant des Etats (Nig%ria contre RDC). Trois exemples de crises Les causes sont diverses : fragilit%s des Etats, diff%rends ethniques ou religieux, convoitise des profits tir%s des ressources naturelles. Certains Etats se sont presque effondr%s et ne parviennent plus à contrôler leurs populations. Des mafias ou des seigneurs de guerre en profitent alors pour prendre le contrôle de r%gions enti#res et livrer à tous les trafics et à la piraterie : c’est le cas de la Somalie, du Soudan ou de la R%publique d%mocratique du Congo. Les Etats africains sont aussi min%s par la corruption end%mique de r%gimes souvent autoritaires et des choix %conomiques hasardeux que la crise de la dette et la baisse des cours des mati#res premi#res dans les ann%es 1980 ont condamn%s à l’%chec. Carte les principaux mouvements terroristes en Afrique en 2017 Quel autre type de conflit est apparu lors de cette derni#re décennie ? Enfin, la r%cente menace islamiste d%stabilise un certain nombre d’Etats comme le Mali avec le groupe terroriste Aqmi (affili% à Al Qaïda) ou le Nigeria (avec le groupe Boko Haram qui fait r%gner la terreur dans le Nord-Est du pays). Pour compl%ter

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II. L’Afrique face à la mondialisation. a) L’Afrique convoitée. Carte p. 231 + cartes landgrabbing + Article sur les investissements Quelles ressources de l'Afrique sont convoitées ? Quels probl#mes cela pose-t-il ? Comment évoluent les investissements en Afrique ? Qui investit le plus désormais ? Où ? L'Afrique est convoit%e pour ses ressources %nerg%tiques, mini#res, v%g%tales. Elle d%tient environ 12 % des r%serves mondiales de p%trole, 60 % des terres cultivables, le 2#me massif forestier du monde, 80 % des r%serves de coltan et un potentiel immense d'%nergies renouvelables (soleil, eau, vent, biomasse akka mati#res organiques, v%g%tales ou animales). Depuis quelques ann%es, on assiste à une pr%sence accrue de grandes firmes %trang#res en Afrique, mais elles viennent essentiellement pour chercher des terres et des ressources naturelles, pas pour d%velopper de grands programmes industriels. Les entreprises fran$aises, am%ricaines et surtout chinoises sont de plus en plus pr%sentes en Afrique, mais se contentent d’y exploiter l’uranium, le p%trole et le bois… afin de r%exp%dier dans leur pays d’origine. Certains pays qui manquent d’espace pour assurer la production alimentaire n%cessaire pour nourrir leur population proc#dent à des achats de terre ( land-grabbing) dans ce continent qui poss#de 60% des r%serves mondiales de terres cultivables. L’accroissement des investissements doit donc s’interpr%ter comme le signe d’une int%gration croissante des pays d’Afrique dans l’espace mondialis%. Le quadruplement des IDE et l’Aide au D%veloppement participent à cette %mergence africaine. Cependant, il faut souligner que de nombreux pays sont exclus de cette int%gration. Il existe donc toujours une subordination %conomique de l’Afrique vis-à-vis des pays donateurs et des FTN qui disposent tr#s souvent de revenus sup%rieurs au PIB des Etats dans lesquels, elles investissent. Pour compl%ter : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiersregionaux/la-chine/articles-scientifiques/les-chinois-en-afrique b) La participation africaine aux flux mondialisés. Carte : le PIB par Etat et par habitant dans le monde L’Afrique ne participe que pour 3,4% au commerce mondial de marchandises pour 16% de la population. Elle ne repr%sente même pas 2% des investissements directs à l’%tranger (r%alis%s par les grandes FTN). Contrairement à la Chine où les grandes FTN implantent leurs usines, l’Afrique semble donc bien peu int%resser les grands investisseurs internationaux. Les flux qu’elle %met sont principalement des mati#res premi#res (p%trole, bois, minerai, produits agricoles) destin%es à la Chine, à l’Europe ou aux Etats-Unis. La gestion de ces flux n’est pas assur%e par des FTN africaines mais par celles de pays d’Asie et du Nord, ce qui a peu de retomb%es pour les populations locales. Il faut nuancer l’apparente marginalit% de l’Afrique dans la mondialisation, car une bonne partie de l’activit% du continent rel#ve du secteur informel et n’est donc pas mesur%e par les comptabilit%s officielles. Le continent est impliqu% dans de nombreux flux ill%gaux : contrefa$on, prostitution, %migration, armes, diamants… En sens inverse, l’Afrique est devenu l’un des principaux pôles de recyclage au monde, notamment de d%chets toxiques venus du Nord.

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Texte : l'impact économique des migrations Quelles sont les causes et les conséquence des migrations ? Cette « mondialisation par le bas » s’appuie notamment sur les r%seaux tiss%s par les nombreuses diasporas africaines implant%es partout dans le monde. En 2014, les transferts officiels des migrants vers l’Afrique ont repr%sent% plus de 67Mds $. Dans certains Etats, ils peuvent repr%senter plus de 10% du PIB des pays (ex : le Mali). Si l’%migration africaine peut affaiblir les Etats comme dans le cas des migrations %ducatives sans retour au pays, elle est aussi un facteur d’int%gration %conomique et culturelle. Les migrants gardent souvent des liens avec leur pays d’origine et sont %galement cr%ateurs d’activit%s et importateurs de technologies et de pratiques culturelles nouvelles. Le d%veloppement des r%seaux de communication accentue les liens entre migrants et pays d’origine. Enfin, l’usage massif de la t%l%phonie mobile et dans une moindre mesure d’Internet r%v#le des %changes importants avec le reste de la plan#te. Carte PIB / hab. Afrique L'insertion dans la mondialisation profite-t-elle à tout le continent ? A l’%chelle du continent, tous les pays sont loin de profiter au même degr% des retomb%es de la mondialisation. Six d’entre eux en captent l’essentiel, repr%sentant 60% du PIB r%gional. Ce sont les « lions » africains : Afrique du Sud, Nig%ria, Alg%rie, Maroc, Egypte et Angola. Parmi eux, l’Afrique du Sud apparaît comme la puissance la plus prometteuse. A l’inverse, les 34 PMA que compte le continent ne b%n%ficient gu#re de la mondialisation, bien qu’ils soient souvent bien int%gr%s par le biais des exportations de mati#res premi#res. Les pays enclav%s sans acc#s à la mer sont les plus p%nalis%es. Photo CBD Lagos + Photo bidonville de Makoko à Lagos Décrivez et comparez les deux photos. A l’int%rieur même des Etats africains, toutes les r%gions et toutes les populations ne b%n%ficient pas au même degr% de la mondialisation. Comme partout ailleurs, les villes, surtout lorsqu’elles sont littorales, sont les principales b%n%ficiaires des retomb%es de la mondialisation. Mais même en leur sein, certains quartiers qui accueillent les populations les plus pauvres, souvent fraîchement d%barqu%es, demeurent en marge.

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III. Les défis actuels du continent africain. a) La croissance démographique. Doc : La croissance de la population africaine Comment évolue la population ? L’Afrique ne comprenait que 7% de la population mondiale en 1900, mais 16% aujourd’hui, et 24% en 2050. Sa population est de 1,3milliard d’habitants en 2019, et 2,4 milliards sont attendus pour 2050. Doc. 3 p. 223 Quelle est la cause de cette croissance démographique ? La cause d'une telle croissance est la transition d%mographique : la mortalit% a beaucoup diminu% tandis que la natalit% reste tr#s %lev%e. La f%condit% est encore exceptionnellement %lev%e (4,4). L’Afrique du Nord comme l’Afrique australe sont d%jà bien avanc%es (f%condit% de 2,9), alors que le reste de l’Afrique voit seulement le d%but de la baisse (5,5). La population africaine est donc jeune (41% de moins de 15 ans au sud du Sahara, 31% au nord) ce qui n%cessite des investissements massifs dans l’%ducation (38 % d’adultes sont analphab#tes). Ceux-ci sont d’autant plus difficiles à r%aliser que les meilleurs %tudiants africains partent souvent faire leurs %tudes à l’%tranger. Retour article sur investisseurs étrangers Quelle population attire les investisseurs étrangers ? La croissance d%mographique peut aussi être une opportunit%. Du fait de sa population jeune et en pleine croissance, l’Afrique constitue un march% immense et prometteur pour les FTN du monde entier. Celles-ci s’int%ressent particuli#rement aux classes moyennes dont les effectifs ne cessent de croître et qui disposent de revenus leur permettant de consommer. Le potentiel d%mographique africain pourrait %galement permettre un d%veloppement industriel, en proposant une main d’œuvre moins ch#re que celle d’Asie, où les salaires augmentent r%guli#rement. Les FTN asiatiques s’int%ressent d%jà beaucoup à l’Afrique. b) La maîtrise de l'urbanisation. Activité p. 224 La population africaine est de plus en plus citadine. Alors que seuls 14% des Africains vivaient en ville en 1914, ils sont 50% aujourd’hui. La plupart des agglom%rations africaines ont vu leur population doubl%e en 25 ans. L’expansion urbaine se fait souvent sans r%el plan d’urbanisme et se caract%rise par une insuffisance des infrastructures urbaines. L’%talement urbain est une des caract%ristiques principales des grandes agglom%rations africaines. Cette urbanisation rapide se traduit par l’expansion d’immenses bidonvilles offrant des conditions de vie tr#s pr%caires et pr%sentant d’importants risques sanitaires (%pid%mie). Selon l’ONU, la part de la population vivant dans des quartiers informels varie de 10% à plus de 85%. Les villes africaines sont pourtant les laboratoires de la modernit% : ainsi la baisse de la f%condit% y est-elle à pr%sent nettement engag%e. Cependant, les villes africaines, à l’instar des villes des autres pays en d%veloppement, sont contrast%es. Les quartiers modernes et bien %quip%s qui abritent les populations les plus riches contrastent fortement avec les quartiers p%riph%riques.

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c) Le développement de partenariats panafricains et l’aide au développement. Carte : Répartition de l'Aide publique au développement entre 2011 et 2015 (www.donnees.banquemondiale.org) Qu'est-ce que l'APD ? L'aide publique au développement (APD) est l'ensemble des dons et des prêts à conditions tr#s favorables accordés par des organismes publics aux pays et aux territoires figurant sur la liste des bénéficiaires du « Comité d'aide au développement » (CAD) de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Depuis les ann%es 1960, un grand nombre de plans de d%veloppement a %t% mis en place par l’ONU pour permettre aux pays d’Afrique de sortir du sous-d%veloppement. Mais les r%sultats de ces programmes restent tr#s relatifs. La plupart des Etats africains re$oivent des aides provenant des institutions internationales, des Etats les plus riches ou d’organisations non gouvernementales (ONG) qui collectent des fonds et pilotent des projets locaux. L’aide au d%veloppement peut repr%senter une part tr#s importante du PIB qui d%passe 10% dans la plupart des Etats et peut atteindre 25% comme au Mali ou en Sierra Leone par exemple. Capture d'écran du site du NEPAD Quel est cet organisme ? Quel est son but ? Quels sont ces champs d'action ? Le cas du NEPAD : (New Partnership for Africa's Development : nouveau partenariat pour le D%veloppement de l’Afrique) est int%ressant puisqu’il s’agit d’un projet « panafricain » qui visent à r%aliser des projets de d%veloppement inter%tatique. Le NEPAD est une mise en commun de ressources publiques pour d%velopper des projets transnationaux dans les domaines du transport, d’%nergie, de la communication et de la lutte contre les d%gradations environnementales. L’exemple du projet de la « grande muraille verte» qui vise à endiguer la d%sertification du Sahel par un programme de reboisement des espaces menac%s est un exemple de politique transnationale en mati#re d’environnement mais ce projet lanc%, il y pr#s de 10 ans, n’a pas encore %t% r%ellement concr%tis% sur le terrain. d) Les enjeux géopolitiques. Texte : l'intangibilité des frontières En quoi le processus de régionalisation en cours peut-il aider au développement des Etats africains ? Pourquoi l'OUA a-t-elle proclamé l'intangibilité des fronti#res ? Comme tous les continents, l’Afrique connaît un processus d’int%gration r%gionale. N%anmoins, ce processus est fragment% entre de tr#s nombreuses organisations r%gionales, souvent peu actives ou paralys%es par les rivalit%s politiques. La seule organisation qui int#gre presque tous les Ztats du continent est une organisation politique, l’Union africaine (ancienne OUA) dont le si#ge est à Addis-Abeba en Zthiopie. Son rôle est important dans la mesure où elle affirme comme dogme le principe de l’intangibilit% des fronti#res dans un continent où les conflits à leur propos ont %t% nombreux. Cependant, la cr%ation du Soudan du Sud en 2011 d%roge à ce principe. L’OUA (et actuellement l’UA) a proclam% l’intangibilit% des fronti#res issues pour la plupart de la Conf%rence de Berlin (1884-1885), dans une volont% d’%viter les conflits. La cr%ation du Soudan du Sud (qui s’est s%par% du Soudan) en 2011 est un exemple de violation de ce principe. C’est le 193e Ztat de la plan#te et le 54e Ztat africain mais cette 7

ind%pendance a provoqu% une guerre civile. Les liens avec l’Europe, ancienne puissance coloniale, restent forts. L’UE a mis en place des accords de partenariat %conomique (APE) qui %tablissent des pr%f%rences commerciales non r%ciproques et une aide au d%veloppement. L’Afrique a aussi un int%rêt g%opolitique pour les Etats-Unis avec la guerre globale contre le terrorisme et la mont%e en puissance des gisements p%troliers du golfe de Guin%e. La Chine continue d’investir massivement dans l’%nergie et les mines africaines, mais aussi dans le secteur manufacturier, les services et l’agriculture. Certaines activit%s s’y d%localisent afin de compenser la hausse des coûts de production en C...


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