Baudelot et Establet, école reproductrice PDF

Title Baudelot et Establet, école reproductrice
Course Sociologie Et Éducation
Institution Université Sorbonne Paris Nord
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Summary

Résumé sociologie...


Description

Les théories de l’école reproductrice ; Les premiers travaux de Christian BAUDELOT et de Roger ESTABLET ; Une sociologie d’inspiration marxiste I-

Eléments biographiques

Sociologues français contemporains qui travaillent ensemble depuis une quarantaine d’années Christian Baudelot, Ecole normale supérieure Roger Establet, université de Provence Quelques-uns de leurs ouvrages : 1. 2. 3. 4. 5. 6.

II-

L’école capitaliste en France, 1ère édition, 1971 La petite bourgeoisie en France, 1974 L’école primaire divise, 1975 Le niveau monte, 1989 Allez les filles ! 1992 L’élitisme républicain, 2009

L’école capitaliste en France, 1970, édition Maspéro

Plan de l’exposé 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

Il existe deux réseaux de scolarisation opposés Deux réseaux qui scolarisent des élèves issus de classes socialement antagonistes Il n’existe pas de troisième réseau Il n’existe pas de réseau technique Deux réseaux de scolarisation : deux types de pratiques pédagogiques Notions de culture et de sous-produits culturels L’école est un appareil idéologique d’Etat L’école contribue à la reproduction des rapports sociaux de production

Pour entrer dans l’enseignement secondaire, il y a quatre filières nettement distinctes : -

une filière classique (6ème – 3ème)=> élèves qui veulent aller au lycée puis supérieur. une filière moderne long M1 (6ème – 3ème) => élèves qui poursuivent au lycée techno. une filière moderne court M2 (6ème – 3ème)=> élèves qui vont au lycée pro. Les classes de transition (6ème – 3ème) pour des élèves qui, à l’issue de la 3ème vont s’orienter vers la vie active.

2.1. – Il existe deux réseaux de scolarisation opposés à l’issue de l’école primaire - un réseau secondaire – supérieur qui correspond institutionnellement à la filière classique et à la filière moderne long (M1) ; - un réseau primaire – professionnel qui correspond institutionnellement aux classes de transition.

2.2. – Deux réseaux qui scolarisent des élèves issus de classes socialement antagonistes En prenant appui sur les statistiques disponibles, Baudelot et Establet montrent que l’école, par le biais des mécanismes d’orientation, réalise un tri social très net.Ainsi, les enfants d’ouvriers ont 54 chances sur 100 d’être scolarisés dans le réseau primaire professionnel.Et les enfants de cadres supérieurs, professions libérales et cadres moyens, ont 54 chances sur 100 d’être scolarisés dans le réseau secondaire supérieur. Il y a donc bien un tri social réalisé par l’école .

2.3. – Il n’existe pas de troisième réseau Lorsqu’on examine l’organigramme du système éducatif de l’époque, on s’aperçoit qu’il existe, en plus des filières réparties dans les deux réseaux, la section moderne court (M2). Question : Cette filière moderne courte ne pourrait-elle pas être considérée comme un réseau intermédiaire entre le secondaire supérieur et le primaire professionnel ? Non, répondent Baudelot et Establet. Deux arguments : -

les sections modernes court sont proportionnellement plus nombreuses dans les collèges d’enseignement généraux (qui ne constituent en rien les établissements d’excellence de l’époque) ;

-

le retard scolaire des élèves scolarisés en section M2 est plus important que celui des élèves scolarisés en moderne long. Filière suivie par les élèves ayant de grosses difficultés scolaires.

2.4. – Il n’existe pas de réseau technique Institutionnellement, il existe pourtant un enseignement technique qui est relativement autonome, avec ses propres sections et ses propres établissements (les lycées techniques et écoles supérieures techniques). Ce sont les élèves qui se destinent à un métier dans tel ou tel domaine. Baudelot et Establet considère que l’enseignement technique n’est qu’une partie du réseau secondaire – supérieur moins nobles que les autres.

Conclusion intermédiaire La division du système éducatif en deux réseaux est directement déterminée par la division sociale du travail avec, d’un côté le travail manuel et, de l’autre, le travail intellectuel. Au sens marxiste du terme, c’est la séparation entre les tâches d’exécution et les tâches de conception. 2.5. – Deux réseaux de scolarisation : deux types d’organisation pédagogiques Réseau secondaire pro : lié à école primaire. Education totale et limitée dans objectifs. But : apprendre stricts nécessaire, avec connaissances utiles dans vie pro. Réseau qui reproduit les principes de l’école primaire. Réseau secondaire supérieur : organisé en fonction du lycée et de l’enseignement sup. Plusieurs profs, un par matière. Continuité du programme entre la 6ème jusqu’à la fin du lycée. Rupture franche avec l’école primaire. => Grandes différences entre ces deux filières et interdiction de passage entre les deux réseaux. 2.6. – Notions de culture et de sous-produits culturels Pour Baudelot et Establet, le contenu idéologique de l’enseignement dispensé par le réseau primaire professionnel n’est ni la culture propre au réseau secondaire supérieur, ni une culture originale qui pourrait être en rapport avec la culture populaire. C’est un sous-produit culturel dérivé de la culture dominante.

2.7. – L’école est un appareil idéologique d’Etat Référence à la définition marxiste de l’idéologie : c’est l’ensemble des idées, des croyances et des doctrines propres à une époque, à une société ou à une classe sociale. On parle par exemple d’idéologie bourgeoise. Pour Baudelot et Establet, l’école joue un rôle d’inculcation de l’idéologie bourgeoise.

2.8. – L’école contribue à la reproduction des rapports sociaux de production Avec ses deux réseaux de scolarisation, l’école prépare efficacement la répartition des individus entre : -

Ceux qui vont exercer des professions intellectuelles et qui assumeront des tâches de conception ; Ceux qui vont exercer des professions manuelles et qui assumeront des tâches d’exécution....


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