Cerveau partie 10 PDF

Title Cerveau partie 10
Author Pierre Marciniak
Course UE5 en PACES
Institution Université Clermont-Auvergne
Pages 13
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Description

1) Fibres de projection

Les fibres de projection : -

Soit elles partent du cortex et descendent pour se terminer au niveau de « noyaux » même s’il vaut mieux parler de colonnes nucléaires (terme plus large désignant un groupement de corps cellulaires de neurones). Ces noyaux peuvent par exemple se trouver dans le TC ou la moelle spinale (comme les colonnes nucléaires constituant l’origine des motoneurones alpha) = efférences

-

Soit ce sont des fibres qui non pas descendent mais remontent c’est-à-dire qu’elles viennent de la périphérie et viennent se projeter sur le cortex = afférences

a. Efférences du cortex

Il y en a deux qui sont très importants : le tractus cortico-spinal ou tractus pyramidal et le tractus cortico-nucléaire.

Les deux neurones de la partie supérieure, dorsale du gyrus pré-central envoient le FCS, tandis que le neurone de la partie inférieure, ventrale du gyrus pré-central envoie le faisceau géniculé. On a schématisé le FCS croisé et direct. A CONNAITRE ++++++++++

Idem, on a représenté le faisceau géniculé (en 3) ainsi que le FCS avec ses deux constituantes. En 2 la capsule interne. En 8 le FCS avant décussation. En 9 le FCS direct. En 4 le FCS croisé.



Tractus cortico-spinal ou tractus pyramidal

Il s’appelle comme ça parce qu’il part du cortex et se termine dans la MS. Origine : le FCS naît du gyrus précentral = cortex moteur primaire. Ensuite des fibres partent de toute l’étendue du gyrus pré-central, avec une somatotopie selon laquelle on a : près de la fissure longitudinale du cerveau (donc à la partie médiale du gyrus pré-central) la représentation du membre pelvien, ensuite en remontant à la convexité du cerveau (en regard de F1), on a le tronc, ensuite en regard de F2 on a la main (les fibres correspondant à la tête/face/visage naissent de la partie du gyrus pré-central en regard de F3 donc de la partie inférieure/ventrale du gyrus pré-central mais ces fibres appartiennent au faisceau géniculé et non au FCS !) L’origine du FCS c’est donc la partie dorsale (= supérieure) du gyrus précentral puisque la partie ventrale (= inférieure) est réservée au faisceau géniculé.

On voit les fibres en éventail venant de tout le gyrus pré-central formant la corona radiata avant de s’engager dans la capsule interne. FCS VA DANS LE BRAS POSTÉRIEUR DE LA CAPSULE INTERNE Ensuite les fibres descendent du cortex, forment la corona radiata (fibres en éventail venant de tout le gyrus pré-central entre le cortex et la capsule interne) puis passent dans la capsule interne. La capsule interne, qui a la largeur d’un doigt, est située entre médialement le thalamus (et le noyau caudé) et latéralement le noyau lenticulaire avec le putamen et le pallidum. Ensuite, les fibres passent par le TC : d’abord au sein des pédoncules cérébraux du mésencéphale, puis s’éparpillent dans le pont avant de se re-concentrer au niveau de la MA où elles forment les pyramides bulbaires. Ensuite, les fibres décussent en majorité (de l’ordre de ¾ ou 4/5) au niveau de la MA : c’est la décussation pyramidale. La majeure partie qui aura décussé formera le FCS croisé qui chemine dans les cordons latéraux de MS et se projettera sur la partie latérale de la corne ventrale pour contrôler le mouvement fin des extrémités ; tandis que la minorité qui n’aura pas décussé au niveau de la MA formera le FCS ventral / direct

qui chemine dans les cordons ventraux de MS et se projettera sur la partie médiale de la corne ventrale pour contrôler le mouvement axial des muscles posturaux. Ainsi, in fine, le FCS a pour finalité de se projeter sur

les noyaux moteurs de motoneurones alpha de la corne ventrale de la MS, et plus précisément de l’apex. Ce sont ces motoneurones alpha dont l’axone ira jusqu’au muscle. Le FCS véhiculent la motricité volontaire.

 Pathologie Ainsi, la destruction du FCS provoque une paralysie. Le FCS peut être coupé/détruit : -

En totalité. C’est ce qui arrive en cas d’hématome de la capsule interne, où toutes les fibres destinées à l’hémicorps controlatéral sont regroupées en un petit espace clos : on a alors une hémiplégie controlatérale (complète, massive, plus rien ne bouge en controlatéral).

-

Sur une zone plus limitée. On aura alors une paralysie systématisée dépendante de l’endroit de la lésion : on peut par exemple avoir une paralysie faciale en cas de lésion de F3, ou une paralysie du membre supérieur en cas de lésion de F2 ou une paralysie du membre inférieur en cas de lésion de la partie médiale du gyrus pré-central



Tractus corticonucléaire (FCN) = corticomédullaire = géniculé

Le FCN va du cortex aux noyaux des nerfs crâniens. Il s’appelle géniculé parce qu’il passe au niveau du genou (la portion la + étroite) de la capsule interne. Etant donné que les noyaux crâniens représentent la motricité de la face, l’origine du FCN correspond à la partie de l’homonculus qui correspond à la représentation de la face. Le FCN va donc naitre de la partie ventrale/inférieure du gyrus pré-central, soit environ de la partie du gyrus pré-central en regard de F3. Il contribue aussi à former la corona radiata puis passe également au niveau de la capsule interne. Il arrive alors dans le TC. Alors, « à chaque étage du TC », le FCN décusse et se projette sur les noyaux moteurs des nerfs crâniens. Donc attention, le FCN ne se projette pas sur tous les noyaux des nerfs crâniens, seulement sur les noyaux moteurs ! Les noyaux sensitifs de nerfs crâniens ne reçoivent pas d’afférences motrices. A la manière du FCS, le FCN décusse donc à chaque étage. Toute la motricité volontaire est donc bien croisée !

L’ensemble (TCS +TCN) fait partie du système pyramidal, qui est un ensemble de structures anatomiques qui regroupe le cortex moteur (primaire et secondaire), le TCS et TCN (leurs fibres jusqu’à leurs projections nucléaires finales), ainsi que des structures modulant l’action de ces fibres. Le tractus extrapyramidal est responsable des mouvements « sous-corticaux » donc involontaires.

CAPSULE INTERNE La capsule interne, c’est de la SB située entre : médialement le noyau caudé et le thalamus et latéralement le noyau lenticulaire (pallidum interne + putamen externe). Cette capsule interne comporte sur une coupe horizontale trois parties : le bras antérieur, le genou et le bras postérieur. Le genou, c’est l’endroit où on retrouve le faisceau géniculé ou FCN, tandis que le FCS transite au niveau du bras postérieur de la capsule interne. C’est important de comprendre la position précise relative de ces deux faisceaux (FCS et FCN), car selon la localisation d’un accident vasculaire, un hématome, va avoir plusieurs conséquences spécifiques. Ainsi, un hématome présent électivement au niveau du bras postérieur de la capsule interne entrainera une hémiplégie controlatérale (avec la face préservée) par destruction du FCS ; tandis qu’un hématome présent électivement au niveau du genou de la capsule interne entrainera une paralysie faciale controlatérale par destruction du FCN.

Coupe 1 (coupe verticale passant par le thalamus et le bras postérieur de la capsule interne) : on a en bas le thalamus, en haut le noyau caudé (et un tout petit peu en bas plaqué contre la partie basse du VL), latéralement le noyau lenticulaire. Coupe 2 : on a en avant (et un tout petit peu en arrière entre le thalamus et le splénium du CC) le noyau caudé, en arrière le thalamus, latéralement le noyau lenticulaire.

Oubliez les faisceaux fronto/temporo-pontins. Le reste est à bien connaitre !

b. Afférences venant au cortex

Afférences = fibres sensitives, fibres qui remontent.

Prenons l’exemple des voies lemniscales (mais on pourrait tout aussi bien parler des voies extralemniscales qui elles aussi relèvent de la sensibilité consciente donc se projettent sur le cortex).

Elles cheminent dans les faisceaux / cordons dorsaux de MS, et plus précisément dans les faisceaux gracile (= de Goll) et cunéiforme (= de Burdach). On parle aussi de voies cordonales postérieures, de faisceaux dorsaux … tout ca désigne les mêmes voies Rappel : le faisceau gracile est médial et correspond aux fibres du membre pelvien et de la partie inférieure du tronc ; le faisceau cunéiforme est latéral et correspond aux fibres du membre thoracique et de la partie supérieure du tronc. POUR LES VOIES LEMNISCALES + une fibre est médiale, + elle correspond à une partie basse du corps (c’est l’inverse pour les voies extra-lemniscales).

Les voies lemniscales, au sein de ces faisceaux postérieurs, véhiculent la proprioception consciente et le tact fin/épicritique. Ces faisceaux ont des fibres de fort calibre (fibres dites 1a), très myélinisées, permettant une conduction du PA à très grande vitesse.

Sur une coupe horizontale de la MS (tout en bas), on voit le neurone afférent avec son corps cellulaire / noyau dans le ganglion spinal postérieur. L’origine des voies lemniscales nait des articulations pour le côté « proprioception consciente » qui correspond à la perception consciente de la position de nos différentes articulations dans l’espace ; et elle naît des téguments (en gros téguments = peau + poils) pour le côté tact fin/épicritique. Ensuite, au sein de la MS, on retrouve les faisceaux gracile et cunéiforme. La fibre remonte homolatéralement (sans décusser) au sein de ces faisceaux jusqu’à atteindre la MA. Dans la MA/le bulbe, la fibre (c’était toujours le premier neurone, avec un trèèès long axone !) va faire relais dans les noyaux gracile et cunéiforme avec un deuxième neurone. L’information (portée à ce niveau par le deuxième neurone de la voie lemniscale) va ensuite décusser au sein du TC et continuer à remonter dans le TC : c’est à ce moment-là, après la décussation mais toujours au sein du TC, que les fibres forment ce qu’on appelle le « lemnisque médian/médial ». L’information va alors faire relais au sein du thalamus (qui est le relais de presque toutes les sensibilités) avec le troisième et dernier neurone de cette voie lemniscale. L’information, par ce dernier neurone va remonter jusqu’à in fine se projeter au niveau du gyrus postcentral (= cortex sensitif primaire). C’est au niveau de ce gyrus post-central que toutes les fibres sensitives viennent émerger à la conscience, donc les voies lemniscales mais aussi les extralemniscales par exemple.

Pourquoi le nom de lemniscal ? On a vu qu’au niveau du TC, après avoir fait relais dans les noyaux gracile/cunéiforme et avoir décussé, les fibres sont regroupées dans un petit faisceau situé assez médialement dans le TC qui s’appelle le lemnisque médian/médial.

Remarque terminologie (ne vous prenez pas la tête là-dessus on s’en fout et jamais il ne vous fera de piège dessus) : -

Le « faisceau cordonal postérieur » s’arrête au niveau de la moelle allongée, lors du relais dans les noyaux graciles et cunéiforme. La « voie lemniscale », dans un sens large, regroupe toute la voie jusqu’au thalamus mais pas le neurone thalamo-cortical. Le « système lemniscal » englobe toute la voie lemniscale mais également le cortex avec le gyrus post-central.

ATTENTION, la petite collatérale que l’on voit à l’entrée de la voie lemniscale au sein de la MS N’APPARTIENT PAS à son trajet, ce n’est qu’une collatérale considérez qu’elle n’existe pas. On voit bien le relais bulbaire dans les noyaux gracile/cunéiforme, la décussation du lemnisque médian au sein du TC, le relais thalamique et enfin la projection sur le gyrus post-central.

CF COURS MS OU LES VOIES LEMNISCALES SONT DEVELOPPEES

LE SYSTEME LIQUIDIEN ENCEPHALIQUE Le cerveau c’est de la SG (cortex + noyaux) et de la SB (permettant les connexions, ceci via des commissures pour les connexions inter-hémisphériques et via des fibres associatives pour les connexions intra-hémisphériques). L’ensemble de ce cerveau est recouvert de méninges. A l’intérieur ET à l’extérieur du cerveau, on trouve des espaces liquidiens contenant du LCS. Ces espaces liquidiens (EL) ont un rôle mécanique/protecteur (fonction d’« amortisseurs ») mais également trophique/fonctionnel (le LCS contient des particules actives, l’ épendyme permet des échanges entre le LCS des ELI et le parenchyme nerveux).

1) Système interne = système ventriculaire = espaces liquidiens internes ELI

On appréciera sur ce schéma le septum pellucidum qui sert de cloison entre les deux VL. Corne se dit « horn », on voit donc bien les trois cornes

En fait ce système ventriculaire ne comprend pas stricto sensu que des ventricules, il comprend l’aqueduc du cerveau aussi. Le volume de ce système est d’environ 20/30 mL. Rappel : on a au total 280 mL de LCS : -

20 mL dans le système ventriculaire 180 mL dans les ESA encéphaliques, donc dans les espaces péri-cérébraux 80 mL dans les ESA spinaux, donc dans les espaces péri-médullaires

a. Ventricules latéraux Les VL sont contenus dans les hémisphères : ce sont donc des ventricules télencéphaliques. Ils ont une forme en fer à cheval à concavité orientée vers l’avant et le bas (ils sont donc convexes en haut et en arrière). Ces VL possèdent chacun : -

Une grosse extrémité inférieure : la corne inférieure = corne temporale (car située dans le lobe temporal) Une grosse extrémité antérieure : la corne antérieure = corne frontale (car située dans le lobe frontal) Une grosse extrémité postérieure : la corne postérieure = corne occipitale (car située dans le lobe occipital)

Entre ces structures, c’est-à-dire entre les cornes, on a le corps du ventricule qui est la partie longitudinale, horizontale. A la jonction du corps avec les cornes inférieure et postérieure, on trouve le carrefour ou atrium ventriculaire. On a un VL droit et un VL gauche. Chacun de ces VL est en communication avec le V3 par les foramens interventriculaires (= trous de Monro), qui sont des trous qui permettent au LCS de circuler depuis les ventricules latéraux vers le V3.

b. Troisième ventricule C’est un ventricule diencéphalique car il est creusé au sein du diencéphale, par opposition avec les ventricules latéraux qui sont télencéphaliques. Ses parois sont donc composées de structures diencéphaliques : -

Parois latérales du V3 : thalamus (en haut) et hypothalamus (en bas) Plancher (= paroi inférieure) du V3 : hypothalamus

c. Aqueduc du cerveau L’aqueduc du cerveau ou aqueduc du mésencéphale est un amincissement de la lumière du système ventriculaire situé dans l’épaisseur du mésencéphale. Il fait communiquer V3 et V4.

d. Quatrième ventricule Le V4 correspond à une nouvelle dilatation du système ventriculaire. Il est situé entre le cervelet en arrière et le TC en avant. -

Plancher du V4 : fosse rhomboïde (parties dorsales du pont et de la MA) Toit du V4 : voiles médullaires supérieur et inférieur

2) Sens de circulation du LCS et système liquidien externe = ESA = espaces liquidiens externes ELE On a ici une description des ventricules du haut vers le bas, ce qui correspond au sens de circulation du LCS. En effet, le LCS est lui aussi soumis à la gravité : il circule du haut vers le bas. Concrètement, le LCS part des ventricules latéraux, puis passe dans le foramen interventriculaire, arrive dans le V3, chemine dans l’aqueduc du cerveau, atteint le V4. Au niveau du V4, et plus précisément de l’ouverture dorsale médiane du V4 (= trou de Magendie) située au sein du voile médullaire inférieur, le LCS va sortir du V4 pour rejoindre les ESA qui sont on le rappelle plaqués d’une part contre la pie-mère et d’autre part contre le feuillet interne/viscéral de la dure-mère.

En violet clair les ELI. En violet foncé les ELE. On voit que le LCS part du VL, gagne le V3, puis passe par l’aqueduc « de Sylvius » = du cerveau = du mésencéphale, atteint le V4 où il passe par l’ouverture médiane dorsale du V4 pour gagner les ESA. A partir de là, le LCS peut soit gagner les

espaces liquidiens péri-cérébraux soit les espaces liquidiens péri-médullaires. Dans les deux cas, il sera résorbé par les granulations arachnoïdiennes.

Au sein de ces ESA, le LCS fait tout le tour du cerveau, mais aussi du cervelet, du TC et de la moelle spinale pour venir au final se résorber dans les sinus veineux. Il y a donc un premier trajet interne dans le système liquidien interne (VL → V3 → aqueduc → V4) et un trajet externe dans les ESA (V4 → ESA). ELI et ELE sont donc reliés l’un à l’autre au niveau du 4ème ventricule.

Les ELI et ELE sont remplis de LCS qui est un liquide qui ressemble à de l’eau salée (il contient du sodium, du potassium … un peu comme du sérum physiologique). Ce LCS est sécrété en permanence par les plexus choroïdes. Ces plexus choroïdes sont des formations d’origine leptoméningée (c’est un peu comme de la pie-mère) qui forment des enchevêtrements tissulaires extrêmement vascularisés, ce qui leur permet de sécréter constamment le LCS au sein des ventricules. Cette sécrétion de LCS a donc lieu au niveau des VL, mais aussi du V3 et du V4 car tous possèdent des plexus choroïdes. Une fois sécrété, le LCS va du haut vers le bas pour in fine gagner les ESA. Ensuite, le LCS est résorbé dans les sinus veineux au niveau des granulations arachnoïdiennes. Ces granulations arachnoïdiennes sont de petites invaginations d’arachnoïde qui passent à travers la paroi des sinus veineux.

Les citernes sont des condensations, des zones dilatées d’ESA. On en trouve de nombreuses à la base du cerveau mais également plus en profondeur comme la citerne subfornicale. Celle-ci étant quand

même, comme toutes les citernes et a fortiori comme tous les ESA, « à l’extérieur » du cerveau car quand on dit « à l’intérieur » du cerveau, cela sous-entend que l’on rentre dans le parenchyme donc pour cela il faudrait passer en dedans de la pie-mère.

On finit en beauté avec un magnifique « eau de riche » de Sakka (eau de roche hein c’est-à-dire clair, transparent). Bon les granulations vous voyez ça avec Garcier de toute façon.

Voilà voilà ♥...


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