Dissertation TD Culture Générale - On ne nait pas femme, on le devient PDF

Title Dissertation TD Culture Générale - On ne nait pas femme, on le devient
Course Culture générale et grands débats politiques contemporains
Institution Université d'Aix-Marseille
Pages 4
File Size 82.1 KB
File Type PDF
Total Downloads 84
Total Views 125

Summary

Download Dissertation TD Culture Générale - On ne nait pas femme, on le devient PDF


Description

Dissertation TD Culture Générale – « On ne nait pas femme, on le devient » Simone de Beauvoir. Coiffier Alexandra.

« Mais si les femmes doivent être exclues de la participation aux droits naturels du genre humain, et totalement privées de donneurs leurs voix, du moins dans ce qui les concerne particulièrement, prouvez d'abord, pour vous laver du reproche d'injustice et d'abus, qu'elles manquent de raison : autrement cette tache dans votre nouvelle constitution, la première qui ait été fondée sur la raison, témoignera toujours aux siècles à venir que l'homme ne peut s'empêcher d'agir en tyran et la tyrannie dans quelque partie de la société qu'elle lève son front d'airain détruira toujours la moralité. » Cette phrase extraite de « Défense pour les droits de la femme » (1792), de Mary Wollstonecraft résume bien la différence sociétale qui peut exister entre les hommes et femmes. Heureusement, le monde a évolué et la conception de la femme en tant que telle également. Cependant il a fallu faire face à de nombreux obstacles et en contre-attaque à la naissance du mouvement féministe afin aider les femmes, qui en auraient besoin, à devenir des personnes à part entière, égales de l’homme. Dans ce combat, Simone Signoret a joué une part importante. En effet, cette dernière a rédigé « Le deuxième sexe » paru en 1949. Simone de Beauvoir est considérée comme une importante théoricienne du féminisme en France. « Le deuxième sexe » est le plus grand livre de la philosophie contemporaine sur le féminisme. Elle y présente sa thèse majeure, celle de la femme comme figure de l’Autre, comme figure aliénée par la culture dominante masculine. Mais ce livre n’est pas seulement un constat philosophique, c’est aussi un manifeste politique, un livre de combat qui prône la libération des femmes, qui inspirera les mouvements féministes partout où ils se développent. Une citation extraite du livre a fait couler beaucoup d’encre, « On ne nait pas femme, on le devient ». Si on reprend les termes de cette citation devenue désormais presque aussi célèbre que son ouvrage on peut déjà en venir à se demander qu’est-ce que naitre ? C’est le fait de venir au monde, sortir de l’organisme maternel, cette définition est valable pour tous les êtres vivants terrestre. Devenir étant passer d’un état à l’autre, commencer à être ce que l’on n’était pas avant. Etre une femme étant présenter les caractères propres aux femmes d’un point de vu naturel et d’un point de vu sociétal, être libre, émancipée. Avec cette citation Simone de Beauvoir en vient à souligner que ce n’est pas parce que nous avons les attributs sexuelles, naturels de la femme que nous en sommes une. Il y a une construction du genre permanente qui intervient ensuite. Ainsi il conviendrait de s’interroger sur comment devient-on une femme ? Pourquoi Simone de Beauvoir parle d’une construction permanente de la femme ? Dans cette optique de réflexion il sera intéressant de se pencher sur l’étude de cette citation (I) avant de constater que cette dernière est encore plus d’actualité et ce malgré le monde évolué et moderne actuel (II).

1

I.

Une relation de domination de la femme devant être combattue.

A l’origine la femme ne se distingue de l’homme que par sa génétique différente, mais c’est sa relation avec l’homme qui va lui faire perdre cette place d’égale. Il y a comme un sentiment de relation de force entre les deux, comme dirait Hegel, un combat maitre/ esclave, le maitre étant associé à l’homme et l’esclave à la femme. Que n’y a-t-il pas de plus démonstratif de cette relation de force que cette phrase, « les femmes et les enfants d’abord », qui, selon les codes maritimes doit être appliquée lors d’un naufrage ou avarie d’un navire. Ainsi, les femmes sont associées aux enfants, à des choses fragiles ne pouvant décider seuls de leurs actions et devant être protégées sans cesse. Et alors pouvons-nous nous poser la question, est-ce cela être une femme ? Une personne ayant tous les attributs sexuels et naturels d’une femme. En effet, nous n’allons pas refaire les cours de Sciences Naturelles mais lorsque l’individu nait, il a dans sa génétique un chromosome dominant qui va déterminer ses attributs sexuels, Y déterminant l’homme et X la femme. Et dire qu’un petit chromosome prédétermine l’existence même d’une partie de la population terrienne et de nombreux conflits et combats à venir. Car être une femme est avant tout un combat. De plus, les femmes sont souvent vues comme étant des êtres inférieurs, or, si cela était le cas, la sélection naturelle démontrée par Darwin s’appliquait et les femmes seraient exclues ou en tout petit nombre. Ainsi, pour la nature, l’individu né soit fille, soit garçon. Mais naitre fille ne veut pas forcément dire être une femme et c’est ce que Simone de Beauvoir souligne à raison. La société a toujours distingué les hommes des femmes, les petites filles des petits garçons. Ainsi à Pompéi les jeunes garçons avaient des cours et les petites filles apprenaient, lorsqu’elles venaient d’une bonne famille, à tenir un foyer. Devenues femmes, elles s’occupaient de la famille, du foyer, ce rôle les accomplissant aux yeux de la société. Encore très récemment dans les dessins animés dont les plus populaires étant ceux de Disney, les filles devenaient des princesses en grandissant qui étaient sauvées par leur prince comme cela est le cas dans « La belle au bois dormant », mais jamais l’inverse. Pourtant la tendance à commencer à s’inverser lorsqu’est sorti « Mulan », dessin animé dans lequel une femme se fait passer pour un homme et part combattre. Cependant dès que son secret est découvert on la renvoie chez elle alors que ses qualités de combat étaient très bonnes. Une idée selon laquelle les femmes sont moins fortes que les hommes très ancrée dans les esprits. Il va falloir attendre très récemment dans un dessin animé, « Raiponce », où une fille va se sauver toute seule sans attendre son prince. Preuve que la société commence à prendre en compte cette différence et veut gommer les aspects. Etre une femme, est-ce juste avoir une famille, tenir un foyer, ressembler à ce que la société souhaite qu’elle renvoie l’image ? N’est pas avant tout un combat d’égalité? Bien sûr que si et c’est Simone de Beauvoir qui a raison, on devient une femme en se construisant. Certes, le fait de porter un enfant ou lorsqu’une fille est adulte, permet de s’appeler naturellement une femme. Mais être une femme c’est plus que cela, c’est une question de choix, de genre, de combat, toutes les femmes ne sont pas des femmes dans l’esprit. Avoir l’appellation et le physique de femme ne veut pas dire que l’on en est une et c’est ce que Simone de Beauvoir souligne.

2

Etre une femme c’est être l’égale des hommes, il est d’ailleurs intéressant de souligner à cet égard qu’il existe le mot « sexisme » renvoyant à un dénigrement envers les femmes de la part des hommes, mais pas le mot inverse, ce problème n’existe que dans un sens. La journée de la femme également peut être perçue comme hypocrite, une journée célébrant les droits de la femme inventée par l’homme. Le concept est intéressant mais pourquoi mettre les femmes en lumière une journée, c’est tout le temps et de manière naturelle qu’il convient de le faire. Le combat des femmes, afin d’être reconnues comme l’égal des hommes au sein de la société, ne date pas d’hier et n’a pas été gagné en un jour, en effet, il a fallu pratiquement un siècle de vrai combat, même si depuis l’Antiquité certaines femmes se battent pour ce droit. L'histoire du féminisme commence ainsi dans la seconde partie du 19 e siècle, lorsque le mot féminisme apparaît sous la plume d'Alexandre Dumas fils puis sous celle d'Hubertine Auclert. Puis son évolution est divisée en trois périodes pendant lesquelles certaines revendications sont plus ou moins mises en avant. Ainsi la première vague se réfère au 19e et au début du 20e siècle quand les principales revendications se rapportent au droit de vote, aux conditions de travail et aux droits à l'éducation pour les femmes et les filles. La deuxième vague (1960-1980) dénonce l'inégalité des lois, mais aussi les inégalités culturelles et remet en question le rôle de la femme dans la société. La troisième vague (fin des années 1980-début des années 2000) est perçue à la fois comme une continuation de la seconde vague et une réponse à l'échec de celle-ci. Le féminisme est ainsi toujours présent car même si on constate une évolution, certaines femmes ont encore besoin de soutien pour les aider à devenir femme dans le monde actuel ? N’est pas également intéressant de constater que la déesse de la guerre dans la mythologie grecque était Athéna, une femme qui gérait ce domaine seule mais qui avait des comportements d’hommes. Alors qu’Aphrodite, représentant la féminité elle est la déesse de l’amour, quelque chose de doux. Déjà une distinction était faite. Ainsi Simone de Beauvoir a entièrement raison dans cette phrase, « On ne nait pas femme, on le devient ». Etre une femme n’est pas uniquement le paraitre, c’est avant tout une liberté, une égalité et ne pas devoir renoncer à quelque chose car l’on sait qu’en étant femme on va nous l’interdire ou le bloquer. C’est un choix de vie et qui est propre à chacune car chaque personne est différente et fait des choix différents. Cependant, même si cette liberté et ce choix sont reconnus dans notre société occidentale, le combat reste d’actualité car tout n’a pas changé et les mentalités sont difficiles à faire évoluer malgré de nouvelles manières d’accéder au statut de femme.

II.

La pensée de Simone de Beauvoir toujours d’actualité malgré certains progrès sociaux.

Souvenons-nous que Georges Sand avait été obligé de se travestir en homme afin de pouvoir exercer le métier de journaliste. Nous n’en sommes plus là actuellement mais de nombreuses inégalités subsistent envers les femmes. Il y a également le cas de Mary Wollstonecraft, une féministe anglaise ayant écrit un pamphlet contre la société patriarcale de son temps, « Défense pour les droits de la femme » en 1792. Elle y avance l'idée que si les femmes paraissent inférieures aux hommes, c'est là une injustice non pas liée à la nature mais résultant du manque d'éducation appropriée auquel elles se trouvent soumises. Pour

3

elle, hommes et femmes sans distinction méritent d'être traités en êtres rationnels, ce qui implique que l'ordre social soit fondé sur la raison. Pour cet ouvrage elle va être mise au ban de la société mondaine anglaise qui va trouver ses mœurs trop légères car cette dernière est une épouse mais reste une femme libre. En effet, bien que ces deux exemples soient ancien de près de deux siècles, devenir une femme est encore un combat actuellement. Les mentalités changent mais doucement et dans certains pays les femmes ne sont pas encore considérées comme telles. Ainsi, même si une femme se sent femme et se sent libre, elle n’est pas toujours l’égale des hommes. Prenons l’exemple des réalisateurs, combien d’homme pour combien de femmes ont remporté la Palme d’Or lors du Festival de Cannes? En effet, Jane Campion est la seule réalisatrice à avoir remporté la Palme d’Or à ce jour, en 1993 et cela pour « La leçon de piano ». Et encore, elle a partagé sa Palme d’Or avec un autre film d’un réalisateur, Chen Kaige pour « Adieu à ma concubine ». Triste constat, pourtant, il existe de nombreuses réalisatrices mais très peu sont prises au sérieux et cela bien entendu parce que ce sont des femmes. Il en outre de souligner, qu’afin de donner plus de visibilité aux femmes, il y a eu la création d’une super héroïne, Wonder Woman concurrençant les hommes mais malgré cela elle est bien moins présente dans les films que ses comparses masculins tels que Batman ou Superman. Dans certains pays, un droit qui nous semble fondamental comme celui de divorcer peut entrainer de nombreux problèmes à une femme. Ainsi, en Afghanistan si une femme est divorcée c’est en quelque sorte une mort sociale pour elle, ce qui ne l’est pas à l’inverse pour les hommes. Pourtant, il n’existe pas que les femmes nait avec les attributs qui se battent pour affirmer leur droit et leur existence. Il y a aussi d’autres personnes qui, par choix ou ressenti, veulent être des femmes, des vraies et qui font face à tout autant de problèmes. Prenons le cas des travesties, ces hommes devenant des femmes. Ils sont nés hommes mais deviennent femmes, ce cas illustre tout à fait l’idée de Simone de Beauvoir, être femme n’est pas forcement physique, c’est un état, un ressenti. On est femme car on se sent femme, on se reconnait sous les trais de cette existence. Dans ce cas, ils choisissent même de perdre leur place dominante dans la société pour prendre celle qui est souvent considérée comme dominée. Nous parlons des femmes, mais être femme ne signifie pas forcément être adulte, certains combats sont menés par de bien jeunes personnes comme cela est le cas de Malala, une fille pakistanaise qui a combattu afin que les jeunes filles de son pays aient accès à l’éducation. Elle a par la suite été agressée par les talibans et a dû fuir son pays. Mais même loin elle continue son combat pour que les filles deviennent des femmes accomplies. Et elle-même est une femme, elle est devenue une femme avec ses combats. Notons quand même que malgré de nombreux combats, la position de dominant/ dominé est en train d’être modifiée. Par exemple, la société Givenchy vient de nommer la première femme à la tête de son entreprise de son histoire. Ou nous pouvons également prendre le cas de la Chancelière Allemande Angela Merkel qui est à la tête de son pays depuis plus de dix ans et qui est réélue à chaque élection, pour preuve qu’elle est appréciée pour ses qualités de dirigeante et donc tout aussi meilleure qu’un homme voir plus.

4...


Similar Free PDFs