DNS voltaire le mondain PDF

Title DNS voltaire le mondain
Course Lettres modernes - option métiers de l'enseignement
Institution Université de Lille
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Devoir non surveillé de spécialité lettres modernes Plan de commentaire détaillé du poème Le Mondain de Voltaire Pb : Comment Voltaire parvient-il dans le même temps à détruire après de son lecteur l’image d’une période habituellement considérée comme riche et heureuse qu’était l’âge d’or tout en cherchant à lui inculquer son admiration enthousiaste pour une civilisation de luxe ? I - Un jeu de contraste a) La mise en opposition de deux époques supposément opposées pour mieux en faire ressortir toutes les différences Passé/présent : emploi du passé (imparfait). Comparaison entre l’avant et le maintenant, entre lui/ son lecteur contemporain et leurs ancêtres. Vide/plein : une strophe courte (septain) pour illustrer la période passée de l’âge d’or / une strophe longue (composée de 24 vers) pour représenter l’époque actuelle plus riche, plus pleine. Ignorance/raffinement : Connotation négative de l’ancienne époque, même dans l’apparence (« ongles longs un peu noirs et crasseux, chevelure mal ordonnée »vers 22-23. b) Une forme du poème au service du marquage de la différence… Détachement/différence marquée entre un septain puis une strophe de 24 vers. La première strophe = l’avant. La seconde (plus longue, avec davantage de contenu) = le maintenant. L’idée d’une rupture (visible : passage d’une strophe à l’autre) et thématique : « Martialo n’est point du siècle d’or »(vers 8) : retour à la réalité. … mais de ce détachement apparent ressort finalement du lien conservation des rimes suivies tout au long du poème ET au niveau de l’éclatement de la rime suivie, chacun des deux vers la composant se rattache à une strophe ou a l’autre (« encor » de la première strophe rime avec « d’or » de la deuxième strophe). Le lien qui s’établit entre un vers et un autre grâce au processus des rimes croisées met en relation les deux termes qui forment la rime (enfance= innocence) : le poème démontre un paradoxe mais il doit être considéré dans son ensemble, ne former qu’un contenu à ingérer intégralement pour le lecteur c) Une persuasion en douceur mais l’utilisation d’images fortes et parfois mêmes choquantes Va au départ dans le sens commun/sens du lecteur Puis retournement de situation : en dénonce les limites Idée provocante : Les raffinements et la civilisation augmentent le bonheur des hommes. Il fait l’apologie du luxe et de la légèreté. (s’oppose au pessimisme de pascale) on y lit une satire grotesque du récit de la Genèse : dans les expressions « le triste gosier d’Eve »(vers 10) et « mon cher Adam, mon gourmand »(vers 17) , le ton désinvolte employé pour traiter ce sujet biblique montre combien Voltaire, en dénigrant l'innocence d'Adam et Eve, se joue des bienséances. II - Un jeu de rôle

a) Un jeu de point de vue avec l’utilisation de l’ironie L’appropriation prétendue d’un point de vue qui n’est pas le sien. On a du mal a discerner sa réelle opinion, de sorte à ce que le lecteur ait l’impression que le point de vue qu’il aura sur la situation que lui présente l’auteur sera vraiment le sien propre et non le résultat d’un processus de persuasion. (stratagème) L’ironie : un moyen de susciter la moquerie tout en laissant place à l’ambiguïté Idéalisation/respect du passé : « nos bons aïeux » (vers 2) Mais dans le même temps sa référence à la « nature » au 1er vers renvoie à une critique implicite de l’état de nature puisqu’il dénigre dans son poème ce stade limité de l’Homme : Voltaire s’oppose à Rousseau qui dit qu’il faut vivre en communion avec elle) « Sobres étaient » (vers 7) : pas sous l’emprise de l’alcool, contrairement à lui et la personne à qui il s’adresse / « Ah ! Je le crois encor » : illusion/persuasion. Ah lyrique : signifie hélas. Se sait-il encore dans l’erreur ? Il ne dit pas « je le croyais » : c’est encore le cas aujourd’hui. Pitié de sa propre naïveté. NON : tout ceci est un procédé ironique. Il sait que cela est faux, son point de vue est que l’âge d’or est une époque primitive peu enviable. b) Une oeuvre satirique Voltaire situe l'homme dans la perspective toute matérialiste de son épanouissement d'ici-bas. Il tourne en dérision le mythe de la Genèse, image d'un bonheur parfait. Les rimes "enfance", "innocence" donnent l'image d'une humanité qui vivait dans l'insouciance la plus totale. Mais pour Voltaire cela n'est pas forcément un signe de bonheur sinon celui d'une ignorance. Il met en évidence les manques de cette période : "ils n'avaient rien", ne connaissaient rien et vivaient nus ! Ce qui était considéré comme des vertus n'est en fait que pures vanités, des absurdités. Selon Voltaire, il est absurde d'éprouver de la nostalgie ou de vouloir revenir à cette époque de l'innocence sous prétexte que l'homme se débauche et se pervertit ; au contraire l'homme doit progresser. Voltaire refuse donc l'idée selon laquelle l'homme aurait régressé. c) Un jeu avec le lecteur une recherche de connivence et de proximité avec lui pour mieux le convaincre. Tutoiement envers son lecteur («le tien »/« le mien » vers 3) qui établit dès lors une proximité, une connivence. C’est comme s’il voulait se détacher de son simple rôle d’auteur pour devenir celui d’un ami, d’un conseiller. Un jeu avec les attentes du lecteur. Un poème très imagé, riche en caricatures : « Avec de l’eau, du millet et du gland, ce repas fait ils dorment sur la dure, voilà l’état de la pure nature » (vers 29 à 31) : pousse le lecteur à visualiser les scènes, à mieux comprendre ce que l’auteur lui explique et donc à être plus aisément en accord avec cela. III - Un exercice de persuasion a) Une communication active avec le lecteur Question explicite dans le texte (présent à plusieurs reprises) : ont pour objectif de capter l’attention du lecteur. Sorte de communication avec lui. Mais derrière l’auteur apporte les réponses aux questions. L’auteur procède à une démonstration. La question est donc un prétexte qui ne vise qu’à ce qu’il apporte derrière sa justification. —> « Est-ce vertu ? C’était pure ignorance »(vers 14) OU bien enchainement de questions (pas de réponse car réponse implicite évidente à chaque fois

—> « Que faisais-tu dans les recoins d’Eden ? Travaillais-tu pour ce sot genre humain ? Caressaistu madame Eve ma mère ? »(vers 18 à 20) b) La mise en évidence d’une absence, d’un manque Négation, marquage d’une absence : « ni (…) ni » (vers 3), « rien »(vers 4), « nus »(vers 5) au sens ici dénué de toute chose Marquage également d’un manque : « Il leur manquait l’industrie et l’aisance »(vers 13) Marquage d’un mode de vie limité : un mode de vie sale qui empêche l’amour d’avoir lieu: « sans propreté l’amour le plus heureux n’est plus l’amour »(vers 25-26) c) L’apport d’une solution Voltaire endosse le rôle d’un instructeur qui vient rétablir la vérité : Enonciation explicite d’une évidence : « c’est chose très claire que » (ver 5-6) —> « Qui n’a rien n’a nul partage à faire » : sonne comme une morale Pour le « mondain »(lui) qui espère tout de ce monde-ci, la recherche du bonheur terrestre l'emporte sur l'attente du salut éternel. Le poème (l’extrait présent) se clot sur le vers « voilà l’état de la pure nature » : démonstration terminée, il sait son poème efficace car il est parvenu à démontrer la bassesse de l’époque passée tout en mettant en lumière son époque actuelle. Elements de conclusion : Dans ce poème, Voltaire fait le faux éloge de l'âge d'or. Son choix est de vivre dans son époque et non de regretter le passé. Il y a bien eu une progression dans la civilisation avec toutes les avancées et les découvertes. Le luxe, dans une acceptation large, est donc un bienfait collectif qui permet d'avancer dans la recherche du bonheur. Âge d’or : présent finalement que pour mettre davantage en valeur la période contemporaine à l’auteur. Il répond aux nostalgiques du bonheur ancestral (opposants littéraires) par ce poème.

_________________ ! Chrétiens, moralistes et protestants condamnent le luxe. Parallèlement à cela, le XVIII voit l’émergence de techniques nouvelles, notamment le développement d’un marché international de produits de luxe (ex : le chocolat). S’affrontent le rigorisme religieux et de nouveaux modes de pensée. Sont en compétition à l’époque ou Voltaire écrit : Voltaire (Le mondain : il y questionne et y parodie le mythe de l’âge d’or) / Rouseau (Le discours sur les sciences et les arts 1750, Le discours sur l’origine de l’inégalité 1755). Destruction du mythe pour arriver de façon encore beaucoup plus nette dans la deuxième partie du texte des vers 15 à 31 à la construction d’un autre mythe qui est marqué par deux matières très différentes : - le siècle d’or du vers n°8 1. Le texte n’est pas un traité philosophique mais est un pamphlet spirituel Décasyllabe : vers oublié, rythme particulier (4/6) Diérèses : vers 8.

Exercices de style. Eviter la monotonie Tripler la rime en -ur. (nature, dur, aventure) Critique envers rousseau MS légèreté « les plus beaux vers la danse, la musique L’art de tromper les yeux par la couleur » Pratique de l’ironie pr faire passer une morale scabreuse Mot à retenir : burlesque (registre dans lequel il s’exprime). Voie qu’il choisit pour s moquer des modèles anciens (ici la genese, or en principe elle devrait susciter respect et dévotion). Voltaire, ironique, va mettre en place un certain nombre de canons institutionnels Canons religieux / moraux / esthétiques Mythe due l’âge d’or (aussi un mythe grec) Voltaire mele une critique antique payenne à une culture Enfance rime avec innocence Ca rime aussi avec aisance et ignorance (devient un peu plufacheux) Appel a la connivence du lecteur Met les rieurs de son coté Nous, bons mariage Dialogue qui est une sorte de prosopopée : il parle avec Adam Celui-ci est réduit à une pure corporalité Vers 17 : mon car Adam / mon gourmand / Corporalité dégoutante : ongles noirs, un peu longs et crasseux Ressemble a un paysan Teint bornée au contact du soleil Effets comiques Fondatrice du genre humain La relation ancestrale Regard assez désabusé sur le sot genre humain Facon de montrer qu’on regrette même l’existence de l’humanité En contrepartie du pessimisme Ironie amère Peut être le luxe serait-il une compensation/une consolation pour une condition humaine déplorable Donc l’homme serait finalement un animal malheureux et le mondain serait ’’un qui oublie sa condition Il y a 2 lectures possibles de cette satire Soit lecture culpabilisante pr le genre humain, soit lecture septique (pouvoir destabilisateur, sens indécis) : on ne sait pas quoi penser au sortir de cette satire La Défense du luxe malgré tout avec une redéfinition de valeurs morales et traditionnelles Peut être que voltaire montrerait et accepterait surtout le prima du paraitre sur l’être. Poésie qui aurait un impact sur le monde Poésie qui croit dans sa capacité à refaire les choses Dans la renaissance, Francois Ier fait interdire des textes médiévaux (soties) : l’inquisition a Rome interdit les pascinades La satire dite nominale qui fait scandale (preuve que la satire peut être performative)

2e paragraphe : le rire, un des luxes de l’époque moderne Transgressif. Blasphématoire. Le fait qu’il insulte Adam et Eve a suscité la colère du roi contre Voltaire. Texte militant Il emprunte les codes de la poésie burlesque pour être contre la préciosité Il se moque aussi de la pastorale (Un genre qui idéalisait la vie de paysan) L’état de nature serait la paysannerie que voltaire côtoie Par l’argent ils puissent s’élever et améliorer leur condition...


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