Esthetique du theatre PDF

Title Esthetique du theatre
Course Approche Esthétique du Théâtre
Institution Université Sorbonne Nouvelle
Pages 6
File Size 215.2 KB
File Type PDF
Total Downloads 9
Total Views 135

Summary

Download Esthetique du theatre PDF


Description

L’esthétique platonicienne Platon veut créer une Cité idéale où il y a la justice pour tous -

-

-

Platon imagine une petite cité où il n’y a que des habitants et des métiers qui correspondent aux besoins immédiats. Mais Socrate dit que ce n’est pas intéressant car certes la justice règne de façon naturelle mais ce n’est pas compliqué. Donc on introduit le superflu, les richesses et des gardiens, des guerriers, qui vont défendre les richesses de la cité. On a donc la nouvelle classe politique qui est le corps d’élite de la cité = ils vont incarner les citoyens parfaits, à la fois homme de tête, homme de coeur, avec un physique puissant : il va falloir les éduquer moralement, physiquement.  L’éducation du corps : gymnastique. L’éducation de l’esprit : différent car il faut en faire des hommes courageux, forts, honnêtes et en même temps des philosophes. Pour l’esprit, on se questionne sur la facon pour le former: raconter les histoires ->on arrive donc au théâtre.  L’alexis : les façons de dire, le langage. Pour Socrate, il y a 2 types: la mimesis l’imitation; diegesis - le récit (raconter à la 3e pers). Entre les deux : l’épopée.  Le théâtre repose sur l’imitation d’un caractère, d’un personnage, d’une action. Platon critique que le théâtre est lié à l’illusion, au mensonge et qu’il n’y a pers pour rappeller que c’est de la fiction, ce que fait le récit (le narrateur est comme une barrière). La mimesis est ce qui va fonder la critique du théâtre par Platon et Socrate : genre qui nous fait croire que ce qu’on regarde est la réalité. C’est une première argumentation de type poétique. -> Platon donne l’exemple des trois lits.  Lits de 3 genres. Le premier est créé par Dieu, c ’est naturel et ce dont on peut affirmer. Le 2e est frabriqué par le menuisier (artisan qui a le 1er concept) et le dernier par le peintre (imitateur de l’artisan). Le Théâtre est donc un monde mensonger, une illusion, l’imitation qui ne permet jamais de comprendre la réalité.  Pour Platon, dans la société idéale, on doit être spécialisé afin de pouvoir vraiment bien faire son métier. L’homme de théâtre est monstrueux car il peut être tout à la fois et on ne sait plus qui il est réellement. Régime autoritaire par rapport aux arts et au théâtre. La corruption morale:  On prend du plaisir à voir de la souffrance devant nous -> c’est ce que condamne Platon. Paradoxe fondamental du théâtre tragique. Chez Platon, il n’y a pas la troisième étape il faut que ‘je souffre avec celui qui souffre’.  Ce qui va conduire à la catharsis d’Aristote. D’après Aristote, prendre du plaisir c’est pour être purgé, plus pur, plus sain, plus positif, à la sortie du théâtre. Platon, il n’y a pas de sauvetage du spectateur, pas de raisons supérieures, il reste dans le point négatif (mais sans motivation religieuse), ce qu’on a appelé « la haine du théâtre». Puis au MA, une partie de l’Église qui trouve que le théâtre est un élément corrupteur de la société. La fausse compassion:  Saint-Augustin et sa pensée va produire un nouveau concept qui met en valeur un des deux aspects sur lequel la catharsis est fondée, la pitié. L’idée d’une fausse compassion apparait, c’est-à-dire que la pitié que l’on ressent pour les personnages au théâtre ne 

-

-

peut être que fausse comme les malheurs des personnages qui sont fictifs. Pourtant, pour Saint-Augustin, cette compassion est détournée des vrais malheurs qui existent dans la rue, dans la ville, or c’est bien là qu’il faudrait exercer sa compassion. C’est un reproche fort. Le théâtre qui, non seulement est néfaste, mais qui ressemble à une maladie contagieuse.  Artaud va rechercher chez St-Augustin l’image de la peste mais va en retourner le propos. Le « théâtre et la peste » : gale et contamination 

Chez Rousseau l’idée que le théâtre est dangereux, néfaste, et sur le plan politique également. C’est une mimesis contagieuse parce qu’on peut être contaminé par des douleurs au théâtre et devenir complice.

La Poétique – Aristote -

-

Se divise en 26 chapitres. Il essaie d’ examiner les règles pour construire la plus belle poétique possible. Il se demande la façon de faire pour une « belle tragédie ». Idée que la plus belle tragédie est celle qui va produire le mieux possible son effet propre. Il entreprend aussi de répondre à Platon et de réhabiliter le théâtre. Il veut prouver que le théâtre est un art positif. Tous les arts sont mimétiques. Le théâtre est au même plan que tous les autres arts. Donc soit on condamne tous les arts soit on accepte tous, dont le théâtre. Trois critères pour différencier le théâtre: Les moyens, les objets, les modes. Il différencie : tragédie, comédie et épopée. Il les différencie par les objets (Distinction essentielle qui explique après que la comédie soit considérée comme inférieure tandis que la tragédie et l’épopée représentent des personnages nobles, supérieurs.)  Il les différencie par les modes (La tragédie et comédie se ressemblent (chapitre 3) pour le mode dramatique et l’épopée est un mode épique donc différent.)  La mimésis est commune à tous les arts et elle est une tendance naturelle à tous les hommes. Il est naturel chez les enfants d’imiter, c’est un facteur d’apprentissage. la connaissance est fondée sur l’imitation (conduites, langage,...) L’imitation artistique permet d’apprendre et d’imiter des connaissances. Le plaisir de regarder des douleurs représentées nous fait comprendre des choses. La définition de la tragédie: “La représentation (mimésis) d’une action noble, menée jusqu’à son terme et ayant une certaine étendue, au moyen d’un langage...”.  Action noble car les personnages de la tragédies sont supérieurs au niveau de classe sociale (contraire à la comédie). Il introduit les unités de temps. Ce renversement (du dénouement) se fait du bonheur au malheur. Il y a des mesures du temps indiquées. Chez Aristote, il n’y a que l’action et le temps, il ne mentionne jamais le lieu qui est une invention des théoriciens de la Renaissance et du XVIIe.  Pensée dramaturgique est concrète, c’est-à-dire que le théâtre est abordé dans sa fabrication, une réflexion technique et pas généraliste.  La mimesis est portée par les personnages du drame, les « actants » qui incarnent des fonctions dramatiques par rapport à l’action. Il n’y a donc pas de narration.  

-

Esthétique de la réception = tout ce qui interroge le spectateur et l’effet produit sur le spectateur. Tout est conçu selon un effet précis à produire sur le spectateur = la catharsis. On arrive sur le terrain de la pitié, de la frayeur, les émotions auxquelles le spectateur doit assister, et il doit être épuré par ce genre d’émotions (émotions classées comme négatives, désagréables pour l’être humain.)  « épuration » un peu fort, la catharsis est un terme médical, c’est la purge, la purgation, au sens médical du terme: d’être purgé de ce genre d’émotions, d’en être débarrassé. La catharsis, caractéristique majeure de la tragédie  Créer son effet propre, son plaisir. C’est le but de l’art, pour ce côté, la tragédie est plus supérieure que l’epope.  Platon a eu même remarque sur l’effet du spectateur (mais condamnée), ensuite chez Saint Augustin, mais chez eux il manque la catharsis (qui est la purgation et transformer les émotions négatives du théâtre en un résultat positif). Les origines de la cartharsi  Le dionysisme primitif – le sens rituel: La purification de l’esprit, coïncidant avec la perte de soi dans la dimension enthousiaste de la fête du dieu dans le culte de Dionysos. 

-

-

L’orphisme: C’était un mouvement philosophique et religieux qui avait pour l’origine du poète Orphée. Purger par libérer l’âme des chairs, du corps.  Le sens éthico-religieux: théorie inspirée par Pythagore — qui divisait l’être humain en deux entités : corps et âme —, le corps constituait seulement le contenant impur de l’âme qui, après la mort corporelle, sortait du corps afin de transmigrer dans une autre forme, soit humaine soit animale. Le corps est donc comme une prison. On a une liste de pratiques, comme celle de l’orphisme, pour libérer l’âme de sa cage corporelle.  Le sens médical: Selon le médecin et philosophe grec Hippocrate, la santé de l’être humain est conservée grâce à la sauvegarde d’un équilibre, à l’intérieur de l’organisme, entre 4 humeurs : le sang, le phlegme, la bile jaune et la bile noire. Le remède pour lui = des purges, des catharsis. Ça se rapproche plus de la vision d’Aristote. La catharsis pourrait être interprétée : non pas purgée entièrement mais rétablir un équilibre et purger l’excès.  La catharsis chez Platon a un sens médical, religieux, politique. Mais il ne l’emploie jamais dans un sens théâtral.  Chez Aristote, la catharsis devient une notion esthétique, qui concerne l’art, et de façon essentielle, fondamentale. Il unit les premières acceptions du terme (religieuse, philosophico-religieuse, médicale) et, de ce fait, le concept de catharsis acquiert dans des domaines très différents. C’est une expérience totale pour le spectateur. Le théâtre nous permet de mieux comprendre la réalité qui nous entoure. Il nous apporte le plaisir, même s’il est affreux. Ce moment de la compréhension se fait au moment de la catharsis. - La catharsis musicale:  Aristote parle aussi de la catharsis musicale. En particulier, l’art musical possède la capacité d’influencer de manière très directe les gens qui en jouissent ; de plus, différents types de musique engendrent différents effets sur ceux qui écoutent.  Il classifie les musiques en plusieurs catégories : moralisant, pratiques. Etudier la musique c’est pour de l’éducation et de la « purgation ». 



On en arrive à des valeurs thérapeutiques de la catharsis par la musique. On a une autre notion, positive, qui est « l’exaltation » ou « l’enthousiasme », en plus de la frayeur et de la pitié.

Que deviennent les théories aristotéliciennes en France, au XVIIe siècle ? Pendant la Renaissance : redécouverte du savoir de l’Antiquité grecque et latine, à tous les domaines, dont aussi Aristote, en particulier du point de vue de La Poétique. C’est un texte qui avait vraiment disparu depuis l’époque de l’Antiquité jusqu’à la Renaissance. -

-

-

-

L’aristotélisme français  De 1572 à 1637, on a une introduction des idées d’Aristote en France. On peut dire qu'à partir de 1637, l’aristotélisme est imposé en France. À partir de là, les pièces sont écrites d’après les règles aristotéliciennes + d’autres règles néophytes visant un théâtre contraignant. Ils veulent un théâtre qui soit maîtrisé.  Pourtant tout ce qui devait provoquer le choc de la catharsis ne peut plus passer auprès du public du 17e, qui est un public de cour essentiellement + les dames, grand public (ce qui n’était pas le cas pendant l’Antiquité). Tout ce public plus sensible ne supporte pas le spectacle de la violence. Il faut adapter le théâtre aristotélicien à ce nouveau public. D’où l’introduction des principes d’Horace (entre autres), notamment la bienséance. La bienséance: être en conformité avec tout ce qui est logique selon le rang social des personnages et avec les moeurs et la sensibilité des spectateurs et de l'époque. On ne pourra pas montrer de sang sur scène, pas de meurtre sur scène, pas d’actes violents sur scène. Il y a un effet d’atténuation, de sourdine, mis par rapport à la violence de la catastrophe chez Aristote. Quand il y a des événements violents, cela se passe dans les coulisses, dans le hors scène, et que ça revienne sur scène sous la forme d’un récit. Le récit le plus célèbre est celui dans Phèdre de Théramène. La fonction morale: principe qui conduit à moraliser le théâtre et la tragédie. Utile durci = utile et agréable. Une pièce doit avoir un effet utile sur les spectateurs, et moralisateur. Ça va donc aller vers une moralisation de la catharsis. La règle des trois unités: Au XVIIe siècle, on retrouve :  L'action  Le temps (les 3 possibilités): temps idéale est le temps de la représentation = temps de l’action représentée. Une première tolérance est à partir du lever du soleil au coucher du soleil. Deuxième tolérance : un jour entier. 

-

Le lieu (ajout de Castelvetro): ce qui apparaît au début de la pièce.

La vraisemblance: Règle qui vient d’Aristote - on doit pouvoir croire tout ce qu’on voit, tout doit pouvoir sembler réel. C’est la règle de l’époque. Corneille : Critique des trois unités: Il démontre que ne pas changer de lieu devient parfois invraisemblable. Et on peut toujours dépasser le principe “de temps” chez Aristote (24h>30h). Et il est necessaire un troisieme genre (a cote de la tragedie et de la comedie).

Diderot : le nouveau système dramatique -

-

-

-

-

Au départ, Diderot a du mal à le définir, il l’appelle : « genre sérieux », « genre honnête » (entre comique et tragique, avec des nuances) qui parle que des affaires de la vie. On l’appellait « drame bourgeois » car c’est la classe sociale (bourgeoise) qui va être mise en scène. Puis ça va devenir le drame. Il conserve les lois des trois unites. Le réalisme = la mimesis simple, qui est du réel, être le plus ressemblant possible: le vrai et le naturel. L’idee les pièces sont fortement moralisantes et donnent des leçons de morales. Avoir des nouvelles conditions, classes sociales sur scene. Les drames se jouent au sein de la famille avec les relations. Il demande de remplacer les coups de théâtre par les tableaux reproduits par les peintres. Cela va avec le théâtre à l’italienne et l’utilisation de techniques picturales pour le décor (la scénographie : la scène dessine en perspective pour le décor et des toiles peintes sur scène). Il va developper LA PANTOMIME: Dans des pièces de Diderot, il y a des dizaines de lignes en italique pour décrire les décors, la gestuelle des personnages, le ton de leurs voix = c’est la didascalie. Ce qui n’existait pas avant. Il y a donc une inscription d’une mise en scène dans le texte avec l’arrivée des didascalies, chez Diderot. Une vraie conception scénique et gestuelle de ses drames. C’est une invention très moderne. On a le passage au pictural, à un tableau peint. Importance du jeu et de l’acteur: idée qu’il doit y avoir une pantomime suffisamment présente et forte pour raconter ce qui se passe en scène. Ce n’est pas forcément par les mots, les gestes sont là pour raconter eux aussi l’histoire de la pièce. Très moderne. Idée de développer un langage du mouvement, du geste, du corps sur scène, pour dire l’action. Idée d’écouter par les yeux. Le 4e mur: Les naturalistes reprennent cette idée plus tard mais elle ne vient pas d’eux. Le 4e mur = on imagine la scène comme un espace clos, espace dotée de 4 murs, entre la scène et la salle se situe le 4e mur invisible de la pièce. Idée donc que, un peu par hasard, ce 4e mur est tombé et permet aux spectateurs de voir ce qui se passe dans l’intérieur de la vie des personnages. On est dans une position de voyeur . La scène se referme sur elle-même, sur sa fiction et sur son illusion. Pour Diderot, le spectateur doit être absorbé par l’univers scénique. Andre Antoine - Définition de la mise en scène : Il faut redéfinir le théâtre comme un art total, comme un nouvel art. Avant il y avait une approche texto-centriste, à partir de la naissance de la mise en scène on bascule vers le scéno-centrisme, on est plus dans le rejet du texte. Metteur en scene n’est plus qu’un regisseur, mais il a son point de vue particulier sur l’oeuvre avec une reflexion artistique et technique. -> Appia et Craig

Antonin Artaud -

-

Reprend les idées de Craig mais en plus fort: C’est le réel qui devient second par rapport au théâtre qui lui va créer un monde plus vrai que le monde, la vie, la nature. C’est l’art qui a raison et le monde devrait se modeler sur le théâtre pour rehausser la vie. Le théâtre sert de modèle à la vie, il faut s’en inspirer. Remettre l’art et la culture au centre de la vie (inspire de l’Orient). Fondé sur le vivant, le corps des acteurs. Théâtre d’Artaud est visuel, un théâtre de forme, visuel, plastique. Le langage est déconnecté du sens profond de la vie, langage concret et scenique.

-

Le théâtre de la Cruauté: theatre doit creer un choc. Catharsis devient un exorcisme total pour lequel le théâtre doit être le plus violent possible. Mais violence visuelle pas forcément nécessaire, cruauté dans le sens cruauté de la vie. Acteur doit donc être un athlète affectif → entrainement du corps + qui doit faire passer des émotions. Pas de sens politique.

Le théâtre épique : Bertolt Brecht -

-

-

Sa théorie est complète, plus pratique que celle d’Artaud. Il est contre Aristote, le théâtre drame sans réflexion, il veut un théâtre philosophique. Volonté de débarrasser le théâtre de toute identification/psychologie et de la catharsis. Cependant il laisse des fragments d’identification (pas cathartiques) pour que le spectateur puisse s’intéresser à la représentation. Il y a un montage très proche de celui du cinéma. Une volonté de divertissement -> La distanciation: Montrer un évènement banal mais de façon surprenante, non commun → on va s’interroger en se mettant à distance. Avoir une nouvelle metode de jeu d’acteur: Les modèles : Charlot car joue de façon décalée; Karl Valentin et double gestus de Mei Lan Fang. L’acteur n’a pas besoin d’être artiste: il doit être technique = casser toute possibilité de développement de l’illusion, de l’identification. Le V-Effekt : Toutes ces techniques servent à casser toute identification possible du spectateur. Le pousse à reflechir, agir et puis changer le monde. Il faut un travail sur les costumes, lumiere, les objets: utilisation des panneaux, projection filmique...

Système de l’acteur L’acteur du Je: prend la parole à la première personne. L’acteur du Il = à la Brecht. Celui qui dit : « Lui” L’acteur du Nous = acteur des collectifs L’acteur du Tout = acteur synthétique qui peut tout jouer Socrate: la performance artistique vient de Dieu. L’acteur ne sait plus qui il est. Ion: Il y a une identification : l’acteur sort de lui-même pour s’identifier avec le personnage. ==> Incarnation. Rapport art/argent....


Similar Free PDFs