étude d\'un produit mondialisé (automobile) PDF

Title étude d\'un produit mondialisé (automobile)
Course Histoire
Institution Université de Paris-Cité
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prises de notes sur un produit mondialisé ...


Description

Un produit mondialisé : l’automobile Introduction : La mondialisation est d’après le géographe Laurent Carroué un processus géo-historique multiséculaire qui permet la mise en relation des différents espaces de la planète qui entraîne une expansion progressive du capitalisme. L’automobile est une invention allemande, complétée par des innovations américaines et françaises, dont le succès s’est étendu tardivement au monde entier après que le prix en soit devenu abordable (premier salon de l’automobile à Paris en 1898, première Ford en 1908 aux Etats-Unis, mais 30% des ménages seulement possédaient une automobile en France en 1960). L’automobile est un produit emblématique de la société de consommation développée dans les pays industrialisés depuis les Trente Glorieuses. Aujourd’hui, les usines de voitures se multiplient dans les pays du Sud. La diffusion de l’automobile sur la planète montre les ressorts et les défis de la mondialisation du modèle occidental. En quoi l’essors de la production automobile est-elle représentative de la mondialisation ? Dans un premier temps nous verrons que l’automobile est un produit massifié, diffusé sur l’ensemble de la planète, ensuite nous étudierons les différents acteurs et processus de la mondialisation de l’automobile. Et enfin, nous terminerons avec les nombreux réseaux et flux de la mondialisation automobile. I.

Un produit massifié, diffusé sur la planète

L’automobile est un produit mondialisé. Son usage touche de plus en plus de pays, sa production se massifie. En effet, la production automobile a environ été multipliée par 7 entre 1950 et 2012 (doc 2 p 60). De plus, la production est mondialisée : la Chine devient le premier marché mondial (14,7 millions de véhicules vendus en 2012) et premier constructeur. Le pays assure le quart de la production mondiale soit 19,6 millions de véhicules en 2012. Elle est devenue le nouvel eldorado de l’automobile (doc 1p 60) . En 2010, elle représentait 24,5% de la répartition des ventes de véhicules neufs (doc 4 p 61). Le salon de Beijing qui se tient tous les deux ans depuis 1990, en alternance avec celui de Shanghai, est un évènement mondial majeur pour la profession (en 2012 : 800 000 visiteurs, 2000 exposants de 14 pays et régions) qui rivalise avec les manifestations des grandes métropoles (Détroit, Francfort, Tokyo...). De plus, le trafic automobile a explosé, notamment dans la ville du Caire par exemple, où les embouteillages sont très importants et où le nombre d’automobiles a été multiplié par 20 entre 1970 et 2012 (doc 5 p 61). En effet, malgré l'existence de trois lignes de métro, de lignes de chemin de fer et quelques lignes de tramway ou de services fluviaux sur le Nil, l'essentiel de la circulation au Caire (Égypte) est automobile. Cependant, la répartition du marché selon les continents et les principaux pays, ainsi que des dynamiques actuelles est inégale. En effet, la croissance du marché est essentiellement portée par l’Asie, l’Amérique (7% de répartitions de ventes de véhicules neufs pour l’Amérique du Sud et 19% pour l’Alena) et par l’Europe (environ 26%). L’Afrique est en marge des marchés automobiles et de leurs dynamiques (1,8%) (doc 4 p 61), mais également pour l’équipement automobile des populations du monde. L'inégal équipement automobile des pays correspond

dans son ensemble à l'inégal développement. Les pays développés se distinguent (Amérique du Nord, Europe occidentale et Japon, ainsi que l'Océanie) et dans une moindre mesure les pays d'Europe centrale et orientale, ainsi que la Russie. Les pays du Sud connaissent des situations diverses : plusieurs pays émergents ont un niveau d'équipement assez élevé (Amérique latine, certains pays pétroliers), d'autres, essentiellement des Pays Moins Avancés (PMA), sont très faiblement équipés et représentent des marchés pour l'avenir malgré leur pauvreté ou des troubles politiques (doc 3p 61). II.

Les acteurs et les processus de la mondialisation de l’automobile

La mondialisation de l’automobile est principalement impulsée par les pays riches premiers intégrés de la mondialisation. Cette impulsion est permise par les firmes transnationales qui représentent les principaux acteurs de cette mondialisation de l’automobile. Les entreprises Toyota et Renault- Nissan par exemple sont des firmes transnationales et par leur stratégie mondiale de constructeur pour Toyota ou Renault qui partent à la conquête de nouveaux marchés dans le monde entier et qui cherchent à produire sur tous les continents avec des coûts de production faibles. Elles illustrent à la fois les acteurs mais aussi les processus de la mondialisation (doc 6 et 7 p 62). Tout d’abord les acteurs. Toyota rivalise pour le premier rang avec General Motors depuis 2008 et a vendu 9,75 millions de véhicules en 2012. La carte 6 sur la stratégie mondiale d'un constructeur. Toyota illustre la stratégie en réseau du constructeur qui conserve son centre historique et stratégique au Japon. Cette stratégie correspond aux logiques de la mondialisation: le centre financier à Londres, les centres de recherche dans les pôles émetteurs de la mondialisation. Elle repose sur les exportations de la production japonaise et de plus en plus sur celles réalisées à l'étranger. Si 43 % de la production se fait au Japon, les délocalisations en Asie orientale et en Asie du Sud en assurent plus du quart (environ 26 %). On observe aussi une volonté de conquête des marchés en Amérique du Nord, en Europe occidentale (la Toyota produite à Valenciennes a obtenu le label "Made in France" en 2012) et au Moyen-Orient. Le constructeur est présent également en Amérique latine et en Afrique mais ces marchés sont encore limités. Les États sont également acteurs de la mondialisation automobile par des politiques attractives qu'ils pratiquent pour attirer la localisation d'une nouvelle usine de production. Les autorités marocaines favorisent la création du pôle automobile de Tanger où Renault ont inauguré une nouvelle usine le 9 février 2012 (doc 7 p 62). L'usine de Mellousa, d'une capacité à terme de 340 000 véhicules par an, est situé près du nouveau port de conteneurs Tanger-Med, grand hub portuaire en développement. Elle fabrique des véhicules "low-cost". Cette ouverture d'usine a suscité de vives protestations en France, notamment de la part des syndicats (bas salaires marocains). Ce projet a mobilisé l'État marocain (6 000 emplois directs, 30 000 induits). Cela marque la présence du roi du Maroc lors de l'inauguration. L'État a pris en charge les infrastructures routières et ferroviaires qui relient l'usine au terminal portuaire. Les véhicules sont destinés à être exportés vers l'Europe, mais aussi vers l'Afrique et le Moyen-Orient. Le processus est également marqué par des stratégies visant à élargir le marché. En effet. Les grands constructeurs développent une stratégie de présence sur tous les marchés par les exportations, la production, la conception délocalisée pour s'adapter aux réalités des marchés car il n'existe pas un marché global de l'automobile (doc 6p 62). La production de véhicules

"low-cost" permet d'élargir la clientèle par son bas prix ; si elles visent les pays en développement, elle séduit aussi une clientèle des pays développés au pouvoir d'achat stagnant. De plus, la passion de l'automobile touche ainsi les classes moyennes et aisées en Chine, soit, selon l'Organisation de Coopération et de Développement Économique, plus de 130 millions de personnes (doc 8p 62). Ils devraient être 560 millions en 2020. L'automobile est vue comme un signe extérieur de réussite sociale. Vu l'importance de marché chinois, premier marché mondial (doc 4p 61) . Les constructeurs européens, américains ou japonais adaptent leur offre aux exigences de la clientèle chinoise. Les marques chinoises, moins chères, sont destinées aux budgets plus modestes. III.

Les réseaux et les flux de la mondialisation de l’automobile

L’Europe, l’Amérique du nord et l’Asie sont les principaux pôles entre lesquels l’on peut constater les grands flux de produits automobiles dans le monde. L’Amérique du Nord possède des importations supérieures aux exportations dans le secteur automobile contrairement à l’Europe et l’Asie qui eux ont des exportations supérieures aux importations (doc 9 p 63). Les flux massifs dans le secteur de l’automobile ainsi que des pièces détachées permettent de mettre en évidence les délocalisations et la sous-traitance dans les échanges mondiaux pour la production automobile ainsi que les activités liées comme les équipementiers. En effet, avec le tsunami qui a entraîné l’accident nucléaire de Fukushima le 11 Mars 2011 a entraîné des conséquences sur l’industrie automobile mondiale car des entreprises automobiles comme Volvo, n’a plus de stocks de pièces détachées qui proviennent d’une sous-traitance au Japon. D’autres entreprises comme Göteborg ou bien Gand peuvent bénéficier de cette pénurie de pièces détachées car ils peuvent être poussés à en produire. L’entreprise General Motors est amenée à fermer l’une de ses usines en Louisiane dû au manque de pièces détachées importées du Japon. Samsung lui aussi va devoir ralentir la production sur son site de Busan en Corée du Sud car ils reçoivent des moteurs et des boîtes de vitesse du Japon ce qui entraînera une baisse de leur production de 20 à 30% (doc 10 p 63) . Le secteur de l’automobile est en marge de la mondialisation dû aux forts investissements des différents pays. L’accumulation des investissements entre 2007 et 2010 s’élève à un total de 73 milliards de dollars avec comme pays dominants la Chine qui a investi 27 milliards de dollars soit 37%, le Brésil qui a investi 10 milliards de dollars soit 14% ainsi que l’onde qui a investi 9 milliards de dollars soit 12%. On constate alors que plus de la moitié des investissements dans le secteur de l’automobile sont réalisés par des pays émergents ce qui met en évidence la mondialisation du secteur automobile (doc 11 p 63). Les flux les plus importants s’organisent alors entre les trois grands pôles économiques mondiaux et à l’intérieur de deux d’entre eux (Europe et Amérique du Nord). Les échanges automobiles représentent plus de 10% en valeur des échanges de produits manufacturés. Une parte importante des flux résulte du fonctionnement des réseaux (constitués entre constructeurs et équipementiers ou entre différentes filiales). Les flux d’investissements élargissent ces réseaux transnationaux des nouvelles capacités de production sont crées dans les marchés à fort potentiel de développement, convoités par les grandes firmes, principalement dans les pays émergents.

Conclusion : L’automobile est un produit massifié qui s’intègre et est représentatif de la mondialisation. En effet, de grands constructeurs, les principaux acteurs de la mondialisation sont replacés parmi les acteurs de la division internationale du travail. Les réseaux et de flux de la mondialisation de l’automobile participe à l’expansion des flux mondiaux. Aujourd’hui l’automobile reste un défi important. Il est au centre de nombreux conflits politiques ou environnementaux. Étant un milieu qui rapporte beaucoup, on assiste de fait à des affaires de détournement d’argent. Comme à l’automne 2018 lorsque le président de Nissan-Renault, Carlos Ghosn a été démis de ses fonctions et arrêter pour malversations financières. En effet il a été accusé d’utiliser l’argent du groupe à des fins personnelles. On assiste également en ce moment à des tensions autour de la hausse des taxes sur le carburant, qui crée des manifestations contre le gouvernement notamment. L’automobile apporte aussi de nombreux débats autour de la question environnementale. Paris a installé au 1er juillet 2017, le système de vignettes, qui permet de classer les automobiles selon leur motorisation (diesel, essence, électrique) ou encore leurs dates d’immatriculations. Cela permet de déterminer leurs niveaux de pollutions et d’interdire la circulation de certains véhicules à plusieurs moment (en semaine pour les plus polluants ou bien au moment des pics de pollutions pour d’autre). Cette mesure environnementale a permis une réduction de la pollution mais il reste encore de nombreuse question sur le sujet comme l’électrique est-elle la solution aux problèmes de pollutions ? Faut-il abandonner l’automobile au profit de l’environnement ?...


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