Exposé : Les déterminants sociaux de l’abstention électorale PDF

Title Exposé : Les déterminants sociaux de l’abstention électorale
Course Analyse Politique des Démocraties Contemporaines
Institution Université de Rennes-I
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Exposé sur Les déterminants sociaux de l’abstention électorale.
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Les déterminants sociaux de l’abstention électorale Introduction : : “Les politiques y en a marre ! : Tous les mêmes ! : Expliquez moi, alors ça sert à quoi d’aller voter. ” : Ces mots là on les entends régulièrement a fortiori lors des campagnes électorales pour les élections présidentielles. Cette vision de l’homme politique corrompu, alimente en permanence la crise actuelle qui frappe a coup de scandales la classe politique. : Mais dire que les gens ne vont pas voter pour ces raisons n’explique rien, et encore moins le phénomène de l’abstention. Alors qu’est ce qui se cache derrière ce phénomène qui gagne bon nombre de sociétés occidentales. : La France aujourd’hui est considérée comme “l’une des démocraties de l’abstention”. En effet, depuis les années 80, l’hexagone, comme plusieurs pays européens, est touché par le phénomène de l’abstentionnisme qui n’a eu de cesse de s’accroître jusqu’à aujourd'hui. : Ce constat ne fait pas de doute, mais c’est l’explication du phénomène qui s’avère être plus difficile. En outre, il faut savoir que les enquêtes mesurent mal l’abstentionnisme. Comprendre ce phénomène soulève donc de réels enjeux. : Commençons par une définition des termes : qu’est-ce que l’abstention électorale ? C’est le fait de ne pas participer, de ne pas se prononcer lors de consultations électorales lorsque l’on est inscrit sur les listes. On décide alors (plus ou moins volontairement) de ne pas faire valoir un droit, celui du vote. Lorsque l’on s'intéresse aux déterminants sociaux de l’abstention on cherche à savoir quelles variables sociologiques peuvent influencer la participation électorale. : Qu’est ce que signifie une approche sociale de l’abstentionnisme ? : Elle permet de mettre en lumière les précurseurs de cette abstention, d’expliquer que celle ci puisse être plus virulente dans certains milieux, dans certaines zones géographiques. Les déterminants sociaux, proposent une sorte de barème de l'abstention, afin qu’on puisse élucider son origine et peut être la contrer. : Ces approches sociales de l’abstention ont pour finalité de déconstruire le stéréotype du non votant, chômeur, sans situation, n’ayant pas fait d'études qui serait complètement hors du jeu politique à cause d’un manque de culture et d’intelligence l'empêchant de comprendre les maux de notre société. : On analysera donc le phénomène de l’abstention au prisme de critères sociaux, comme l'âge, la CSP, la géographie, sans pour autant sombrer dans une analyse catalogue qui en principe serait possible, mais qui, en l'espèce, serait contraire à une réalité contrastée où ces différents critères sociaux ne se manifestent pas seul, sans interférence. : Pour autant il faut dans un premier temps prendre du recul sur ces analyses qui ne sont pas source de vérité absolue, et l’on ne prétend pas, tout comme les différents auteurs que l’on va évoquer, avoir une solution au phénomène de l’abstention. : Dans le cadre de notre exposé il sera alors judicieux de se demander : si le phénomène abstentionniste est-il homogène dans ses origines et ses finalités ? Et quels enjeux découlent d’une approche sociale de la participation électorale ? : Dès lors dans une première partie nous allons tâcher d’expliciter la relation entre inscription électorale et déterminants sociaux à l’origine de l’abstentionnisme, pour ensuite analyser l’abstention électorale expliquée par son influence réciproque entre déterminants sociaux et transformations conjoncturelles.

I. Une relation entre inscription électorale et déterminants sociaux à l’origine de l'abstentionnisme. A. La non-inscription, une “abstention” non comptabilisée.

Le mal démocratique que représente l'abstention est sous estimé. En effet, on mesure l’abstention électoral en rapportant pour une élection le nombre de non votants au nombre inscrits sur les listes électorales. Ainsi, une part de ceux qui n’ont pas voté et qu’on pourrait considérer comme abstentionnistes ne sont donc pas comptés comme tels. Ainsi en 2012 le taux d’inscription qui correspond au nombre de personnes inscrites sur le nombre de personnes en âge de voter était de : 93% 7 % des Français en âge et en droit de voter et résidant en métropole se trouvent absents des listes électorales en 2012 (Bréchon, 2009 ; Niel et Lincot, 2012). Ce sont donc plus de trois millions de citoyens qui se trouvent concernés. Il serait donc pertinent de s’intéresser à ces Français qui ne figurent pas sur les listes électorales. Y-aurait-il véritablement une sociologie de la non-inscription qui se distinguait de la sociologie des abstentionnistes ?. On peut constater que l’abstention a progressé au cours des vingt dernières années alors que la non-inscription est stable, voire a très légèrement régressé durant la même période, De fait, il y avait 11,3 % de noninscrits en 1983 contre 10 % en 2001 alors qu’entre ces mêmes dates, le taux d’abstention aux municipales a grimpé de 21,6 % à 32,7 %… (Lehingue, 2001) L’une des particularités du système électoral français est de requérir, des citoyens souhaitant voter, une démarche volontaire d’inscription sur une liste électorale. L’absence de cette démarche n’entraîne pas de sanction comme en Belgique ou en Grèce. Pour pouvoir voter, il est nécessaire de remplir les conditions suivantes : être âgé d’au moins 18 ans, être de nationalité française jouir de ses droits civiques, et justifier d’une attache avec la commune d’inscription. Toutefois, depuis 2001, les mairies ont pour devoir d’inscrire automatiquement les jeunes ayant 18 ans au moment des élections. Dans un premier temps on remarque tout d’abord que la nature des élections ne semble pas jouer énormément sur le niveau de l’inscription puisque la proportion d’électeurs potentiels non inscrits a reculé de 0,2 point seulement entre les municipales de 2001 et la présidentielle de 2002 En premier lieu, un faible capital scolaire entraîne plus fréquemment un défaut d’inscription : le taux d’inscription des non-diplômés est inférieur de 11 points à celui des diplômés du supérieur. (tableau 1) L’effet du capital scolaire peut s’interpréter comme le reflet d’une bonne appréhension des enjeux démocratiques ou comme celui de l’intériorisation d’une compétence ou d’une incompétence personnelle qui autorise ou non l’expression politique on peut s’intéresser également à la mobilité résidentielle qui influence aussi le taux d’inscription. Les personnes qui ont déménagé entre 1999 et 2010 sont moins souvent inscrites et parallèlement la probabilité de ne pas être inscrit décroît fortement lorsque la durée d’occupation du logement augmente. De même, être propriétaire de son habitation révèle un ancrage localisé qui se traduit par une participation plus fréquente au débat public DIAPO les personnes nées à l’étranger sont moins souvent inscrites que celles qui sont nées en France : Parmi les Français en âge de voter, 8 % sont nés à l’étranger, dont la moitié française à la naissance et l’autre moitié immigrée. Seuls trois quarts d’entre eux sont inscrits sur les listes électorales (graphique 2). Parmi eux, les Français immigrés sont moins inscrits que les autres (les deux tiers), mais les personnes nées françaises à l’étranger sont également moins inscrites que celles qui sont nées en France (85 %, contre 94 %, tableau 1)On peut prendre l’exemple ici des Français nés au Portugal et en Turquie qui sont les moins insrits. On peut faire appel ici au capital scolaire puisque les Français nés dans ces deux pays sont moins diplômés du supérieur que les autres. probabilité d’être inscrit ou non sur les listes électorales dépend de la situation sociale des individus. Ainsi, les chômeurs s’inscrivent moins souvent que les personnes en activité. Les ouvriers et les employés sont moins inscrits que les cadres.

B. La mal inscription, remise en cause des présupposés sociaux (Cécile) Nous allons dès lors tâcher d’analyser une variable très importante dans l’abstention qui est la mal-inscription. Ce “ bug démocratique” d’après l’expression de Cécile braconnier et JY Dormagen désigne le fait d’être inscrit sur les listes électorales mais à une autre adresse que celle de leur résidence principale. Ainsi, elle concerne principalement les individus qui après avoir déménagé restent inscrits à la mauvaise adresse.

La mal inscription implique donc que pour voter, l’individu doit soit se déplacer au lieu de son ancienne résidence, soit réaliser une procuration. C’est un phénomène d’ampleur, et en 2012 on comptabilise 15,1% de mal-inscrits La mal-inscription renvoie à une sociologie différente de celle de l’abstention, en effet nous allons voir grâce aux travaux de Braconnier et Dormagen qu’elle permet de remettre en question les stéréotypes de l’abstention. Premièrement, il faut noter que la mal-inscription est un phénomène essentiellement urbain, selon l’enquête des Braconnier et Dormagen, les probabilités d’être inscrit dans une autre commune que celle où l’on réside effectivement sont ainsi deux fois plus élevées dans les villes de plus de 10 000 habitants : 14,3 % contre 6,7 %. C’est un phénomène important qui permet de comprendre la mal-inscription dans les grandes communes de France. Maintenant, nous avons choisis de nous axer sur des variables sociologiques que chacun connaît, afin de vous montrer que la mal-inscription s’écarte des explications traditionnelles. L’âge : il existe une vision de sens commun selon laquelle les jeunes votent moins. Mais à elle seule cette assertion n’explique rien. EN effet, il faut plutôt adopter la démarche suivante, les jeunes sont mobiles, pour la plupart leur situation d’étudiant les amène à quitter la résidence familiale, dès lors ils sont susceptibles d’être mal inscrit. L’inscription d’office en 1997 semblait avoir réglé le problème, les jeunes n’ayant plus de démarche à accomplir, mais il leur faut toujours se réinscrire dès lors qu’ils quittent le domicile familiale, finalement la procédure d’inscription a déplacé le curseur, les non-inscrits d’hier, deviennent les mal inscrits d’aujourd’hui. Ainsi, c’est la tranche d’âge des 25 -34 ans qui est la plus concernée par ce phénomène avec 31,1 % de malinscription, avec un pic à 28 ans avec près de 35%. De même Contrairement à la sociologie de l’abstention normale, le niveau de diplôme et la CSP ne sont pas des facteurs déterminants, les moins diplômés ne sont pas les plus mal-inscrits. Enfait, on se rend même compte que les cadres et les diplômés du supérieur sont les plus touchés par l’abstention. Ce sont pourtant souvent les plus politisés, mais ils sont également plus sujets à une mobilité, par leurs mutations etc. Un autre facteur apparaît déterminant : (DIAPO) le mode de cohabitation ( monoparentale, famille, couple). Tout comme pour la participation électorale, la « pression sociale », les effets d'entraînement de la famille sont importants dans le fait de se réinscrire. On constate donc un lien entre mode de cohabitation et mal inscription électorale, celle-ci ayant une propension à augmenter dans des familles monoparentales. De les enfants vivant hors familles ont plus de chances que les enfants dont les parents vivent en couple. d’être mal-inscrit. Finalement la situation de monoparentalité est un facteur important aussi bien chez les enfants que chez les adultes de la mal-inscription. Par ailleurs les enquêtes sociologiques montrent l’importance d’entremêler les différentes variables. Ainsi par exemple on constate corrélé : l’âge, le mode de cohabitation et le fait d’être inscrit dans un autre département, ou région que celui où ils résident, augmente près de 26 fois le risque d’être mal-inscrits sur les listes électorales. Ainsi, la sociologie de la mal inscription semble redistribuer les cartes, et rompre avec les présupposés de sens commun. C. La participation électorale influencée par la corrélation entre variables institutionnelles et variables sociologiques. : A présent, intéressons nous au taux d’abstention selon les types scrutin et plus précisément aux principaux scrutins, soit les présidentielles ainsi que les législatives là où les enjeux politiques sont les plus importants, chose que ne cessent de nous rappeler les médias et qui pousse à considérer l’abstention dans ce cas comme la moins normale… En 2014, on a observé un record de la non participation aux élections municipale avec une moyenne des deux tours de plus de 36% d’abstention. En comptant les 7% de non-inscrits cela revient à dire que moins d’1 sur 2 habitants se déplace pour aller voter et élire le premier magistrat

de leur commune. A l’époque la désignation des maires mobilisait massivement les français qui étaient devenus électeurs par ce biais. Personnalité préférée des français, les maires ne réussissent plus à les mobiliser, pourquoi ? On comprend l’abstention aux élections municipales selon la localisation de ses abstentionnistes. En effet si un électeur habite dans une commune fortement urbanisée qui a pu connaître une certaine expansion, il sera plus enclin à ne pas se mobiliser pour ces élections. Toujours en 2014, dans les villes de plus de 10 000 habitants on observe un taux d’abstention au premier tour plus élevé de 5 points par rapport à la moyenne nationale. Au contraire, les villages (où existent davantage de micro-pressions) gardent encore une forte participation de leur population à ces élections. En effet, la professionnalisation des politiques semble s’être comme arrêtée aux frontières des villages, les maires y apparaissent plus proche de la population, ayant souvent des relations interpersonnelles avec celle-ci, chose peu probable dans une grande ville. De plus, les enjeux des élections en milieu rural apparaissent plus en phase avec la vie quotidienne des habitants, des électeurs ont l’impression que les décisions du maires auront un effet plus rapide et plus perceptible. >> On observe donc une participation électorale bien plus forte dans les milieux ruraux que dans les grandes villes. Ici le facteur social de la localisation corrélée à celui de la politisation des individus impact donc sur l’abstention. : Un autre type d’élection semble intéressant pour comprendre l’enjeu des facteurs sociaux dans la participation électorale. Il s’agit des élections européennes qui ne mobilisèrent pas plus de 42% lors des dernières élections en 2014 et cette tendance n’est pas exceptionnelle puisqu’elle existe depuis maintenant plus de 10 ans. Cela revient à dire qu’ 1 français sur 3 participe donc aux élections des deputés français au parlement européen. En France, les élections européennes n’entraînent pas de campagne avec autant de communication que pour les présidentielles, de plus Gaxie met lui en lumière que les peuples d’europe ont une idée vague des institutions européennes, de leur pouvoir, et de leur conséquences sur les politiques nationales, pour autant une majorité de citoyen affirment avoir confiance en ses institutions sans réellement les comprendre . Les individus les plus atteint par ce manque d’information sont issus de milieux populaires, l'étude de Gaxie met en avant des milieux populaires sans avis sur la question de l’europe, ou alors des réponses très approximatives et souvent négatives provenant d’une vision eurosceptique grandissante en france (euro/franc > impact sur vie). Hors du jeu politique > constestation de la société + faire lien avec interview texte numéro ? De plus pour les élections européennes mais aussi les municipales, la mal-inscription joue un rôle considérable. En effet, pour les municipales dans le cas ou un étudiant ne réside plus dans la ville où il est inscrit il ne trouvera pas très utile pour lui de faire une procuration. On constate que seul l’élection présidentielle continue de mobiliser une grande partie de la population, mais pour combien de temps encore se demande Braconnier et Dormagen dans leur ouvrage. Il faut également mettre l’accent sur Les types de scrutins car ceux ci influencent sur la participation électorale des citoyens dans le jeu politique : Certains électeurs dans des pays comme le nôtre vont choisir de ne pas aller voter en raison du type de scrutin de telle ou telle élection. En effet, le scrutin proportionnel tendrait à mobiliser d’avantages. Les électeurs qui savent que leur parti de préférence a une chance d’être nationalement représenté au parlement tendent à se déplacer plus facilement aux urnes. Car pour des élections majoritaires ceux qui savent que leur parti de référence a très peu voire aucune chance d’être présent au deuxième tour vont être découragés et cela peut tendre à une démobilisation. Ce calcul vis à vis du vote ne peut être effectué que par des personnes ayant une certaine connaissance de la mécanique des élections vis à vis des suffrages exprimés et de sa conséquences au niveau du nombre de sièges gagnés. On observe donc chez ces individus un intérêt et des compétences pour la politique qui leur donne les moyens d’évaluer “l’utilité” de leur vote afin, ensuite de pouvoir calculer le coût de celui-ci en tant qu’investissement personnel.

II. L’abstention électorale expliquée par une influence réciproque entre Déterminants sociaux et transformations conjoncturelles : on a donc vu qu’à l’intérieur du phénomène abstentionniste, une pluralité de formes abstentionnistes se dégage et qu’il est important de prendre en compte les variables institutionnelles corrélées aux variables sociologique mais maintenant il convient de d’analyser l’abstention électorale sous l’influence... A. Une désintégration sociale qui s’accroît (Geof/ Cécile) DIAPO : Nous allons maintenant voir qu’il y a un lien étroit entre abstention et formes d’existences de groupes sociaux, plus qu’un lien il semble parfois même y avoir une relation causale. Ce que Durkheim appelle l’intégration sociale est dans certains cas déterminante, nous entendons ici CSP, conditions d’emploi, réseaux familiaux, existence de groupes de socialisation. Dans cette mesure les travaux de C. Braconnier et JY Dormagen sur la cité des cosmonautes dans le quartier de St denis à Paris (DIAPO), prennent tout leurs sens.La réalisation d’une enquête sur un des bureaux de vote de la cité leur a permi de mettre en évidence l’importance des dynamiques collectives dans la participation électorale, cad, les groupes sociaux, la famille, les relations interpersonnelles… Le facteur environnemental c’est à dire les caractéristiques des groupes d’appartenance dans lequel évoluent les électeurs potentiels est essentiel. Finalement de ces caractéristiques dépend la capacité des groupes sociaux à produire des incitations au vote, à produire des effets d'entraînements, et donc en définitive une mobilisation électorale. Ils ont constaté que ce sont ces groupes sociaux et plus particulièrement l’organisation de ces groupes sociaux qui active la “norme civique”, la norme participationniste.A l’inverse c’est l’éloignement de ces relations sociales et conséquemment l’éloignement à la norme civique qui conduit à la démobilisation électorale. Ainsi dans le cas de la cité des cosmonautes Dormagen et Braconnier ont constaté une absence d’effet d'entraînement, ce qui fait entrer la cité parmi les lieux les plus abstentionnistes avec plus de la moitié des électeurs qui ne votent pas. Le 21 avril 2002 la participation au premier tour des présidentielles est de seulement 59,4%. Certes la présence de Jean Marie Le Pen au second tour fera augmenter de 10 pts la participation, mais cela ne sera que ponctuel, puisque aux prochains scrutins la participation retombera aux alentours de 50%. : On peut aussi faire référence à la notion de “citoyens de seconde zones” : le sentiment d’appartenir à la communauté nationale et la confiance en l’intégration à venir sont moins partagés en particulier dans les zones urbaines sensibles : L’étude de Dormagen et Braconnier montre en particulier que tous les jeunes d’origine étrangère, tous même les mieux intégrés, ne se sentent pas Français. Et le sentiment de ne pas être français se double d’un sentiment d’illégitimité citoyenne à la pratique du vote. Ceci est à lier biensûr à une ségrégation sociale puisque les cités concentrent en effet les populations les moins diplômées, les plus affectés par le chômage et la précarité. La dimension politique est alors une conséquence inévitable de cette "anomie" des zones urbaines sensibles corrélé au fait qu’il n’y a plus de politisation effectuée par les partis ou les syn...


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