Histoire - éducation spartiate PDF

Title Histoire - éducation spartiate
Course Histoire des idées dans la Grèce antique
Institution Sorbonne Université
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Cours d'histoire antique sur Sparte ...


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Histoire Préparation de document

- Xénophon (426 - : Vie de Xénophon mal connue : coute biographie de Diogène Laërce, notice de la Souda. Né à Athènes, génération des élèves de Socrate, à 18 ans il s’attache au maitre et prend des leçons jusqu’en 401. Appartenance aristocrate à la classe des chevaliers, a servi sous les Trentes. —> Mais pour ériger son oeuvre d’historien il s’embarque pour l’Asie où le pouvoir de Antaxerxès est remis en cause par son frère Cyrus (401). «!expédition des Dix milles!» racontés par Xénophon mais défaite, Cyrus tué par un javelot, tous les généraux tués dans un guet-apens de Tissapherne. Se fait élire général par son charisme —> longue retraite : ne peut rentrer a Athenes car il y est exilé en 399, pour «!son amitié avec Cyrus et pour laconisme!» — > Sympathie avec Sparte : hôte de l’harmoste Cléandre, compagnon du navarque Anaxibios.

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Publication de La République des Lacédémoniens, livre de pure propagande

- Education spartiate : Jamais tourné vers les lettres : orthographe jamais uniformisée, sources sur l’éducation spartiate : Xénophon, Platon au IVème siècle; Plutarque, et quelques inscriptions ne datant que des 1er ou 2ème siècle avant notre ère.

- Premier temps de l’éducation spartiate

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Education militaire avant tout, dans une atmosphère «!politique!» plutôt que seigneurial —> du à un changement tactique, plus des champions qui se battent mais deux lignes d’hoplites —> l’infanterie lourde des hoplites = reine des batailles : changement de vision, plus combat individuel mais combat pour la polis, dévouement à l’Etat. —> L’éducation spartiate, selon W. Jaeger, n’aura plus pour but de se sélectionner des héros, mais de former une cité entière de héros, - de soldats prêts à se dévouer pour la patrie.

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Sportive : pratique des sports hippiques et athlétiques, de 720 à 576 sur 81 vainqueurs olympiques connus 46 sont spartiates, course à pied (épreuve reine) 21 sur 36 —> Deux innovations spartiates : nudité complète des athlètes, usage de l’huile pour embrocation. Particularité : éducation des femmes

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Musicale : Plutarque fait de Sparte la capitale musicale de la Grèce au VII et début VIème

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Puis rupture —> Changement de régime, plus conservateur et réactionnaire —> Changement de régime politique éducation perd tout son aspect culturel et sportif :

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début de l’éducation spatiale classique : αγωγη —> «!dressage!» de l’hoplite : éducation militaire est une condition pour accéder aux droits civiques.

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Politique d’eugénisme —> le nouveau né n’est accepté que s’il est beau, bien formé, robuste —> les autres jetés au dépotoir, les Apothètes. Puis jusqu’à sept ans, élevage par la famille, avatrophè.

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Après sept ans, enfant pris en mains par l’Etat, il lui appartient jusqu’à sa mort. Education de sept à vingt ans placé sous l’égide d’un magistrat spécial, le paidonomos. Enfant embrigadé dans des formations de jeunesse hiérarchisé et composé de 3 cycles :

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De 8 à 11ans : 4 ans de «!petit gars!» De 12 à 15ans : 4ans de «!garçon!» De 16 à 20 : 5 ans d’éphèbie

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Analogie avec scoutisme : louveteaux, éclaireurs, routiers, enfants répartis en unité, commandés par des grands jeunes gens, subdivisés en petit groupe —> éducation collective

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Les lacédémoniens n’apprennent ni les lettres ni la musique, apprentissage du juste nécessaire, le si peu de musique doit servir à des fins militaires et morales et non esthétique : ex : élégies de Tyrtée adaptés à des fins éducatives et comme marches de guerre. «!C’était un spectacle à la fois majestueux et terrible que celui de l’armée spartiate marchant à l’attaque au son de sa flûte!» Plutarque.

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Sport, dont le chasse, attachés uniquement au développement physique et athlétique, puis très tôt s’ajouter à la gymnastique un apprentissage direct du métier militaire : maniement d’armes, javelot… Mouvements en ordre serré très bien enseignés et maitrisés par les spartiates.

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Une morale totalitaire : Education spartiate ordonnée à la formation d’un caractère, conformément à un idéal bien défini —> vielle idéal totalitaire qui a ressurgi en Europe avec les totalitarismes mussolinien et hitlérien. Sacrifice à la communauté nationale : idéal patriotique, dévouement à l’Etat jusqu’au sacrifice suprême. Machiavélisme dans rapport aux étrangers —> entrainement de la jeunesse à la dissimulation, au mensonge et au vol.

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Accommodation au sens communautaire et à l’esprit de discipline. Vertu fondamentale : obéissance, enfant jamais abandonné à lui-même sans supérieur. Morale civique faite de dévouement à la patrie et d’obéissance aux lois dans un climat d’austérité et d’ascétisme —> très caractéristique de Sparte et des Etats modernes —> Mussolini : vertu spartiate demande un «!climat dure!». Puritanisme avouée, refus de la civilisation et de ses douceurs. Développement de la résistance à la douleur, à

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partir de 12ans surtout : régime de vie sévère où la note de dureté et de barbarie s’accroit continuellement.

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Education des filles : parallèle à celles des hommes, musique, danse et chant plus effacé que gymnastique et sport. Rôle de la femme subordonnée à être une mère féconde en vigoureux enfants. Préoccupation d’eugénisme. «!le but est de faire des vierges spartiates de robustes viragos sans complications sentimentales qui s’accoupleront au mieux des intérêts de la race…!»

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Rupture avec les autres cités grecs à cette époque où l’on enseignait les lettres, la musique, le sport noble, la philosophie, aspect archaïque de l’éducation spartiate. Mythe de la bonne éducation spartiate à rejeter. Le malheur de Sparte est d’avoir mûri trop tôt, de s’être raidi pour conserver l’instant béni de son armè précoce. Refus de la vie, attitude de refus et de défense, décadence continue à partir de 600 et plus Sparte décline plus l’éducation renforce ses exigences totalitaires.

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Conditions de vie : mal vêtu, la tête rasée, pieds nus, l’enfant couche sur une litière de roseaux de l’Eurotas, garnie en hiver de bourre de chardon. Mal nourri, il est invité à voler pour compléter l’ordinaire.

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Endurcissement à l’aide de coups, rôle des bagarres entre bandes de garçons, vertu éducative de la Discorde, chère à la veille éthique chevalière —> rôle de la crypte —> expédition contre les hiotes visant à achever l’endurcissement du tutu combattant à la vie d’embuscade et à la guerre.

HENRI-IRÉNÉE MARRON, HISTOIRE DE L’ÉDUCATION DANS L’ANTIQUITÉ, I. LE MONDE GREC, EDITION DU SEUIL, 1948

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