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Title Intro - Notes de cours 1
Course Introduction aux sciences humaines
Institution Université de Perpignan Via Domitia
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CM INTRODUCTION AUX SCIENCES HUMAINES...


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INTRODUCTION AUX SCIENCES HUMAINES INTRODUCTION I.

Que sont les sciences humaines ?

Il n’existe pas de définition pour les sciences humaines car elles sont trop complexes à établir : problèmes de délimitation et les termes varient beaucoup selon les pays ou périodes (comme la chimie ou la botanique). Ces sciences relèvent de tout ce qui n’appartient pas à la nature (dîtes sciences « dures »). Il existe différents découpages avec des ensembles de disciplines proches (idées principales mais trop dures à classer). Discipline générale : anthropologie, histoire, géographie Esprit : psychologie, science cognitive Groupes : sociologie, ethnologie Langae : philosophie, linguistique II.

Les sciences humaines sont-elles des sciences ?

Le problème majeur est que l’objet des sciences humaines : l’Homme, pense sur tous les sujets ayant des idées, des avis, des opinions. Dans quelle mesure le savoir produit par le scientifique est-il différent d’un discours humain classique ?  Il est basé sur les réponses des gens, question triviale Que faire de ce savoir ?  Besoin de donner un sens, l’acteur donne un sens au parcours Pour répondre à ces questions, nous devons faire de l’épistémologie : discipline philosophique qui étudie la connaissance scientifique (étudier de manière critique, analyser le raisonnement des scientifiques).

SEANCE 1 : Science, vous avez dit science ?

I.

Qu’est-ce qu’un discours scientifique ?

A. La falsifiabilité des propositions. Que nous apprennent les épistémologues ? Karl R. Popper (1984 : ex des corbeaux) découvre le principe de FALSIFIABILITE. Qu'est-ce qu'une proposition ? 1- Une proposition est un énoncé qui renvoi au monde qui nous entoure/cherche à expliquer (différent de l'art qui cherche d'abord un aspect esthétique) 2- C’est une hypothèse car je dois pouvoir prouver que c'est faux 3- C'est faux ! La seule chose que l'on peut vérifier c'est si l'on a tort (selon Popper) + facile : on ne peut jamais assurer de la vérité

Une proposition est scientifique si elle est facilement falsifiable et si elle résiste à l’expérience. A quelles conditions une proposition peut-elle être falsifiable ? Si elle est claire, si elle peut être mise en situation de tests comparables, si c’est une proposition universelle (Toujours & Partout). B. La cumulativité des propositions. T. Kuhn 1983 : La structure des révolution scientifiques. Une proposition scientifique doit être cumulable avec d’autres propositions scientifiques. Paradigme : on s'appuie sur un ensemble de savoirs/méthodes/connaissances. Pendant une période, différents scientifiques travaillent sur un même paradigme (ex : terre plate). Parfois, ces paradigmes entrent en crise à cause d’outils plus assez précis ou d’hypothèses biaisées cela pendant des révolutions scientifiques et donc il y a de nouveaux paradigmes. Donc pour qu’une proposition soit scientifique, elle doit être falsifiable et dans un même paradigme. Cycle de révolution scientifique :

Donc : L’unification de la science autour d’une théorie unique permet la cumulation des croissances nécessaires au savoir scientifique.

II.

Les sciences humaines différentes des sciences comme les autres.

A. Comment faire de l’épistémologie ?  Epistémologie prescriptive. C’est se donner un ensemble de règles de production du discours scientifiques. Danger : impuissance (impossibilité des études face à des règles trop exigeantes) et mimétisme (reproduction de méthodes préexistantes par exemple dans les sciences de la nature). Voir Durkheim, Bourdieu.  Epistémologie constative. C’est constater les productions de recherches en sciences humaines dans leur méthode (chercher les points communs, spécificités scientifiques) ex : Max Weber

En quoi ces connaissances sont qualitativement distinctes du savoir « commun » ? B. Des sciences balkanisées (éclatées) : l’épreuve de la cumulativité. On constate une démultiplication des points de vus possibles sur un même objet en sciences humaines : pas de paradigme dominant. C’est le fonctionnement normal des sciences humaines, un état de contradiction constant entre plusieurs paradigmes. Comment un discours peut-il être à la fois scientifique et pluriel ? Ces sciences diffèrent des sciences au même titre que les sciences de la nature et d’autres critères permettent de qualifier les sciences humaines des sciences. C. L’impossible falsifiabilité, ou la triple malédiction des sciences humaines. a. l’objet des sciences humaines est spécifique Ces objets qui sont les humains, parlent et donnent un sens à leurs actions. Le nier amène à une incompréhension face aux spécificités qui font tout l’intérêt de cet objet. b. la reproduction du matériau est impossible Ce matériau est historique et unique, on se retrouve face à l’impossibilité de décrire exhaustivement les évènements dont les variables sont indéfinissables car purement singuliers. c. les sciences humaines s’énoncent dans la langue Nelle C’est impossible et inintéressant d’énoncer les sciences humaines dans un langage formel, mathématique car les termes sont imprécis et donc appauvris. Nelle permet la description et l’explication de situations précises. DONC, les critères de scientificité des sciences humaines sont : 

la compatibilité avec l’hétérogénéité des discours scientifiques possibles à propos d’un même objet



la compatibilité avec les spécificités de son objet, l’Homme conscient



la prise en compte de l’unicité du matériau (historique)



nécessité d’une expression en langage Nelle

SEANCE 2 : Science Humaine, Sciences Humaines

I.

Des sciences humaines sous l’Antiquité ?

A. La naissance de la philosophie politique. Qu’est-ce qu’une société juste ? D’où vient la société ? La République (Livre 2), Platon : Socrate pense que la société est née de l’association par besoin des hommes (proche des théories de Smith « l’échange marchand garanti la solidarité » et Durkheim « solidarité mécanique vs solidarité organique).

Glaucon pense que dans ce cas, rien ne différencie l’homme des animaux, si les relations sociales ne sont basées que sur les besoins. Pour lui, l’intérêt est de réfléchir à la manière idéale de faire la société : c’est le mode politique. Ici, la question de la réalité des faits représente un enjeu. Il faut définir ce qu’est une société dite « juste ». Selon ces observations, nous pouLvons déduire que la philosophie politique n’est pas une science. B. Aux origines de l’histoire. Dans l’Antiquité, l’historien était celui qui rapportait les évènements de son époque. Pendant longtemps, l’Histoire était une apologie car il y avait une proximité entre l’historien et le pouvoir. L’objectif était de, travers le récit des évènements, traduire la volonté de Dieu et des puissants. Ex : Flavius Joseph pendant la guerre entre les juifs et les romains Les historiens avaient aussi pour objectif de comprendre les évènements afin d’en tirer une morale (idée d’un sens de l’Histoire). Ex : le péché d’Huibris, cf Histoire de la guerre du Péloponnèse par Thucydide. On remarque un problème : tous ces textes sont à caractère spéculatif ! Alors qu’à la différence, les sciences humaines ne sont ni purement conceptuelles ni normatives (jugement de valeur). DONC, on ne peut pas dire que les sciences humaines existent depuis l’Antiquité, celles-ci sont des filles du 19ème siècle II. Les sciences humaines, filles du 19ème siècle. Cf les Lumières, les savants veulent fonder une « Science de l’Homme » - Siècle des explorations avec des projets anthropologiques « la société des observateurs de l’homme ». A. La société devient un objet de science a. le tournant positiviste : Auguste Compte Le positivisme est un ensemble de courants qui considèrent que seule l’analyse, l’expérience scientifique et l’enquête empirique permettent l’explication des phénomènes. Pour Auguste Compte, la société est passée par trois états : l’état théologique (Dieu et la foi), l’état métaphysique (magie, superstition), l’état scientifique (apogée). b. la division du travail scientifique Auparavant, les savants étalaient leurs recherches et connaissances dans plusieurs domaines. Avec l’avancée des techniques, des savoirs, etc., les savants doivent se spécialiser (philosophe, médecin, botaniste, sociologue…). Ainsi, la société devient un objet de recherche, de science, à part entière. c. la société va mal De nombreux bouleversements : politiques (enchaînement de divers régimes politiques), économiques (révolution industrielle), sociaux (la « question sociale » est la conséquence directe des bouleversements précédents : arrivée des villes, hygiène, pollution, précarité). Les sciences humaines sont des sciences nouvelles. Elles manipulent des concepts à des fins non spéculatives et non normatives, elle travaillent sur des données empiriques et considèrent que tout doit être scientifique, elles s’inscrivent dans une perspective d’ingénierie sociale. B. La naissance par scissiparité : l’économie.

a. L’émergence philosophique. Adam Smith : La théorie des sentiments nouveaux. Pourquoi avons-nous une morale ? D’où viennent ces obligations morales ? Comment viennent-elles soutenir la cohésion sociale ? Le principe de sympathie = capacité de partager les passions d’autrui, de se mettre à sa place, donc les obligations morales permettent d’encourager le bonheur d’autrui, pour notre propre bonheur. Comment va se développer la sympathie dans une société où se développe commerce et marché ? Apparition de l’homo-economicus : homme motivé par ses propres intérêts car l’échange et le marché va permettre de combler réciproquement les besoins d’autrui donc nouvelle cohésion sociale, nouvelle solidarité. b. La tentation mathématique. Révolution marginaliste et tradition néo-classique avec Jevens, Walras, Menger. Influence de la physique, concepts mécaniques et langage mathématique : l’économie devient une science à part entière et se détache peu à peu de la philosophie. C. La naissance par réforme interne : l’Histoire. La survivance du passé : Michelet. Jules Michelet à une démarche apologétique, morale sousjacente à son travail sur la Révolution française.  encore trop lyrique, subjectif, moral. La naissance de l’Histoire moderne. Pour l’école méthodique allemande il est nécessaire de séparer l’historien et le fait historique. Il faut décrire avec exactitude et objectivité. Cf : Seigrobes et la fondation de la Revue Historique « l’histoire a pour but de décrire au moyen de documents les sociétés passées et leurs métamorphoses ».

Séance 3 : Regards sur l’école (histoire et sociologie) I.

Deux disciplines sœurs ou cousines ? A. Un socle épistémologique commun

Reconnaissance commune des spécificités des objets des sciences humaines : 

Non reproductibilité des situations historiques (tout change tout le temps donc pas de logique expérimentale)



Objets qui pensent, donc nécessité de se questionner sur le comportement, connaître ses pensées

B. Des modes de faire contrastés 3 couples principaux d’opposition :

Histoire Objet Passé Objectif Description, respect de la Conception de la causalité

singularité de l’objet Dynamique : approche causale génétique = comment survient une situation ?

Sociologie Présent Généralisation pour établir des liens de corrélation, comparaison Statique = dévoiler des systèmes stables d’interdépendance entre variables

Conséquences = différences méthodologiques, plus grande place à la théorie en socio et plus d’importance au récit et à la chronologie en histoire.

C. Des fécondations croisées : l’exemple de l’Ecole de Annales Point de départ : critique de l’Histoire « positiviste » pour les sociologues. Cf : F. Simiand et la critique des 3 idoles historiques (Revue de synthèse, 1903) : 

L’idole politique : Histoire qui se consacre à l’exercice du pouvoir, la succession des régimes… Critique car majorité exclue de la recherche (peuple).



L’idole individuelle : Histoire accorde une importance trop accrue aux individus. Deux risques : la psychologisation et l’anecdote (ex : appel du 18 juin)



L’idole chronologique : Histoire, en se focalisant trop sur les aspects politiques et individuels ont tendances à trop se concentrer sur la chronologie et à oublier, sousestimer la stabilité.

Il faut donc opérer un triple décentrement : Le social contre la politique, Le collectif contre l’individuel et La stabilité contre les changements. Réalisé avec l’Ecole des Annales (1920) : Lucien Febvre et Marc Bloch. Cf : Annales d’histoire économique et sociale, 1929. 

Résoudre le problème de politique et d’individualité : ex de l’incroyance au 16 siècle, questionnement sur le sens donné à l’athéisme. La religion a entièrement prise sur la vie quotidienne et l’outillage mental fait défaut pour exprimer une pensée logique.



Résoudre le problème de la chronologie abusive : ex du développement du bassin méditerranéen pendant le 16 , questionnement sur plusieurs échelles : politique (guerres, régimes), géographique (différents espaces distribués autour de la méditerranée et leurs peuples, migrations), sociale (groupes de population , économie, communications).

ème

ème

II.

La crise du projet républicain, regards croisés (exemple de l’Ecole). A. Le projet d’école républicaine

4 principes fondateurs : Publiques, Laïque, Libre et Egalitaire et 4 objectifs : Transmettre un savoir, neutralité et impersonnalité, esprit critique et méritocratie. Pourquoi ce projet a-t-il échoué ? B. Récits historiens cf. Antoine Prost : travail sur l’école. Jean Zay, un homme politique dans les années 30 constate une inégalité à l’école et insiste sur la nécessité de la rendre plus équitable. La proposition de loi ne marchent par manque de volonté donc il n’y a pas de réforme. Cela illustre l’idole politique rapprochée aux historiens. Il existe des tableaux statistiques décrivant l’échec de la démocratisation de l’école. Antoine Prost décrit les chiffres pour montrer l’influence sociale sur la réussite scolaire. Ici, il ne tente pas de comprendre les mécanismes de l’éducation et les échecs politiques. C. Controverses sociologiques Ici, on essaie de comprendre les disfonctionnements. Deux hypothèses : a. Bourdieu et Passeron, La Reproduction, 1970 : L’école est une machine à reproduire et légitimer les inégalités.

Image : l’école organise un 100 mètre. En réalité, l’école sanctionne l’inégale distance des élèves à la culture légitime, c’est-à-dire la culture mise en valeur et appartenant à la classe dominante. En gros, si certains partent effectivement de 100 mètres, d’autres partent de 20 mètres et d’autres de 120 mètres de la ligne d’arrivée. Mais l’école ne fait pas qu’organiser cette « course inégalitaire », elle masque ce qu’elle fait en faisant passer cette course pour ce qu’elle n’est pas : égalitaire. Du coup, ceux qui n’arrivent pas à la ligne d’arrivée, pensent qu’ils ont moins de mérite que les autres, alors qu’en réalité leur échec est en grande partie dû aux inégalités déjà présentée. Du coup, il y a une légitimation et une naturalisation des écarts entre les premiers et les autres. La différence sociale se fait passer pour une différence de mérite. b. Boudon, L’inégalité des chances, 1973 : les inégalités scolaires sont le résultat des stratégies familiales. Les hypothèses de Boudon sont parcimonieuses. L’individu est rationnel à 100% et il calcule en comparant les coûts et gains de ses comportements pour mieux choisir. L’engagement scolaire est structuré comme un investissement (temps, €, pénibilité et opportunité) et promet donc de potentiels bénéfices (temps, revenus, prestige, sécurité). La différence entre coûts et bénéfices garantit l’investissement scolaire. La structure coûts/bénéfices est différente en haut et en bas de l’échelle sociale. Donc si les acteurs sociaux occupent une place plus haute dans la hiérarchie sociale, la réussite scolaire est garantie car plus d’investissement en bas de la hiérarchie.

Séance 4 : Regards sur la religion (sociologie et philosophie) I.

La sociologie, fille ingrate de la philosophie ? A. Deux socles épistémologiques radicalement différents.

Objectif commun : produire des connaissances sur l’Homme en tant que sujet CSE. La philosophie est une pratique très large de pensée, d’explication, dont le but est de chercher la vérité. Il est difficile de la définir car il y a beaucoup de philosophies différentes. Quatre principaux couples d’opposition entre la philosophie et sociologie : L’enquête : La philosophie est basée sur la spéculation (place réduite des faits au profit des idées) alors que la sociologie est une science empirique (faits au contre). Le mode de raisonnement : La philosophie est basée sur la déduction (théorie, hypothèse, observation, confirmation : on part de l’idée) alors que la sociologie est basée sur l’induction (observation, régularités, hypothèses, théorie). Le rapport à l’histoire : En sociologie il y a une historicité des raisonnements (car faits toujours uniques et différents) alors qu’en philosophie c’est une universalisme. Le rapport aux valeurs : La philosophie est basée sur la normativité (mise en avant de systèmes de valeurs, différents jugements de valeurs) alors que la sociologie est basée sur la neutralité (objectivité scientifique). B. Acte de naissance : la sociologie contre la philosophie. Point de départ, le projet de Compte : 

S’émanciper de la philosophie tout en gardant sa réputation



Créer une philosophie « supérieure » car indépendante de la pensée spéculative et solidement fondée sur l’observation et l’expérimentation.

Le projet Durkheimien : 

Renversement de la stratégie de Compte : rupture avec la philosophie



Produire un savoir objectivant, désobstrué de toute considération spéculative

C. Les trois modes de cohabitation Le démarcationisme : philo et socio se distinguent de plus en plus et ne peuvent dialoguer car ils reposent sur des règles trop différentes (Popper) L’intégrationisme : il est souhaitable d’unifier les discours et les approches philosophiques et sociologiques (Beck, Pharo, Habermas, Wagner) Le conversionisme : la sociologie est le dépassement logique de la philo La religion, regards croisés

II.

A. La centralité du questionnement sur la religion Pourquoi cette importance du phénomène religieux en socio ? C’est une force de mobilisation importante dans la plupart des sociétés et c’est un défi analytique (question de la foi) 3 problèmes : Qu’est-ce que le religieux ? Comment décrire, comparer et analyser les grandes religions ? Quel est le poids du sacré ? Pour la philosophie, la religion est avant tout la question de la vérité et la question du rapport entre croyance et raison. Questions typiques : Science ennemie de la religion ? La foi s’oppose-t-elle à la raison ? D’où vient la force de la religion ? Pourquoi le progrès scientifique n’a-t-il pas fait disparaître les religions ? Peut-on ne croire en rien ? etc... B. La religion est-elle le propre de l’Homme (aliéné = plus libre de ce qu’il fait) ? Feuerbach, L’essence du Christianisme : La religion différencie l’homme de l’animal. Or, la religion est le lieu de l’aliénation de l’homme, au sens où la religion met en place un Dieu fondamentalement différent des hommes qui les pousse à l’expérimentation permanente de leurs limites, incapacité du vrai, bien, amour. Marx : L’homme est aliéné, et le lieu de l’aliénation se trouve dans le propre de l’homme MAIS ce lieu d’aliénation se trouve dans le travail et non dans la religion. Le travailleur est aliéné car dessaisit de son travail au profit de l’employeur. L’homme est contraint et forcé dans l’organisation de son travail, pas de liberté et séparation de sa propre communauté. Ici, Marx cherche l’aliénation dans ...


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