La cité de Dieu de saint Augustin PDF

Title La cité de Dieu de saint Augustin
Author kiki mbap
Course Histoire des idées
Institution Université Paris Dauphine
Pages 2
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Summary

La cité de Dieu de saint Augustin...


Description

La cité de Dieu de saint Augustin « De la cité de Dieu contre les païens ». St Augustin fait partie de ces auteurs que l’on appelle les pères de l’église. Ce sont les penseurs qui vont écrire sur des questions religieuses mais pas seulement. Leur pensée va allier les textes du christianisme à la pensée antique, à la pensée grecque et latine. L’église va reconnaître leur rôle dans la formation du dogme en fusionnant les héritages antiques et chrétiens. Ces auteurs auront une grande importance car leurs textes seront étudiés tout au long du moyen-âge et ils seront un des vecteurs de transmission de l’antiquité. St Augustin est le père de l’église le plus lu et le plus cité au moyen-âge. Il est né en 354 et il est mort en 430. Il est nord-africain. Il est issu de parents païens et chrétiens. Il va beaucoup hésiter d’un point de vue religieux, ce qui lui donnera plus d’autorité par la suite. Il a suivi des études à Carthage et à Rome, c’est là qu’il se convertira de manière définitive au christianisme. Il va devenir évêque à Hippone et il passera la plus grande partie de sa vie à rédiger des lettres contre les différentes hérésies. Le sacre de Rome par Alaric est un choc psychologique considérable jusqu’en Afrique du nord. On va accuser le christianisme d’être responsable de l’effritement de l’empire car il vient de devenir chrétien. St Augustin entreprend la rédaction de cet ouvrage qui est censé démontrer l’inverse. Il y a deux parties distinctes dans cet ouvrage : • Le paganisme n’a jamais servi Rome et il y a eu beaucoup de catastrophes à Rome pendant qu’elle était païenne. • L’idée de la seconde partie est d’essayer de convaincre les païens de se convertir. • La première partie est une critique du paganisme à travers les textes païens euxmêmes. La seconde partie s’appuie sur des textes chrétiens. St Augustin va reprendre la définition cicéronienne de la cité, il y a une subversion de cette définition car il va donner un sens différent. Il va dire qu’on ne peut pas proprement considérer comme cité ce qui n’est pas fondé sur la justice. Dans la perspective chrétienne, la seule justice est le seul culte rendu à Dieu. Il n’y a pas de justice en dehors du respect de la religion et il y a donc que des cités chrétiennes. Il y a donc une nécessité de revoir toute la définition du politique à travers un prisme religieux. La cité dans laquelle règle la véritable justice, l’empire romain n’a pas pu la connaître. Le coeur de l’ouvrage est la distinction de 2 cités. Il va opposer la cité de dieu et la cité terrestre. La cité divine est une bonne cité qui est orientée vers le bien et la cité terrestre qui semble être celle de ceux qui ne se conforment pas aux commandements divins.

Comment comprendre cette division ? Le sens principal que revêt la distinction entre les 2 cités est un sens parfaitement spirituel, i.e. que chacun, en fonction de ses choix va appartenir à la cité céleste ou à la cité terrestre. Les deux cités sont mêlées pour St Augustin, c’est une dimension spirituelle qui est propre à chacun. La distinction des deux cités pour Saint Augustin est spirituelle, il n’y a pas d’opposition entre l’église d’un côté et les puissances séculières de l’autre, il n’y pas de distinction entre le monde des cieux et le monde terrestre. La distinction est spirituelle, c'est à dire que chacun en fonction de son comportement appartient à l’une ou l’autre cité. Si l’homme rapporte son existence au créateur, il fait partie de la cité Dieu, ce qui permet d’aller au paradis. Naturellement, l’idée est que les deux cités sont mêlées sur terre en permanence, on ne peut pas savoir si la personne fait partie de la cité terrestre (ceux qui ne croient pas en Dieu) ou divine. Il ne faut pas comprendre la distinction de Saint Augustin comme étant les chrétiens d’un côté et les non chrétiens de l’autre, ce n’est pas aussi simple que cela. Dans l’église, il y a des membres de la cité divine mais aussi des personnes de la cité terrestre. Ce n’est pas parce qu’on croit en dieu qu’on est dans cité divine. De la même manière, cette opposition ne recouvre pas la distinction entre l’église et les institutions de l’autre. Il n’affirme pas la supériorité du clergé sur le reste. D’où la continuité sur la conception politique en tant que telle. Pour Saint Augustin, il y une indifférence de la politique, l’essentiel c’est de savoir comment intégrer la cité de Dieu et de pouvoir être sauvé, ce n’est pas un traité politique. La politique n’est pas condamnée mais ce n’est pas non plus ce qui est le plus important. Pour lui, les institutions romaines ne sont pas meilleures parce que l’empire est devenu chrétien. A partir du XIIème siècle, on va lire très différemment la cité de Dieu. On va avoir l’augustinisme politique, ce qui n’a rien à avoir avec augustin, mais c’est une réinterprétation des textes de celui-ci, qui prétendra faire de la cité de Dieu une cité terrestre. C’est une théorie qui prétend que l’église doit dominer l’ensemble du monde, comme s’il y avait une confusion entre la cité de Dieu de Saint Augustin et l’église....


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