La société composite PDF

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La société composite, plurielle : La société composite est un concept étudié par P ;P. il signifie la coexistence de plusieurs modèles culturels et de comportements (modèles patriarcal, traditionnel, moderne…). En effet, Le Maroc a une structure sociale archaïque. Malgré le Protectorat, le processus de modernisation n’a pas pu se développer dans toutes les classes sociales. D'où la nature composite de la société marocaine. Dans le texte "La formation de la société marocaine", paru en 1971, P.P commence par rappeler que l’occupant a écrit une ethnographie de la diversité au Maroc, avec une manière avantageuse à son intérêt. P.P rompre avec ces représentations orientales et racistes basées notamment sur la couleur de peau, la taille, le système pileux ou même par l'aspect lié au mode de vie". L'enjeu serait dès lors de rompre avec les connotations orientalistes de ces folklorisations et de s'interroger non pas sur la nation ou la culture du Maroc mais sur la façon dont s'est formée la société marocaine. P.P montre que la société marocaine se caractérise par la diversité des rapports sociaux qui la constituent: salariat, clientèle féodale, travail familial, entraide tribale. Il est difficile d'attribuer un trait de caractère cohérent pour définir cette pluralité et d'apposer les qualificatifs de "tribalisme", de "patriarcat", de "féodalisme" ou de "capitalisme" sur les réalités de la société marocaine. Il affirme la coexistence de ces différents types d’organisations sociales. D’abord, il désigne par la société patriarcale une société où le pouvoir est concentré aux mains du père. Rien n'est obtenu ou accepté sans le consentement et l'acceptation du chef de famille. A titre d’exemple : l'institution du mariage, qui ne peut être établie sans le consentement des pères de ceux qui ont l'intention de se marier. Ainsi, la fille continue à vivre dans le giron du père et sous son autorité, en son absence, elle se déplace pour vivre sous la protection d'un des proches de la famille du côté du père. Ensuite, la société féodale caractérisée par de forts liens de dépendance d'homme à homme, avec une forte hiérarchisation d'instances autonomes, l'autorité centrale, le pouvoir souverain. Puis, la société capitaliste qui est une société industrielle développée techniquement. Parmi ces formes au Maroc : les entreprises, le patronat, les salariés Enfin, la société tribalisme où il ya une solidarité politique régionale, dans la mesure où la tribu doit défendre sa zone géographique en assurant des hommes capables de porter des armes. Cette pluralité de la société marocaine est remarquable dans la réalité. A titre d’exemple, il suffit de changer de quartier à Rabat pour passer de rapports sociaux appartenant à la société capitaliste la plus avancée pour aller à des rapports sociaux féodaux ou quasi esclavagistes. Le sociologue zaganiaris affirme à partir des lectures de P.P que les sociétés composites sont des sociétés fragiles, des sociétés d'équilibres instables. Dans la mesure où ses individus doivent s'adapter en permanence à la complexité des univers sociaux et jouer des rôles multiples. Cependant, zaganiaris montre qu’il ne s’agit pas de schizophrène. Il rejette l'étiquette "schizophrénique". Selon lui, sa logique, ses références, son vocabulaire et ses traditions. De sa part, Carmel Camilleri accepte cette étiquette. Il affirme que la contradiction de ces modèles culturels qui ne favorisent pas l’émergence d’un sentiment d’appartenance et d’identité. Par conséquent, les familles vont créer et adopter des stratégies en procédant à des "bricolages", selon le principe de la maximisation des avantages, où chacun se prenne là où il lui convient le mieux, selon les situations et les moments....