L\'activisme des ONG PDF

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L'activisme des ONG...

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L'activisme des ONG. Les ONG sont apparues au 19e s en même temps que les organisations interétatiques. Elles apparaissent au tt début de la 2nde moitié du 19e s, comme les firmes transnationales aussi. Organisations Non Gouvernementales : dénomination par défaut, par négation. On les définit par rapport au seul acteur : l'Etat. Ne doivent pas être assimilées aux Etats. Désignation pas satisfaisante, parce que n'indique pas ce qu'elles sont. Dans les 60' 70', un grand nb de spécialistes des RI discutaient sur la façon de désigner les ONG. Aujourd'hui question qui ne se pose plus, tout le monde parle d'ONG. Le temps et l'effet de réel ont imposé ce terme. Autre effet : les nations unies elles mêmes traitent ces objets qui sont devenus des acteurs internationaux d'ONG. Au plan juridique ces ONG sont des associations de droit privé . Pour la France ce sont des associations loi 1901. C'est un acteur privé qui relève du droit interne de chaque Etat. Ceci dit toutes les associations loi 1901 en France ne sont pas des ONG. Il faut d'autres caractéristiques. Pour parler d'une ONG il faut avoir à faire à : – une asso de droit privé – à but non lucratif (VS firmes transnationales, organisations mafieuses – qui par son objet relève de l'international, ainsi que la composition de sa direction (membres de différents pays) – un financement international ONG très emblématique, sûrement la 1ère : la Croix Rouge (CICR?) créée en 1863 fondée par Henri Dunant (un Suisse) à la suite de la bataille de Solférino (1859) et Frédéric Passy (français). Dunant cherchait à rencontrer Napoléon III pour un projet. Il est arrivé à la bataille de Solférino où il y a eu bcp de morts. A traumatisé Dunant. Publie sa vision dantesque de Solférino après et crée la Croix Rouge. Passy, 1er prix Nobel de la paix. Juriste, pacifiste. Période où il y a bcp de pacifistes qui sont à la tête de nébuleuses dans toute l'Europe, mi parti mi syndicats, qui vont devenir parfois des ONG, qui luttent au quotidien par des pétitions, manifestations, réunions de quartier pour sensibiliser les gens pour prévenir la guerre. ONG très particulière, se distingue parce qu'elle est dépositaire des conventions de Genève, et donc a une mission bien particulière qui est de veiller au respect du droit humanitaire. Mission juridiquement consacrée par le droit international. Bénéficie d'un surcroit de légitimité, et un pouvoir de veille normative. Attention : les ONG ne sont pas toujours des acteurs dans le domaine humanitaire. Les ONG apparaissent toutes dans la partie occidentale de l'Europe. Ensuite ONG apparaissent dans le reste du monde occidental, dans les pays industrialisés. Ensuite dans le reste du monde. Très difficile de donner un chiffre précis des ONG aujourd'hui : plus de 50 000 . Estimation en recoupant les infos qui émanent des Etats, de l'ONU et d'autres. Difficile à évaluer car bcp se créent et bcp disparaissent aussi (sans forcément prévenir) : possible d'exister juridiquement sans avoir pour autant d'activité. En tout cas, croissance exponentielle depuis la 2nde moitié du 19e s. Pic de recrudescence après la 1e GM et après la 2e GM, et après les indépendances des ex colonies, et avec la fin de la bipolarité et l'accentuation du processus de mondialisation qui favorise éclosion des ONG dans l'ancien empire soviétique et dvlpt des partenariats privés là où l'Etat était peu existant. Nouvelle vague de création d'ONG dans TOUS les domaines. L'humanitaire est un domaine parmi quantité d'autres. Domaines où il n'y a pas de médiatisation. (14 novembre conférence 18h 20h en anglais, utile pour le partiel) 4 grandes catégories d'ONG : – ONG à caractère corporatiste : internationale

càs

les

syndicats

organisés

à

l'échelle

ONG à caractère technique (organisation internationale des aéroports, de la météréologie) – à caractère savant, ex : l'association internationale de Sc Politique. Mouvement Pugwash crée par Einstein et Russel et d'autres, savants physiciens mathématiciens, qui existe toujours, fondé début des années 50, très fermé (prix Nobel, académiciens etc), qui militent contre l'armement nucléaire auprès des gouvernements et pour la paix mondiale. Pas très connus, mais lobby auprès des chefs d'Etat, des départements militaires. Pas sûr qu'ils soient entendus, mais au moins sont écoutés. – ONG à caractère humanitaire, à objectif sociétaux : environnement, dvlpt économique, culture, droits de l'homme, médicale –

ONG qui existaient déjà au 19e s mais n'avaient pas de prise sur les Etats, sur la PI, pas d'existence juridique au plan international. Aujourd'hui ce sont des acteurs non étatiques : Sovereignity Free Actors (Rosenau ?). Avant scène interétatique qui était homogène, pas de pouvoir de pression ou d'intervention sur les Etats, simple. Aujourd'hui monde « multi centré » (Rosenau) : scène plus complexe parce que hétérogène, monde stato centrique qui doit faire face aux acteurs non étatiques. Il y a des centres différents, diversifiés, qui varient suivant l'action internationale considérée. Prendre en compte les différentes configurations internationales. « Configuration » : concept de N Elias. Interactions entre acteurs qui sont hétérogènes. Les configurations d'acteurs sont des ensembles fondés sur des interactions entre différents acteurs. Configuration en perpétuel mouvement. Réalité bcp plus complexe qu'auparavant. Notion de configuration d'acteur très importante et liée à l'idée de schèmes d'interdépendances. Configurations d'acteurs qui évoluent dans le temps et suivant le segment de l'action internationale. Acteurs très hétérogènes. Configurations qui peuvent prendre différents formes. Suivant l'objet qui est à l'origine de la configuration (ex objet sanitaire). Le partenariat firme – ONG fait l'objet d'une charte, d'un document écrit, qui engage les 2 parties pour plusieurs années. Chacun va avoir un certain nb d'obligations à remplir, des principes et normes à respecter entre 2 acteurs privés. Ex : contrat de la firme Lafarge avec MSF concernant l'Afrique du Sud, et visant à protéger les employés de Lafarge pour mener une campagne de prévention du Sida. Jeu gagnant – gagnant car l'ONG cherche à faire passer auprès de la firme un certain nb d'obligations, de principes, de valeurs, de dispositifs qui correspondent à ses priorités. Avantages pour la firme : – elle va mettre en avant ce partenariat, effet d'affichage, travailler l'image se traduit à un moment ou un autre en part de marché (politique de shaming : dénoncer publiquement sur la scène mondiale les agissements d'un acteur). Donc les firmes sont soucieuses de se tenir correctement. Les ONG ont le pouvoir d'intervenir à l'échelle mondiale pour dénoncer les agissements de telle ou telle firme. – une firme a aussi intérêt en termes de productivité à avoir des salariés en bonne santé. Politique préventive qui coûte moins cher que d'accompagner les malades et les morts. Rencontre d'intérêts pour ces 2 acteurs privés (ONG et firmes). Il peut il y avoir des partenariats public – privé. Des ONG peuvent effectuer des missions de sous traitance pour des organisations interétatique. Ex : missions de sous traitance des ONG pour le HCR (Haut Commissariat des Réfugiés, organes subsidiaires des Nations Unies, pas de budget propre, Etats qui lui donnent de l'argent, camps de réfugiés qui deviennent permanents...). Le HCR ne peut pas et ne sait pas faire. Pas de personnel qui peut travailler sur le terrain. Il lance des appels d'offre auprès des ONG, qui sont spécialisées, et les mandate pour prendre en charge des questions au nom du HCR. Coopération ONG et organisations internationales. Très forte concurrences entre ONG.

Tendance lourde : processus de concentration des organisations mafieuses. Aussi vrai pour les ONG : mouvement de concentration, les plus petites sont absorbées ou du moins sérieusement dominées par les plus importantes. Les petites font de la sous traitance pour les plus grosses, ou absorbées par elles. ONG dominées aussi sur le plan normatif. Aujourd'hui les ONG élaborent depuis une 15zaine d'années des codes de conduite. Cf Laroche, La Loyauté dans les RI . Sur les codes de conduite des ONG, qui se sont multipliés et développés. Les codes de conduite sont à l'initiative des grosses ONG, c'est elles qui en déterminent le contenu et imposent leurs orientations. Une petite ONG doit souscrire à ces codes de conduite pour ne pas être marginale. Dans ce sens les grosses ONG imposent leurs principes, valeurs, agendas. Dans ces codes de conduite on trouve un certain nb de principes, de procédures qui deviennent en qqe sorte la règle du savoir faire dans tel ou tel domaine. Poids considérable. Les organisations interétatiques type HCR, ou Banque Mondiale et FMI (très gros bailleurs) qui finance énormément de projets, lancent des appels d'offre à des ONG (dossier monumental, protocoles très précis), ils sont très pointilleux et dirigistes (tandis que le HCR n'a pas les moyens et est carrément dépendant des ONG qui travaillent sur le terrain) donc les ONG ont peu de marges de manœuvres. L'appel d'offre lancé par la BM ou le FMI est un énorme document technique, une petite ONG n'est pas en mesure de répondre à un tel appel d'offre. Il faut un savoir faire, une force de frappe bureaucratique. Les grosses ONG sont des professionnels des appels d'offre (dans leur domaine). Très forte concentration et grande spécialisation des ONG, donc très grande professionnalisation, seules les grandes ONG peuvent se permettre de réunir ces 3 caractéristiques. Réponse aux appels d'offre pour affirmer leur présence et leur poids. Les ONG vivent de ce que leurs donnent leurs bailleurs (pas des dons : part très faible) : les bailleurs des ONG ce sont les Etats, des organisations interétatiques. Ex l'UE a crée l'ECHO, 1er donateur mondial en matière humanitaire, lance des appels d'offre en permanence. Les grandes ONG sont des fabriques de réponse aux appels d'offre. Routinisation organisationnelle qui fait que quand on connait un ONG qui a l'habitude de répondre aux appels d'offre on fait plus souvent appel à elle. ONG parfois victimes de leur succès, remportent les appels d'offre parce qu'elles savent le faire, savent répondre à l'appel d'offre, pas évident de satisfaire la demande sur le terrain. Elles ne sont pas nécessairement les plus capables sur le terrain, donc elles vont missionner des ONG plus petites. Il peut y avoir des dérapages. Il y a une hiérarchisation de fait entre les ONG, entre celles qui ont gagné l'appel d'offre et les autres. Une ONG qui ne gagne pas assez d'appels d'offre disparaît. Concurrences des ONG pour rafler des parts de marché dans leur domaine de compétence, il y va de leur survie. Une ONG ne fait pas de profits mais il lui faut un chiffre d'affaire considérable pour ses salariés. Appels d''offre fondés sur renommée, savoir faire, expertise. Les ONG qui existent depuis lgtps travaillent leur image, fondée sur l'expertise dans leur domaine de compétence. Amnesty International est reconnue comme experte en matière des DDH. On fait appel à elle comme consultant, car experte dans son domaine. Les ONG recrutent aujourd'hui sur les mêmes standards que les Nations Unies sauf qu'elles payent moins ! Au Kosovo : effet de redondance. Les ONG se sont bousculées,il y en avait bcp trop, elles voulaient toutes y être pour pouvoir dire qu'elles y étaient, pour pouvoir être médiatisées. L'objectif était de satisfaire la médiatisation, l'intérêt des réfugiés est passé au 2 nd plan. Ça a été aussi un peu le cas en Haïti. Et avant ça avec le Tsunami. Les ONG étaient trop nombreux sur le terrain, on a donné trop aux ONG et certaines ONG ont restitué l'argent ou ont demandé aux donateurs privés de placer leur argent sur une autre mission. Concurrences entre ONG pour être présents sur le terrain pour dire qu'elles sont opérationnelles, message adressé aux médias et aux bailleurs effectifs et potentiels. Capacité à montré la réactivité, qu'on est opérationnel. Très apprécié par les Etats et les organisations interétatiques....