L’ancrage social PDF

Title L’ancrage social
Author Matteo Reborn
Course Science Politique
Institution Université d'Artois
Pages 2
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Summary

L’ancrage social...


Description

L’ancrage

social

des

partis

politiques

De fait, on verra que les partis politiques peuvent être analysés comme étant des machines électorales, leur rôle dans la compétition politique étant tout à fait central. Ces machines électorales ont un certain ancrage social sur des clivages sociaux tout en contribuant à structurer ces clivages. Dans les 50’s, G LAVAU disait que les partis politiques ne sont pas simplement des structures, des organisations, ce sont aussi des groupes issus d’une société nationale. Sont issus de cette société nationale des groupes formés autour d’intérêt commun et/ou de vision commune et/ou de sociabilité. Mais, on ne peut pas voir les partis politiques comme de simples reflets de groupes sociaux préexistants, puisque les partis politiques contribuent aussi à structurer les clivages politiques et sociaux. Partis politiques et clivages M.Duverger, 1851. Dans son ouvrage, il introduit une distinction entre deux types de partis politiques : Les

partis

de

sociaux

cadres :

Composé principalement d’élus et donc ces partis tirent leur force de l’autorité sociable, de la notabilité de leurs élus, si bien qu’il ne cherche pas à recruter bcp d’adhérents. Une autre caractéristique du parti de cadres étant qu’il est peu centralisé puisque chaque notable reste finalement une personnalité qui maintient son autonomie dans le parti. Pour l’origine de ces partis, ils ont le plus souvent une origine parlementaire, le parti nait de liens particuliers entre un groupe parlementaire et des comités électoraux locaux qui se fédèrent pour donner plus de visibilité et lisibilité à ses élus. Les

partis

de

masse :

Se caractérise par nb élevés d’adhérents. Ex : le parti communiste dans les années 1950. Ce qui les caractérise aussi, c’est qu’ils ont une dimension idéologique bcp plus forte, bcp plus affirmé que dans les partis cadres. Et, ces partis de masse disposent d’un nombre important de salariés qui assurent la propagande politique et le fonctionnement des partis. Ils se distinguent aussi des partis de cadres par leur origine, car ces partis de masse ne se sont pas constitué à partir d’élus et de groupes parlementaires, mais se constituent à partir de groupes sociaux ou de groupes politiques qui partagent une idéologie commune, sans nécessairement disposer d’élus. En repérant l’E de ces partis de masse, Duverger souligne qu’un certain nb de partis politiques se créent à partir de groupes sociaux qui se définissent comme spécifique au sein de la société et donc aspirant à se faire représenter en tant que telles. Dans cette catégorie des parties dit de création externe, D classe par exemple les partis confessionnels (E pas en France mais dans bcp d’autres pays, parti qui se définissent avec une identité religieuse), les partis agrariens. (Représentent le monde paysan) Et il classe dans cette catégorie les partis issus du monde ouvrier (communistes et socialistes). Tous ces groupements sont bien des partis car participent à la compétition électorale, mais ce sont des organisations qui sont par ailleurs très fortement liées à d’autres types d’organisations. Organisations qui elles n’affichent pas comme but premier l’accession aux mandats électifs (Syndicat, mvt de jeunesse etc.) Ces partis s’inscrivent dans des réseaux sociaux élargis qui montrent bien que ces partis s’appuient sur un substrat social. Le labour parti est fondé en 1906, à partir u syndicat Trade Union qui voit dans la mise en place du parti politique un moyen supplémentaire dans leur lutte pour l’amélioration des conditions de vie et de travail pour les ouvriers. Au moment de sa création, les mb du parti sont contrôlés par le syndicat dans le sens ou on ne peut pas adhérer au Labour si on n’adhère pas au syndicat, et ce n’est que progressivement que le parti va s’autonomiser du syndicat grâce en particulier au traitement des députés qui vont être élus avec l’étiquette du Labour. L’accès au parti sans passer par un syndicat devient possible ms à l’ origine le parti est une prolongation de l’organisation syndicale. De manière plus générale, les partis ouvriers, la SFIO en France en 1905 ou du parti communiste en 1921, se situent dans cette logique de création externe. Le développement de ces partis ouvriers correspondant en quelque sorte à un choix au sein du mouvement ouvrier, choix d’agir non seulement sur les lieux de L et dans la rue mais aussi dans les enceintes parlementaires. La forme parti politique apparait un peu comme un outil à côté d’autres qui permet d’agir sur plusieurs fronts. On peut souligner que ce choix a été l’objet de multiples discussions dans le mouvement ouvriers, car une partie du mvt ouvrier disait que ce n’était pas un bon moyen d’action, mais le fait meme qu’il y ait eu des discussions sur : Créer un parti politique est-il une bonne manière d’agir, illustre bien que les partis politiques s’inscrivent dans le cadre d’une action plus large. Certains partis politiques se sont bien sont situés en relai de groupes sociaux et politiques et ont donc été construits comme les porteurs d’un projet politique ou d’un projet de défense des intérêts d’un groupe social. Dans une perspective historique un peu plus large, certains sociologues font des partis politiques les reflets des grands clivages politiques et sociaux qui structurent les sociétés modernes. Ces clivages état issus de conflits historiques sur des enjeux politiques, sociaux ou économiques. Ce type d’analyse, c’est par exemple celle proposée par LIPSET et ROKKAN. Leur schéma de base : Deux grands conflits historiques qui ont donné naissance à quatre grands clivages autour desquels se sont structurées les forces partisanes. Le premier conflit historique, c’est celui de la construction des Etats nations, qui d’après eux a donné naissance à deux clivages importants :

• •

Le clivage Etat/Eglise Le clivage Centre/ Périphérie. Ceux qui défendent un pouvoir central fort/ ceux qui défendent des pouvoirs locaux substantiels

Le deuxième conflit, c’est celui de la révolution industrielle, qui va donner naissance à deux nouvelles lignes de clivage.



La première, c’est celle qui oppose le rurale et l’urbain donc qui oppose les centres urbains industriels au monde des campagnes.



Et celle qui oppose le Capital et Le travail, donc les détenteurs des moyens de production a ceux qui n’ont que leur force de travail pour survivre.

La suite de leur analyse consiste à dire que ces clivages structurants ont été pris en charge et reproduits par des partis politiques, meme si cela s’est fait de façon un peu différente d’un pays à l’autre. Mais dans tous les pays du monde occidentale, on trouve des partis qui se sont créés pour défendre les intérêts des ouvriers dans le système capitaliste, ou des partis autonomiste ou régionaliste, qui reflètent le clivage centre/périphéries. Les partis nationaux peuvent aussi prendre en charge ce clivage en ayant des positions plus ou moins décentralisatrices. Par ailleurs, on trouve dans certains pays des partis confessionnels, notamment des partis revendiquant une identité ème chrétienne (CDU en All, démocratie chrétienne en Italie). Ce clivage Eglise/Etat a été aussi structurant dans le début du 20 s puisqu’on peut reconnaitre des parties laïques, face à des partis de droit affichant une plus grande proximité à l’Eglise. Ils passent ainsi en revue les systèmes de parti dans l’Europe occidentale et parviennent à montrer que ces quatre clivages ont été démontrés par différents partis, certains ayant construit toute leur identité autour de ces clivages. Il a ensuite compléter son analyse en ajoutant u autre clivage, apparu au moment de la révolution Russe de 1917, Cette révolution russe conduisant à une nouvelle opposition entre des partis réformistes et des partis révolutionnaires donc nouveaux clivages qui va s’inscrire dans le cadre des partis ouvriers. Il est vrai que ces clivages ont en parti perdu de leur force. Ex : le clivage Eglise Etat est moins fort ajd ème qu’au début du 20 s, mais question religieuse qui reste un élément fort du débat politique, notamment autour des questions de l’Islam et de la définition de la Laïcité se jouant autour de la place de L’islam dans les espaces publics. Par ailleurs, d’autres clivages sont apparus, sur des enjeux que l’on qualifie parfois post matérialiste, càd sur des enjeux moins liés aux conditions moins matériel de l’E donc plus autour de Q idéologiques, d’identité des sexes etc. Ces enjeux opposant ce que certains observateurs appellent les forces libertaires, càd favorables à un libéralisme sociétal. Et de l’autre côté des forces que l’on peut qualifier d’autoritaire qui vont etre plus matérialistes. Certains observateurs ont pu analyser l’émergence d’un parti vert comme des partis défendant avec une vision libéral ces enjeux post matérialiste tandis que les partis dit d’extrême droit eux défendent des positions autoritaires sur ces enjeux et donc une forme de conservatisme sociale. Cette grille de lecture continue à etre pertinente à condition de considérer ces clivages de manière évolutive. Au final, ce que souligne toutes ces approches, c’est que les partis politiques prennent appui sur des oppositions sociales qui sont à la fois des oppositions d’intérêt, mais aussi des oppositions de visions du monde et donc des oppositions entre des projets d’organisation sociale différents. D’après cette analyse, les partis apparaissent comme la traduction politique de lignes de clivages qui structurent les sociétés. Mais, évidemment, en rester à cette analyse est une façon très simpliste d’envisager les partis politiques dans la mesure où les partis politiques sont eux meme des producteurs de clivages au sein des sociétés....


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