Lecture analytique Sganarelle PDF

Title Lecture analytique Sganarelle
Course Français
Institution Lycée Général
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Summary

M. Guichard...


Description

Lecture analytique de la tirade Sganarelle Problématique : Que révèle ce portrait de Dom Juan par Sganarelle sur ces deux personnages ?

I. Un portrait négatif de Dom Juan, dressé par Sganarelle A. La volonté de faire un portrait - champs lexical de la peinture « ébauche », « portrait », « pinceau » exprime l’envie de Sganarelle de décrire Dom Juan a Gusman et insiste sur le fait que ce portrait va mettre du temps, qu’ « il faudrait bien d’autres coups de pinceau » - Sganarelle s’adresse à Gusman comme s’il ne savait rien avec le conditionnel « si tu connaissais », car il veut lui montrer à quel point il ignore tout ce que lui sait et compte bien partager tout son savoir - la longue énumération de termes péjoratifs qui se succèdent (« scélérat », « diable », « turc » et « hérétique », « chien », « enragé » etc.) montre la volonté de Sganarelle de rassembler tous les termes qui qualifient au mieux Dom Juan sans toutefois réussir à trouver le mot exact B. Un comportement et un caractère qui dérange - on note la comparaison à un animal sauvage avec « enragé », « chien » et « bête brute ». Cela montre l’amertume et le dégoût qu’éprouve Sganarelle envers son maître car il ne cautionne absolument pas ses agissements et son attitude de « coureur de jupon ». Il en parle comme s’il était une véritable bête incapable de rester civilisé et correct - l’évocation de la religion avec la négation (« qui ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou ») qui fait passer Dom Juan pour un homme immoral qui ne croit et n’a foi en rien ce qui est assez contraire aux idées de l’époque - l’énumération des types de femmes que Dom Juan a connu : « dames, demoiselle, bourgeoise, paysanne », accentué par cette phrase : « il ne trouve rien de trop chaud ni de trop froid » montre à quel point Dom Juan a le besoin de multiplier les conquêtes, peut importe à qui il a à faire, pourvu qu’il puisse répondre à son besoin charnel (car la femme est un véritable objet pour lui)

II.

L’autoportrait de Sganarelle

A. Un personnage populaire et lâche - opposition entre le genre que Sganarelle veut se donner en parlant de manière riche et soutenu et les termes qu’il emploi qui trahissent sa classe sociale avec par exemple « loup-garou », utilisé à la suite de l’énumération des croyances religieuses, ainsi Sganarelle confond croyance religieuse et populaire

- ses confessions envers Gusman concernant le tempérament de Dom Juan (avec toutes les énumérations vues précédemment en plus de la référence au diable : « il me vaudrait mieux d’être au diable que d’être à lui ») montrent sa lâcheté car il devrait garder tout cela secret, or, il trahit son maître - le champs lexical de la peur : « horreur », « terrible », « crainte », « méchant » renforce cette idée de lâcheté car il a beau critiquer son maître autant qu’il le souhaite, il ne s’oppose pourtant pas à lui à cause de ce sentiment qui domine tout le reste B. Un homme révolté mais qui admire son maître en secret - l’hyperbole « le plus grand scélérat que la Terre ait jamais porté » indique que d’après lui, certes son maître est un homme du mal, mais il le présente comme LE plus méchant, comme si d’une certaine manière, il surplombait et dépassait tous les autres « méchants ». Ainsi on descelle du dégoût mêlé à de l’admiration - la négation (« il ne m’a point entretenu ») est utilisé de manière à priori anodine, mais en réalité, Sganarelle est fier de montrer à Gusman qu’il a une relation intime avec son maître, qu’il lui confie et partage avec lui des choses - l’adjectif possessif « mon » dans « mon maître » augmente cet effet de fierté que ressent Sganarelle pour Dom Juan car il tient à préciser que c’est le sien, qu’il n’est pas le valet de n’importe qui et que, quelque part, « ils s’appartiennent »...


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