Lecture analytique 1 Montaigne PDF

Title Lecture analytique 1 Montaigne
Course Lecture analytique 1
Institution Université de Cergy-Pontoise
Pages 2
File Size 49.1 KB
File Type PDF
Total Downloads 2
Total Views 154

Summary

Download Lecture analytique 1 Montaigne PDF


Description

La question du monstre Lecture analytique 1 : Michel de Montaigne, Les Essais, 1595 Le point sur l'humanisme (fin 15ème-début 16ème) : *Contexte: - 1452 : invention de l'imprimerie - 1492 : découverte de l'Amérique - Copernic : héliocentrisme - Progrès scientifiques : chirurgie, anatomie, maths → Léonard de Vinci - Guerres de religions → protestants → persécutions *Caractéristiques : - Retour aux langues antiques - L'homme au centre de la réflexion → autoportraits - Importance de l'éducation et de l'instruction - Vision optimiste de l'homme Le point de vue de Montaigne : Les essais sont un monument de la littérature française dans lequel Montaigne développe une vision humaniste. Dès la préface il se pose lui même comme sujet de cet écrit. Montaigne est un auteur du 16èmesiècle, humaniste. Les essais est un ouvrage de réflexion où il cherche les réponses aux questions qu'il se pose. Dans cet extrait, il s'interroge sur la nature de l'enfant qu'il a rencontré. Le mot monstre est aujourd’hui connoté péjorativement. Au 16ème, on ne connaît pas les origines du monstre donc la question se tourne vers Dieu. Dans l'incipit des essais, Montaigne choisit de faire table rase de ce qu'il a entendu, des influences pour que son raisonnement soit vierge de tout préjugé. *Sa thèse : les monstres ne sont pas contre nature mais étonnant car ils sont inhabituels. *Structure du texte : - Premier paragraphe : expérience personnelle - Deuxième paragraphe : généralisation + thèse - Troisième paragraphe : citation de Cicéron : argument d'autorité - Quatrième paragraphe : morale + conclusion Comment se texte progresse t-il pour aboutir à un idéal humaniste? Comment Montaigne à travers une description objective de l'enfant monstrueux justifie-t-il son existence de façon humaniste ? A) Un témoignage de première main - Récit d'un témoin direct : "Je vis" ligne 1 → première personne du singulier → il se pose comme témoin oculaire + "avant hier" → indication temporelle → passé proche Ses premiers mots donnent un accent de vérité au témoignage qui suit. - "particulier", "étrangeté" → euphémisme "A peu près" → modalisateur → "comme si un petit enfant voulait en embrasser un autre" Il cherche à montrer ce qu'il sait faire. Il montre que toutes les difformités de l'enfant n'ont pas la même cause (= le bras cassé). - Une description personnelle : il atténue son étrangeté : euphémismes, connotations positives "gazouiller", "embrasser"; modélisation. Cette description peut paraître surprenante, il affadit la réalité. Il est conscient des attentions mercantiles des parents et de la curiosité malsaine des passants. Cette expérience permet à Montaigne de réfléchir à la notion de monstruosité.

B) Un commentaire plein de sagesse - Lignes 12-13 : il énonce sa thèse. La périphrase "les êtres que nous appelons monstres" réaffirme son opposition. - La vastitude de l'univers : "infinité de formes", "immensité" → paronymes - La perfection divine : Montaigne ne remet pas en cause l'existence de Dieu et croit en la volonté divine "parfaite". Rythme ternaire "bon, ordinaire, régulier" → 3 → chiffre parfait. Négation restrictive "ne...rien que" → dieu ne peut qu'être bienveillant. Un argument d'autorité : Cicéron. Il connaît les auteurs classiques et les cite. Le parallélisme dans la citation confère un accent de vérité des propos de Cicéron. Cicéron dénonce l'habitude qui égare l'homme. Dans le dernier paragraphe Montaigne reformule cette idée. Pour lui, l'habitude est liée à l'étonnement. Montaigne appuie son propos selon lequel tout est naturel grâce à la litote « il n'y a rien qui ne soit pas » et « quoi que ce puisse être » → proposition incise. La dernière phrase est une morale/mise en garde contre l'habitude et pour l'ouverture d'esprit → « coutume est la reine et l'impératrice du monde ». Montaigne nous livre ici une vision pleine de sagesse concernant la monstruosité en s'appuyant sur l'observation personnelle, il réaffirme la bienveillance divine et en tire une leçon de vie. Il se démarque ainsi de Paré qui attribue les monstres à une punition divine....


Similar Free PDFs